Les traditions et la culture Phoenix :


I) Religion et conception du monde :


1) Conception du monde :


Phoenix est l’essence même du monde.
Avant l’apparition de Phoenix, le monde n’était que chaos et souffrance. Le feu purgateur nettoya la surface de la terre, et le monde renaquit de ses cendres. Les Phoenix considèrent que c’est à ce moment que le monde fut créé.
Chaque Lune correspond au cycle de vie d’un enfant de Phoenix, qui flamboie, retombe en poussière, puis renaît plusieurs fois au cours de son existence. La Pleine Lune annonce donc son apogée, et la Nouvelle Lune sa mort définitive.
Une Lune se nomme : « Un cycle ».
Seul le Grand Phoenix est immortel, et chaque année correspond à un cycle de vie de ce dernier. Celui-ci, est appelé « Grand Cycle. »
Le printemps correspond à sa renaissance, l’été à son envol, l’automne à son déclin, et l’hiver à son retour à la poussière. Et ainsi de suite à chaque Grand Cycle.
Les étoiles sont les plumes de Phoenix qui miroitent sur le monde durant la nuit. Quelquefois, l’une d’entre elles tombe sur le monde, s’embrasant alors qu’elle s’éloigne du grand oiseau et se dessinant dans le ciel sous l’apparence d’une trainée de feu.
Le temps pour le peuple phoenix se décrit en jours, cycles et Grands Cycles. On donne généralement les heures en fonction d’un évènement particulier de la journée (ex : 2 heures après la messe du matin, 4 heures après le coucher du soleil …)

2) Fêtes et célébrations :


Dès les premières fontes des neiges, le peuple célèbre la renaissance du Dieu unique. Cette fête dure 4 jours durant lesquels les Hommes partagent leurs biens, s’échangent des présents, et c’est bien souvent pendant cette période que sont célébrés les mariages.
Dans la continuité, dès les premières neiges, deux jours sont consacrés au deuil de Phoenix. C’est un jour chômé, et de longues prières sont adressées au Dieu dans l’espoir de sa renaissance. C’est généralement pendant cette période que les poètes rivalisent de talent pour complaire à leur Dieu.
Chaque Nouvelle Lune est un jour chômé, qui doit s’effectuer dans le recueillement et l’humilité générale. De même chaque pleine lune est sujette à la fête et aux amusements divers et variés.
La messe est célébrée trois fois par jour, et chaque citoyen se doit d’y aller au moins une fois. C’est généralement là que sont transmisent les informations locales, et bien souvent, dans les petits villages, les tâches journalières sont affectées à chaque travailleur. C’est aussi là qu’on se retrouve et que l’on échange les derniers ragots après le prêche coutumier du prêtre officiant.
Le milieu militaire et le front n’échappent pas à la règle bien que cette cérémonie prenne rapidement des airs de réunion et de briefing après un prêche rapide. Cependant par souci de logistique, les militaires n’assistent qu’à deux messes, le matin et le soir

II) La naissance et la mort dans la société :


« Ce qui était cendres doit redevenir cendres. »
Ce principe est appliqué à la lettre dans le peuple Phoenix, car chaque Homme mort doit être incinéré pour espérer renaître et avoir un repos digne de ce nom. La tradition veut que chacun des membres du peuple Phoenix entre dans ce cycle, et c’est pour cela que le mot « cimetière » n’est pas dans leur vocabulaire.
Mourir par le feu est un grand honneur, et chaque Homme qui va au combat espère que ses camarades l’aideront à redevenir cendres s'il mourrait sur le champ de bataille. Conserver les cendres d’un défunt n’est pas obligatoire bien que cela soit toujours fait dans la mesure du possible.
Pour aider à la paix mortuaire de chacun, chaque communauté possède un bûcher public et chaque soldat se voit équipé d’une outre d’huile et d’un briquet pour honorer ses camarades. Il existe cependant dans chaque troupe un rôle d’ «Incinérateur ». Le porteur de ce titre a pour devoir suprême d’embraser les corps morts de ses compagnons grâce à la torche qui lui est assignée.
Ne pas prêter cette assistance à un défunt du peuple Phoenix est un déshonneur. Voire un crime.
Mourir en mer ou dans une étendue d’eau est une des principales peurs du peuple Phoenix, ainsi la noyade est elle une phobie presque complète, et combattre sous la pluie n’est pas le meilleur moyen d’avoir le moral.
La naissance est un grand moment dans la culture Phoenix car elle annonce le retour éventuel d’un héros ou d’un ancêtre. Pour bénir ce moment, chaque nourrisson se voit apposer les cendres de son parent défunt le plus proche dans l’espoir qu’il honore sa mémoire et ses actes. C’est pour cela que chaque famille garde précieusement les cendres des ancêtres afin de bénir chaque naissance.
Si la résurrection n’est accordée qu’aux héros ou grands hommes, chaque personne jugée bonne a pourtant une chance de renaître à travers sa descendance.

III) Hiérarchie et sociologie :


La hiérarchie Phoenix se décompose en deux branches dès la sortie du rang commun de « civil ».
Les deux branches, militaire et religieuse, disposent de grades équivalents, qui prévalent les uns sur les autres en fonction de la situation. En règle générale, les gradés militaires sont affiliés au maintien de l’ordre civil, à la stratégie et à toute autre action comme le recrutement des populations civiles ou autres mesures militaires d’urgence. Les ecclésiastiques, eux, sont en charge de l’administration, de la justice et des affaires religieuses. Ceci dit il n’est pas rare que les deux branches collaborent de près, ou que certains gradés cumulent des fonctions dans les deux. On retrouve alors :
Civils : Au bas de l’échelle, ils composent la majorité de la population, et n’ont aucun rôle administratif particulier. Il peut aussi bien s’agir d’un riche propriétaire que d’un simple manant.
Soldats et Moines : D’importance équivalente, ces deux fonctions constituent le pilier central de l’armée pour l’un, et de la religion pour l’autre. Généralement placés sous l’autorité d’un capitaine, les soldats n’ont que très peu d’autorité dans l’armée, mais peuvent prendre des mesures par eux-mêmes en cas d’absence d’autorité supérieure dans une affaire militaire. Les moines quand à eux, sont généralement affiliés à l’administration et au maintien de l’organisation civile. Ni l’une ni l’autre de ces fonctions n’est affectée à la présidence des cérémonies religieuses, sauf cas exceptionnel.
Capitaines et Prêtres : Généralement superviseur d’un petit groupe de personnes des grades inférieurs, les capitaines de divisions et les prêtres sont les premiers rôles qui ont réellement une importance dans la société. Les capitaines dirigent chacun une escouade de 10 hommes, et répondent du maintien de l’ordre civil et de la bonne tenue de leurs hommes. Les prêtres quant à eux officient généralement dans une petite paroisse, d’un village ou d’un petit bourg par exemple. Ils occupent généralement les postes clefs de l’administration, et leur signature fait foi lors de la rédaction d’un écrit d’importance locale. Seul les prêtres sont affiliés à la présidence des cérémonies religieuses, mais il n’est pas rare que les capitaines s’y joignent en cas de crise guerrière.
Lieutenants et Evêques : Ces grades sont de haute importance, et rares sont ceux qui y parviennent. Le Lieutenant est en charge de 10 capitaines, soit indirectement de 100 hommes. L’évêque, quant à lui, dirige et gère un évêché composé de 12 paroisses, soit 12 communes. Les deux sont affiliés à la présidence d’une cérémonie, bien que l’Evêque ait une importance symbolique plus grande. Leur signature fait foi sur la rédaction d’un quelconque document, et ils sont responsable des actes exercés sous leur autorité devant les autorités supérieures.
Commandants et Patriarches : Alors que les commandants dirigent une légion de 1000 hommes, les patriarches ont la charge de toute une région. C’est à partir de ce grade que les chefs militaires prennent aussi une fonction religieuse, car le commandant de légion est considéré comme un patriarche à part entière. Ce conseil restreint dirige et administre le Monastère et son domaine d’influence, et n’a de compte à rendre à personne.
Général et Grand Prêtre : Ils président le conseil des patriarches, et sont seuls affiliés à déclarer l’état de guerre ouverte. Ce sont les plus grands représentants de Phoenix, et les plus puissants.
La loi Phoenix fonctionne par décrets, qui sont archivés et datés dans la bibliothèque du Monastère. Seules les lois originelles n’ont pas subi de changement.

Loi 1 : Tu ne tueras pas par plaisir mais par devoir.
Loi 2 : Tu apporteras assistance à tes proches, tes amis, ou tout autre représentant du peuple de Phoenix lorsque celui-ci atteindra la fin de son cycle.
Loi 3 : Phoenix tu honoreras, et un devoir tu devras te faire de transmettre ta foi.
Loi 4 : Comme représentant de Phoenix tu te considèreras, et humilité tu garderas, car son regard sur toi il porte.
Loi 5 : Tu purifieras le monde et les hommes de leurs souillures, par amour pour le monde entier.
Loi 6 : La paix tu instaureras, et la flamme de la bravoure jamais tu ne laisseras s’éteindre.
Loi 7 : Jamais tu ne pêcheras par lâcheté, ni couardise, et tu tiendras ta parole mot pour mot.
Loi 8 : Des anciens et des chefs les ordres tu suivras, car ils portent la sagesse et la volonté divine.
Loi 9 : Aux lois tu te soumettras, car elles sont le monde, comme tu es la vie.

IV) Généralités :


1) Le Monastère :


Le Monastère des Flammes, cette forteresse imprenable qui héberge le peuple Phoenix, se dresse au centre d'une immense plaine. Ses douves sont remplies de flammes bleues magiques et incinèrent tout assaillant voulant attaquer le monastère. Ce sont elles qui donnent leur nom à la forteresse.
2) La citadelle azure :
Les adeptes affluèrent de tous les horizons: des marchands, des artisans et autres paysans. Ils formèrent peu à peu une population très importante qui nécessita la création d’une ville autour du monastère. Le commerce se développa, l'agriculture aussi. La ville s'étendait et était devenue une véritable citadelle. Des fortifications furent érigées et la ville fut nommée "La citadelle azure". Elle est dirigée par les trois Héros depuis le monastère.
La citadelle s'est trouvée plusieurs fois sans défense lors de grandes campagnes contre les hordes maléfiques, le monastère étant vidé de ses combattants. Pour parer à ce problème, une sorte d'armée fut créée: Les Gardien Des Flammes Azure. Ce sont des soldats recrutés pour leur compétence: des mages, rôdeurs et autres guerriers. Aucun ne se ressemble, pourtant ils sont généralement sous l'ordre d'un guerrier aguerri, pouvant venir du monastère lui-même, et ne peuvent être réquisitionnés pour la guerre à l'extérieur de la citadelle.

3) Extraits et récits :


« Il fut un temps où le Mal était partout. Il corrompait les nombreuses races d’un monde impur, mais un jour, Dieu, prit de dégoût, décida de le purifier.
Ainsi le monde s’embrasa, et comme le Phoenix qui lui avait apporté la délivrance, il renaquit de ses cendres. »

Extrait du vers 4, alinéa 1 du grand livre Phoenix.

[…]

« Puis l’oiseau céleste, Phoenix, réunit ses servants.
Ils furent au nombre de trois: Elenar, Garion et Aherax.
Par l'intermédiaire de Elenar le dieu leur ordonna de réunir des fidèles et de lutter contre le retour du Mal qui rongeait déjà le monde nouveau. »

Extrait du vers 5, alinéa 2 du grand livre Phoenix.

[…]

« Apres quelques années, ils réunirent plus de mille fidèles de toutes races et commencèrent la construction du "Monastère des Flammes". Un siècle plus tard, les travaux furent achevés. Les défenses magiques furent érigées alors par les trois serviteurs et ils débutèrent la formation de leurs disciples.
Elenar forma les prêtres, en communion directe avec Dieu.
Garion forma les paladins, des guerriers utilisant la puissance de Phoenix pour vaincre.
Et enfin Aherax, qui forma les moines-guerriers, des combattants ayant subit un entraînement draconien et ayant des capacités hors du commun.
Des générations passèrent, les adeptes se firent de plus en plus nombreux, et les batailles contre les hordes démoniaques furent sans fin. Cependant les trois héros ne semblaient pas vieillir, ils continuèrent à diriger leurs armées pour combattre le Mal. »

Extrait du vers 8, alinéa 2 du grand livre Phoenix.

[…]

« Notre culture, notre civilisation, la gloire de Phoenix. Tout cela débuta lorsque la dernière pierre fut apposée aux murs du Monastère. Il est donc naturel, mes frères, que notre histoire débute ici. »

Extrait du discours d’Elenar à l’assemblée des Erudits Phoenix.

[…]

« Attaquer ? Mais vous êtes fous !! Vous voyez bien qu’il pleut ! »

Extrait du journal d’un soldat.

[…]

« Nous avons exploré les landes du continent tant et si bien que la cartographie de nos régions semble être la réplique exacte de la réalité. Les routes et les avenues de nos villes sont pavées avec le soin d’une femme brodant pour son fils, nos murs sont si épais et robustes qu’aucun mangonneau ne peut les abattre, nous sommes des savants en matière de construction.
Mais des enfants en ce qui concerne la navigation. »

Extrait des mémoires de Masten Kelek, historien.

[…]

« Une certaine peuplade du sud-ouest du continent à trouvé son moyen de subsistance dans l’océan. Des dizaines et des dizaines de pécheurs partent en mer pendant plusieurs jours, et il arrive que certains ne reviennent pas. J’ai été horrifié lorsque l’on m’a apprit cela, mais cela semblait faire partie de leur quotidien ! A croire qu’ils ne connaissent pas les principes que Dieu imposa au monde … »

Hurt Lontun, explorateur.

[…]

« On me dit souvent que je dois être la réincarnation de « Tarnak le pieu ». Pourtant si on en croit la légende, il n’a jamais été incinéré … preuve que ce sont des sottises !»

Paysan anonyme dans une taverne anonyme.

[…]

« Brûlez les tous, Phoenix fera le tri … »

Clôture du discours du Général Altamek à ses soldats, avant l’ultime attaque du Siège de Cartalak. 669ème Grand Cycle.

[…]

« Ce qui commence dans le feu doit finir par le feu. »

Extrait du discours du Général Altamek au tribunal Phoenix, après l’incendie de la cité de Cartalak. 670ème Grand Cycle.

[…]

« Les pirates qui, les premiers, mirent le feu à une embarcation Phoenix, s’étonnent encore de n’avoir vu personne se jeter à l’eau. »

Natani Kalan, « Satyre d’un peuple », ouvrage interdit à la vente depuis l’exécution de son auteur.