Cela faisait maintenant quelques temps qu'elle s'était échappé de sa famille d'accueil et pourtant elle n'arrivait pas à quitter cette ville, voulant rester au prêt du reste de son ancienne demeure bien qu'elle avait certainement de quoi en reconstruire une autre avec son héritage. Cela posais d'ailleurs un certains soucis puisqu'elle ne pouvait du coup pas trop se déplacer en publique, en même pas un mois c'est la septième fois qu'elle doit échapper aux force de l'ordre pour ne pas finir de nouveau dans une simili famille d'insectes humains. Alors pourquoi les ruines sont encore debout ? Simplement parce que les rares promoteurs qui avait le toupet de vouloir détruire la demeure finissait en steak hachée sanglant et qu'elle fut classée site protégé par le maire officiellement... et demeure hanté par les gens du coin. Enfin cela n'avait rien à voir car aujourd'hui c'était journée plage. Louise avait lu le journal volé à un voisin juste pour le plaisir de le faire et y avait vu que ce mardi la mer était calme et sa destination drapeau vert et avec cette chaleur il n'y avait rien de mieux que l'eau salé avec une bonne glace sous un transat. Sauf qu'il fallait y aller jusqu'à la plage... une fois sa toilette effectué avoir cherché ses affaires pendant trois bonne heures puisque d'habitudes c'était le travail d'un domestique.
Donc avec un sac contenant un maillot une serviette le tout plein du yaourt sensé constituer entre autre son repas elle avait pris le bus et la déjà même s'il n'avait rien dit il trouva ça étrange, jusqu'a qu'elle s'assoit à côté d'une brave mamie...

*Ahhh ! elle doit être avec sa mamie et je ne l'avais pas vu*

Avait pensé le brave homme, enfin pensé... pour un humain c'est un bien grand mot, enfin bref. Maintenant il était approximent midi et au loin les grillons chantonnait, le soleil taper tellement dur que les personnes présentes l'entendait presque rire au-dessus de leurs têtes et seuls quelques êtres moins ignorants que les autres se demandaient ou pouvaient bien être les parents de cette petite fille, sans qu'un seul ne bouge le petit doigt pour autant. La journée allait enfin commençait à s’amélioré quand elle fit une erreur de trop en oubliant son âge. Comme d'habitude, enfin quand ils étaient en famille... dans sa famille d'accueil quelques mois apparemment elle était allée louer un transat... sauf qu'une gamine de dix ans seul ce n'est pas normal et quand le serveur avec un regard interloquer lui avait enfin demandé.

"Mais ma petite, ou ils sont tes parents ?"

Sa seule réponse avec un grand sourire et les mains dans le dos fut.

"Ils sont mort ya un peut plus de deux ans monsieur"

Le pire était qu'elle soit seule ou que sur le moment cela n'avait pas l'air de lui faire ni chaud ni froid ? dans tous les cas "discrètement" il vérifia le registre d'SoS enfant disparue et effectivement surprise c'était son cas. Suite à une dizaine de minutes à l'occuper des gentils policiers étaient arrivé et c'est dans une semi panique et en oubliant ses affaires, papier comprit, mais pas Lapinoux elle ne l’oubliera jamais elle amorça une course poursuite. Ainsi d'abord sur la plage puis dans les ruelles elle essayait de les distancer, mais cela ne fit qu'une course poursuite d'un Benny Hill puisque les deux hommes la poursuivant n'osait pas la prendre de force puisqu’elle avait était catalogué comme extrêmement fragile physiquement et psychologiquement.
Finalement perdu dans les petites ruelles, complétement perdu c'est sous le regard de certains de ces pignouf d'humains qu'elle essaya de retrouver son chemins et quelques heures plus tard elle fit une rencontre des plus particulières, derrières elle dans la classique ruelle sombre de tout bon film d'horreur.

"Quel est ton film d'horreur préféré ?"

Evidemment tout le monde... enfin ceux ayant l'âge se serait attendu à un homme avec un habit bizarre noire avec un masque blanc comme s'il avait le visage fondu vers le bas ? et bien non, Louise habiller de sa robe d'été blanche ressemblait presque a un petit ange blanc face à un monstre bien moins singulier.

"Ton âme à l'air succulente, laisse-moi la manger petite fille."

La petite sorcière n'esquissa alors pas les moindres émotions, en fait elle ne savait pas vraiment si elle devait rire ou pleurer face à un tel idiot et finalement suite à un court instant d'hésitation décida qu'elle ferait mieux de le torturer sans ménagement, la chose en face d'elle semblait légèrement agasse.

"Tu pourrais au moins hurler de peur... alala les gosses et leur jeux vidéo plus rien ne les impressionnent."
"Oui monsieur."

Au moment elle aller lâcher Lapinoux qu'elle tenait non chalament par les oreilles et trainé encore au sol et désactiver sa protection d'âme de sorcière elle avait cru entendre un bruit singulier, machin également puisqu'il avait tourné la tête.

"Mais qu'est-ce que !

Rien qu'une histoire parallèle sans importance, Siolith en avait vécu des dizaines, ces centaines, des milliers et des millions. Leurs voix résonnaient encore dans sa tête alors que que cela faisait des années et des années qu'elle n'avait plus servi en tant qu'accompagnatrice, mais peu importait à présent. Elle n'avait pas de vacances, car elle n'avait plus de travail, donc elle mettait un point d'honneur à trouver des gens susceptibles de convenir aux projets qu'elle envisageait. La France était un très beau pays, entouré de pas mal de mers et constitué d'une multitude éblouissante de paysages que les amoureux de la nature ne se lasseraient pas de contempler. Cependant, la manieuse n'en avait cure, cela ne l'intéressait pas depuis qu'elle avait senti une aura maléfique dans les environs. Que voulez-vous? Chasser le naturel qu'il revient au galop: Siolith trouvait les Akuhei répugnants, et même s'ils pouvaient s'avérer utiles, leur peur de la mort et le recherche de puissance était tout bonnement stupide et dégoûtante aux yeux de la fille à la chevelure immaculée. Celui-ci avait une odeur tout particulièrement repoussante puisqu'il venait de se nourrir il y a peu de temps et ses traces, ou plutôt les traces de ses victimes s'éparpillaient dans une ruelle. Etrange tout de même, les Akuhei semblaient très agités ces temps-ci et il était totalement anormal qu'ils agissent en plein jour, au vu et au su de tous. Et pourtant, celui-ci laissait ses trophées sur place, laissant les quidams les admirer tandis qu'il s'adonnait à une nouvelle chasse. Siolith se mit à suivre les traces de sang par terre en parcourant une bonne centaine de mètres, puis soudainement, les traces disparurent, avalées par la néant. Impossible qu'il se soit caché par ici, elle aurait senti l'aura dégueulasse qu'il dégagerait, non il avait volontairement arrêté de laisser des indices pouvant trahir sa position.
En plus d'être audacieux, les akuheis se montraient malins! C'était un comble!Et bientôt quoi? Des akuheis diplômés de grandes écoles? C'était quoi cette mascarade, et depuis un Akuhei s'inquiétait de ses traces? D'habitude, leur simple envie, c'était le massacre, puis bouffer des âmes pures, puis encore un petit carnage pour le plaisir. Du coin de l'œil, Siolith perçut des mouvements. Repéré!
Ehhhh non! Ce n'était pas un akuhei en contrebas, mais plusieurs silhouettes qui couraient après une autre, de loin plus petite. Siolith aurait très bien pu ne pas en tenir compte, mais voilà qu'en suivant quelques instant les pérégrinations de la petite personne au travers des rues et ruelles, elle vit qu'autre chose se tapissait dans l'ombre, prêt à prendre les humains au piège. Elle n'avait cure des enflures qui prenaient en chasse l'enfant qui courait et les regarda, non sans un sentiment de dégoût, se faire massacrer les uns après les autres pour voir leur âme mangée comme un vulgaire cookie. Cela ne la concernait plus, à présent elle ne faisait plus partie de Shibusen, donc elle ne voyait pas pourquoi elle continuerait à faire leur boulot après tout. D'autant plus que vu qu'elle n'avait plus de revenus, elle allait devoir faire avec et vendre ses services aux plus offrants; elle n'avait pas imaginé de devenir une sorte de mercenaire lorsqu'elle avait quitté l'école, mais cela était mieux pour tout le monde.

Pour en revenir à la situation actuelle, Siolith allait se détourner du carnage réalisé par l'Akuhei lorsque son comportement se fit bizarre, il levait la tête et reniflait l'air, puis il se lécha les babines. Ce fut quand il se rua en avant qu'elle comprit que cette bête avait senti l'enfant qui fuyait les premières victimes du monstre et s'était empressé d'aller chercher son dessert. Là Siolith changea d'attitude; si le monstre venait de massacrer ceux qui embêtaient la gamine, qu'à cela ne tienne, mais la petite fille qui venait de fuir se pensait en sécurité, alors qu'elle allait aux devants de graves ennuis. Le temps que la manieuse localise l'endroit où l'Akuhei était allé, il était déjà trop tard, il tenait la gamine par ses oreilles…de lapin? Pas le temps de jouer sur les mots, ils étaient en contrebas et prendre des escaliers était une bien trop stupide idée car il aurait eu le temps de lui arracher tous ses membres avant de lui prendre sa fragile petite âme. Elle sauta. Prenant le mur d'en face pour se réceptionner, elle planta sa main gauche dans la brique et s'en servit pour freiner sa chute, ce qui créa une crevasse dans le mur tout le long de sa descente et signala sa présence à l'Akuei.

Mais qu'est-ce que..?

Pas le temps de palabrer, Siolith se laissa aller en chute libre et termina pile sur la tête de l'imbécile qui tournai justement le visage vers elle. Il arborait un espèce de masque allongé, mais ce dernier fut enfoncé par les deux pieds joints de la manieuse, qui n'avait pas l'intention de faire dans la dentelle. Un frisson lui parcourut le dos lorsqu'elle sentit une autre présence maléfique derrière elle; il n'y avait pourtant que la fille, à moins que…
Elle eut juste le temps de lever la main devant elle et un cercle se créa au moment où un couteau fonçait vers elle. La lame crépita au contact de la longueur d'onde de la manieuse, mais elle constata que le monstre n'était vraiment pas fort: il n'arrivait même pas à lui faire faire le moindre effort. Elle le finirait directement.
Le premier coup était un leurre, le cercle qu'elle créa dans le sol la projeta au-dessus de l'agresseur qui devint subitement la victime. Elle joignit ses mains devant elle et en un retourné les abattit sur le crâne déformé. Etourdi l'Akuhei gueulait des insultes et s'étouffait dans sa rage.

Boum! De derrière, elle se projeta à nouveau en l'air, se retourna et dirigea sa main droite en-dessous de ses pieds, et, créant un cercle défiant toutes les lois de la gravité, prit appui dessus et se projeta vers la bas de toutes ses forces. L'atterrissage fut digne d'un aigle fondant sur sa proie et dans un mouvement de pivot, elle saisi sa victime par le coup et d'un coup de reins, sans même faire le moindre effort musculaire, elle envoya l'homme en l'air. Malheureusement elle ne put terminer son enchaînement lunaire puisque la projection l'envoya traverser de part en part un immeuble.

Elle faisait face à la petite fille qu'elle venait de sauver. Ce n'était pas une petite fille, enfin si… mais elle était bizarre avec son lapin en peluche. Elle n'avait pas eu l'air le moins du monde surprise au moment où Siolith avait atterrit sur la tête de son agresseur. Siolith ne savait pas vraiment comment s'y prendre, ce fut donc le silence pendant un long moment entre la jeune femme et la petite fille…

Ainsi ce jour des plus banal, enfin presque avait tournée à la course-poursuite des plus mortelles et pendant qu'elle essayait d'échapper à ces cruelles agents de l'ordre elle n'avait pas remarqué qu'ils avaient fini comme des confiseries dans l'estomac de l'Akuei. Cet être étrange au costume des plus excentriques les poursuivait pour assouvir sa soif de carnage et d'âmes, si une âme humaine était un joyeux apéritif, alors celle d'une sorcière lui aurait surement fait couler quelques lignes de baves. Ainsi poursuivit par plus vil qu'elle ne l'imaginait elle fut que légèrement surprise en le voyant, enfin plutôt en l'ayant sentit dans son dos avant qu'il ne l'attrape par les oreilles de lapin de la capuche de sa robe, comme à son habitude lapinoux trainé au sol. L'Akuei lui posa sa série de question bizarre et débile et au moment où elle allait quitter sa protection d'âme elle arrêta net cela en comprenant qu'il y avait une autre présence. Ainsi une personne gracieuse était intervenue juste à temps dans une arrivée théâtrale des plus spectaculaires d'ailleurs et régla son compte à la chose en deux temps trois mouvements. Louise dans un long silence et sans avoir l'air plus perturbé que cela observa la personne qui l'avait sauvé de l'étrange agresseur, en fait de loin elle l'avait à peine remarque, mais cette dame était vraiment belle. Pas seulement sur l'allure générale, mais tout ce blanc lui donnée une aura magnifique, d'autant plus que le soleil venait y ajouté un peu plus d'éclat et cette impression avait allongé un peu plus le silence qui devenait un peu moins pesant à mesure que la petite sorcière avec les joues qui rosissait et presque des étoiles dans les yeux. Puis elle se "réveilla" et se décida à être polit, elle lui fit une révérence avec un demi sourire timide avant de dire en bégayant comme à son habitude avec des personnes qu'elle ne connait pas.

"Hum, merci de... et désolé d'avoir abusé de votre temps, en, enfin en me sauvant... je, merci."

Les autres l'avait toujours laissé dans cette état d'hésitation, elle ne sait pas comment s'y prendre avec d'autre personne et le fait qu'elle soit d'un blanc si pur et jolie ne faisait rien pour arranger le tout, bizarrement et sans la moindre logique elle avait ressenti pour cette personne une certaine admiration. Peut-être qu'intérieurement elle avait eu plus peur qu'elle ne l'imaginer, ou alors que cette personne tombé comme des cieux avait eu une à entrer asses charismatique pour faire de l'effet. Dans tous les cas elle était devant elle, Louise se sentait toute idiote, mais n'y pouvait rien. Elle essaya donc de continuer sa tirade en laissant malgré elle derrière elle son pied trainer au sol le visage bas.

"Je suis... enfin, je m'appelle... Louise Ruby Lapin."

Elle aurait pu faire semblant d'avoir eu la plus grande peur de sa vie et feindre quelques larmes, mais ce n'était absolument pas son genre. La petite fille ne semblait pas choquer par le monstre et ça devait la rendre d'autant plus étrange. En tout cas elle était maintenant devant elle et ne savait pas trop quoi faire ou comment agir alors pour éviter de créer un nouveau blanc elle lança sans même y réfléchir la première phrase qui lui était venue à l'esprit.

"Vous êtes très jolie madame..."

Puis sans trop réfléchir à sa phrase toute penaude elle trifouilla dans son lapinoux après avoir ouvert sa fermeture éclair pour y trouver quelques choses pour occuper un peu son esprit, elle fit tomber un talisman qui donnait très peu de doute sur sa vocation première et sa réelle capacité. Ce n'était pas un petit bijou pour enfant ou pour gamine volant faire comme les héroïnes de série télévisés.

La petite fille murmurait quelque chose de son côté, mais elle avait l'air tellement gênée devant la manieuse que Siolith parvenait à peine à comprendre ce qu'elle disait. L'akuhei avait rejoint d'autres cieux et maintenant la place était totalement hors de danger, mais une impression étrange flottait quand même dans l'air. C'était comme si le monstre avait laissé une trace indélébile de son passage, imprégnant la semelle des chaussures de Siolith de sa folie dégoutante. La scène paraissait très, voire trop ordinaire, une petite fille perdue ayant trouvé son, ou plutôt sa sauveuse en la personne de Siolith. Les remerciements étaient de trop grands honneurs pour un service qui paraissait évident pour la manieuse; personne n'aurait laissé une fillette innocente se faire bouffer toute crue par un espèce de monstre complètement barge. Elle commençait légèrement à s'impatienter lorsqu'une idée fit un bout de chemin dans la tête de la manieuse. Cette fille courait sacrément vite pour quelqu'un de son âge, et même poursuivie par des adultes qui maintenant avaient passé de vie à trépas, elle avait tenu la distance, les laissant se faire manger comme des biscuits derrière elle. Quelque chose clochait également dans le comportement de cette fille, qui venait de voir une scène d'une violence rare dans laquelle une jeune femme aux longs cheveux blancs essuyait ses chaussures dans la figure déformée d'un homme qui cherchait à la dépecer en guise de dessert. Et puis ce regard… Siolith avait l'impression, pendant quelques secondes de se retrouver face à une réplique d'elle-même, une personne qui, peu importe la situation, ne montrait jamais ses sentiments, même pas un tressautement de sourcils. Mais ce comportement changea et la fillette montra très vite des signes de nervosité devant l'air impassible de la jeune femme.
Les critiques, comme les compliments, rebondissaient sur la carapace argentée de la Kunan, néanmoins elle n'avait pas peur de parler et donc elle n'avait l'intention de laisser ce sentiment de mal-être grandir.

" Louise…Ruby… Lapin? Je suis Siolith, mais appelle moi autrement, comme tu veux, tu n'as qu'à voir avec ton imagination, personne de l'école ne doit savoir que je suis passée par ici, sinon ils vont me suivre à la trace…

Un commandement bien étrange, mais cela devait être ainsi, parce qu'après ce qu'elle avait accompli aux abords de Shibusen, elle avait jugé qu'il était mieux de ne pas attirer l'attention sur elle vu que l'école devait très certainement rechercher activement la personne contre qui s'était battu l'un des évaluateurs. D'autant plus que le fait d'avoir un Akuhei en tant que partenaire, même si ce n'était que temporaire, relevait d'un manque de discrétion assuré et vous propulsait en tête des personnes dangereuses, surtout au niveau où elle était.
Le "Vous êtes très jolie madame" fut très apprécié par la manieuse, et même si au point ou en était la conversation, ce n'était que pour trouver quelque chose à dire, le fait qu'elle n'ait que cela à dire prouvait que c'était la première chose qui lui passait à l'esprit et donc qu'elle le pensait vraiment.
En triturant son lapin en peluche qu'elle ne quittait apparemment jamais, elle fit un geste maladroit et fit tomber quelque chose de brillant, auquel l'œil de Siolith accrocha tout de suite: une sorte de médaillon ou bijou de la sorte, quelque chose qui avait l'air assez lourd au vu du bruit métallique qu'il fit en rencontrant le sol. Quelque chose auquel la petite fille avait l'air de tenir au vu de l'expression que montrait la petite fille, qui tendait la main vers l'objet pour le ramasser, mais Siolith se montra plus rapide et s'en empara en première. Considérant rapidement la chose, elle la tendit à sa jeune interlocutrice, mais le doute qui naissait se confirma: ce n'était pas un être humain normal, car il ne s'agissait pas d'un jouet, mais d'une chose de valeur, et la manieuse ne voulait pas s'avancer autant, mais elle pensait même que cela aurait pu être un objet magique ou quelque chose dans le même genre.

"Qui es-tu?"

La question était courte, mais pleine de sens, puisqu'à ce moment, il ne fallait pas être scientifique renommé pour comprendre que Siolith ne demandait pas le prénom de la jeune fille, mais plutôt sa véritable nature…Et le ton montrait qu'elle n'avait pas du tout envie de tourner autour du pot.

La petite fille devant la grande demoiselle blanche comme la neige et le temps qui passait sans qu'elle réussisse plus qu'au début ou qu'avec n'importe qui être plus clair, sans bégayer. Le fait qu'il y a eu un akuhei ne semblait pas du tout avoir un effet sur Louise et pour cause elle était résolue sur la question de la vie et de la mort, si comme le reste de sa famille elle devait disparaitre alors soit, surtout qu'il n'avait pas l'air si fort. Louise ne pouvant pas ressentir les aura ou les âmes elle n'avait que l'impression d'une présence dérangeante maintenant que la chose c'était révélé et avait disparu sous la semelle féroce de cette personne. Néanmoins elle lui avait évité des efforts inutiles et une certaine dose de risque et cela était plus qu'appréciable d'où son remerciement sincère et quand Siolith avait enfin repris la parole elle avait écouté attentivement le moindre de ces mots et donc celle-ci voulait passer incognito pour des raisons de sureté, mais lui donner quand même son nom ? C'était un peu étrange, Mais la petite sorcière qui passe son temps à fuir les forces de l'ordre et les services sociaux pouvait parfaitement comprendre le besoin d'être discret c'est donc pour cela qu'elle raya le vrai nom de la demoiselle de son esprit et avait répondu avec un petit sourire et la tête toujours basse.

"Bien... mademoiselle Aurore."

Pourquoi Aurore ? Et bien ça serait dur à expliquer... quoi que non en fait c'est très simple cela fait lumineux et presque princesse et pour une personne littéralement tombé du ciel cela aller à ravir dans l'esprit de la jeune fille. Enfin soit la conversation continuai comme elle pouvait entre deux demoiselle l'une timide et l'autre distante ce qui dans un sens était surement une manière d'agir plus sûr face à une personne étrangère. Ainsi elle avait fait tombé un objet précieux, pas pour son type, mais parce qu’il appartenait à sa mère qui n'est plus depuis plus de deux an maintenant et bien qu'elle ne serait plus jamais réprimander pour cela elle avait un besoin maladif de garder ce genre de babioles en souvenir de sa famille. Mais la dame blanche fut plus rapide qu'elle et lui redemanda qui elle était. Louise bien que petite et naïve avait très bien compris ou voulait en venir Aurore, surtout avec ce talisman en main maintenant. Alors un grande respiration comme pour reprendre un peu son esprit elle essaya de le dire de la manière le plus clair possible même si ce n'était pas réellement possible en fait. Toujours le regard bas, la voix légèrement plus forte sans être plus franc du à son manque de confiance en elle.

"Je suis une lapin... comme tous les heu. Lapin, je suis du clan... lapin et heu ? Enfin c'est mon totem de sorcière le lapin. Cela fait beaucoup de lapin quand même désolé... "

Hier j'ai mangé une pomme, cela n'avait pas plus d'importance que l'impression que donner la manière dont elle avait révélé qu'elle était une sorcière. La première impression que ça aurait donné à quelqu'un d'autre que celle-ci serait certainement <> mais Aurore réagirai certainement autrement. Ayant cette lourde impression d'avoir fait une bêtise, Louise resta silencieuse et se permettait même plus un regard vers la demoiselle pour voir sa réaction elle était trop gêné pour cela. Néanmoins elle s’était juste permise un geste, elle avait tendu la main très doucement vers le talisman, toujours avec cet air des plus gêné et presque plus effacé qu’avant.

"C’est que… je voudrais le reprend parce que, c’est. L’une des dernières choses de la famille lapin… parce que que je, elle… A été presque entièrement été annihilé… a par moi et heu ma sœur et… mon frère disparu bien avant… enfin… je, s’il vous plaît. "

Sur la fin le ton de ses paroles était passé vers le suppliant, elle avait beau faire ce qu’elle voulait elle ne pouvait pas échapper au fait que sa famille avait disparu et ne serait jamais comme avant, voir même après elle ne serait plus jamais existante.

Donc une sorcière… Siolith tiqua quelques secondes, mais rapidement, son cerveau avait déjà remis les pièces de son plan en place afin d'y intégrer la jeune fille; elle serait parfaite pour rester à ses côtés, n'étant pas encore atteinte trop gravement par les affres de l'adolescence et donc la magie ne l'avait rendue totalement maléfique. Rien ne laissant cependant supposer qu'elle serait d'accord de suivre la manieuse, même si elle paraissait coopérative. Elle avait un certain charisme qui ne laissait aucune place au doute pour Siolith: elle deviendrait puissante, ce qui lui plaisait. Le médaillon brillait toujours dans sa main, et Siolith n'avait pas vraiment l'intention de le rendre pour le moment, non pas par provocation, mais par besoin d'information; une sorcière ici, c'était pour le moins étrange et la possession de cet objet lui donnait un moyen d'information assez efficace.

"Si tu es une sorcière, quelle est ta mission ici? Ta présence ne peut pas être dûe au hasard, et notre rencontre encore moins. Ce médaillon prouve ton identité, mais je devrais te faire enfermer au nom de Shibusen, car je suis issue de l'école….

Prenant une prestance impressionnante, elle se satisfaisait intérieurement de la haine et de l'appréhension qu'évoquait le mot Shibusen, prononcé devant une sorcière qui n'avait pas un âge acceptable pour qu'on la considère comme une menace sérieuse. Cela ne serait très certainement pas l'avis du Maître de l'école, qui prônait l'absence de pitié à l'égard de créatures comme cette jeune fille. Mais cette époque était révolue, et Siolith reprit une allure normale, quoique toujours trop droite pour être naturelle, et reprit d'un ton plus calme.

"Ce sont les mots exacts qu'un élève de Shibusen aurait pu prononcer si tu étais tombée sur l'un de mes ex-collègues. L'école n'a pas su faire preuve d'humilité face à l'Histoire et le résultat pourrait en être catastrophique. Je ne cherche pas à t'assujettir ou à te menacer, mais je souhaiterai que tu me suive. J'ai quitté l'école de manieurs pour me consacrer au sort de l'Humanité, sort qui concerne toutes les races liées de près ou de loin aux humains, toi, moi et tant d'autres personnes…

Une voix peu expressive, celle de la manieuse, résonnait dans la ruelle encore fraîchement détruite, des cailloux tombaient encore des murs où elle s'était accrochée et où elle avait projeté l'Akuhei. Les bâtiments étaient de solide constitution et il n'y avait aucun risque d'effondrement, de plus la ruelle dans laquelle les deux personnes discutaient était déserte de toute autre forme de vie. Un cadre idéal pour tenir la jambe à la jeune fille, d'autant plus que Siolith possédait toujours le médaillon, le tenant par la ficelle, à mi-hauteur, sans intention de le garder hors de portée de son interlocutrice. Par cette position, elle ne cherchait pas à empêcher Louise de récupérer son bien, mais le bras était positionné de façon à ce qu'un doute puisse naître; il était légèrement replié, donnant l'impression que Siolith le retirerait vivement si l'autre tentait de récupérer son bien.
C'était un test, un test de confiance, qui n'avait pas de mauvaise réponse, si Louise reprenait son bien par la vitesse, Siolith aurait une information par rapport à sa façon de penser. Cela voudrait dire qu'elle serait méfiante vis-à-vis de la manieuse. Si au contraire, Louise attendrait patiemment que Siolith lui rende le médaillon, alors cela signifierait une certaine confiance.

Il était des fois ou un simple geste pouvait faire basculer une relation entre deux êtres, et l'exemple le plus simple chez le commun des mortels était l'amour. Siolith ayant éprouvé très peu de sentiments au cours de sa vie, seul l'amour qu'elle portait à ses sœurs, et plus particulièrement à Danaëlle, était positif. Les autres sentiments s'accompagnaient toujours de cette brûlure intérieure et de cette voix qui lui soufflait des ignominies.

"Que tu soit égoïste ou philanthrope, ta voie est la même que moi, car nous allons droit vers une infinité de recommencements. Si cela arrivait, alors ton Histoire, ta destinée serait écrite, réécrite des centaines de fois, inlassablement et ton âme ne pourrait jamais trouver la paix.
Tu as le choix.

Tu es une sorcière Louise... ça ressemblait à une vilaine parodie d'un roman a succès, mais cette phrase suffisait à résumer la situation et le fait que cela doit rester secret échappait complètement à la petite fille par contre. Elle n'était que la survivante d'un massacre et venant d'une famille dont les pouvoir magique tirait vers le bas au point que la famille entière a deux membres prêt avait était démolis par une simple équipe de nettoyeur. Apres aller savoir d'ou ils venaient et qui était le commanditaire. Enfin cela était un autre sujet qui nous intéresse pas dans l'immédiat et donc elle venait de dire à Aurore qui elle était sans la moindre once de mensonge, juste de la gêne. Elle tendait la main pour récupérer son bien, mais n'avait pas essayé de lui prendre de force elle attendait juste qu'on lui rende comme si elle s'attendait a ce qu'elle le fasse. Et suite à un petit instant sans mouvement elle avait écouté la femme en blanc et elle commença à répondre à la question avant que le mot "Shibusen" ne vienne frapper son esprit. Toujours avec la même gêne qu'avant.

"Je n'ai pas de... mission ici, j'habite à dix, quinze minutes en bus, pas loin. Et que... Shibusen ?!"

Cette fois ci elle avait fait le rapport, voyant la belle demoiselle d'un blanc éclatant prendre presque une pose elle ne pu empêcher d'entendre ce nom résonné dans sa tête, son esprit embrumé était maintenant bercé de deux fort sentiment, visiblement elle était maintenant animé d'une forte rage et d'une grande peur alors qu'elle serrer ses deux petite poing les larmes aux yeux. Elle avait une haine féroce contre ses chien qui on massacré sans le moindre mal toute sa famille et fait disparaitre des années plus tôt son frère. Tout autant qu'elle avait une e grande peur, surtout en ayant vu S... Aurore massacrer l'Akuhei aussi facilement. Entre sa haine et sa peur, son instinct de survie avait prit le dessus et plutôt que d'attaquer elle avait fait de pas en arrière le haut de ses vêtements maculé d'eau salée, ses larmes qui coulaient. Et c'est sans un mot qu'elle avait entendu la deuxième partie de la tirade, toujours à moitié apeuré et bouillonnant de colère. Une sorcière comme les autre aurait caché ses sentiments et fait semblant d'écouter attentivement, mais Louise elle laissait éclater sa souffrance ce qui pourrait bien lui être fatal un jour. Elle comprenait à peine ces paroles. Sort de l'Humanité ? Assujettir et menace ? Elle ne comprenait pas, en fait la seule chose qu'elle avait comprit, ou plutôt voulut se laisser comprendre était le fait que cette personne avait quitté Shibusen, ce n'est pas pour autant qu'elle pourrait lui faire confiance. Tout ce qu'elle voyait c'est qu'elle était seule face à une personne dangereuse dans un lieu désert et qui ne lui laissait pas la moindre échappatoire et dans l'immédiat elle ne pouvait pas partir. La petite sorcière voulait récupérer son bien, un souvenir trop important pour partir sans même si cela la mettait en danger. Le fait que cela puisse être un test ou que le bras de Siolith aurait pu être en position de piège ne l'avait même pas effleurée, elle avait bien d'autre choses à penser. Elle avait fait deux pas en arrière, le bras à moitié tendu vers l'objet emplie de souvenir, pourtant elle sentait qu'elle ne pourrait pas le récupérer et un doute était en fait venus se loger en elle... en avait elle le droit ? méritait-elle cette chose malgré sa fragilité ? Trop faible pour être d'un quelconque secours elle avait laissé les êtres qui lui sont chers partir es uns derrière les autres. Et cette invitation... pourquoi ?
Son cœur tiré maintenant vers tellement de sentiments intense et contradictoire qu'elle en avait une boulle a l'estomac, elle avait mal, visiblement mal au cœur et se tenait la poitrine le visage crispé de douleur, qui croire ? Pourquoi ? Qui ? Pourquoi elle ? Que veut-elle au fond ? Manipulation ? Qui était-elle al à fin son bourreau ou son sauveur ? Elle s'effondra alors comme son esprit, a genoux au sol sanglotant complètement perdu. Ce n'était plus la peur ou la panique qui l'abritait, mais la confusion.

"C'est trop cruel... pourquoi ? Pourquoi est-ce que je ne comprends rien... que je suis aussi faible... Je ne sais pas, je ne sais plus."

Difficilement et s'aidant du mur le plus proche elle s'était relevé, essuyant les larmes inondant son visage d'un revers de sa manche, elle avait réduit l'écart entre elle et la dame et était toute proche d'elle. Sans réellement réfléchir elle s'était blottit contre elle comme une âme en peine, au méprit de sa propre vie elle avait tendu la main doucement vers le médaillon et plutôt que de tirer dessus, l'avait soulevé pour le laisser finir dans la main d'Aurore avant de la refermer, pourquoi ? Louise elle-même ne le savait pas et a ce moment la elle ne se sentait même pas en danger, elle ne tremblait pas et avait des gestes très doux, tendre même. Suite à un petit instant de silence elle s'était remit à distance avec un petit sourire.

"Je ne peux pas vous répondre, je suis désolé Aurore... En attendant gardez le, quand le moment sera venu de vous dire oui ou non alors je viendrai le récupérer, je suis désolé."

Ses paroles avaient eues un impact inattendu sur la jeune fille, le faisant littéralement fondre en larmes. L'instant de stupeur passé, elle se rendit compte que Louise s'agrippait à sa jupe comme une fille s'abrite dans les jupes de sa mère. Cette situation la projeta aux premières années de sa longue vie, passées dans le domaine familial, sous la tutelle de sa propre mère. Des images, des flash-back l'assaillirent et pendant une fraction de secondes, elle vit l'équivalent de plusieurs scènes qui l'avaient marquée au cours de sa jeunesse, qui semblait et qui était désormais bien loin derrière elle.

Flash-back: Tout est en vie, sauf nous

*Il n'y avait aucune différence entre les fruits de l'arbre, quel que soit le nombre de fruits qu'elle regardait, observait et scrutait obsessionnellement, aucun n'avait de couleur qui différait des autres, de forme plus arrondie, plus grosse, plus petite. Aucune ne semblait faire plus plier une branche qu'une autre, en bref, toutes les pommes de ce pommier étaient parfaites et identiques en tous points. Pourtant, Siolith avait pour mission de trouver la pomme qui n'était pas comme ses sœurs. Quatre-vingt quinze. C'était le nombre exact de fruits sur ce pommier, et aucune différence. Plus que surprenant, c'était impossible d'avoir deux pommes parfaitement identiques, et la logique aurait voulu que trouver deux pommes identiques soit difficile. Mais ici, dans le verger des Kunan, tous les arbres fruitiers possédaient cette particularité. Elle n'avait pas besoin de se retourner pour sentir peser dans son dos le regard perçant de sa mère; car elle n'avait pas le droit de toucher l'arbre, et ses déplacements devaient être de quatre pas maximum. Ses quatre pas, elle les avait effectués quelques heures auparavant, et elle se retrouvait au pied du pommier, condamnée à tenter de trouver ce fruit sans bouger de sa position.

"Tu dois trouver le fruit unique, celui qui n'est pas comme les autres. Tu n'as pas de limite de temps, mais tu as interdiction de toucher l'arbre et le droit de faire uniquement quatre pas une fois que tu auras commencé à le regarder."

Elle avait été emmenée les yeux bandés et lorsque le tissu avait été enlevé, elle avait pu contempler la tâche qui lui avait été confiée. Cela ne paraissait pas compliqué, mais cela dépassait sans aucun doute l'entendement humain: pour constater une telle différence, il aurait fallu examiner minutieusement chaque fruit sous toutes ses coutures afin de constater ou non une différence. C'était son test: avec quatre pas, ses yeux et quatre-vingt quinze pommes, elle devait faire exercice de sa mémoire et déterminer l'intruse en se servant de ce qu'elle avait accumulé comme savoir. Tout, du diamètre à la couleur, avait été enregistré par la jeune fille, d'autant plus que l'avantage dans le fait que tous les fruits étaient identiques, c'était qu'ils n'étaient pas tous orientés de la même façon, donc elle savait très précisément comment se présentait une seule pomme comme si elle en avait fait tout le tour, rien qu'en jetant un coup d'œil aux quatre-vingt quinze. Cet entraînement avait pour but d'aiguiser sa capacité à accumuler les informations qu'elle pouvait acquérir et d'en tirer des informations afin d'avoir une empreinte totale de l'ensemble des faits dans le monde.

Elle avait mal aux jambes à force de rester debout et elle n'arrivait plus à se concentrer. Demandez à une enfant d'un âge équivalent à onze ans humains de rester debout plus de quinze heures d'affilée, et vous saurez. Elle échouait, et même avec toute la mémoire du monde, il n'était pas possible de distinguer une seule différence en n'ayant le droit qu'à si peu de déplacement. Elle craqua et ce fut les yeux pleins de larmes qu'elle se jeta dans la robe de sa mère…*

Elle sentait les larmes qui humidifiaient le tissu de son habit, mais elle ne chercha néanmoins pas à se soustraire à l'étreinte de Louise. Elle sentit la main de la jeune fille se refermer sur la sienne, le talisman dans la main de Siolith avec pour mot d'ordre de le garder "jusqu'à ce qu'elle vienne le récupérer". Elle avait une double déclaration, sa requête n'était donc pas acceptée, mais pas rejetée. Lentement, Siolith plaça les mains sur les épaules de Louise et, l'écartant légèrement, elle s'accroupit lentement pour se mettre à sa hauteur.

*Siolith sentait que des mains l'écartaient légèrement du contact maternel et sa mère apparut au travers des ses larmes, toujours aussi neutre et implacable. Seuls ces mots donnèrent une touche de sensibilité à celle qui l'avait enfantée:

La vérité ne se trouve pas dans l'objet, mais dans son influence. Tout acte possède un pouvoir de modification, Siolith. Rappelle toi de ton enseignement sur l'Effet Papillon.

Elle tourna la jeune fille pour la ramener face à l'arbre et la poussa dans cette direction. Résignée, Siolith savait que si elle n'arrivait pas à appliquer l'enseignement qu'elle avait reçu, elle ne serait pas digne de devenir Accompagnatrice; elle ne servirait donc à rien dans la famille et une autre Archiviste serait nommée. Elle se rassit exactement au même endroit et leva une nouvelle fois la tête, réveillant la douleur dans sa nuque. Ses yeux sautèrent à une vitesse inhumaine de fruit en fruit, détaillant une fois de plus chaque fruit dans son champ de vision. Inutile, car elle était d'un côté de l'arbre, et le fruit en question pouvait très bien être de l'autre côté, hors de son champ de vision. Elle laissa son regard partir dans le vide, se yeux fixés sur un brin d'herbe sans le voir. Les Mémoires se mirent en marche dans l'esprit de la jeune Kunan, avec une effervescence redoublée. Ses quatre pas avaient suffit à accumuler des dizaines d'informations utiles ou non, en passant de la hauteur de l'arbre à son âge en fonction de l'angle parcouru après les quatre pas effectués. Soudain, la flamme s'alluma: ce n'était pas le fruit qui était en cause, c'était l'espace! L'une des pommes n'était pas dans la configuration spatiale des autres, brisant la perfection créée par les quatre-vingt quatorze autres fruits.
Dix-huit heures et six minutes pour résoudre ce problème, soit trente-deux minutes de moins que le meilleur temps jamais réalisé. Siolith entrait déjà dans les Archives de la famille.*

" Tu m'as confié une mission malgré toi Louise: je garderai ton talisman jusqu'à ce que tu sois prête à le reprendre. Sache que je t'attendrai jusqu'à ce que tu reviennes.

Ces paroles prononcées, Siolith se releva et, se dégageant doucement de l'étreinte de la jeune fille, se retourna et marcha d'un pas résolu hors du champ de ruines, jusqu'à ce que les sanglots de Louise s'éteignent.

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