1, 2, 3, nous irons au bois... [Pv]

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"... 4, 5, 6, cueillir des cerises..."

Osira soupira. Elle ne savait plus trop comment elle était arrivée ici. Il pleuvait et elle avait été prise d'une soudaine envie de se promener. Elle s'était chaussée, avait pris son parapluie et s'était promenée en ville. Il n'y avait personne d'autre qu'elle dans les rues, la pluie était trop violente pour aller quelque part. Mais la sorcière faisait partie de ces irréductibles qui sortait quand même.

Elle avait marché en tournant à droite, puis à gauche, puis à nouveau à gauche, et petit à petit elle s'était éloigné de la ville agitée de Death City. Le soleil, d'habitude si hilare, s'était caché derrière des nuages et ne voulait pas se montrer. Peut être qu'il avait peur de la pluie ? Oh, et puis après tout on s'en fout, il fait ce qu'il veut tant que ça ne nous ennuie pas trop.

Au fur et à mesure de sa marche, elle s'était perdue. Et oui, comme une débutante. Elle s'était mise à jurer pendant un bon moment: tout d'abord contre elle, puis contre la pluie qui ne s'arrêtait pas, puis contre cet enfoiré de soleil qui ne sortait toujours pas et enfin contre ces cons de nuages qui restait là. Le temps s'était mis tout d'un coup à passer plus vite (forcément), et elle avait échoué devant un grand bâtiment carré.

C'était plus une ruine qu'un bâtiment en fait. Il y avait toujours les fondations et on voyait parfaitement qu'il était rectangulaire mais la moitié du toit était tombé. L'autre moitié du tas de béton était toujours sur place, dressé fièrement au milieu de nulle part. Osira jeta un regard ennuyé à l'endroit puis décida d'y entrer, après tout elle n'avait rien à y perdre.

Elle entra dans ce qui devait être autrefois un hall: plusieurs rangées de chaises se tenaient face à un bureau; sûrement l'acceuil. La sorcière ferma son parapluie puis se mit à fureter à droite à gauche, observant les restes de civilisation. Il y avait des plantes totalement déséchées dans les coins de salles et dans le long couloir à droite. Osira en toucha une, pour voir ce qui se passerait et elle devint instantannément poussière. Elles devaient avoir manqué d'eau depuis... Quoi, des mois ? Des années même ?

La brunette détourna son attention: qu'est-ce que ça pouvait bien lui faire, après tout ? Elle n'allait pas s'amuser à réduire en cendre tous les végétaux. Elle se mit à marcher dans le couloir à sa droite. Il y avait des pièces alignées les unes après les autres, la plupart portant des numéros. D'autre, dont la porte était légèrement ouverte, laissait voir une sorte de... Table d'opération. Oui, c'était bien une table d'opération entourée de scalpels et divers objets plus ou moins rouillés par le temps. Elle décida d'en prendre deux ou trois, on a jamais assez de scalpels.

Elle avait marché longement, ouvrant les portes au hasard, montant les étages grâce aux escaliers en plus ou moins bon état. Ca lui rappelait un livre qu'elle avait lu il y a longtemps... Ca commençait par quelque chose comme Thérèse... Theresia peut être ? Qu'importe. Elle monta les escaliers jusqu'à ne plus pouvoir monter et observa le paysage face à elle. Il n'y avait aucune construction, aucune pièce ici. C'était une grande surface sans aucun objet. De l'autre côté, on voyait la pluie qui tombait à cause de la moitié du bâtiment qui était effondré.

Osira décida de se poser ici et d'attendre que l'orage passe. De toute façon, elle était perdue alors ça ne servirait à rien de tourner en rond dans la campagne sans aucun point de repère. Elle s'assit donc sur le sol et tata sa poche; bingo, il y avait un livre. Elle le sortit et regarda la vieille couverture cornée. Tant pis, ça ferait l'affaire pour le moment ! Elle prit la page où il y avait le marque page et commença sa lecture.

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Le jeune homme avançait sur le chemin de terre. Au début tout allait bien, il était seul, pas un chat, pas un nuage. C'était bien, à cette allure il serait rentré à Shibusen ce soir. Que faisait-il là? Et bien il fallait croire que Shinigami-sama n'aimait pas quand il explosait certaines partit de l'académie... Et puis c'était pas de sa faute si toutes les étagères de la bibliothèque étaient tombé juste après qu'il en ai percuté une avec un manieur qu'il avait lancé dessus...
Un sourire se dessina sur ses lèvres au souvenir de ce moment. Comment il s'appelait déjà? Ox s'il se souvenait bien. Bof de toute manière lui et ses lunettes avaient finis sous une pile de livres et de bois... Un rire prit alors le jeune homme, seul sur son chemin de terre. Il réajusta le sac qu'il portait sur son épaule, puis marcha un peu plus vite. Des nuages sombres s'annonçaient au dessus de lui.

Qu'est ce que son sac contenait? Il n'en savait rien. Artémus avait fait ce que lui avait dit Shinigami, il était allé à la ville la plus proche pour se procurer dans la bibliothèque de la ville les ouvrages qui avaient été déchiré par sa fautes et de quoi réparé les étagères. L'arme avait vaguement parcourut les ouvrage quand le vieux les lui avait remis. L'un parlait d'une arme légendaire nommé Excalibure et l'autre, parlait de la résonance de l'âme. Mais bon c'était le grosso modo qu'il en avait comprit.

Une première goutte s'écrasa sur son nez. Il leva la tête au ciel, s'arrêtant de marcher. Le ciel s'était couvert à une vitesse hallucinante. Un torrent de goutte d'eau s'abattit alors sur lui. En à peine deux secondes, il fut trempé jusqu'aux os. Un long soupir se fît entendre de sa part. Pourquoi ça n'arrivait qu'a lui ce genre de chose?! Il venait enfin de sortir d'une côte brisée et maintenant il allait choper un rhume à coup sûr! Je vous passerais toutes les insultes et vociférations qu'il hurla à ce moment, pour en arriver directement au moment où il prit conscience qu'il était trempé. Il regarda rapidement autour de lui. Rien pour s'abriter. Il pressa alors le pas, courant sur le sentier espérant arriver plutôt.

Après un moment, un grand bâtiment se profila devant lui. Au début ce n'était qu'une ombre floue dans la pluie, mais plus il s'en approchait plus il discernait facilement ses contours. Un grand truc de pierre, en partie en ruine... Bas tant qu'il pouvait s'y abriter!

Il s'engouffra dans la ruine. Ses cheveux longs, noirs, plaqué par l'eau sur son visage, il secoua la tête en arrière pour tous les rabattre dans son dos en une seul fois, ses pupilles écarlate scrutèrent alors les alentours. Personne. Intéressant, une vieille ruine, du temps à perdre. Le résultat de l'équation était claire, autant s'amuser! Il posa son sac derrière en rocher près de l'entrée et partit explorer un peu. Artémus monta l'escalier. Un vieil escalier en bois qui craqua sous quasiment chacun de ses pas. Il arriva alors face à une sorte de couloir. Une salle sur sa droite, elle ressemblait à une salle d'opération. Rien de très intéressant quoi. Tout son trajet dans l'endroit se remarquait à une longue trainée d'eau qu'il laissait derrière lui. Pour finir, il arriva au niveau supérieur de l'entrée. Tien, maintenant qu'il y pensait, il n'avait pas remarqué un niveau supérieur tout à l'heure. Il balaya de son regard l'endroit, puis s'arrêta sur une silhouette auprès de lui. Une silhouette qu'il connaissait.

Un sourire se dessina sur ses lèvres, il s'approcha d'elle.

« Est-ce vraiment un bon endroit pour lire, mademoiselle la manieuse-arme-sorcière? »

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Osira, plongée dans sa lecture, ne se rendit pas compte que quelqu'un était arrivé. Ce ne fut que lorsqu'on l'interpella qu'elle sursauta légèrement et se retourna précipitamment, prête à se saisir de ses scalpels si besoin. Alors qu'elle allait dire quelque chose, elle reconnut la silhouette face à elle. Artémus... Elle le revoyait déjà. Elle pensait que plus de temps s'écoulerait, mais bon, tant mieux en un sens. La sorcière sourit doucement et lui répondit:

"Est-ce que c'est vraiment le bon moment pour tomber malade, monsieur ?"

La sorcière rangea le livre qu'elle lisait au fond de sa poche et se rassit plus confortablement face au jeune homme. Il n'avait pas changé depuis leur dernière rencontre même si sa douleur au flanc avait l'air d'être partie. Toujours les même vêtements, le même regard... Non, il n'avait pas l'air d'avoir changé. Osira jeta un rapide coup d'œil à la partie effondré: il pleuvait toujours. Vu comme il était trempé, il avait du être surpris par la pluie...

"J'avais décidé de me promener mais je me suis perdue, alors j'ai décidé de lire un peu en attendant que la pluie se calme... Et toi ? Tu devais chercher de quoi t'abriter je suppose..."

Osira rit doucement: aucun doute, il avait du se faire surprendre par la pluie et a du essayer de trouver où s'abriter en attendant que ça se calme. Elle tapota le sol à côté d'elle pour inviter le jeune homme à s'asseoir puis attendit une réponse ou un geste de sa part.

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Tremper jusqu'aux os, serait une expression qui le définirait bien. Artémus était resté dans l'encadrement de la porte d'entrée et fixait la jeune fille de ses pupilles sanglantes. C'était bien Osira qui se tenait devant lui, cette jeune fille étrange qu'il avait rencontré un soir dans Death City. Elle était couverte de sang ce soir là... pourquoi? Il ne l'avait jamais sut, et ne s'en souciait pas plus que cela...
Elle lui répondit alors par une question, chose qui le secoua d'un petit rire. Elle venait de ranger son livre et de s'asseoir correctement face à lui. Il ne la quitta pas des yeux. Même quand il sentit le regard de la jeune fille le scruter puis aller observer rapidement les alentours pour revenir sur lui. Sa voix se fit alors entendre. Elle lui expliquait la raison de sa présence ici. Elle s'était perdu en chemin et avait décidé de se poser ici pour lire en attendant la fin de la pluie. C'est vrais, c'était plutôt logique comme raisonnement...Et pour finir elle l'interrogeait lui, sur sa venu ici. Artémus poussa un petit soupir puis baissa la tête avant de la relever précipitamment pour faire passer de nouveau ses cheveux mouillé en arrière. Ne manquant pas bien sur de faire voler une petite giclée d'eau a ses alentours. Alors qu'il allait lui répondre, elle lui fit signe de s'asseoir près d'elle. Hum, une preuve de sympathie? Décidément il n'avait vraiment pas l'habitude de cela...

« Je... j'avais une course à faire et sur le chemin du retour, j'ai été surpris par la pluie, alors je suis venu ici. Comme c'était le premier bâtiment que j'ai rencontré sur ma route... »

Si vous vous demandez, et s'il avait vue une maison habitable en premier bâtiment, je vous rassure, il serait tout aussi bien rentré dedans. Oui, ce n'est pas le côté ruine de l'endroit qui l'avait fait s'arrêter mais tout simplement le toit.

Finalement. Il ne fît que quelques pas en avant et vint se placé devant la jeune fille. Et s'assit. Devant elle. En tailleurs. Les mains jointes, les coudes sur les genoux. Il était totalement trempé, et ne pas bouger plus l'humidité du lieu... lui provoqua un frisson qui parcourut tout son corps.

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Osira eu un léger mouvement de recul lorsqu'Artémus secoua ses cheveux, envoyant des gerbes d'eaux de part et d'autre de la pièce vide. Elle avait échappée à la pluie jusque là, ce n'était pas pour se faire mouiller maintenant... L'homme lui dit ensuite le pourquoi du comment de sa présence. Il s'était fait surprendre par la pluie... Pas très étonnant en fait. Ce n'était sûrement pas le seul... Vu la vitesse à laquelle le ciel s'était couvert, beaucoup on du se faire tremper avant de trouver où s'habriter.

Finalement, Artémus s'assit mais pas à côté de la sorcière; en face d'elle. Elle ne s'en soucia pas le moins du monde, le plus important était qu'il était là et qu'ils allaient pouvoir discuter. Ces derniers jours elle avait réfléchit sans arrêt aux questions qu'elle pourrait poser, aux tournures de phrase qu'elle pourrait utiliser lors de cette rencontre, mais maintenant... Le vide. Elle ne savait plus vraiment par quoi commencer ni quoi lui demander.

Alors qu'elle réfléchissait à quoi dire, il fut parcourut d'un frisson qui le secoua de la plante des pieds au cuir chevelu. Forcément, il était trempé... Osira prit alors un pan de l'écharpe qu'elle portait et la retira pour ensuite la tendre à Artémus. Il valait mieux qu'il n'attrape pas un rhume au milieu de leur discussion alors autant le réchauffer dès maintenant.

"Prends ça. Ca sera mieux que tes vêtements mouillés..."

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Le frisson l'avait parcouru de la tête au pieds, décidément le temps pluvieux n'était vraiment pas son temps préférer... Tout cette eau qui vous mouille le corps et puis se vent qui vient vous caresser la peau après s'être encore plus rafraichit et après avoir rafraichit vos vêtements. Au point que le froid vous enlace et reste autour de vous pendant un long moment, comme si un autre corps glacial se tenait coller contre vous, refroidissant chaque parcelle de votre peau... Rhaaa bref je m'écarte un peu du sujet.

Que?! Qu'est ce qu'elle faisait? Pourquoi elle lui tendait un bout de tissu? Artémus la regarda, quelque peu surpris de son action et surtout de ces mots qui suivirent derrières. Prendre ça? Toujours mieux que ses vêtements mouillés?! Décidément, il n'était pas habitué aux actes amicaux des autres... Boarf après tout si elle avait une serviette a usé aussi inutilement, il n'allait pas lui dire non.

« Ha? Bas euh... d'accords... »

L'arme tendit le bras et ce saisit de cette chose, il la prit a pleine main et s'essuya le visage avec. Il fallait l'avouer, sans toute cette eau ruisselante sur le visage, c'était plutôt agréable. Artémus s'essuya plusieurs fois le visage avec le tissu puis l'essora à côté de lui, essayant d'enlever le maximum d'eau, pour le rendre à peu près correcte à Osira. Une fois à peu près sec, il lui rendit.

« Merci, c'est vrais que ça fait du bien. »

Sans gènes? Peut être. Aucune honte? Surement... mais après tout de quoi devrait-il avoir honte, c'était bien une serviette pour s'essuyer qu'elle lui avait donné...

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Osira attendait patiemment qu'Artémus prenne ce qui était dans sa main, avec une légère impression de déjà vu. Il remarqua enfin la main tendue de la jeune fille et prit l'écharpe, l'air surpris. Alors que la sorcière pensait qu'il mettrait l'écharpe, il s'essuya le visage avec plusieurs fois avant de l'essorer et lui rendre.

Ce fut au tour d'Osira d'être surprise. On ne lui avait jamais fait ce coup là... Enfin pourquoi pas. Y a pas mort d'homme comme on dit. La sorcière se contenta donc de sortir son briquet, prit un bout de l'écharpe et l'enflamma. Elle mit le feu à un autre coin du tissu, attendit qu'il soit consumé au 3/4 (ce qui n'était pas rapide vu que l'écharpe était humide) et la jeta dans le vide derrière elle. On trouvait des écharpes de ce genre partout alors ce n'était pas un problème, et puis honnêtement ça l'emmerdait de ramener un objet mouillé trouvable n'importe où chez elle.

Elle en profita pour sortir un paquet de cigarette de sa poche et en porter une à ses lèvres. Le paquet revint à sa place et elle alluma le petit objet cylindrique qui la tuait à petit feu comme toute bonne cigarette. La sorcière inspira doucement puis recracha de la fumée en soupirant d'aise: y a rien de mieux que de fumer dans un endroit calme.

Et puis soudainement elle se souvint de la présence d'Artémus. Comme elle ne savait toujours pas par quoi commencer, elle posa la première question qui lui vint à l'esprit:

"La fumée te gène ?"

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Artémus n'avait bougé, toujours assit, il vit la jeune fille prendre ce que lui croyait être une serviette. Elle venait de sortir un briquet, et enflamma le tissus. Bas... après tout chacun ses habitudes... Une pratique qui étonna quelques peu le jeune homme. Bon... d'accord il n'avait pas prit de douche depuis un bon moment et à vrais dire cette averse devait être sa première depuis longtemps mais de là à en brûler la serviette juste après qu'il se soit essuyer avec... Mais bon... Le silence se fît sentir pendant tout le temps où elle se consumait. Artémus regardait les flammes sagittée juste sous son nez. Il ne savait pas si sa crainte se lisait sur son visage mais le feu était une des choses qu'il craignait, de part sa forme d'arme, un bâton de bois... ça brulait plutôt bien... Le tissu sortit alors de son champs de vision et s'envola derrière la jeune fille pour tombé dans le vide.

Il la regarda faire et suivit les flammes jusqu'à ce qu'elles soient totalement disparut de sa vision. Restait plus qu'à espérer qu'il ne soit pas tombé sur son paquet... Enfin bref, au moment où il revint sur la jeune femme, elle avait déjà sortit une cigarette de son paquet et était en train de l'allumer. Il eut un petit sourire face a tout cela. Sa voix se fit alors entendre, lui demandant si la fumée le gênait.
Un rire le secoua, puis il fit non de la tête. Son regard sanglant posé sur Osira, Artémus se décida à lui posé une question à laquelle elle n'avait pas vraiment répondu la dernière fois.

« La dernière fois que l'on s'est vu tu m'as dis que tu m'en dirais plus, alors pourquoi attendre plus longtemps. Tu es quoi au juste, Sorcière? Arme? Manieur? »

A vrais dire son avis penchait plus pour le premier des cas, parce qu'il doutait sincèrement qu'elle puisse se transformer en arme, et si elle était une sorcière cela serait pratique à savoir si un jours il avait besoin d'un âme, notamment une fois qu'il aurait attrapé les 98 qu'il lui manquent.... Et puis si elle avait été une manieuse... cela l'aurait un peu embêter de s'énerver contre elle.

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Osira fumait doucement, savourant chaque bouffée de sa cigarette. Elle ne dit rien quand Artémus lui déclara après un rire que la fumée ne le dérangeait pas, hochant juste la tête. Il amorça alors la conversation avec un sujet qui tenait la route: qui était-elle au final ? La sorcière ferma doucement ses paupières, organisant ses pensées. Comment expliquer ça simplement ?

"Officiellement, je suis une sorcière... Mais je n'utilise pas des sorts comme la plupart, sinon toutes, d'entre elles."

La brune replongea sa main dans sa poche, farfouilla et en sortit une lame de rasoir qui refléta doucement la lumière.

"J'utilise mon sang pour me battre."

Pour appuyer ses dire, elle pressa la lame contre son poignet et la laissa caresser sa peau, créant une entaille peu profonde. Elle posa sa main sur le sol, la frotta contre ce dernier pour y laisser une trace de sang et remis le rasoir dans sa poche.

"Une fois que c'est fait, je claque des doigts... Et boum."

Pour, une nouvelle fois, appuyer ses dire, Osira claque des doigts. Et effectivement, boum. Le sang explosa sans faire beaucoup de bruit, laissant un creux dans le béton. La sorcière lécha sa blessure pour qu'elle arrête de saigner et laissa ensuite retomber son bras contre son corps.

"Voilà. J'utilise mon sang pour créer des explosions, c'est pour ça que je ne me considère pas comme une sorcière à part entière. Et toi ?"

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La réponse ne se fit pas attendre. Et comme il l'avait bien supposé, elle était une sorcière. Un sourire apparut sur son visage quand elle lui dit cela. Pourtant son explication le surprit. Elle utilisait son sang?... Que voulait-elle dire par cela? C'est alors que le souvenir d'Osira trempé de sang la dernière fois qu'il l'avait croisé. Elle était trempée de sang... Mais quel pouvoir avait-elle donc pour avoir pour faire couler autant de sang?! La réponse à cette question ne se fit pas attendre, avant même qu'il n'ai ouvert la bouche, il vit la main d'Osira s'engouffrer dans sa poche pour en ressortir avec une lame, de rasoir à ce qu'il lui semblait.

Un petit « Hein?! » se laissa échapper de ses lèvres quand elle lui annonça qu'elle se battait avec son sang. Avec SON sang?... Comment pouvait-elle utiliser son sang? Son regard se perdit un temps sur la lame, mais le poignet de la sorcière s'approcha de cette dernière et l'entailla. Le sang commença à coulé. Osira posa alors sa main à terre. Et laissa une petite trace de sang. Décidément il ne comprenait pas... Restant silencieux. Regardant avec une grand attention ce qu'elle faisait et écoutant tout autant ce qu'elle lui disait. Et boum? Qu'entendait-elle par boum?
Une nouvelle fois elle lui expliqua par les gestes. Ses doigts claquèrent et une petit explosion retentit, quasiment pas bruyante, mais laissant tout de même un bruit creux dans le sol...

Un petit rire se fit entendre de sa part. Artémus était impressionné et ravit d'avoir une telle personne comme amie plutôt qu'ennemis...
La sorcière finit alors ses explications, comme quoi elle ne se considérait pas vraiment comme une sorcière, chose que le jeune homme comprenait. Mais surtout elle finit par cette question qui devait forcément tomber. Pour lui.

« Mwa? »

Ses yeux se fixèrent un temps sur le creux. Il fit alors monter sa main à hauteur de leur regard. Remuant doucement ses doigts.[/i]

« Mwa je suis une arme solitaire. Je ne fais équipe avec aucuns manieurs, soit-disant mon âme ne s'accorde avec aucun d'entre eux... »

Pour ce qui était de sa forme d'arme, il ne voulait pas se transformer, il n'aimait pas montré à quoi il ressemblait en bâton. Il serra alors le poing et un pieu de bois d'ébène se forma à la place de sa main.

« Et du faites que je suis une arme, je peux transformer la plus part de mes membres en bois et les allongés ou pas. »

Le pieu s'allongea alors de quelques centimètres avant de reprendre sa taille initiale et de redevenir sa main. Il posa alors son regard sanglant sur la sorcière et poussa un petit rire. Il était une arme seule, pas de manieur, au service de Shibusen et de Shinigami-sama, en temps normal il devrait chasser la sorcière. Mais n'ayant pas collecter les 97 âme avant de devoir chasser celle d'une sorcière, il n'avait rien contre elle. Un sourire amusé apparut alors sur son visage.

« Haha en temps normal je devrais être ton ennemis... »[i]

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Osira continuait à fumer, goûtant chaque bouffée de fumée. Elle se sentait bien ici, à discuter avec Artémus avec la pluie en bruit de fond. De plus, l'isolement du bâtiment leur promettait d'être tranquille le temps de leur discussion... Un sourire tranquille déformait ses lèvres. Elle fixa l'homme face à elle du regard, attendant une réponse. Qui était-il au final ?

La main d'Arty entra dans le champ de vision de la sorcière. Elle porta son attention sur ce morceau de chair qui remuait doucement tout en écoutant les explications du brun. C'était une arme donc... Une arme sans manieur. Intéressant. Le sourire d'Osira s'agrandit un peu plus en l'entendant: elle était sûre que personne ne pouvait s'accorder avec lui.

Plongée dans ses pensées, elle sursauta légèrement quand la main devant elle se transforma en un pieu de bois, sombre et pointu. Il s'allongea, se rapetit puis disparut définitivement. Artémus rit alors doucement et déclara qu'en temps normal, ils devraient être ennemis. La sorcière ria alors à son tour.

"C'est vrai... Je ne sais pas si je dois en être réjouie ou attristée."

Depuis qu'il lui avait révélé sa nature d'arme en bois, l'imaginaire d'Osira fonctionnait à 100 à l'heure. Le sang est un liquide, et le bois absorbe les liquides. La sorcière voyait clairement la scène dans son esprit: un bout de bois pointu qui s'enfonçait dans sa côte, lui arrachant un sourire, le matériau qui ressortirait de la chair, teinté de sang, et un pouce frottant un majeur... Boum.

Elle allait pousser un petit soupir de plaisir quand elle se rappela le lieux où elle se trouvait et, surtout, que l'objet de ses pensées était face à elle. Ses joues rosirent alors tandis qu'elle détourna son regard. Son esprit se remit à fonctionner en accéléré mais cette fois, c'était pour trouver un sujet de discussion, histoire de dissiper rapidement son malaise.

"Et... Ca ne t'intéresse pas plus que ça d'avoir un équipier ?"

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Donc il avait face à lui une jeune femme qui pouvait utiliser son sang comme arme. Mais maintenant qu'il y pensait, le sang était un liquide, malheureusement, le bois absorbait assez facilement les liquide, c'était une de ses plus grosse faiblesse avec le feu. Autant dire qu'il n'avait pas beaucoup de chance de gagner s'il devait se battre contre elle. A moins bien sur qu'il n'arrive à la battre sans la toucher directement, ce qui en soit serait difficile vis à vis de son style de combat...
La sorcière émit un rire quand il exposa qu'ils auraient dut se battre, mais ce qu'elle dit ensuite le troubla un peu, elle hésitait entre être réjouie ou attristée. Elle avait donc déjà imaginer un combat possible entre eux et l'issue quasi certaine...
Mais mal grès ses minces chances de survie en cas de combat, le jeune homme ne laissa pas paraître une émotion d'inquiétude ou de peur. Un habituel sourire trônait derrière son écharpe, ses pupilles écarlates posées sur la jeune femme qui se tenait assise devant lui, toujours entrain de fumer. La pluie n'avait pas cessée et son grondement continuait contre ce qui semblait être le toit de la ruine dans la quelle ils étaient. Artémus était en train de regarder cela, quand il vit un léger mouvement de la part d'Osira.
La semblait en peu déroutée et légèrement plus rose que tout à l'heure, mais avant qu'il ne dise quoi que ce soit, elle lui demanda si cela ne l'intéressait pas d'avoir un équipier. Un rire secoua Artémus.

« Un équipier? »

Son regard dériva sur le creux qu'elle avait fait dans le sol, puis il releva le regard et répondit d'un ton franc.

« Pourquoi faire? Dépendre d'un autre que soit? Appartenir à quelqu'un juste parce que je suis une arme? Jusqu'à aujourd'hui je me suis toujours parfaitement défendu sans aucuns manieurs. Et puis d'après le dernier qui à sonder mon âme, je possède une âme avec un égo sur-dimensionner, beaucoup trop pour qu'un manieur puisse m'utiliser... Enfin bref, non, cela ne m'intéresse pas. »

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Osira essayait d'oublier la gène qu'elle avait causé grâce à son imaginaire très, et même trop prolifique. Elle attendait donc une réponse d'Artémus qui lui permettrait d'embrayer la conversation sur un autre sujet. En attendant, sa cigarette continuait à se consumer dans sa main et la sorcière décida, en attendant, de continuer à fumer. Ca lui permettrait au moins de se concentrer sur autre chose que la chaleur qui lui était montée aux joues...

Un rire la sortit de ses pensées. C'était Arty qui enchaîna sur une réponse complète, rapide et claire. Au moins, ce garçon avait le mérite d'assumer ses défauts et bizarrement le fait qu'il ai un égo sur-dimensionné n'était pas très étonnant de sa part. Il avait l'air d'être quelqu'un de très solitaire et suffisant à lui même, même s'il n'avait pas tellement l'air d'être conscient de ses limites. Osira sourit doucement, il avait l'air plutôt jeune et ne devait pas avoir une solide expérience de la vie. Bon, elle n'était pas très vieille non plus mais bon... Ce n'était pas vraiment le sujet de toute façon.

"Tu sais... Loin de moi de vouloir te donner des leçons, mais tu n'es pas non plus sur-humain. Tu as des limites que tu ne peux pas surpasser seul. Tu crois vraiment que-"

Alors qu'Osira allait commencer son explication sur le pourquoi du comment il était parfois utile d'avoir des relations, coéquipiers et autres même si c'était agaçant sauf qu'une vive douleur s'alluma -aussi bien au sens propre qu'au sens littéraire du terme- au bout de ses phalanges. Elle eu le réflexe de remuer sa main droite pour dégager la chose qui lui causait une douleur pareille et porta ses doigts à sa bouche. Elle chercha ensuite de regard, furieuse, ce qui avait bien pu lui faire cet effet et trouva le coupable rapidement: sa cigarette. Elle jura un bon coup puis prit le mégot de sa main gauche, l'écrasa sur le sol pour le balança derrière elle. Non, la sorcière n'avait et n'aurait jamais l'âme d'une écolo.

Elle sortit ensuite les doigts de sa bouche, grimaça en voyant qu'ils étaient plein de salive et les essuya rapidement sur sa veste. Elle reporta donc son attention sur Artémus et reprit ce qu'elle disait:

"Et donc, je disais... Hum..."

Un petit silence s'installa alors, tandis qu'Osira fronçait des sourcils. C'était l'un de ses défauts les plus agaçants et récurrents: sa mémoire vive était aussi puissante que celle d'un poisson rouge. Elle soupira donc et porta sa main à son front.

"Et merde, je crois bien que j'ai encore oublié ce que je disais. Tant pis..."

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Artémus écouta la jeune femme après son petit discoure et déjà elle se lançait de la même réponses que beaucoup de personnes lui avaient souvent faites... Combien de fois l'avait-il entendu cela? Soit disant il n'était qu'un être humain, que seul il ne pouvait rien, qu'un jour il se brulerait les ailes à trop vouloir atteindre le soleil...Il poussa un soupire à cela, mais la demoiselle ne put finir ses paroles. Elle fut couper en pleins milieu par quelques chose qui l'avait surprit, voir même blessée, au première abords il n'avait pas comprit, mais en fait elle s'était brûlée avec sa cigarette, le petit bâton de tabac s'était consumée entre ses doigts et le bout incandescent avait finit par atteindre les phalanges de la jeune femme.
Cette dernière jura quelques mots puis écrasa sa cigarette avant de la jetée plus loin en arrière. Artémus ne put retenir un petit rire en la voyant se tenir ainsi les doigts dans la bouche. Elle ressortit alors ses doigts de sa bouches et les essuya sur sa veste. Pendant ce temps le jeune homme s'était levé, et se tenait à présent face au trou dans le sol qui permettait de voir au rez de chaussée, la pluie tombait toujours. Son interlocutrice reprit alors la parole, mais s'arrêta presque aussitôt. Il tourna la tête vers elle, ses pupilles rouge sang l'examinant par dessus son écharpe, pourquoi ce silence soudain? Un soupire sortit de ses lèvres tandis qu'elle portait sa main à son front. Elle avait oublié ce qu'elle voulait lui dire. Artémus éclata de rire devant ce spectacle, mais il tenta de se reprendre au plus vite.

Une fois son calme revenu, l'arme se tourna totalement vers la sorcière. Dans ses yeux brillait la flamme de son égocentrisme, il était supérieur aux autres! Ce n'était pas une sorcière qui aillait lui faire la morale! Et puis si même les professeurs de shibusen n'avaient pas réussit à le faire changer...

« Je suis supérieur à tous, quoi que l'on en dise, je n'ai besoin de personne, et si un jours je dois mourir de cela, que ce soit au moins en m'amusant. »

Son poing était à présent serré devant lui, en conquérant. C'était plus fort que lui, il ne pouvait s'empêcher de s'emporter.

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Osira soupira doucement, fatiguée par ces incessants trous de mémoire. Cependant, elle ne put s'empêcher de sourire à son tour et de rire doucement quand Artémus rit assez fort. Le rire est et sera toujours très communicatif, sauf chez ceux qui ont un balai coincé profondément dans l'anus, ce qui doit être assez douloureux en soit. Elle se calma tout aussi rapidement qu'Arty, laissant un doux silence s'installer.

La sorcière se retourna alors pour faire face à la pluie et l'arme, qui levait maintenant son poing en un signe victorieux. En voilà un qui était bien imbu de lui même... Osira sourit doucement. Ah, la jeunesse ! Toujours aussi irréfléchie. Enfin, elle n'allait pas s'en plaindre, c'était toujours amusant à observer. La jeune femme se leva et se posta à côté d'Artémus, observant la pluie tomber dans les ruines de l'hôpital.

"C'est bien d'être optimiste... Espérons que tu mourras dans la joie et la bonne humeur alors."

La brunette lui adressa un petit sourire puis tourna à nouveau son regard vers le trou béant. On pouvait apercevoir le rez de chaussée mais le manque de lumière empêchait de voir tous les détails. Elle aperçut un petit caillou à ses pieds et le poussa distraitement dans le trou, l'écoutant rebondir contre les différents obstacles qui se trouvaient sur sa route. Il s'immobilisa enfin sur le carrelage de l'entrée et Osira questionna doucement Artémus, se demandant si cette question s'adressait vraiment à l'arme de bois:

"Tu crois que tu pourrais te casser une jambe en tombant dans ce trou... ?"

[Désolé, j'ai vraiment pas d'inspi ces temps ci T_T"]

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