[Hrpg : Ce topic ne commence pas dans les sous-sols. Je fais juste un post pour expliquer comment on arrive, tout ça. Si il y a un détail à changer, faites le moi savoir. ]

Le vent était frais. Une petite brise nocturne qui faisait voleter les cheveux argentés d'un démon, camouflé par le manteau de la nuit. Il se tenait là, en haut d'un arbre, appuyé sur une branche, une jambe pendant dans le vide, l'autre replié avec, sur le genou, son bras qui reposait, et sur celui-ci, sa tête, observant la ville illuminé par quelques lumières et lampadaires. A Shibusen, la fête avait déjà commencé. Il ne restait plus qu'un signal pour faire comprendre au kishin que Shinigami et les autres étaient isolés, et pour donner l'assaut. Le démon qui se tenait là était accompagné d'une autre personne de sa trempe, ainsi que d'une recommandation de Cross. Trois âmes de ce type se feraient repérer directement par cet homme au masque, et pour ceux qui accompagnaient le magicien, il trouverait surement un moyen de les cacher, lui. Mais ce petit groupe là, qui avait pour cible les sous-sols, ne pouvait pas se camoufler. Il fallait donc attendre. Il jeta un regard en contrebas, et aperçut Isaac et Mendel. Ils allaient surement lui servir d'armes, mais il espérait qu'il n'y aurait pas trop de monde là bas, parce que...Franchement, ça ne le dérangeait pas de faire couler le sang, mais il préférait attaquer le plus vite possible, et déguerpir aussi sec. Si la barrière ne tenait pas, Shinigami serait libre de circuler, et là, ce serait un vrai génocide. Le groupuscule était assez puissant, c'était vrai, mais contre cet "homme" là, il se ferait purement et simplement décimer. Sans outre forme de procès.

Il voulait faire vite pour une autre raison, la folie d'Asura. Tant qu'il serait "endormi", lui et Mendel seraient plus ou moins immunisé par celle-ci, même surement après son réveil, au pire, ils se sentiraient un peu mieux, divagueraient peut-être un peu, mais rien de bien méchant. Mais cette espèce d'arme...Cette arme nom de Dieu. Elle était une vraie épine au pied. Elle allait se faire happer petit à petit par Asura, c'était déjà un miracle qu'en face de deux autres démons en bonne et due forme, il ne s'évanouisse pas direct, mais face à celui qui était l'origine de toute folie, on était facilement en droit de penser qu'il ne durerait pas longtemps. Adonis (c'était bien lui qui allait donner son sang pour réanimer "Le Premier" et qui était assis en ce moment même sur l'arbre) se laissa choir jusqu'au sol, atterrissant lourdement, soutenant malgré tout le choc, il avait l'habitude de tomber, et il n'était pas le genre qui se laisse casser un os pour si peu. Il passa en revue son groupe. Mendel...Un bazooka. Différente de ceux qu'il avait vu jusqu'alors, de par ses chaines et ses balles spéciales. Une bonne arme, puissante, elle n'était pas devenue kishin sans raison. Et Isaac. Ombrelle avec un canon. Lui aussi, pas banal. Il pouvait tirer des boulets spéciaux, mais il fallait qu'il les crée lui même avant, ce qui était un handicap. Sinon, Adonis n'avait jamais pu tester ses balles "normales".

Pour connaitre les habiletés de ces deux armes, il les avait questionnés pendant la préparation du plan, il voulait être sûr de ne rien rater, aucune capacité ne devait lui échapper. Il rejeta un coup d'oeil vers la ville, ils étaient vraiment à la limite de l'âme de Shinigami, un pas de plus et il serait repéré. Il attendait. Il se tourna vers Mendel et la dévisagea un instant, c'était la première kishin de sexe féminin qu'il croisait. La "kishinette", comme il disait. Les femmes étaient-elles moins sensibles à la folie ? Ou peut-être sa route ne l'avait-elle simplement jamais fait croiser de femmes kishins, à cause du hasard ? Il n'aurait su le dire. Toujours était-il qu'elle l'intriguait, elle était lucide, plutôt intelligente, et pourtant, très puissante. Elle était...Un peu comme lui. Lui, il avait pu garder de sa lucidité grâce au pendentif, il s'était accoutumé à cette chose qu'était la folie petit à petit, comme ce roi qui demandait chaque jour une goutte de cyanure, pour s'y adapter et résister au poison. Il ne savait pas si il pourrait résister toujours, mais il l'espérait. Il se voyait mal devenir comme ces deux abrutis qu'il nommait pour lui même Kishin n°1 et Kishin n°2. Eux, ils avaient été entrainés par cette chose qui faisaient d'eux ce qu'ils étaient. Ce n'était pas une source de puissance infinie, enfin, pas dans le sens dans lequel l'entendait Adonis. Il fallait user avec parcimonie de la folie, sinon, on était plus maitre de soi, et là...On arrivait plus à rien, peu importe la puissance qu'on tirait de cette folie, on devenait...Un animal. Rien d'autre. Une chose idiote, ne se maitrisant pas.

-Ça va être l'heure.

Il avait dit ça calmement, le vent se calmait. Le calme avant la tempête. Il savait qu'une bourrasque allait éclater à l'instant même où Cross utiliserait son sort. Il farfouilla dans sa poche et en sortit une cigarette, la dernière du paquet. Il la porta à ses lèvres et sortit son briquet, alluma ce qui devait l'être, puis, le rangea. Il tira une bouffée dessus avant de l'éloigner un peu de sa bouche pour expirer une fumée blanche et opaque, qui ressortit en forme d'anneaux. Le premier s'évapora en heurtant la frontière de l'âme de Shinigami. Le deuxième aussi. Le troisième ne partit pas aussi loin par contre. Une grosse vague de vent arriva par derrière, faisant crier l'arbre derrière lui, et ses cheveux voletèrent fortement en avant, mais ça ne dura qu'une seconde. Il était habillé tout en noir, avec un jean et une chemise, mais également un manteau à capuche noir, il l'a releva à ce moment là, et sa chevelure revint à sa place. Il esquissa un petit sourire et jeta sa cigarette au sol, l'écrasa du talon, avant de s'exclamer, doucement toujours, mais sans cacher sa joie.

-Allons-y.

Il se mit à courir à une vitesse folle, il attaquait par derrière, il pénétra assez rapidement dans la ville, il avait dégainé Amaya (épée non humaine, malgré son nom ) et tentait de garder sa folie masquée. Il ne voulait vraiment pas attirer l'attention, après tout, Cross et Kishin n°1 et n°2 était là pour la diversion. Il ne fallait pas pourrir le plan. Il se mit à gravir les étages de la ville, franchement, elle était faite exprès pour éviter les assauts, alala...Quelle plaie ! Il faisait cependant des sauts assez hauts pour pouvoir avancer, et quand le palier suivant était trop élevé, il prenait appui sur un toit. Quand il voyait des gens, il s'empressait de les trancher, d'un coup sec, il n'avait pas de temps à perdre, mais il ne voulait pas que quelqu'un aille avertir Shinigami. Il pouvait voir le sort qui bloquait la tour de là où il était. Il ne s'était donc pas trompé. Bientôt, il atteint la portion de mur exacte qu'il visait. Un petit peu en dessous de l'école, c'était là que se situait le début du souterrain, l'entrée de ce qu'il visait. Il n'avait pas le temps de vérifier si Isaac et Mendel étaient derrière lui, mais il était sûr que c'était le cas. Une membrane gélatineuse rougeâtre se plaqua sur son épée, et il tendit cette dernière bien droite, parallèle au sol, devant lui. Trois boules partirent contre le mur qui explosa, purement et simplement, une fois touché. Une entrée parfaite, l'explosion n'avait pas été trop bruyante, du moins, il n'en avait pas eu l'impression. Il rengaina Amaya et s'engouffra dans le sous-sol aussitôt entré, ses complices sur les talons. Il espérait n'avoir personne dans les pattes, vraiment, il ne souhaitait que ça !

Si la nuit était douce et apaisante, l'excitation de la jeune fille se faisait sentir dans le moindre de ses muscles. Malgré le fait qu'elle affichait un air décontracte, qu'elle était nonchalamment adossée contre le tronc d'un arbre tout en jouant avec l'un des poignards qui était accroché habituellement à sa ceinture, avec d'autres outils de combats, on pouvait remarquer, si toute fois on était bon observateur, que sa concentration était absolue et qu'elle était prête à réagir au moindre signal qui signifierai que se seraient leur tour d'entrer dans la danse. Elle n'était néanmoins pas tendue, ni même inquiète du sort qui l'attendait, sans oublier le fait qu'elle serait plus proche que jamais de Shinigami. En vérité, ça l'amusait. Elle ne craignait pas vraiment la mort, ce n'était pas ça qui l'avait poussé à devenir ce qu'elle était, non, elle ne supportait simplement pas la solitude. C'est pourquoi elle se sentait rassurée, là, assise paresseusement, une jambe croisée sur l'autre plier, balançant machinalement son pied d'avant en arrière. Il ne lui manquait plus qu'un brin d'herbe dans la bouffe et on aurait put voir à la place une parfaite petite paysanne qui accompagnait ses chèvres paître dans la montagne, sereine et reposée. Si toute fois on ne remarquait pas poignards, dagues, shurikens et autre trucs tranchants alignés autour de sa taille, sans oublier cette flamme bleuâtre s'élevant lentement dans les airs et qui, si on y plongeait son regard, raviverait en nous l'odeur de la chair calcinée. Elle ferma un instant les yeux, éteignant alors le feu qui rongeait son œil gauche, respirant profondément tout en appréciant la bise nocturne qui balaya son visage opalin.

Lorsqu'elle les rouvrit, son regard se perdit au loin dans les battisses illuminées, dans les ruelles vides et sombres et jusqu'à Shibusen. Même si sa vision n'était pas au top du top, elle percevait les lumières et entendait le son distinct d'une musique; la fête avait commencé. Elle se laissa glisser dans l'imagination et bien vite, le décor d'une salle somptueuse remplaça le paysage, la lumière s'intensifia et une douce odeur de nourriture flotta dans l'air, remplaçant la fraîcheur du bois pour celle douce et raffinée des mets les plus délicieux. Il y avait un orchestre qui jouait au fond de la grande salle et les fenêtres laissaient voir un ciel étoilé magnifique que la Lune, toujours souriante, surplombait de sa magnificence, puis tout s'estompa et elle revint à la réalité. L'astre de la nuit, jusqu'alors caché par un nuage avait refait surface et éclairait lentement l'endroit ou ils étaient cachés. Les traits de la jeune inconnue devinrent nets, précis. On put remarqué la blancheur de sa peau qui jurait avoir la noirceur de ses habits, ou encore la longue balafre sur son flanc droit, mais c'était surtout le sourire carnassier qui s'était dessiné sur son visage qui en disait long sur ce qu'elle était, un Kishin. Et plus inquiétant encore, c'était qu'elle n'était pas seule, c'était qu'à ses côté se tenait ce jeune homme du nom d'Isaac, arme démoniaque au service de Cross et que celui qui était en tête du petit groupe n'était autre qu'Adonis, grand dévoreur qu'elle avait aperçu à la réunion et qu'après discussion, serait son manieur le temps d'un soir, ou plutôt, le temps que la mission s'achève.

Adonis ... Depuis sa première rencontre avec cet homme, son nom n'avait cessé de résonner dans sa tête, comme si tout son être semblait bizarrement attiré vers lui. Ce n'était pas de l'amour, ni même de l'admiration. Simplement de la curiosité agrémenté d'une pointe de dédain. Lorsqu'il lui avait demandé si elle était prête à se faire manier, elle avait eu envie de lui sauter à la gorge et de l'étriper. Elle était Kishin mince ! Sans doute la seule représentante du sexe féminin ! Il était hors de question pour elle d'être mise dans le même bateau que ses stupides armes démoniaques de Shibusen et encore moins d'être simplement utilisé sous sa forme de bazooka alors qu'elle avait du potentiel dans un combat rapproché tout comme éloigné. Elle avait beau être une femme, jeune de surcroît, elle tenait à faire comprendre aux autres qu'elle n'avait ni besoin de traitement de faveur, ni de protection. C'était sa liberté qui était en jeux et elle devait prouver aux yeux des hommes incapable de voir une femme autrement qu'un être doux et aimant, qu'elle pouvait être aussi forte qu'eux. Elle n'avait aucun doute sur le fait qu'il n'en faisait pas parti, néanmoins, elle se sentait obligée de lui prouver ce dont elle était capable. Parce qu'elle le savait fort, rusée et intelligent, il pouvait devenir un adversaire de taille et ... Elle sortie de ses songes lorsqu'une silhouette vint atterrir à ses côtés avec une légère maladresse mais avec tout de même beaucoup d'agilité. Avait-il perçu quelque chose ? Elle se leva lentement tout en scrutant l'horizon. Elle avait sentie que le vent avait changé, tout d'abord faible, il s'était accentué lentement et lorsqu'Adonis confirma ce qu'elle avait pensé, à savoir que le signal arrivait, elle se leva souplement, rangea son poignard dans son ceinturon et attendit, indifférente au vent qui gémissait de plus en plus fort.

-Maintenant ça va être drôle ... Souffla-t-elle pour elle même.

Dans une presque parfaite synchronisation, Adonis et la jeune fille, Mendel, se précipitèrent vers la ville. Lui, rapide et agile, elle, sautant, virevoltant et dansant tel un feu follet. Il allait beaucoup plus vite qu'elle, privilégiant la force pure à la souplesse et à l'agilité, elle, se mouvait avec grâce entre les toits, tel un félin, silencieuse et efficace, gardant une distance respectable avec son partenaire. Cependant, avancer parmi les toits n'était pas chose aisée puisque tout avait été construit pour justement empêcher ce genre de choses. Cela ne l'arrêta pas. Elle enchainait salto sur salto, prenant appuie sur d'infime rebord et se balançant parfois même sur l'enseigne d'un magasin pour en atteindre un autre. Devant, le Kishin "ouvrait" le passage, et partout où il passait le sang coulait, tel la mort il se montrait généreux en coup d'épée. Elle resta insensible face à se massacre, parce qu'il n'y avait pas d'autre moyen pour être le plus discret possible, parce que pour des Kishins ils étaient impossible d'entre dans Death City sans se faire repérer et parce qu'Adonis tentait surement de cacher au maximum sa folie. Elle la sentait, dégageant des effluves doucereuses jusqu'à ses narines, celle ci se faisait plus discrète, moins odorante et elle tâcha de faire de même avec la sienne. Le plan était efficace que si la Shibusen ignorait qu'eux trois exploreraient les sous sols afin de réveiller Asura, ainsi, il n'y aurait pas de gros obstacles sur leur chemin.

Puis, alors que ses muscles commençaient à chauffer en raison des efforts qu'elle fournissait pour grimper de maison en maison, l'entrée d'une grotte se dessina devant eux suite aux explosions qu'avait crée le pouvoir d'Adonis. Bouche béante dans les profondeurs de Shibusen, elle était comme la promesse d'une nouvelle ère pour les Kishins et Mendel ne put qu'accélérer le pas. Elle tenta de jeter un coup d''œil vers l'école, espérant entre apercevoir les autres, mais elle ne vit rien, mise à part une étrange sphère autour de l'école. Le sort de Cross. Un sort puissant qui leur assurait tranquillité pendant un certain temps, qui les protégeait de Shinigami, le seul qui pouvait vraiment les arrêter. Elle souria, puis reporta son attention en arrière. Isaac suivait-il le rythme qu'imposaient les deux démons ? Était-il vraiment à la hauteur pour cette partie du plan ou il serait exposé directement à la redoutable folie du Grand Dévoreur ? Pourraient-ils le contrôlé sans le tuer si jamais cela finissait mal pour lui ? Toutes ces questions l'inquiétaient, car la réussite du plan en découlerai de ses aptitudes, mais si le sorciers avait confiance en lui, alors elle aussi. Elle s'engouffra à la suite de l'homme dans l'obscurité malfaisante des lieux et repris lentement son souffle. Si lui avait rangé son épée, elle, se saisit d'un poignard et, bien que son cœur battait la chamade, elle essayait de détendre l'atmosphère, même ci cela n'eut pas vraiment l'effet demandé.

-J'espère que quelqu'un s'est munit d'un plan, ça m'a tout l'air d'un labyrinthe !

Smiley dansait, souriait et grimaçait. Il s'adonnait au plaisir du défunt Narcisse, celui d'observer son reflet continuellement dans la glace de sa chambre. Le costume qu'il essayait pour la fête de ce soir était beaucoup trop serré. Finalement il tira la ceinture et la cravate puis la chemise, la veste, le caleçon... Il n'aimait pas les vêtements trop convenus. Mais il ne pouvait pas y aller comme ça, nu ! Smiley pliait son costume encore tout nu dans sa chambre en cherchant au hasard sous les piles de linges sales un habit correct qui pourrait bien lui aller. Il n'avait pas de mère pour l'aider, non, il habitait seul. C'était sa chambre qui était également son studio. Il y avait un matelas sur le sol, une petite table, des objets... Rien d'important. << Les nouveaux manteaux Dla Mort sont à vendre dans vos marchands de journaux. En ce moment, le numéro #1, le fascicule et premier bouton de votre cape et pour un euro de plus, vous avez aussi une tasse de c... >> La télévision venait de s'éteindre brusquement et Smiley riait de bon cœur. Il s'était précipitamment jeté sur elle afin de l'éteindre. Le garçon à l'attitude easy-hoing continuait de rire. Qu'est ce qu'il ne fallait pas entendre de nos jours ? << Si un jour je touche à ça, faîtes moi mourir >> dit il tout en s'esclaffant. Smiley avait vécu loin de cette civilisation. Dans un temple bouddhiste ou il avait acquis des principes que le monde urbain ne semblait pas connaitre. La porte sonne. Smiley ouvre précipitamment, tournant soigneusement la poignée. << Bonj... >> C'était une jolie dame aux airs négligés, ses cheveux n'étaient pas peignés, elle s'habillait rapidement sans vraiment y faire attention et un peu de rouge à lèvre dépassait un peu de sa lippe. Elle tenait une malle dans sa main, avait une étiquette sur la poitrine comme si elle semblait être un animale. Non, c'était une vendeuse au porte à porte. Mais pourquoi ne parlait elle plus se demandait Smiley. << Oui ? >> questionna le jeune garçon, le visage béat de gaieté, tenant la porte grande ouverte. Le paysage cramoisie couchait l'astre solaire, il devait bientôt être l'heure. Il pensait qu'il allait être en retard et qu'il fallait qu'il se prépa... Smiley se tourna et observa son corps nu dans le miroir de sa chambre. La vendeuse l'observa de dos avant de partir en courant. Voilà pourquoi elle ne disait rien... Smiley ria aux éclats, ferma la porte et partit s'habiller. Finalement il n'était pas si laid se costume pensa t-il en souriant devant son reflet dans la faible pénombre de la pièce éclairée par la frêle ampoule de son logis ou les insectes venaient prendre une mort injuste. Ils tombaient avec disgrâce au sol. Smiley resta pencher plusieurs secondes devant les macchabées de moustiques avant de les prendre et de les déposer sur la terre meuble et fertile de sa vieille plante de jacinthe. Il se sentait idiot et enfin sortit. Il était déjà en retard, espérons que la soirée soit bonne et mouvementé après toute cette préparation !

Smiley fermait difficilement sa porte à l'aide de sa clef. Un passant le regardait d'un mauvais œil. On dirait qu'il était en train de crocheter la serrure qu'il tentait de fermer. Une fois fermé, il déposera sa clef sous son paillasson. Quel cumul de cliché et de stéréotype crierez vous ! Mais Smiley n'allait pas non plus revoir la vendeuse et former une famille ! Bon ! Smiley cachait la clef de sa maison sous le paillasson comme il pouvait les laisser sur sa porte. Avant son arrivée à Shibusen il n'avait jamais fermé sa maison ou quoi que se soit d'autres. << Ils remarquent pas... que le... taux de criminalité... en Amérique est.. énorme parce qu'ils ferment tous... leurs maisons ? Non... C'était... Ils remarquent... pas... que... le taux de meurtre en Amérique... est énorme parce que... le port d'arme est... autorisé ? Ha ça marche dans les deux sens !! >> chuchotait il, interrompu par les prouesses de son travail. Tout en achevant << C'est parti ! >> lorsqu'il entendit la clef de sa maison se fendre dans la serrure. Il en sortit tout de même un petit bout qu'il cacha sous le paillasson. Car si Smiley répétait bien cet acte considéré comme absurde, c'était parce qu'il avait peur de perdre la clef qui était si précieuse au propriétaire dans une de ses périlleuses missions. Il recula tout en observant la fenêtre qui était restée ouverte << Haaaa minnnc... >> il ne put continuer de souffler. Un objet avait interrompu sa réplique soufflée, si paresseusement prononcée. Il venait de heurté un objet au sol. Il daigna remarquer la malle de la vendeuse << manteau Dla mort... >> chuchota t il... Ses yeux se froncèrent << mauvais présage... Shibusen... >> bafouilla il alors que les traits de son visage se plissèrent et que sa figure se recouvrait progressivement des peintures chaudes et agressives du couché de soleil. Finalement il rentra chez lui et saisie un objet dans le vide. Qu'est ce que c'était ?

Smiley parcourait rapidement la ville. Il était en retard et loin de son lieux de rendez vous. Il allait encore se faire rouspéter. Il était sans cesse interrompu par la contemplation de son reflet, qu'il soit ceux des vitrines, des miroirs, etc... << Pardon ? >> questionna presque aggressivement un jeune homme assis près d'un café dont Smiley fixait la cuillère. Le jeune manieur n'était pas narcissique. Le jeune manieur était heureux aujourd'hui de pouvoir observer son visage qui n'avait aucune, mais je dis bien aucune eraflure, coupure ou bizarrerie désavantageuse à son esthétique. Smiley était un garçon maladroit et insouciant. Bien des fois il fut couvert de bleus après plusieurs chutes. De bosses après plusieurs jeux. De bouts de verres et de sangs aujourd'hui. Quoi ? Smiley avait immédiatement fermé ses yeux. Un vieux réflexe. Mais il n'avait pas rêvé pensait-il alors qu'il écartait légèrement ses paupières, laissant son iris s'imprègner du tableau qu'il avait sous les yeux. C'était plusieurs bouts de verres, abandonnés sèchement au sol sur un dallage ocre et ancien. Le visage en sang de Smiley se reflétait néanmoins encore dans l'un des bouts de verres qui était sur le sol... Soudain il sentit un terrible mal autour de sa poitrine. Il leva immédiatement la tête avant d'apercevoir trois silhouettes. Trois ombres qui se déplaçaient à vive allure sur Shibusen. Trois ombres qui déposaient des marques sanglantes et rubis. Les démons qui gravaient doucement les paliers de la ville de la mort semant graines de désolation et de désastre. Ces mêmes Kishins dont la folie dépassait l'entendement qui avaient rien qu'à leurs simples présences fait exploser toutes les vitres des alentours.

Le cataclysme humain bouleversait Smiley. Les ombres tranchaient sans différences les habitants sur leurs routes. Elle dégageait un fort sentiment de folie. Smiley n'y était pas insensible, une goutte de sueur descendait péniblement de son front. Les ombres s'éloignaient vite mais elles étaient encore à porter de vue. Le jeune manieur agita rapidement sa longueur d'onde. Il plaqua ses deux mains sur les ombres des silhouettes tortueuses des bâtiments qui se dessinaient encore grâce au rire jaune et mauvais de la lune. Des tentacules d'ombres émergeait soudainement et recouvrait rapidement le manieur. Lorsque la boule d'ombre avait été totalement obstruer et cela, de toute part, elle commença à rétrécir avant de disparaitre comme si rien n'était arrivé. Il y avait une vitrine sans verre, un sol sans bout de verres. Mais Loin, plus loin... Là ou la première goutte de sang avait coulée loin de Smiley impuissant, ce dernier venait d'apparaitre. Il s'était téléporté via sa technique des ombres afin de secourir le blésé. Il devait faire vite, il y en avait encore. Il respirait encore, Smiley s'empressa de trouver sa bobine de bandage, celle qu'il transportait tout le temps sur lui. Malheureux et maladroit il était, il ne sortait jamais sans cette bobine. C'était devenu un élément essentiel de ses équipements. Il fit son possible pour le panser du mieux qu'il pouvait. Ensuite Smiley enleva douloureusement les bouts de verres qui étaient toujours enfoncés dans son propre visage avant de se panser lui aussi la figure.
Il s'accroupit devant le blésé en lui faisant un massage cardiaque le temps que des secours ne viennent. Sa vie était en jeu. Il appuyait son oreille sur la poitrine de la pauvre victime ensanglantée afin d'écouter les battements de son cœur. Mais avant même d'entendre la moindre pulsation il entendit le bruit d'une effroyable explosion qui le figea. Une tour de Shibusen venait de tomber, détruisant sa symbolique perfection, sa puissance inflexible. C'était doucement et avec un sentiment très lourd que les gravats rejoignaient le sol. Smiley avait sa tête encore appuyée contre la poitrine de la personne qu'il tentait de secourir. Sa vue était celle de morceaux de pierres qui partaient de la gauche avant de rejoindre la droite. Il n'entendait plus rien maintenant, non rien. Il se redressa, tenant encore la main chaude du cadavre qui gisait près de lui. Il entendit au loin quelqu'un l'appeler... << Smiley !! >> ; << Sensei !! >> Un homme avait enjambé plusieurs maisons et avait rejoint Smiley. C'était un des professeurs du garçon, il connaissait bien sa longueur d'onde et il n'avait pas eu de mal à percevoir qu'il était apparue dans les environs. Le professeur avait le flanc droit découper, ses déplacement étaient difficiles. Il s'agrippa avec peine sur le corps de son élève << Smiley écoutes moi... Tu dois arrêter ces gens ! Ils veulent... Ils veulent libérer le grand dévoreur emprisonner sous Shibusen... Rattrapes les, rattrapes les !! >> Smiley ne comprenait pas mais il souriait gentiment et failli même rigoler de bon coeur, il voulait dédramatiser... Smiley prit la bobine de pansement qu'il serra dans la main blessé de son professeur << J'vais surement revenir avec des bobos, laissez moi en ! >> Il ne perdit pas une seconde et s'élança. Le professeur tomba au sol, il n'était pas en état de continuer...

Smiley agita quelque chose dans ses mains. Il volait grâce à la puissance de ses sauts qui semblaient immense. Il avait bientôt rejoint ses ennemis et le combat. Smiley allait être confronter seul à deux kishins. Mais étrangement, il n'avait pas peur, il n'y pensait pas... Il se projetait toujours de plus en plus haut avec une dextérité sans pareil et une puissance sans peur et sans crainte. Tandis que la perception de son âme était assez proche pour remarquer le nombre d'âme. Si seulement ces choses pouvait être appelés âmes... Il sentit une présence familière. Il devait se tromper... En tout cas, il y avait 5 personnes là bas. Dont deux kishins, deux armes et un manieur. L'objet invisible que Smiley avait attrapé dans sa maison était semblable à une housse dans laquelle on range les battes de base-ball. Mais cette housse était spéciale, elle était invisible et elle contenait une épée dont Smiley se servait afin de se battre lorsqu'il n'avait pas d'arme. Bien sûr elle n'égalait en rien une arme vivante. Smiley venait d'atteindre le lieux de l'explosion. Il établit clairement son schéma lorsqu'il confirma de ses propres yeux la présence du puissant Musashi aux cotés d'une jeune fille qu'il ne connaissait pas. C'était une manieuse et aux cotés du sublime samurai, elle empêchait les deux kishins et l'arme d'avancer. Ils étaient trois dans les deux camps. A la différence que Smiley était derrière, c'est à dire à l'entrée du tunnel et que Musashi et la jeune fille devant. Les ennemis étaient entre les deux... << vous voyez, ça c'est du joint ça pue assez on va dire ... Demain matin cette odeur sera partie je le promets, vous voyez pas besoin de s'énerver. >> disait l'un d'entre eux tout en souriant d'une manière gênante. Smiley profita de cette ouverture. C'était maintenant ou jamais. Smiley et Musashi, échangèrent leurs pensées d'un clin d'œil, il fallait dissoudre le groupe. Si les deux camps s'affrontaient ici et maintenant ce serai un joyeux bazar et les deux camps auraient plus à y perdre. Smiley avait beau être un plaisantin il n'en était pas moins intelligent et sérieux dans les soucis importants et digne de ce nom. Au maximum de son potentiel, Smiley avait la possibilité d'arrêter deux d'entre eux. L'un pendant une durée indéfinie et plutôt longue en l'entrainant avec lui dans le puits des ombres et l'autre temporairement avec une attaque purge de l'âme. Smiley agita rapidement sa longueur d'onde tout en se concentrant, les paumes de ses mains s'étincelant d'une crinière électrique, presque flamboyante. Smiley prit une vive rapidité, un peu trop dangereuse. Il s'élançait avec ses deux mains électrisés et brillantes. Il s'approchait fougueusement maitrisé par son instinct du groupe d'ennemi de dos. Chacune de ses deux mains ayant pour objectif d'effectuer une purge de l'âme mais cela à deux personnes différentes. Malheureusement il savait que son attaque avait des faiblesses, sa position des ouvertures. Il savait aussi qu'il était quasiment certain que l'une des deux mains soient esquivée, mais pas les deux ! Heureusement, en gardant son katana dans sa main droite, Smiley se préservait d'une quelconque riposte. En y réfléchissant, son attaque était doublement pénalisante car c'était le plus rapide qui allait pouvoir esquiver l'attaque et prendre de l'avance. Et dans cette situation ou le but est d'atteindre le fond du sous-sol, c'est le plus rapide qui est le plus dangereux. Smiley visait les deux kishins avec chacunes de ses mains. Ensuite, si le kishin était prit de la folie de riposter stupidement et dangereusement, il perdrait l'occasion de prendre de l'avance. De plus, Smiley avait prévu un plan de secours. Il avait l'intention d'utiliser sa technique de téléportation des ombres en cas de dangers et prendre avec lui un des trois adversaires indéfiniment. Quoi qu'il arrive, que les deux kishins esquivent ou non ! Alors, une fois les deux purges d'âmes effectuées, il ne perdit pas une seconde et posa immédiatement ses deux mains sur le sol. Il profita de la distraction de l'arme dîtes "plombier" pour la prendre par derrière dans son piège noir ! Smiley était dans les meilleurs conditions qui soient pour effectuer sa technique. Il faisait sombre, le tunnel était rongé de ténèbres et d'ombres. C'était parfait. La téléportation s'effectua sans souci et l'arme distraite, répondant au doux nom de Isaac venait de sombrer avec lui dans l'obscurité. Smiley descendait tristement dans un puits sans fond afin de retenir un maximum l'arme de la folie avec lui. Le dernier reflet qu'il vit, c'était celui de son sourire que les yeux de Musashi tel des miroirs reflétait avec chagrin. Sans dire un mot, pas un seul, le jeune garçon avait sombré dans l'abysse.

Mendel suivait assez bien, il s'en était rendu compte un peu après, en tentant de se remémorer le moment. Isaac avait mis plus de temps à arriver, mais au final, avec une technique dont il lui avait parlé (pendant les rares moments de discussions qu'ils avaient eu, submergé par la folie qu'il était), ce qui n'était pas plus mal...Il sentait assez bien que ce mec là, il l'aurait dans les pattes. Il savait déjà comment s'en servir, et sur l'avant bras droit, il avait un petit dispositif destiné à l'attacher, une fois qu'il serait transformé en arme, et il avait une parfaite idée de la façon dont il allait mener le combat, si combat il devrait y avoir mais...Il ne savait pas, quelque chose l'ennuyait, quelque chose qui lui disait que ses plans n'allaient pas marcher comme il le voulait, qu'il allait devoir tout ré-organiser à la dernière minute, sous la pression du moment et dans l'urgence, ce qui ne lui plaisait que moyennement...Très moyennement. Il était de nature prudente, et tout ça, ce n'était pas bon pour lui. Il allait bien sûr triompher, mais si il fallait tout précipiter, il n'était pas sûr d'être d'humeur plaisante avec ceux qui en auraient été la cause. A peine entré, la kishinette parla de labyrinthe, il se rappela le mythe de Thésée. Ici, ils n'avaient pas de fil d'Arianne, et pourraient bien se retrouvés tous perdus, du premier au dernier. Non...Peu probable, Shibusen était juste au dessus, et si il voulait s'en aller, il n'aurait tout simplement qu'à faire exploser le toit, pas plus compliqué que ça !

Quelque chose le stoppa dans ses réflexions, un véritable cheveux sur la soupe, un détail irritant. Sa pupille glissa vers l'extrême gauche de son œil, il était bruyant, sa course était loin de passer inaperçue. Il l'avait repéré depuis quand ? Il n'aurait su le dire, mais après toutes ces années de cavales, il était sûr d'une chose : Ce bruit de pas était représentatif de celui d'un guerrier. Un bon, surement une arme. Chacun avait sa façon de marcher, mais chacun, en fonction de son sang, avait un petit détail qui revenait sans mal. Chacun avait sa longueur d'onde, mais chacun avait également son pas. Adonis hésitait entre attribuer celui qui se révélerait être un samouraï à celui d'un manieur ou d'un gardien, ce qui était sensiblement la même chose, au niveau du bruit de déplacement...Quoique les armes avaient généralement une sorte de lourdeur dans la pointe, il ne savait pas comment expliquer ça, juste...L'expérience ? Sans doute. Le nouveau venu, légèrement impétueux, effectua un saut pour se retrouver en face du groupe. Adonis aurait put le trancher, mais il n'avait pas osé, si quelqu'un était planqué, et dissimulait facilement sa longueur d'âme et ses bruits de pas (ce qui n'était pas mince affaire, et qui annonçait un adversaire capable de le faire encore plus dangereux qu'un autre, la discrétion et la vivacité étaient des atouts considérables en combat), il se ferait un plaisir de couper le kishin en plein vol, avant même que celui-ci ne fasse passer "le nouveau" de vie à trépas.

La phrase qu'il avait balancée avait fait tiquer l'homme aux cheveux gris, et son œil revint se poser sur la personne en face de lui...Un gamin ? Sous son long manteau, il avait déjà la main sur le manche de son katana, Amaya, il lui couperait la tête à la moindre occasion, sans avertissement. Dans la position qu'il avait, ce serait surement chose facile, il n'aurait pas le temps de riposter. Ou si il l'avait, Mendel serait là pour pratiquer une petite saignée, permettant de reprendre l'avancée. Encore une fois, coupé dans son élan par un empêcheur de tourner en rond, Adonis ne put pas lui dire ce qu'il voulait, vu que ce qui lui servait d'arme voulait se faire passer pour un plombier...Dans sa tête, il se cala bien l'idée de lui passer une salopette rouge et de l'intoxiquer aux champignons, ça lui enlèverait ce genre d'idée grotesque, futile, et qui, pour tout dire, n'était rien d'autre qu'une vaine perte de temps. Celle qui avait rejoint le dénommé Musashi ne semblait pas être à la pointe de la résistance ou de la puissance brute, mais il ne fallait pas se fier à ce genre d'apparence. Adonis fit un petit signe de tête à Mendel, un signe qu'il lui avait dit de guetter, il était pour elle, et pour Isaac. Mais Isaac était trop occupé à se faire passé pour un tueur de tortue et de dinosaure kidnappeur pour réellement faire attention aux consignes. Le signe de tête, furtif, voulait dire quelque chose de bien précis : Transformez vous en arme, dès l'arrivée des illusions. Il avait une dizaine de ces signes, nécessaires pour prendre une formation rapide, sans prise de paroles.

Juste après son mouvement de tête, quelqu'un se mit en tête d'attaquer. Lui, il courait carrément, il était donc simple à entendre, même sans se concentrer, et immédiatement l'eut-il entendu, une légère ligne se forma à même le sol, lui était le centre, et les bords étaient situés à cinquante mètres de lui, la ligne était en fait un petit renfoncement du sol, comme si on y avait creusé. Quelque chose de très léger, presque imperceptible, mais bien présent. Cela ne dura qu'un centième de seconde, et sitôt fait, une illusion se plaça juste derrière lui, de façon à ce que l'assaillant n'y voit que du feu. C'était également le signal. Adonis exécuta un saut périlleux en poussant fortement sur ses jambes, vers l'arrière, tandis que la kishinette se transformait pour atterrir dans sa main gauche. Encore dans les airs, il cibla le petite groupe, prenant bien garde d'éviter Isaac.

-Éclosion.

Il avait prononcé cette phrase à l'intention de son arme, et il savait très bien qu'elle comprendrait ce qu'il lui voulait. Après tout, c'était sa technique à elle. Autour de lui, par choix, il laissait les chaines pendouiller. Pas la peine de faire comprendre tous ses atouts maintenant. Son index dansait au niveau de la gâchette, il avait lancé six éclosions, visant chaque ennemi deux fois, le reste était essentiellement composé de faibles balles de longueur d'âme, visant à dissimuler le stratagème. Au moment de retomber, il cessa de faire cracher le feu. Il rabattit sa capuche en arrière, dévoilant son visage. Ils n'allaient de toute façon pas se sortir d'ici les mômes, il pouvait donc se présenter. Isaac avait disparu...Et le dernier qui était arrivé aussi...Tant mieux, deux gêneurs de moins dans les pattes. Le kishin attrapa doucement sa lame sous son manteau, de sa main droite, sa main si experte dans le maniement de l'arme blanche. Il regardait ses deux ennemis, avec un air froid et calculateur. Qui tuerait-il en premier ? Qui donc ?

-Je suis Adonis James Redwood, frère d'Eden Jessie Redwood, pour peu que cela vous intéresse. Ancien manieur de Shibusen, je reviens ici en tant que kishin...Vous allez mourir jeunes, je suis désolé de vous l'apprendre si brusquement.

Avant que quoi que ce soit d'autre ne puisse arriver, une membrane rougeâtre, déjà apparue auparavant, pour défoncer le mur, se forma sur son épée. Il la pointa devant lui, en faisant un pas vif en avant, et une sorte de longue lance en sortit, visant l'interstice présent entre les deux mômes. Aussitôt arrivé à bonne distance, il déploya de nombreuses piques, prenant en chasse les futurs macchabées, les éloignant du mieux possible l'un de l'autre, dirigeant les piques avec aisance, formant une sorte de toile tranchante complexe, sur toute la surface du couloir. De l'autre main, il visait déjà avec Mendel, et fit feu, avec des balles explosives.

La première étape était déjà passée, ils se trouvaient dans les sous sols de la Shibusen, ce qui était en soi un bon début même si le plus gros restait à venir. Elle avait tenter de détendre l'atmosphère, d'enlever un peu leur balais du cul, mais les autres semblaient se croire en pleine mission militaire et c'était pas du gâteau pour leur tirer un sourire, aussi minime soit-il. Cela l'ennuyait pas mal. Si tout se déroulait dans cette atmosphère tendue, dans un silence pesant, elle risquait fort de ne pas apprécier la suite et au final, elle aurait fait tout ça pour rien, car il fallait le dire, son but était surtout de s'amuser. Savoir qu'un Kishin plus puissant risquait surement de se mettre à la tête de tout les grands dévoreurs ne l'enchantait pas, elle pouvait d'ailleurs dire adieu à sa liberté néanmoins, si cela permettait d'occuper Shibusen, elle acceptait ce détail tout comme elle acceptait d'avoir l'espèce de borgne au commande. D'ailleurs, ses yeux étaient entièrement fixés sur lui, au moindre petit signe elle devait réagir et il fallait qu'elle soit attentif car tout devait se faire dans l'entière discrétion, sans éveiller les soupçons d'un éventuel adversaire. Elle ne croyait pas une seule seconde que tout se passerai sans encombres et il y aurait certainement un combat, et elle était prête à dégainer ses poignards tout comme à se transformer. Acceptant pour la première fois de se faire manier non sans avoir longtemps hésité. Adonis ... Il était si attentif, si préparé et si .... alerte ? Elle entendit à son tour le léger bruit de pas qui se dirigeait vers le groupe et aperçut à temps la silhouette qui sauta par dessus eux pour leur faire face.

Un jeune garçon, enfin, jeune n'était pas le bon mot puisqu'il devait avoir a peu près le même âge que la kishin, leur barrait la route, ignorant sans doute qu'il signait son arrêt de mort, ou du moins, un long séjour à l'hôpital. Il devait être vraiment courageux pour s'opposer tout seul à deux Kishins et à une arme démoniaque en proie à la folie. Ne sentait-il pas cette douce odeur qui flottait dans l'air, cette même odeur qui lui embrumait le cerveau et brouillait sa raison ? N'allait-il pas devenir fou, comme toute personne face à l'âme de deux êtres comme eux ? Elle n'en doutait pas une seconde, et même si il résistait, le poids de la folie pèserait sur lui et c'était un bon avantage pour eux. De toute façon, autant l'ignorer, ce n'était pas cet homme, aussi doué soit-il, qui les retiendrait bien longtemps, personne ne pouvait faire face à trois ennemis. Elle voulut donc le résonner, le laisser partir pour éviter une autre effusion de sang inutile et qu'il valait mieux continuer sa petite vie de Shibusenien au lieu de mourir comme un héros sans avoir put faire ne serait ce que lever le petit doigt contre ses adversaires. Oui, elle aurait préféré cela, bien qu'elle aurait aimé se battre aussi, cependant, qui sait combien de temps durerait le sort de Cross ? Elle ne voulait pas prendre le risque de ce retrouver face à Shinigami, de se battre contre lui, le dieu de la mort qui avait arraché la peau d'Asura pour en faire un sac. Rien que dit penser lui en donnait des frissons.

Qui donc était capable de faire une chose pareil mis à part un démon ? Qui donc pouvait s'amuser à fonder une stupide école pour détruire ce qui le terrifiait, pour collecter des âmes capables de rendre ses esclaves plus forts ? Non, cet homme n'était pas un homme ! Et les meisteurs, comment pouvaient-ils suivre aveuglément quelqu'un sans connaître ne serait-ce que son visage ? Comment pouvaient-ils avoir confiance en ce masque ridicule ? L'espèce de samouraï était même prêt à risquer sa vie pour lui. Pathétique, c'était pathétique. Sa main la démangeait et elle avait soudainement envie de lui foutre deux baffes, mais elle n'en eu ni l'occasion ni la motivation pour le faire, trop étonnée d'entendre la voie d'Isaac déblatérer des âneries. Sa voie était pleine d'assurance et elle eut presque de la peine pour lui, de le voir s'afficher devant tout le monde, s'enfonçant encore plus à chaque parole. Il était d'un tel ridicule qu'elle ne put retenir son sourire moqueur qui s'élargissait alors qu'elle se retenait d'éclater de rire, d'une parce que cela n'était pas sérieux mais en plus, parce qu'elle devait rester concentré. Néanmoins, elle se demandait bien comment ce garçon pouvait penser que sa ruse, si on pouvait qualifier ça ainsi, marcherait alors que c'était aussi évident qu'une patate devant la figure qu'Adonis et elle étaient des kishins. Elle revint tout de même à la réalité lorsqu'une jeune fille, pauvre fille d'ailleurs, se rangea au côté du samouraï, ce qui faisait au total deux problèmes à éliminer.

Elle pesta intérieurement contre lui, le maudissant de leur avoir fait perdre du temps qui aurait put leur servir à éliminer le garçon de Shibusen. Maintenant, il devait s'occuper de deux personnes en même temps et encore une fois, cela les retarderait et la fin du sort visant à emprisonner Shinigami et les autres se rapprochaient inexorablement, tel une promesse de mort qui planait sur leur tête. Mieux valait se grouiller pour récupérer leur avancer et attaquer était la meilleure solution pour se débarrasser de ce duo de gêneurs. Non. Ce trio ? Elle vrilla ses yeux saphirs vers le jeune garçon qui s'élançait droit sur eux puis regarda Adonis. Elle avait remarqué un étrange phénomène sur le sol lors de son apparition et elle n'aimait guère les surprises. Un clone identique au borgne se plaça derrière ce derniers et ce fut au tour de Mendel d'entrer à son tour dans le combat. Elle s'accroupit à même le sol et bondit dans les airs tout en se transformant en bazooka, atterrissant lourdement dans les mains du Kishin, heureusement musclées. Elle frémit à ce contact chaud, mais elle avait les sens en alerte et était prête à exécuter les ordres qu'elle recevrait de son manieur. Elle sourit lorsqu'elle entendit le nom de la technique souhaité: sa préférée. Elle concentra sa longueur d'âme dans les petites balles prévues à cette effet et Adonis appuya sur la gachette, libérant les balles de tortures, évitant heureusement Isaac. Dela où elle était, elle avait toute la scène sous ses yeux et elle eut du mal à accepter ce qu'elle voyait. Isaac c'était fait avaler par la chose sombre qu'elle avait remarqué ? Non, c'était impossible ! La seule chose qui la réconforta, c'était le fait que l'autre adversaire avait disparu avec et que cette chose n'était surement pas nocif. De plus, cela faisait un ennemi et un imbécile de moins. Ils pourraient donc se charger des deux autres tranquillement. De nouveau, elle cracha le feu et sa folie s'amplifiait peu à peu, excitée par l'adrénaline qui circulait dans son sang.

Musashi restait fixe face aux personnes semblant être après mûre réflexion des adversaires...Il sentait que ce combat ne serait pas de tout repos...ou peut être même qu'il y laisserait la vie, qui sait? Il était...excité! A l'idée d'un combat à mort contre des personnes qui en voulait probablement à la Shibusen! Bah oui! Sinon, pourquoi ce donner tant de mal à faire éclater un mur et essayer d'être discret? De plus, avec la sphère qui retenait Shinigami-sama...C'était évident que c'était LE coup du siècle!! Et Musashi voulait en être! Il se demandait tout de même si seul, il avait la moindre chance face à ces trois personnes...Si ils n'étaient que trois et si ils attaquaient Shibusen, c'était forcément qu'il étaient très, très puissant...Et Musashi ne les égalerait pas à lui seul.

C'est pourquoi il fut emplie d'une joie qu'il cacha lorsqu'une de ses connaissances arriva: Hikari! La jeune manieuse! Parfait! Elle ne pouvait pas tomber mieux! Avec une manieuse, ils avaient deux fois plus de chance de les battre! Musashi gardait Sanabi pointée vers les deux adversaires...Lorsque l'albinos s'approcha pour dire qu'il était plombier...Il lui montra deux trois trucs...et Musashi appuya Maëlstrom, qui est plus écrasante que tranchante, sur ses deux épaules à la façon dont on tient une Claymore. Il laissa Sanabi le long de son corps...et haussa les sourcils avec un air las et peu convaincu. Il se foutait de lui? Depuis quand les plombiers se baladaient avec des explosifs? Et puis comme par hasard, ils arrivent le jour ou Shinigami-sama est victime d'un attentat...C'était du foutage de gueule pur et simple là! L'albinos allait le regretter...

Mais une autre vague de joie le submergea lorsqu'il vit un second visage plus familier: Smiley! Son premier Manieur! Cette fois, il laissa un large sourire apparaître...du trois contre trois! C'était parfait! Mais...le jeune homme fit je-ne-sais-quoi...tout ce que Musashi comprit, c'était que les deux adversaires attaquaient! Et l'anorexique était une arme! Un Bazooka! Alors ça, il s'en serai jamais douter...Il vit deux sphère fondre sur lui...Un jeu d'enfant! Avec Sanabi, il trancha en deux la première sphère...à sa surprise, il ne se passa rien...Pas d'explosions, de piques qui sortent de partout, de...de...de ch'sais pas moi! Enfin, quoi qu'il en soit, Musashi eut un air étonné dans le sens humoristique du terme:

"Bah...C'est tout?"

Le second tir arrivait...Bon, bah vu qu'il ne semblait pas y avoir de danger apparent...Par réflexes, Musashi mit Maëlstrom face à lui, utilisant le plat de la lame comme bouclier...à sa grande surprise, il fut repoussé sur quelques mètres...Wow! Puissant tout de même le tir...Sans attendre quoi que ce soit, il lui fit rencontrer le plafond en relevant sec la lame! Après ça, le type daigna se présenter...Adonis hein? Et Kishin de surcroît?! Alors là...Si il était comme Drake, Musashi allait dérouiller mais comme pas possible! Et...ce fut le cas! Il vit une sorte de lance rougeâtre se planter dans le sol, à côté de lui...Pas doué le Kishin au niveau vue...Faut dire, il est borgne...Musashi sentit alors qu'il avait commis une erreur...en effet, des piques sortir de la lance pour tenter de transpercer Musashi. Alors ça, c'était vraiment, mais VRAIMENT pas cool!

Esquivant avec agilité et contrant avec la vitesse de Sanabi sans oublier de bloquer avec Maëlstrom, Musashi tenait le rythme...Mais ça ne servait à rien de faire ça! Il devait attaquer! Parce que comme si les pics suffisaient pas, le borgne visait les Shibusenniens avec l'anorexique...Cette fois, il lancerait l'assaut! Il mit Maëlstrom du plat de la lame sur son dos et fit un tour à 360° sur lui même...pour ainsi repousser les piques et lancer Maëlstrom sur le dénommé Adonis dans un sourire provoquant à souhait:

"Severed Reaper!"

Activant la chaîne, l'épée commença à exploser les planches qui constituaient le sol. Cette attaque était faite juste pour forcer l'adversaire à reculer. Contrer une lame si énorme qui tourne si vite...C'était tout de même dur. Mais de la part de ces scyzos, fallait s'attendre à tout! Qu'il touche le borgne, ou pas, pour lui c'était la même chose. Il comptait de toute façon enchaîner avec une Lame du Génocide...mais ce fut impossible. Les piques l'empêchèrent de fait quoi que ce soit en le plaquant au sol! Musashi contrait les piques avec Sanabi...Mais il se fit transpercer deux fois aux niveaux des côtes...Il sentit Maëlstrom revenir dans sa main. Trop obnubiler par le fait de devoir se relever, il ne regarda pas si il l'avait touché ou pas...Le samouraï réussi à se relever malgré la douleur, ce n'était rien pour lui...du moins, pour l'instant! Déterminer à vaincre, il fit apparaître trois chaînes de tronçonneuse: Deux sur sa jambe gauche à la verticale, au sol et une sur sa jambe droite, tendue vers le Kishin. Il activa le tout...en souriant toujours autant:

"Avale ça! Stab!"

Cette fois, il essayait de se rapprocher et à grande vitesse!...Il excellait au corps à corps! Et puis avec un Bazooka dans la main et l'autre occupée par l'épée, même si il semblait rapide et balèze, Adonis aurait du mal à contrer la vitesse du samouraï! Au pire, il enchaînerait avec un Slaughter 360° pour pouvoir repousser et peut être blesser le Kishin. Mais si la distance était raisonnable...Un bon Steel Roar et Hop!...Mais après...il réfléchirait au tout dans le feu de l'action!! Après, vous direz...et la folie? Hé bien justement: A force de subir les hallucinations déjantées de ce Drake, il arrivait à garder les pieds sur terre...Mais pour combien de temps? Lorsqu'il sera face à ce Kishin Adonis, au corps à corps, là ou il dégorge sa folie...Tiendra-t-il toujours?

Dans un puits sans fond ou les vision délurées s'enchainaient. Les racines et la terre d'un cèdre déraciné, les tissus brodés d'une table violette et d'autres bizarreries. La coiffure effluvée de Smiley tremblait et tombait comme des châtaignes. C'était un rêve, il le savait. Conscient de sa mémoire aux aspects psychédéliques, aux troubles confus. Il serre son poing, convaincu que le temps effacera son état. Que l'Yggdrasil qui le berce reprendra bientôt ses droits. Que le trou de verre règlera l'état brisé de son état. Et que son regard, son visage et sa bouche puisse s'ouvrir au monde nommé Lumière. En attendant il délirait de cocaïne, tombait dans les abysses du sous-sol. Il se réveillerai de ce voyage abouti, car pour l'instant il dormait... Bien inconscient, le trou de verre le délaissait. Noir. Il faisait noir. La peur de cette couleur remontait à l'enfance de chaque individu, comme lorsque l'on abandonne un chien mouillé et criant à l'âme de son maitre de le récupérer au bord de l'autoroute. Les lumières des tulipes, orange, jaune, verte et rouge. Elles s'alignent abrupte sous la circulation de l'espace humain. Les automobiles roulent rapidement elles circulent. La matière lisse et éraflée qui faisait parfois rougir, le caoutchouc. J'y pensais, je n'y pensais plus. Et je revoyais les voyants de la cuisine s'allumer comme un vulgaire. Un vulgaire jeu que j'achetais dans une vitrine qui s'étendait par milliers. Mon esprit désengager s'évaporait et mon corps sombrait peu à peu? Je me sentais m'évader. Qui étais je ? Le noir de mes paupières disparaissaient, la salle n'avait pas de lumière. Alors ? Alors il faisait encore noir. << Je... ? >> Smiley recouvrait doucement ses esprits. Il les chassait à l'aide d'un filet à papillon, papillons vagabonds. Sa technique le dé-stabilisait quelques peu. Il ne se sentait ni mal, ni bien. Étrangement familier à tout ce qui le liait au monde, connecté à tout et rien comme à ce minuscule grain de sable que sa mémoire allait oublier. La seconde suivante. Une saveur ocre lui parcourait la nuque, comme si il allait vomir. Un caillou de taille moyenne à la peau écarlate, juste en le touchant. Il pouvait être noir, gris ou vert. Smiley se redressait marionnette, il ne fallait pas se faire sans tête. Ses membres endoloris et comblés d'une puissance douce, celle du sommeil. Les ronces lui caressant le corps. Les songes commandaient au savoir. Le noir dans le noir devait s'éclaircir. Smiley touchait du bout de ses doigts un serpent, une araignée, une émotion. Celle qu'il était perdu. Ses mains se perdent, son cœur aussi et bientôt sa conscience. Il cherche, court, crache à se relever. Sa tête tourne et les motifs noir se tremblent au deuxième noir-gris. Si chrome il y avait, elle se mélangerait. Le vert mépris, le rose chaleureux, le bleu de peur, le blanc d'étonnement. L'esprit amoureux de texture il s'aventure. Et son corps se relève cherchant la lumière. Il saigne, se cogne la tête, se cogne la tête à un mur. Il entend du bruit, autrui... Tournant sa tête il apercevait de la lumière, ligne jaune et savoureuse et belle. Le noir, ce fameux délire allait cesser. Alors il accourait, ses jambes déambulantes de sueur, aux gouttes de peur, à la saveur de cœur. Il s'agitait, battait. Il s'agitait. Agiter, battre, agiter, battre... Un jeu de lumière perdurait ses secondes paupières, elles se fermaient et s'obstruaient de lumière en secondes, secondes nerveuses ou ils clignaient. L'iris violet désir au marbre chaleur. Rassuré il s'agite et court, dans un sens de jambe décousue, confus. La lumière se propage ombrage sur son visage. Comme une ombre qui brule. Il se recouvre le coeur à de la peinture de vie, son esprit renouveau retrouve la saveur de la vie. Il voit quelqu'un, il n'est plus seul. Ses pensées simples s'en vont, il est rassuré. La salle est noire mais il y a de la lumière. La salle est grande mais il y a personne, une personne. Il a des yeux rubis, une chevelure blanchâtre et des airs de glacier avec sa chevelure. Il comprend les crocodiles car il est petit, on dirait une souris. C'est l'image albinos et l'image musicale fugace. Il ressent et s'approche. L'albinos est là et il le rejoint le sourire mépris. Comme si rien n'était encore ( c'est comprit ? ) Sa main chevrotante et rougeâtre tremble, son arme est rangée bien entendu. Il posa sa main sur son épaule. Une preuve rassurante pour deux victimes de l'affrontement. << T'sais quoi ? j'ai pas envie de te tuer >> dit Smiley avec un ton des plus doux et fort. Rien de bien agressif. Il tourne son autre main sur la paume de son arme. Il essayes de lui dire que malgré tout, il pouvait le faire. Tournant autour du travaux des chenilles ; la soie qui recouvrait de la finesse à l'extrémité du manche de l'arme de Smiley. Il dégaine et transperce la mèche blanche, elle tombe comme une feuille morte et Smiley lui serre l'épaule avec un sourire qui portait confusion. << C'est entendu ? >> demanda t il tout guilleret. Sa lame propre agissait en miroir et l'albinos voyait un reflet d'yeux rouge devant lui. Son souffle s'interrompait sur le vide de verre. Smiley laissait son épée en face de son visage. Elle agissait en miroir pour l'albinos, en masque pour Smiley qui en le retirant, laissa lalbinos remarquer son énorme sourire, celui qu'il avait toujours. Une fois l'arme laissé d'une manière et d'une pose inoffensive pour l'albinos comme pour Smley, ce dernier charmant garçon au sourire toujours des plus accueillant, paressant alors inoffensif. Mais le souvenir, l'arme, le reflet et les yeux rouges pouvaient cependant l'effrayer encore. Smiley l'enlaça comme une paix embrasse la colombe, lui fit un beso sur le joue et lui prit les mains.

[Hrpg : Hikari, tes phrases sont trop longues et manquent de ponctuations...pas bien. Et tu crois ça si simple d'enlever une arme (humaine de surcroit) des mains d'un kishin ? Voyons, un peu de réalisme, que diable]

Il continuait de déchainer les foudres de son arme, et poursuivait ses adversaires de ses piques. Il allait les embrocher et continuer sa route, purement et simplement, ce ne serait pas plus compliqué que ça...Hein ? Maintenant débarrassé d'Isaac et de l'autre type à l'âme incroyablement pure, il avait plus de chances de remporter l'affrontement. De toute façon, qu'est-ce que ces pseudos gêneurs espérez lui faire ? Hein ? Des gosses à peine sortis des langes de leurs mères. Franchement, il ne faut jamais sous-estimer un adversaire mais eux...eux...tout simplement obsolètes, ils s'étaient trompés d'époque, ils étaient 30 ans trop tôt pour espérer pouvoir gagner aujourd'hui. Le kishin voyait bien que le plus dangereux des deux était le petit péteux qui s'était auto-proclamé samouraï, idiot lorsqu'on est une arme, une arme est là pour servir à un manieur, pour sublimer sa puissance. Ce type là était là pour...se la jouer. Il s'y croyait visiblement un peu trop, et il allait vite déchanter, mais Adonis ne lui en voulait pas, qui n'avait pas cette fougue, dans sa jeunesse ? Qui n'avait pas cette fougue si personne ne foutait au petit inconscient une bonne claque dans la gueule avec une sommation pour aller se coucher ? Qui donc ? Personne, ou presque. Dans sa tête devait résonner des "je suis trop jeune pour mourir, de toute façon" ou encore des "qu'est-ce qu'il croit ? Je suis le meilleur !". Ne pas penser à la défaite était une bonne tactique, c'est vrai, car y penser signifier la concrétiser, mais quand on avait aucune chance, sincèrement...Il y a un temps où il faut savoir ouvrir les yeux et ne pas penser ni à la défaite, ni à la victoire, seulement à la fuite. Mais là...ces deux petits comiques pensaient réellement pouvoir le vaincre ? A la limite, le fameux Musashi pouvait avoir une chance, il avait une âme assez élevée, et il esquivait bien, mais il lui manquait une chose que seul le temps pourrait lui offrir : L'expérience.

D'un coup d'oeil, Adonis scruta celle qui était restée en retrait. Il exécuta un pas en arrière en attendant et fit apparaitre un clone devant lui, tandis que la lame du petit péteux tournoyait. Elle s'enfonça dans la réplique et s'immobilisa un instant avant de le trancher et de revenir vers son maitre, ça avait suffit à stopper ça course, même une seconde, et ça, c'était suffisant. Pendant ce temps là, avant que Musashi ne lui fonce dessus, il créa deux autres répliques, et partit en retrait avec deux d'entre elles, camouflant sa fuite sous les tirs. Il se camoufla dans l'ombre, sa réplique tenait Mendel, ou plutôt, une réplique également de Mendel, et mimait les tirs, alors que ceux-ci provenaient de derrière lui, venant du vrai Adonis. Le samouraï percuta violemment le kishin et avant qu'il ne s'évapore, la jeune femme attrapa la réplique du bazooka, le kishin avait donné un ordre simple à cette copie, se transformer en humain et éviter au possible les attaques de la petite conne, histoire de la ralentir un peu. S'éloigner de la zone de combat également, en entrainant l'autre avec elle. Sortant de l'ombre, la réplique qui restait se rua sur Musashi, suivi de près par l'homme aux cheveux gris, l'original, qui, lui, créait à coup de Lucifer's call un grand nombres d'autres lui, une petite armée, ils devaient être au nombre de soixante. Non...Plutôt quatre-vingt. Adonis se cachait au milieu de tout ses confrères, et il fit signe à Mendel de se détransformer. Il était suffisamment loin de son ennemi pour ne pas avoir peur de se faire entendre.

-Mendel, je vais l'attaquer de front, avec mon Burnout. La pression autour de lui va se renforcer, comme tu le sais, à ce moment là, il tentera surement de me contrer. Si il ne le fait pas, je l'enverrais ad patres seul, sinon, si il suit ce que je pense, tu immobilises ses mouvements avec tes chaines. Je sais que tu pourras résister à ses tentatives pour se libérer. Brise-lui les os si tu le peux, mais reste en vie, j'ai besoin de toi pour mener tout ça à terme. Une fois immobilisé, je lui transpercerais le cœur et on partira, on achèvera sa petite-amie, et on ira libérer le kishin. Compris ?

Il ne patienta pas bien longtemps, attendant juste un signal de sa part. Il se saisit d'une des fausses Mendel et il se faufila au milieu de ses clones, cherchant attentivement le bonhomme. Ses répliques se recréaient à mesure qu'elles disparaissaient, reformés par leur créateur, tandis que celui-ci se rapprochait, dangereusement. Une fois suffisamment près, il bondit de sa cachette, et activa son Burnout. Le simple renforcement de pression devait être dur à soutenir, en plus de ça, la proximité de la folie, il ne pourrait jamais esquiver Mendel, vu qu'elle décuplerait encore cette folie qui devait déjà être puissante. Pour plus de sureté, Adonis relâcha toute la puissance de son âme, même si il ne s'attendait pas à le toucher, il frappait pour tuer. Il ne laissait pas transparaitre que ce n'était qu'une feinte et, de sa main armée de son épée, il se préparait à lui trancher le moindre membre qui passerait à portée. Il se rapprochait de son ennemi, la paume tendue en avant, sa longueur d'âme irradiant sa main à un tel point que des petites parcelles de peau se décollaient. La fausse Mendel qu'il avait s'était retransformée en humain et s'était légèrement écartée, il allait porter son coup, maintenant. Il fallait juste que Mendel fasse ce qu'il lui avait demandé désormais, et vite !