Asken avait faim. Très faim. Il avait du fuir les envoyés de cet idiot de Shinigami, et il se retrouvait en plein milieu de nul part, sans bouffe. parce que, bien sur, ces fous fanatiques avaient eux la bonne idée de faire brûler son sac de provisions. Il se retrouvait donc en plein territoire ennemi, se rien à manger. Pour ne pas arranger les choses, son bras droits saignait abondamment. il fallait dire qu'à trois contre Asken, sans compter les armes, ce dernier en avait un peu bavé, et avait du prendre des risques inutile pour accélérer sa victoire. et puis, il n'était pas un combattant, à la base, mais un érudit, un intellectuel, ou un savant, quoi ! Alors pourquoi, oui, pourquoi, les ennuis lui pleuvaient dessus à chaque fois qu'il allait quelque part ? Il s'assit par terre, s'appuyant contre une tombe, et ôta ses lunettes, frottant ses yeux d'une main lasse. Un bain chaud et un lit. Il déplia son rouleau, et et se concentra, posant ses mains à plat dessus. Faire le vide dans son esprit. Il dériva, son fort intérieur sortant de son corps. il flottait, dans une autre réalité, un autre monde, celui de son dieu. Comme d'habitude, il se retrouvait dans une pièce à l'architecture semblable à celle du temple d'Aska. devant lui, neuf portes, dont une seule était ouverte. Il rentra dans la pièce qui se découvrait derrière elle. La pièce des réponses. Il s'avança, jusqu'à un socle, sur lequel était posé une télé. Il prit la télécommande qui flottait devant cette dernière, et alluma l'écran. Sur ce dernier apparu un personnage. Asken le voyait distinctement, mais il était impossible de reconnaitre sa figure, son âge, ou son sexe. Il ne s'y ferait jamais. Le personnage prit la parole, et énonça, d'une voix monocorde :
" Si tu veux dormir dans un coin tranquille, t'as un relais huit kilomètres au sud du cimetière, sur une petit route. Non, t'es pas tout seul dans le coin. Une personne. Non, il n'est pas dangereux. Je ne peux pas répondre à cette question. "
Comme d'habitude, le personnage répondait avant même que les questions ne se forment distinctement à la surface de l'esprit du jeune homme. et comme d'habitude, il refusait de lui enseigner comment ouvrir les autres portes de ce temple, ou de lui en révéler l'origine. Asken revint dans son corps, et rangea son parchemin, l'accrochant dans son dos. Il se releva, et se dirigea vers l'endroit d'où émanait la présence du gamin. Il dépassa un arbre calciné, vestige d'un orage, sans doute. Peu d'importance. Il le regarda. un putain de gamin à peine sorti des jupons de sa mère. Ca lui donnait envie de vomir. Ce petit con était encor un de ces produits standardisés produits en masse par l'usine shnigami. Il ne savait pas qui était le plus minabl des deux : lui, qui se laissait endoctriner sans poser de questions, se contentant de vibrer à l'entente des mots " justice " et " valeur ", sans en comprendre même le sens, ou bien Shnigami, qui endoctrinait des imbéciles pour faire son sale boulot. Il regarda l'enfant d'un oeil torve, et lâcha quelque phrases sur un ton méprisant à peine dissimulé :
" Gamin, à cette heure tu devrais étudier ou manger des gâteaux chez ta maman. Mais dans un cimetière, tu riques de faire des rencontres peu recommandables... "
Asken était couvert de sang, son vêtement présentait ça et à des traces de brûlure. il était évident qu'il faisait partie de ces gens peu recommandables.
" Suis mon conseil, va. Il suffit de lire dans ton regard pour savoir que t'es pas taillé pour le combat. Rentre chez toi, et trouve toi un boulot plus adapté à tes capacités. "
Asken s'adossa contre le tronc d'arbre calciné. il était de mauvaise humeur, et entendait bien se passer les nerfs sur cet enfant, qui qu'il soit... Il bailla, ouvrant grand la bouche, cachée par son écharpe. comme d'habitude, on ne voyait rien de son visage, dissimulé sous d'épais vêtements.