[MISSION] Escort Girl&Boy (Death City, un boulevard)

Invité *Invité*

"S’hira, tu me reçois ? La voiture de Waka peut entrer dans le centre. J’ai ma dernière cible en vue, je serais avec vous dans quelques minutes au plus, enfin, sans compter les éventuels mouvements de foule. A tout à l’heure, et ne merde pas ce coup-là hein ?"

N’écoutant pas les quelques jurons qui émanaient de mon téléphone portable, je raccrochai et me concentrai sur la silhouette du dernier sniper qui se détachait des ombres de l’immeuble d’en face. Depuis le sommet des bâtisses, la lumière de la lune semblait moins blafarde que d’en bas, ce qui permettait bien mieux de distinguer ma cible. Heureusement pour moi, celle-ci n’avait pas remarqué que tous ses compagnons avaient été mis hors d’état de nuire. Ou du moins la plupart d’entre eux, à ce que j’avais constaté en les cherchant de toit en toit pour sécuriser l’itinéraire de la starlette.

Quelle idée stupide de s’engager en tant que garde du corps. Une idée de ma cousine après tout. Belle et forte qu'elle était, mais bornée et stupide!
Cela s’était décidé le matin même, après deux heures de cours en commun avec ma cousine. Alors que je m’étais résigné à avoir une journée plutôt banale avant mes entraînements du soir, la gosse aux cheveux pourpres m’avait appelé pour me dire qu’elle serait en mission le soir même. Un peu plus tard, j’avais vu la mission qu’elle avait prise : une mission d’escorte. Vu les risques que comportait cette mission, j’avais hésité à la prendre avec elle, sachant que nous avions été déclarés duo officiel Meister-Arme par la réussite de la précédente mission. Stein-sensei et Mira-sensei avaient stipulé qu’à présent la plupart de mes missions devraient se faire avec ma partenaire… il n’y avait rien de plus gênant de savoir que mon âme et celle de S’hira étaient en accord ! Elle avait certes plus de classe que presque toutes les autres filles de Shibusen, étant d’ailleurs sûrement la plus âgée de toutes, mais de là à conclure une connivence spirituelle…cette fille était un fléau pour les nerfs.

Toujours est-il qu’en vérité, elle avait déjà placé mon nom avec le sien en réservation pour la mission de garde du corps ! Sur le coup, j’ai failli arracher le papier, mais un professeur était peut-être déjà passé…non que j’avais peur d’une répression quelconque, mais mon retrait d’une mission aurait sûrement été vu comme de la lâcheté, étant donné que j’avais la réputation de ne jamais manquer une occasion de prouver ma valeur…mais bordel, mettre mon nom sans me le dire-*Who the fuck does she thinks I am ?!* grondai-je intérieurement. Laissant finalement le tableau des missions pour aller me préparer, toujours perdu dans mes pensées furieuses, je m’étais heurté bêtement au mur d’encadrement de la porte de sortie, déclenchant un gloussement général. Bordel, à qui ces mioches pensaient-ils avoir affaire? M’empêchant de rougir, j’avais lancé un regard noir sur cette bande de nabots.

"Qu’est-ce qu’y a les mioches, vous voulez une distribution de pains ?"

Silence offensé d’un seul coup. Ces mauviettes n’avaient vraiment rien dans le bide. Enfin, c’est ce que je croyais avant de me retourner de nouveau et de me heurter à Sid-sensei qui venait d'arriver en sursautant devant sa tête de zombie; excédé, j’étais donc parti d’un pas rapide devant les élèves hilares de m'avoir vu sursauter.

Bordel, cette matinée m’avait vraiment pourri le moral. Et ma cousine qui me tourmentait l'esprit. Heureusement que la soirée avait été plus ludique. J’avais damé le pion à S’hira en prenant l’initiative de nettoyer la zone de début de parcours de la voiture de Jini Waka. Ma cousine avait sûrement prévu de s’occuper des casseurs et détracteurs de l’artiste, pendant que je resterai près d’elle à m’ennuyer sans rien foutre. Mais étant plus expérimenté que S’hira et ma nature d’Arme m’offrant une plus grande mobilité, mais surtout ayant déjà moi-même opéré à Manhattan avec ma bande comme agresseur de starlette, je savais bien mieux comment m’y prendre. Ma cousine n’avait pas eu le temps de refuser ce retournement de situation que j’étais déjà sur les toits à écumer Death City des ennemis de Waka.
Six hommes seulement avaient fait équipe pour accueillir en fanfare l’arrivée de la guitariste. Les deux premiers, postés tranquillement au sommet d’une petite maison pourvue de fenêtre en chien assis, n’étaient même pas sur leur garde, alors que les gardes du corps officiels et la police s’affairaient à la sécurité en bas. Les envoyer au royaume du sommeil avait été un vrai jeu d’enfant. La suite avait été plus préoccupante cependant, trois gardes étant postés chacun sur différents toits, le regard tourné les uns vers les autres. Aucun angle mort.

Étant une véritable quiche depuis toujours pour ce qui est des armes à feu, je ne pris le magnum de l’une de mes deux premières victimes que pour donner l’impression d’être une menace même de loin. Sachant que deux des trois snipers se trouvaient sur des maisons situés de l’autre côté de la rue, qui se trouvait être un boulevard principal, l’écart était trop large pour que je puisse sauter directement d’un toit à l’autre sans m’écraser au sol au beau milieu de l’allée. Et je n’avais pas le temps de descendre dans la rue puis remonter de l’autre côté sans que les tireurs remarquent que deux de leurs confrères étaient dans les pommes, ou que ceux-ci se réveillent et ne donnent l’alerte.
Je piétinais : cette mission n’était pas faite pour un combattant au corps à corps comme moi. Un éclat aveuglant alerterait tout le monde immédiatement, vu qu’il faisait nuit ; mes techniques de séisme étaient trop bruyantes. Et mon Kolmen Supplex était inutilisable en ville… Cette mission était faite pour les assassins, quelle idée que S’hira l’ait prise. Pour qui cette gonzesse me prenait-elle, merde!...

C’est alors que, sans prévenir, elle avait bondit derrière l’un des gardes, de l’autre côté de la rue, et l’avait assommé avant de perturber mentalement l’autre sniper avant de sauter pour le rejoindre sur l’autre toit. Elle avait dû me suivre et comprendre que je n’y arriverai pas seul. Un instant agréablement surpris, bien que je ne l'eus jamais admis, et stupéfait tout comme le troisième sniper derrière lequel je me trouvais, je lui bondis dessus avant qu’il ne puisse tirer sur S’hira, et l’envoyai dans un sommeil bien profond. J’allais l’appeler, soit pour la remercier, soit pour l’engueuler pour ne pas avoir obéit à mes indications, je ne savais pas encore ; mais elle me devança en m’envoyant un message comme quoi il y avait, un peu plus loin, un dernier sniper à éliminer. J'aurais très bien pu le découvrir moi-même, à qui croyait-elle parler pour oser me devancer bordel... Lui confirmant que j’avais reçu le message, je me dirigeai vers la position du tireur alors que ma cousine se chargeait d’avertir les autorités de la présence des cinq soldats.

Et voilà que, du haut de ce building, je m’apprêtai à surgir derrière mon adversaire lorsque mon portable vibra, manquant de m’arracher un juron. Le soldat se retourna. Je me dissimulai en précipitation le temps de lire le message. Sentant les pas s’approcher, je lus :
"Déjà près de la destination. Il y a une émeute, et j’ai vu une trentaine d’agresseurs armés. Les gardes du corps et la police ne suffiront pas, ça serait bien que tu te ramènes enfoiré.
S’hira"

Me sentant saisi au col, je lâchai mon portable par réflexe avant de retrouver nez-à-nez avec un gros calibre et une sale tête de tireur probablement issu des Marines. Je me dis que j'aurais dû garder le Magnum que j'avais connement remis aux autorités.

"Who the fuck d'you think I am to pull my coat like this?"

Invité *Invité*

Il pleuvait la nuit entière, le ciel sombre normalement, était tourmenté par des nuages noirs et gris que l’on voyait passer, le vent soufflait fort, les rues mouillées inondées par la tombée grandiose de pluie étaient vides ! Aucun mouvement. Un silence tourmenté. Les marrées d’eau descendaient le lent des murs de la ville. Nuit humide, nuit froide, nuit de solitude. Derrière l’un de ces murs, elle dormait, ou sûrement pas ! Ces temps orageux marquaient ses plus douloureux souvenirs. Et ce ciel pleurant lui rappelait son amertume, sa douleur, et sa faiblesse. Regard grisé par le reflet des nuages, elle fixait la fenêtre complètement ouverte, assise avec hébétement sous les gouttelettes qui s’invitent elle-même à pénétrer l’endroit. Ses cheveux déjà humectés devaient lui causer des chavires, mais, perdue dans le néant, elle ne ressentait plus rien ! Elle écoutait juste les murmures du passé, les chansons des chagrins, et les battements d’un cœur qui, d’espoir, bat encore.

Le temps n’attend personne. Elle s’était perdue, il la rattrapa. Les secondes annoncèrent alors un nouveau jour. La clarté transperça alors les diamants d’eau, la lumière se dispersa, le phénomène naturel qui dessine un arc de couleurs douces au ciel se produisit. Les couleurs de l’astre réveillèrent son âme enfuie dans ses rêves de souvenirs. Elle se rendit enfin compte qu’elle était parfaitement mouillée ! Touchant les draps et couvertures, elle grimaça de sa bêtise, ça lui donnait du linge à tordre… et avec le temps qu’il faisait, ç’allait prendre du temps… elle soupira, laissa les choses comme elles étaient. Tout d’abord, il fallait qu’elle se change, qu’elle prenne une douche chaude, qu’elle fasse son entraînement matinal puis qu’elle aille finalement à Shibusen subir l’ironie du sort.

Pour cette journée froide, elle choisit son pantalon jeans et sa jacket en cuir noirs, puis son pull vert sans motifs. Ecouter la musique n’était pas sa première préoccupation, elle préférait de loin écouter la pluie tomber. Elle laissa donc son walkman à coté, elle oublia d’ailleurs presque intentionnellement son Shinaï derrière elle. Mains dans ses poches, tête cachée sous son capuchon… on la croyait souvent pour un délinquant, mais là, elle passait plus pour un alcoolique, déboussolée, tourmentée… elle râlait moins, criait moins, lourde et pesée comme l’eau qui continuait sa tombée… Elle ne faisait presque pas attention à son cousin qui avait pourtant prit le soin de l’accompagner cette fois, peut être pour payer pour son absence lundi passé. Et dire que pour rejoindre Shibusen, il fallait qu’elle prenne deux bus à quelques ruelles de l’appartement ! Elle avait gaspillé une journée pour rien… s’aurait du l’énerver… mais point ! Elle n’était presque pas elle-même, une coquille vide d’âme, ou beaucoup trop lourde d’amertume.

A 10h, elle avait assisté au premier cours. N’ayant pas aimé, elle visait le toit pour respirer un air frais, essayer de se rattraper, de se raviver… son capuchon cachait presque sa vue. Marchant le long du couloir, elle heurta une personne au passage, fit tomber des papiers et se rendit compte que c’étaient des missions. Elle se baissa bénévolement, ramassa les papiers sans manquer de lire toutes les missions. Elle en désigna une. Retira un stylo caché dans sa petite poche, inscrivant son nom et celui de son cousin. Ça au moins allait l’aider à changer ses idées. Elle ne retourna pas en classe, suivant les tournures, elle trouva le chemin vers le toit, ce fut d’ailleurs là où elle passa la journée, sous un muret, regardant le ciel…

…

"S’hira, … Voiture… Waka … centre. …Dernière cible …. Je …minute… enfin, sans … foule. …heure, et… merde "

Debout, Waka était là, à la sortie de l’immeuble. Les gardes de corps formaient un rond d’un mètre prêt… S’hira pourtant marchait à l’intérieur du cercle. Le démon et l’ange avançaient à pas uniques. S’hira s’était décidé à retirer son capuchon, la situation le demandait. Déjà que son cousin s’était permit de choisir la partie du boulot qu’elle demandait… ça devait l’énerver vu sa nature coriace et enflammée, elle le laissa pourtant faire ! Bien qu’au début, la raison de cette excursion était de la relaxer, elle pensait que l’aventure venait de commencer, et qu’elle participera au jeu. Ce-ci d’ailleurs jusqu’au moment où, Durandal lui téléphona. Elle répondit illico, écouta sa voix découpée, ses mots incomplets… puis n’y comprit parfaitement rien ! Faute de réception ? Elle fixa la jeune star, puis le chef de gardes… L’appelle téléphonique la dérangeait. Il aurait pu simplement accepté de la laisser faire ce qu’elle devait faire… qu’était-il arrivé ? Était-ce vraiment la mauvaise réception ou autre chose ? Mais surtout, s’adressait-il à ELLE quand il avait clamé, du pur de sa voix, ce mot qu’elle aimait tant ? ‘Merde’ ?.

‘Vous tenez le coup pour combien de temps ? Normalement ?’ Demanda-t-elle brisant le silence. On la regarda comme on regarde une gamine qui fout son nez dans les affaires des grands. Mais non ! Elle soupira. Avança un pas vers le chef, puis disparu pour apparaître devant lui. ‘Je reviens dans quelques minutes ! Téléphone-moi à n’importe quelle perturbation remarquée! Je ne tolère pas du tout qu’on me désobéisse !’ Laissa-t-elle entendre clairement. Le vert de ses yeux dominait le noir des pupilles du garde, puis ses ordres dans les profondeurs de son âme. Il acquit sous l’émoi de ses subordonnés.

S’hira sortit avec une discrétion demandée. Capuchon remis, discrètement, elle s’unissait à la foule qui attendait le passage de la star. Reconnaissant très facilement à son passage les ongles parfaits qui pouvaient permettre aux agresseurs de blesser leur cible. Les toits des hôtels à coté donnaient sur l’allée… et vu l’espace de l’endroit, les murs, arbres, décorations… elle arrivait à calculer, non pas à prédire, les immeubles choisis par ses adversaires. D’ailleurs, en regardant en haut, une petite perturbation sur le sommet de ‘Kaléidoscope’ Un hôtel trois étoiles… avant de faire quoi que ce soit, elle regardait les autres hauteurs. C’est là qu’elle remarqua, avec mécontentement et non sans difficultés, juste en face de l’hôtel l’un des snipers avancer vers le bord pour s’offrir un peu plus de précision. Avec le temps qu’il faisait… seul un véritable expert pouvait vraiment faire l’affaire !

Elle regarda la porte de l’immeuble et les entourages… ‘tsk’. Deux personnes pour garder l’endroit, affaire très facile ! Pas le temps à battre un cil. La situation ne la laissa même pas penser deux fois. Elle courut vers le mur, se débarrassa des deux hommes au passage. Puis sauta son saut phénoménal, ça ne lui permettait pas d’atteindre le sommet ! C’était un saut, pas un vol ! Elle du alors piétiner quelques bords de fenêtres ouvertes. Apparaissant devant le sniper comme une flèche de lumière aveuglante, elle le frappa d’un coup de pied en plein tête, celui-ci, tomba puis roula comme un ballon de foot avant de s’écraser sur la barrière du toit. Il allait rester là, assommé pour quelques heures. Le fusil de précision tomba lui aussi victime de l’un de ses coups. Elle détestait les armes à feu plus que tout… ces minables engins fabriqués pour les trouillards.

S’approchant de l’homme, elle lui retira son téléphone déjà en appel téléphonique… un dernier tireur autre que celui dont son cousin s’occupait ! Elle lui envoya l’information en message. Le savoir encore sain et sauf la soulageait… chose qu’elle n’admettrait pas, chose qu’elle ignorait elle-même. C’était donc vraiment une mauvaise réception ! Sourire léger aux lèvres, elle garda son regard sur Durandal… tellement sérieux, il s’y mettait à fond. Elle le suivit… avec des armes comme celle qu’elle venait de saccager, on pouvait s’attendre à tout ! Elle du prendre un petit détour pour ne pas attirer l’attention de la foule en bas. Son propre appareil vibra alors qu’elle descendait les marches de l’immeuble, un appel du chef de gardes, ça annonçait sans aucun doute une perturbation ! Elle écouta donc le serment du garde. Manqua d'écraser l'engin que QUELQU'UN lui a raccroché au nez. Se précipita vers la fenêtre. Elle voyait justement les agresseurs, elle regarda le toit… S’il s’était fait découvert, c’était surement à cause d’elle. Mordant frivolement sa lèvre inferieur. Elle ouvrit la fenêtre, mis son genoux sur le bord. Les locataires la croyait pour une suicidaire… on essayait de l’arrêter. Elle se laissa pourtant tomber pour ensuite remonter dans la même vitesse qu’avant.

...

‘Ne te retourne pas’ Criait le sniper à Durandal dirigeant son revolver vers sa tête. ‘Et toi, debout ! Les gamines n’ont que faire ici’ Rajouta-t-il parlant à Shira. Elle s’était faufilée par l’une des fenêtres du dernier étage et arrivait au toit à partir des escaliers. Trébuchant maladroitement sur la dernière marche, elle tomba, attira le regard de l’agresseur, piège parfait ! À peine son regard avait-il croisé le sien que le charme s’était installé ! ‘Fais comme il te dit, ne te retourne pas !’ Demandait-elle à Durandal, alors que, devant les yeux du jeun homme, le regard de l’homme changea, son bras se brisa, il se plia en deux comme s’il avait reçus un coup au ventre, cracha du sang… Dieu sait quel cauchemar S’hira lui avait inventé !

‘Oh mais c’est un parfait endroit pour une gamine comme moi !’ Ricana-t-elle. L’homme n’y comprenait rien, et qu’avait-il à comprendre dans ces affaires de maîtres ?... elle se retourna remettant ses mains en poche. ‘Si à notre arrivée, les gardes ont vraiment tenu le coup… j’espère que Waka aurait tout de même pissé de peur! ’ Annonça-t-elle. Pour faire son choix de destination, elle s’était basée sur ce seul et unique raisonnement : Lorsque le responsable de protection avisait concrètement S’hira de la situation, la p**** lui avait raccroché le téléphone. Qu’y a-t-il de plus détestable qu’une gamine qui n’obéit pas aux ordres ? Une gamine qui désobéit doit être punie.

…

Le choix du trouillard est de rester caché, de fuir, de fondre jusqu’à ce que la tornade eu passé. Mais nos deux compagnons sont surement tout sauf des trouillards ! Avec la foule qui attendait à l’extérieur, combattre sans causer de scandale était impossible. D’ailleurs, pour garantir le bon déroulement du programme de la vedette, Durandal et S’hira devaient l’accompagner ! Comment alors livrer un combat et servir de garde du corps en même temps ? Les snipers n’étaient peut être plus, mais qui disait que ces trentaines de personnes étaient vraiment les seules à œuvrer contre la gamine ?

'Foutons le camps d'ici’ Annonça-t-elle. ‘Utilisons la gamine comme appât et éloignons nous vers un espace où le combat est envisageable ! Demande aux autres garde de corps de faire diversion, qu’ils fassent semblant d’avoir Waka avec eux ! Tremper la foule, quoi !!’ Proposa-t-elle alors qu’ils arrivaient. ‘Mais assures toi que les agresseurs se rendent compte que Waka est avec toi !’ Rajouta-t-elle. ‘J’arrive dans quelques minutes !’ Elle s’éloignait presque en courant. Laissant son cousin derrière elle. Elle allait l’entendre gueuler plus tard…

Avant, alors qu’elle était sur le toit, elle avait remarqué que ces personnes venaient en groupes de six dans cinq voitures ! Et leur dérober un engin n’allait pas les énerver… ou peut-être si ! Se baissant pour ne pas être vue par les chauffeurs, elle se dirigea vers la première voiture, la mieux garée, celle qui lui permettrait de foncer tout droit vers Durandal. Pas de ruses, aucune ! Arrivant vers la porte de la voiture, le chauffeur était perdu dans l’une des chansons à la radio et ne la remarqua que lorsqu’elle ouvrit la porte. L’imbécile ne l’avait même pas fermée. Elle le tira par sa cravate, lui injectant un coup de pieds entre les cuisses. Prendre les clefs ne fut pas plus difficile que le démarrage de la voiture. La conduire pourtant était une autre histoire ! S’hira, de sa vie, n’avait jamais conduit une voiture ! Il y’a pourtant un début à tout. Souriant comme jamais. Elle reconnaissait, grâce à la vitesse de l’engin qu’elle appuyait sur l’accélérateur ! Tournant le guidon maladroitement, elle évita de foncer dans le premier passant. Se dirigeait exactement là où elle voulait, vers la porte secondaire, vers les trente agresseurs, deux ou trois corps se bousculèrent sur le pare prise de la voiture… puis elle se dirigeait vers son… cousin accompagné de Waka… elle sortit sa tête de la fenêtre le regardant s’approcher de plus en plus…

‘Mais MERDE dégage !’ Criai-t-elle… retournant le guidon à droite, la voiture manqua de peu de l’effleurer * Ah putain, les freins !!!!!! * Ne reconnaissant pas les freins, elle se contentât d’appuyer sur les deux autres commodes en même temps. La voiture s’arrêta, deux mètres à gauche de Durandal. Elle se déplaça vivement vers le siège à coté du chauffeur… conduire ? Elle ? Pour se faire la peau avant de retrouver Jin ? … plaisanterie !!

Elle allait écouter son cousin parler ! Il allait râler !! Oh mais ça méritait la peine !! Derrière ce guidon, l’enthousiasme et l’extase lui fit tout oublier… assise là où elle était, le monde arrêtait presque de tourner. Le temps, ralentissait. Les anges la fixaient… elle souriait, éclatant d’un rire pure ! Elle reconnaissait sa bêtise, et ça l’amusait ! Comme si derrière elle, trente criminels ne courraient pas suivant Durandal et Waka. Elle leur avait pourtant balayé le chemin... intentionnellement, bien sur !

Elle sortit de la voiture ouvrant la porte pour Waka, celle-ci, tremblait de peur pour de vrai ! Payement reçu ! Elle lui laissa le siège en avant retournant à l’intérieur. Et écoutant les pleurnichements de la fille gâtée. Durandal, quand à lui, entra dans un nuage de gros mots. Les poursuivants les rattrapaient… ‘Putain !! LAISSE ÇA POUR APRÈS !!! FONCES !!!’ Cria-t-elle. Et comme par miracle. Le bâton s’abattu sur le coffre et la fenêtre arrière. Rien de grave. La voiture prenait de la vitesse. Ils partaient sous les yeux déçus et menaçants des poursuivants.

…

Plus qu’une heure quarante cinq minutes avant le début du spectacle. S’hira, allongée derrière comme si de rien n’était regardait de temps à autre si les voitures des opposants les suivaient… le groupe se dirigeait vers les ruines de l’ancien théâtre qui était à cinq minutes de marche de la place où aura lieux le spectacle. Le duo légendaire allait surement pouvoir s’occuper des ces trentaines de personnes avant l’heure. Déjà que maintenant, une fois arrivé à destination il n’y aura plus de foule, plus de médias, plus de personnes qui peuvent être impliquées.

La star traumatisée priait Durandal… Elle détestait S’hira plus que tout. La blâmait pour avoir gâché sa carrière alors que celle-ci n’était pas encore gâchée… le jeu commençait juste maintenant ! La fille aux cheveux mauves attendait, patiemment, de pouvoir enfin descendre sur terre ferme et se battre. Cette journée qui commençait si… étrangement, prenait à présent une tournure très excitante !

Invité *Invité*

"Assures toi que les agresseurs se rendent compte que Waka est avec toi !

-Who the hell d'you think I am!" avait gueulé Durandal alors que S'hira inversait les rôles et le laissait avec Waka. Quelle poisse. Cette dernière était du genre de starlette née de la dernière pluie qui ne comprenait rien au boulot de bodyguard et recommençait, insouciante, à aller signer des autographes pour les fans sans que Durandal ait pu esquisser un geste quelconque. Pour sûr qu'avec ça on allait se faire remarquer! Écartant l'artiste des barrières sous les huées des jeunes groupies et les faibles plaintes de la gonzesse, le jeune fit signe aux gardes du corps officiels de se regrouper autour de lui afin d'effectuer un effet de leurre, comme S'hira l'avait conseillé. Il fallait à la fois tromper la majorité des fans et attirer l'attention des agresseurs. Tâche simple du moment que l'on savait où se trouvaient ses derniers. Mais là était tout le problème, après avoir été retenus un moment par les gardes, les casseurs s'étaient repliés, préparant sûrement une autre offensive.

"Bien, je veux une dizaine de garde pour retenir un peu les fans, cria-t-il aux hommes qui avaient un peu plus tôt eu affaire à sa cousine. Nous allons prendre quelques risques mais si vous me suivez, tout se passera bien. Cinq groupes serrés vont s'éparpiller, dont un qui protégera Waka. Je serais dans ce groupe. Un autre groupe prendra la même direction que nous une fois que nous saurons où les bandits se trouvent à présent. S'ils sont venus ce soir, ce n'est pas pour se replier connement et laisser tomber. Quelques snipers ont déjà été pêchés sur les toits, toute la bande doit sûrement être sur les nerfs.
-Shibusennien, les agresseurs ont été aperçus quelques rues à l'est, aux abords du second boulevard, haleta un dernier garde qui venait d'arriver.
-L'info tombe à pique, vous comprenez ce qu'on va faire? Allez-y."
La star de la musique n'eut pas le temps de donner son avis que, dans un "Oui" militaire général, les groupes de gardes du corps se formèrent.

Durandal aurait cru cela plus difficile de tenir tête à des hommes disciplinés et formatés pour obéir à une autorité puissante, et de leur faire appliquer ses propres ordres. L'expérience du jeune américain n'y était pas pour rien en même temps, une jeunesse de chef de gang lui avait donné un certain sens de la direction d'équipe et de l'autorité. C'était bien la seule, pensa le jeune homme, qui pouvait relier un commando militaire et une bande de malfaiteurs dignes de ce nom: la hiérarchie et la discipline. Les buts mutuels de telles factions étaient évidemment plus que souvent antithétiques. Mais pour commander une opération, le but n'a que peu d'importance, tout ce qui compte, c'est la discipline.
S'éloignant avec les pelotons de colosses en costumes noirs sous la huée des foules, les deux groupes qui couvraient réellement l'artiste traversèrent alors quelques rues pour déboucher sur l'autre boulevard. Cependant, une surprise attendait l'escorte:
Une berline noire fonçait littéralement sur le groupe de Durandal. Ils n'eurent pas le temps de réagir que la voiture fut sur eux...et freina en catastrophe pour aller s'érafler méchamment contre les murs d'une maison proche. Il semblait en vérité que les casseurs s'étaient fait voler une de leur voiture, car d'autres berlines surgirent sur le boulevard, poursuivant leur jumelle endommagée d'où sortit...S'hira!?

"Mais bordel, qu'est-ce que tu fous?"

[à poursuivre]

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