J'avais couru tellement vite que je n'avais pas vraiment regardé où j'allais. Mes talons claquaient sur le carrelage du couloir. Mes larmes tombaient sur le sol comme des miettes de pains. Je détestais qu'on me voit pleurer. Surtout qu'ici, je venais de dévoiler mon secret à tout le réfectoire. Tout le monde allait savoir que j'étais une arme. J'allais être emmerdée par tous les crétins de l'école envieux d'avoir une arme démoniaque.

Je courais toujours et encore, je sais mon coeur battre dans ma poitrine, si fort... Mon souffle était court. Je n'étais pas de nature à m'essouffler très vite, mais ici les émotions jouaient beaucoup. J'ouvris la porte de la sortie dans un grand vacarme, je courais toujours... Je ne m'arrêta que lorsque je me retrouva au bord du précipice, oui, la cours était en hauteur. Je m'étais stoppée à temps. Je laissai échapper un soupir. Je regardais autour de moi, les gens me dévisageaient encore. Cela me faisait mal à coeur que de voir leur regard. Pour eux, je n'étais qu'une folle de plus dans se monde.

Je cherchais un endroit où me cacher pour être à l'abri de leurs yeux. J'aurai pu aller dans ma chambre, mais l'air frais me faisait du bien. Je m'installa dans un coin sombre, non loin de la porte d'entrée. Je m'assis au sol, je mis mes jambes tout très de mon corps, formant une boule. Mon visage était caché dans mes mains. Je pleurais, je pensais à ma soeur, ma chère soeur... Ce n'était pas mon style d'être ainsi, habituelle j'étais joyeuse, sympathique, populaire... Rien avoir avec la fille solitaire que j'étais devenue.

Mon voisin de table m'avait suivi, il me demanda "Pas la grande forme, hein ? "

- T'approche pas vautour lui dis-je en levant le bras comme pour me défendre. Un lame était apparu le long de mon avant-bras, ainsi j'étais sur qu'il n'approche pas. Je savais même pas, à quelle distance, il était de moi, car je n'avais pas levé les yeux.

- Fiche le camp !!

- T'approche pas, vautour !

Le jeune homme s'était installer en face de moi. Je ressentais bien sa gentillesse mais surtout la curiosité.

Il me fit une remarque ou plus une vanne. Je releva la tête, et souri, je lâchai même un petit rire nerveux. Pourquoi était-il si gentil avec moi ? Voulait-il profiter de moi ?
Mon instinct me disait que non, j'avais un très bonne instinct, c'était même un véritable don.

-moui il y a beaucoup de pigeons mais aussi des vautours. Qui ne veulent qu'une chose être les meilleurs à tout pris.
Je m'appelle Kendra Turner et toi ? Lui répondis-je

Pour la première fois, je regardais le jeune homme dans les yeux. Il avait un air de gamin, qui se l'a joué ce qui m'amusait beaucoup. Ce n'était pas rare de voir des personnes comme lui, mais généralement, il avait un certain succès. Pour le moment, je ne l'avais pas encore avec d'autres personnes.

-Je suis désolé pour tout à l'heure lui dis-je m'en voulais de la scène qu'il avait subit par ma faute.

J'étais toujours aussi gênée, mes joues viraient aux rouges. Je souriais timidement. Les gens devaient pas subir mes crises de folie. Je me demandais si un jour, quelqu'un me comprendrais dur d'admettre que je suis empathique. C'est trop abstrait pour 90% des gens. Je crois que si j'avais un manieur, il serait le seul à me comprendre. A y réfléchir, même si on connaissait mon secret, cela sera dur de me trouver un meister car j'étais une personne qui changeait de nature en un claquement doigt. Il me faudrait quelqu'un de calme et poser, qui puisse contrôler mes sautes d'humeur. A vrai dire, je voyais personne qui corresponde à cela pour le moment.

J'avais toujours les jambes rapprochée du corps malgré que j'observais mon interlocuteur. Mes mains était maintenant sur mes genoux. Je me balançais doucement, en avant-arrière, comme une petite fille.

Cela faisait du bien d'avoir quelqu'un en face de soi. Je lui souris de façon innocente. Il me posa la question à laquelle, je n'aimais pas répondre. Cela fait 5ans qu'elle avait disparu, 5ans que je n'avais plus parler d'elle. Mes parents en parlaient souvent "c'était le destin" "elle a rejoint le rang des dieux" Je n'étais nullement d'accord. Il fallait savoir que ma soeur et moi étions très fusionnel. Nous nous ressemblions comme deux gouttes deux, mais notre style et notre façon d'être était totalement autre.
La couleur préférée de ma soeur était le noir, elle était très souvent du noir. Il fallait dire que ma mère était un peu gothique sur les bords donc cela ne nous choquait pas. Ma soeur avait toujours un air triste, elle aimait se plonger dans les études, elle n'avait pas beaucoup d'amis... Malgré son enfermement, elle voyait toujours la vie en rose. Tout le monde était beau, tout le monde était gentil selon elle. Moi c'était différent, j'étais joyeuse, j'étais populaire, j'avais plein d'amis, je riais tout le temps, mais je savais que l'homme n'était pas bon, je savais que le monde n'était pas tendre... C'est pourquoi je profitais de la vie tous les jours, pour ne pas perdre une miette.

Deux jumelles, mais si différente. Même dans nos dons, on ne ressemblait pas... Je voyais le cœur des gens, elle voyait leur avenir... Je me rappellerais toujours la première fois, où elle a eu un prémonition. C'était comme si elle avait une crise de convulsion. Le pire c'était cas force d'avoir des images, son corps se fragilisait un peu plus chaque jour. Les assistances sociales sont venue plus d'une fois chez nous croyant qu'on battait ma soeur. Elle n'arrêtait pas de se casser les os, de déchirer les ligaments... Un jour, ma soeur s'est réveillée à un matin, elle a sourit pour la première fois, et a dit "je vais mourir". Nous sommes restée pétrifié face à cette annonce. Le lendemain après une fracture, à l'hôpital, on lui annonça une maladie du sang incurable.

Pendant que je repensais à tout cela, le temps s'écoulait, mon interlocuteur n'avait pas l'air d'attendre de réponse. Il ne me regardait pas vraiment. Mes larmes s'étaient remise à couler sur mes joues.

- Cela fait deux ans que je suis ici, je fais croire que je suis un meister pour qu'on m'ennuie pas. Ici, j'ai avoué mon secret devant tout le monde. Tous les manieurs sans arme vont vouloir de moi... Mais moi, je ne veux pas d'eux. J'ai déjà un partenaire, ma soeur jumelle. Dis-je avec les larmes qui coulaient encore
- Enfin j'avais... dis-je en laissant un silence

Je regardais le jeune homme attentivement. Une part de moi le sondait sans vraiment le vouloir. Je sentais en lui, la folie. J'avais vraiment le don pour attirer les fous à croire. Enfin bref, je ne devais pas me laisser emparer de sa folie.

Je me mis à rire sans raison. Puis il me fit une remarque sur les meister. Je ris donc de plus belle.
-Toi aussi tu as peur pour tes couilles ? Sois tu es suicidaire ou fou par m'approcher alors dis-je d'un rire de sadique.
- Si tu veux cela peut s'arranger dis-je en sortant ma lame.

Je devais reprendre mes esprits si je ne voulais pas le disséquer. J'avais toujours eu une petit passion pour les sciences, mais jamais assez douée pour pouvoir en faire mon métier. Et puis comme ma mère disait "j'ai d'autre talent". Moui, celui d'attirer les fous, les baiseurs et le fait être une arme. J'allais aller loin comme ça.

Il me posa une autre question
- Oui cela fait du bien mais faut pas qu'on se renferme dans nos pleures. Sinon on risque d'en mourir.
Je souris
- Pourquoi m'écoutes-tu ? Pourquoi restes-tu là ? Lui dis-je

Il y avait l'air que j'avais repris mes esprits. J'avais un très beau sourire et un visage doux malgré mon maquillage qui avait coulé. Je devais avoir l'air belle ainsi. Avant de devoir aller en cours, je devrais passer au toilette pour me laver le visage. En parlant de cours, la cloche n'allait pas tarder à sonner. J'avais vraiment pas envie d'aller en classe, j'entendais déjà les chuchotements des autres, à mon sujets. Je n'aimais vraiment pas qu'on parle de moi, cela me rendait paranoïaque.

Je sentais très bien les sentiments de mon interlocuteur. A 1ère vue, il était cinglé, il changeait tellement de sentiment en une fraction de seconde que moi même j'avais du mal à le suivre. Le pire c'est que je sentais en lui, plusieurs émotions qui revenait : l'envie, la cruauté et la retenue. Une part de lui était folle, mais une autre le limitait dans sa folie. Heureusement sinon cela allait faire peur, d'après ce que je ressentais.

Il répondit à ma question, mais je ne ressentis aucune sincérité dans son coeur.

Tu es peut être un bon menteur avec les autres, mais avec moi, tu aura du mal, mon petit. Sache que l'une de mes facultés d'arme est l'empathie. Je lis donc dans le coeur des gens... enfin c'est plus complexe que cela. Lui dis-je

Je ne voulais pas en dire plus sinon il me prendrait d'avantage pour une cinglé. Mais il n'y avait pas que cela qui me dérangeait, il y avait aussi le fait que mon don me permettait d'adapter mon âme à tout manieur si je le voulais. Il me fallait encore de l'entrainement pour cela.

Je ne peux finir mes explications que la sonnerie retentis. Je soupirai en me relevant.

- Vraiment je vois pas pourquoi je vais encore en cours... soupirais-je. De toutes façons, je ne comprends rien.


[désolé pas très inspirée cette fois-ci]

Le jeune homme m'amusait beaucoup. Le plus drôle, c'était qu'il me mettait au défit.
Je ris

- Il n'est pas nécessaire que je lise dans ton coeur lui dis-je
- Je ressens simple ce que tu ressens. Quand je ferme les yeux, je vois une personne ricanant et une autre qui lui crie dessus "calme-toi" "Non ne fais pas cela tu va avoir des ennuies". Tu es un peu comme moi. Moi je me bas contre mon moi intérieur et les émotions des autres que je reçois sans le vouloir. C'est sans doute, une des raison de mon exile solitaire.

Je soupira lorsque la sonnerie retendit. Il me fit une remarque qui ne lui ressemblait pas à première vue. Ces dires me fit beaucoup rire.

- Ce n'est pas les cours le soucis, mais les professeurs. Soit ils sont barbants, soit ils n'ont qu'une idée me mettre avec un manieur. Dis-je en soupirant

Pour la première fois depuis très longtemps, je ne me sentais pas seule. Je sentais même plutôt bien. Pourquoi m'étais-je mis à l'écart du monde ?!! Car je ne voulais pas qu'un autre manieur que ma soeur ?!! Oui, c'était une de raison. Mais je n'avais presque jamais été utilisée par ma soeur. Il y avait autre chose... Il était vrai que depuis sa mort, je ne maitrisais plus mes pouvoirs. J'avais toujours mis cela sur le dos, de l'évolution, mon pouvoir étant plus puissant. Mais maintenant que j'y pensais, il était vrai que ma soeur avait un pouvoir inverse au mien, on se complétait, peut être qu'elle équilibrait mon don sans le vouloir.
C'était peut être le fait de ressentir toutes ses émotions qui m'avait enfermé dans la solitude. Enfin bref... Les cours nous attendaient.

Iwi avait pris la pose comme s'il levait une arme. Je lui pris la main pour le tirer... On était déjà pas mal en retard, on allait se faire crier dessus. Pour ma part, j'étais jamais arrivée en retard. Soit j'allais en cours, soit je n'y allait pas.

- Allez vie...

A ce moment là, je sentis comme un courant entre nous. Je n'aurais pu expliquer ce qui se passait. Je ne sentais plus sa folie, je sentais mon coeur, mon bonheur. C'était comme un miroir. Cela ne pouvait pas être possible... A moins qu'on était compatible. Mon bonheur diminuait, je me sentais un peu mal. J'avais l'impression d'avoir trahis ma soeur.

Les remarques de Iwi me perturbait vraiment. Car elles avaient une grande part de vérité dedans.
Est-ce que ma soeur aurait voulu se destin pour moi ? Certainement pas. Et si elle avait été dans mon cas, la connaissant, elle aurait juste dit "c'est le destin on ne peut que vivre"
Elle était une philosophe dans l'âme. On avait ce petit côté poétique en commun. Je me rappelais des jeux qu'on faisait en semble lorsqu'elle était malade. Elle commençait un poème et je le terminais.
J'ai toujours trouvé qu'elle écrivait beaucoup mieux que moi. Il faut dire que je n'étais pas très douée en grammaire et en orthographe, elle, oui.

- Je ne sais pas ce que je veux. Tout ce que je sais … C'est que toi et moi avons un lien. Je ne sais pas exactement lequel. Mais cela peut être utile.

Nous étions en retard. Il n'y avait plus personne dans la cour. Je ne savais que faire, aller en classe et m'excuser ou ne pas y aller du tout.
Étrangement, je demandai quand même l'avis de mon interlocuteur.

- Tu vas faire quoi ? Va tu en cours ? Lui demandais-je

Je m'en fichais un peu de la réponde, mais une part de moi avait envie d'être avec lui. Je voulais savoir où cela allait nous mener.

Pour la première fois depuis qu'on s'était rencontré, je le regardais droit dans les yeux. J'avais vu son corps mais je n'avais pas encore remarqué à quoi il ressemblait. A première vue, c'était un ado assez banal pas de quoi tomber sous le charme de plus, ces vêtements étaient un peu crade. Vue comme il mangeait cela ne m'étonnait que peux.

Je m'étais redressée depuis un peu moment déjà, un crise légère fit voler mes cheveux au vent. Mon parfum de mur sauvage embaumait l'air qui passait sur moi. Je souris, j'avais l'air d'un ange et non qu'une fille de rue comme à mon habitude.

[HJ : désolée du temps mis, on clôture ou on continue en classe ?]

Iwi se mit à rire, je ne compris vraiment pas ce qui se passait, moi et les jeux de mot, ça faisait deux. Enfin bref, il n'avait pas l'air motivé d'aller en cours et moi non plus à vrai dire. De toute façon nous étions déjà fortement en retard. Je ne savais pas ce qui était le mieux, aller en cours et se faire punir pour le retard ou ne pas y aller et avoir une punition.

Je repris mon humour d'avant notre rencontre, je le regardai d'un air indifférent. Je passai à côté de lui et me dirigea vers le hall. Je ne lui dis point ou j'allais, je ne le savais pas moi même. Il y avait tant de choses qui me troublait en se moment. Le fait que tout le monde sache que j'étais une arme était un de mi mal car j'étais si têtue que personne ne pourrait se lier à moi. De plus, il y avait pas que cela, j'étais une arme compliquée... Même mon père qui est un meister de 4 rang avait du mal à attaquer avec moi pourtant, c'était un spécialiste de la dague à double lame. Mais dans mon cas, une chaine limitait les mouvements et mes lames ne coupaient pas, elle était là pour torturer.

En pensant à cela, je me mis à croire que seul un fou sadique pourrait comprendre comme m'utiliser. Iwi avait ce grain de folie c'était peut être pour ca qu'un lien nous unissait. Tout en pensant à cela, je me retrouvais devant la porte de la classe. J'entrai, le professeur n'était pas encore là, heureusement.

FIN