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 [Mission] Votre toute première âme !

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Anonymous


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MessageSujet: [Mission] Votre toute première âme ! [Mission] Votre toute première âme ! EmptySam 23 Juil - 18:20

Enfin, la chasse finit par débuter. Cela faisait maintenant près de deux semaines que Ray avait rejoint la Shibusen en tant qu'élève. Cette période se résumait par de multitudes errances dans les rues de Death City, ou de somnolences dans les cours obligatoires. Ayant déjà finit sa scolarité avant son admission dans la Shibusen, le programme d'enseignement n'était pour lui que de simples résumés de ce qu'il maîtrisait déjà. Certains professeurs l'avaient même convoqué afin qu'ils l'obligent à ne pas poser de questions trop avancées par rapport au programme. À la base très discret, Ray ne rétorqua pas et passa la majeur partie des cours à somnoler dans son coin. Seuls les cours ayant un rapport avec les âmes et les Death Scythe l'intéressaient. Ce fut durant un de ces derniers qu'il apprit le fonctionnement des missions. La seule raison de sa venue, à présent devenue son devoir, n'était que la récolte d'âme, et malgré l'absence de limite de temps, il savait qu'il devait faire vite.

Ainsi, il prit la première mission qu'il aperçut, s'empressant de la réserver afin qu'il soit seul durant cette dernière. L'objectif était de neutraliser un individu se nommant "La Belette Bleue". Si au début, Ray ne se posa pas de questions, lorsqu'il fit ses recherches sur la belette dans l'actualité, il crut à une blague. Il devait traquer...un tueur de chat ! Serait-ce une sorte de bizutage ? Enfin, il ne pouvait plus reculer. Pensant qu'une âme était en jeu, et que cette belette finirait également par s'en prendre aux humains - si ce n'était déjà fait - il tenta de rassembler le peu de motivations qu'il possédait et partit le lendemain.

Selon ses informations, la belette avait trouvé un refuge non-loin de Death City, dans une sorte de grotte. Mais Ray prenait cette information à la légère pour deux raisons: ce n'était qu'une cachette et rien n'affirmait que la cible avait changé de repère depuis la réception de l'information; de plus, ne sachant pas de quoi était capable la belette, Ray ne voulait pas prendre le risque de s'aventurer tête baissée dans le repère d'un fou. Et puis, il devait s'assurer qu'au moment venu, il affronterait bel et bien sa cible. Aussi, il préféra changer de stratégie afin de surprendre la belette en pleine action. Pour cela, Ray n'avait d'autre choix que de se rendre à la ville où la belette perpétuait ses meurtres. C'était un début de plan...mais la suite restait encore floue pour l'arme épée.

Il arriva dans la ville en fin d'après-midi. Aussitôt, il fut frappé par la différence énorme entre Death City et cette ville: les rues semblaient désertes. Parfois, des enfants ou des vieillards traversaient pour se réfugier rapidement dans une maison, sans se préoccuper de la présence de Ray. Ce dernier trouvait cela à la fois agréable et inquiétant, tant il régnait un calme rare. La population ne semblant pas très active, Ray en conclut qu'il s'agissait certainement d'un village de vieillards, dont les seules occupations étaient de rester chez soi, avec parfois, la compagnie des enfants qui s'ennuyaient certainement. C'était quelque peu déprimant, d'autant plus que la ville semblait terriblement petite. Pourtant dépourvue du sens de l'orientation, l'arme épée n'eut aucun mal à se repérer dans la ville, d'autant que toutes les rues étaient rattachées à une place centrale, entourées par des commerces et portant en son centre une fontaine sobre, sans ornements. De-ci, de-là, quelques lampadaires vieillots qui se tenaient fiers comme des sages à côté de quelques bancs. Désireux de fumer et devant réfléchir à un plan, Ray décida de s'assoir sur l'un d'entre eux.

Allumant une cigarette, il n'avait pas fait attention à une vieille dame se dirigeant, nonchalante, vers lui. Surpris, il sursauta lorsqu'elle lui adressa la parole, faisant tomber son Zippo au sol.


"Bonjour, jeune homme ! Vous semblez perdu, puis-je vous aider ?"

Méfiant, Ray ne répondit pas tout de suite. Tout en lâchant un grognement, il se pencha pour ramasser son Zippo, puis, répondit d'un non ferme à la dame. Cette dernière s'assit pourtant juste à côté de lui. Elle regardait le jeune homme en souriant, un sac sur ses genoux. Ray tenta de l'ignorer, regardant la fontaine devant lui en tirant plusieurs lattes. La grand-mère n'abandonna pas pour autant, et continua à parler à l'arme. Elle ne reconnaissait pas Ray et devina donc qu'il était étranger. Trop curieuse selon l'arme, elle lui demanda s'il allait séjourner ici. D'abord hésitant, il approuva en secouant la tête.

"Alors, prenez garde, mon enfant. Depuis quelques temps, des disparitions se multiplient, et on retrouve de plus en plus de cadavres d'animaux dans les parages. Beaucoup pensent qu'il s'agit d'une bête nocturne, car le jour, tout est calme. Et personne ne semble remarquer de comportements suspects dans notre entourage. Je ne désire pas vous effrayer, bien évidemment, mais je ne peux m'empêcher de m'inquiéter, surtout pour ceux qui ne connaissent pas la ville ! Vous avez faim ?"

*Mais quel pot de colle, celle-là !*
hurlait Rayruko dans ses pensées. Même si elle devait bien connaître la ville, Ray ne pouvait rien obtenir d'elle pour le moment, sans un véritable plan. Soudain, contre son gré, son ventre se mit à gargouiller. Honteux, il baissa la tête et continua à fumer, sans rien dire. Alors, affichant un sourire encore plus grand, la grand-mère sortit de son sac un morceau de pain enroulé dans un épais tissu blanc. Elle le tendit à Ray dans un premier temps, mais voyant le refus catégorique du jeune homme, elle prit sa main et posa le pain de force dedans. Ray finit par soupirer et lâcha un faible merci, mal à l'aise. Terminant sa cigarette, il la jeta loin devant lui d'une pichenette et leva les yeux sur les commerces entourant la place. Soudain, Ray eut une illumination alors qu'un commerçant était en train de fermer son magasin. Il ne semblait pas résider dans cet établissement. Alors, Ray se tourna vers la grand-mère et lui demanda:

"Dites-moi, les commerçants habitent-ils sur cette place ?"

D'abord étonnée, elle répondit naturellement:

"Non, évidemment ! Résidents ou commerçants, personne ne dors ici, il n'y a que des magasins. Pourquoi donc ?"

Affichant un sourire de satisfaction, Ray se leva et répondu fièrement:

"J'ai besoin d'un endroit calme. Je suis un artiste, voyez-vous. Je vais vous proposer quelque chose: pour vous remercier de votre générosité, je vais terminer une œuvre ce soir et je vous la déposerai ici-même, sur ce banc. Vous pourrez la récupérer demain matin, normalement. Ne me posez pas de questions, ce sera une surprise !"

Sans attendre la moindre réponse, Ray fit un signe de salutation à la grand-mère et alla se cacher dans une ruelle, seul. De là où il était, il pouvait voir la majeur partie de la place, tout en se dissimulant grâce aux ombres du crépuscules. Il n'y avait pas de lampadaires, ce qui le dissimulerait le soir. Doucement, un plan se mettait en place dans sa tête. Fier, il finit par mordre dans le pain offert par la grand-mère, puis recracha le morceau aussitôt. Son goût était tout bonnement infecte.

Oskar, le grand-père de Ray, lui répétait souvent:


"Si tu veux tendre un piège à quelqu'un, tu dois apprendre à le connaître. Pour cela, tu dois te mettre dans la peau de ta victime. Alors tu seras certain de réussir."


C'était l'occasion idéale pour tester cette théorie. La nuit finit par tomber et le silence régnait en maître sur la place centrale. Tous les commerçants avaient abandonné les bâtiments pour rentrer chez eux. La place était déserte, et les ruelles sombres facilement accessibles. Un lieu idéal pour commettre des méfaits sans être aperçu. À présent, Ray n'avait plus qu'à attendre que quelque chose se passe. Planqué à l'entrée d'une ruelle, dans l'obscurité, il n'aurait aucun mal à voir quelqu'un pénétrer dans la place, grâce aux lampadaires. Ayant prit soin d'enlever sa veste, ne portant que des vêtements sombres, il pouvait facilement se fondre dans l'obscurité. Il ne restait plus qu'à trouver un moyen de mener la belette, si elle venait, à s'aventurer d'elle-même dans la ruelle de Ray, qui menait à un cul-de-sac. Un piège idéal. Mais l'appât manquait, et ce détail tracassait l'arme épée, au point de réveiller ses plus grandes envies de fumer. Mais il devait rester le plus discret possible, la flamme du Zippo risquerait de le faire repérer. Sans parler de l'odeur.

Soudain, un son fit sortir Ray de ses pensées. Aux aguets, il tenta de repérer l'origine, à l’abri dans son ombre. Une petite boule de poil blanche fit soudain son apparition. Fier comme un jeune voyou, le félin avança tranquillement jusqu'aux pieds de Ray. Restant immobile, l'arme dut se retenir de chasser la bête. Mais celle-ci ignora superbement le jeune homme, renifla le sol et s'approcha de...la bouchée de pain que Ray avait craché par terre. Le chat finit par manger ces restes comme s'il s'agissait d'un festin de roi. Ray ne put s'empêcher de murmurer:


"Rah, t'es dégueulasse, franchement ! Animal propre, tu parles !"

Dégageant ses yeux du chat, Ray réussit à percevoir des bruits de pas s'approchant de la place. À une heure pareille, il ne pouvait pas y avoir de vieillards ou de gamins debout. C'était peut-être la belette. Conservant son calme, Ray commença à réfléchir afin d'improviser un plan. Soudain, une idée folle lui traversa l'esprit, mais c'était la seule qui lui venait en tête et le temps lui manquait. Récupérant des miettes du pain de la grand-mère dans sa poche, il tenta d'attirer l'attention du chat blanc, puis fit rouler les miettes jusqu'au fond de la ruelle. Dans le doute, Ray se plaqua rapidement contre un mur, bien dans l'ombre, et attendit. En plus d'avoir provoqué un bruit léger, l'individu aurait normalement pu voir le chat s'aventurer seul dans la ruelle. S'il s'agissait bien de la cible, il ne pourrait pas résister à une proie s'offrant directement à l'obscurité.

Les pas se firent de plus en plus rapides et bruyants, la personne s'approchait bien vers la ruelle. Ray, pas encore sûr de l'identité de sa proie et n'osant pas tourner la tête, retint sa respiration et fixa le mur en face de lui. Enfin, il entendit une respiration rapide et claire, comparable à celle d'un chien assoiffé, et aperçut le dessus d'un capuchon noir passer juste devant lui, sans se préoccuper de la présence de l'arme. Il ne l'avait pas vu, peut-être trop obsédé par l'animal blanc. Ray n'en croyait pas ses yeux. Comment un tel plan pouvait fonctionner ? La belette était-elle aussi stupide ? Était-ce vraiment la belette ? La réponse n'allait pas tarder à être dévoilée.

Un son de crachat. Puis un miaulement strident. Des lames dans le vent. Le déchirement de la peau. Bingo ! Ray ne put s'empêcher d'afficher un large sourire. Doucement, il chercha dans sa poche une cigarette et la mit en bouche. Se décollant du mur, il prit son Zippo en main et alluma sa clope. Le bruit et la lumière firent sursauter le petit être en cape noire qui allait commencer un travail bien funèbre. Un grognement pathétique sortit de sa bouche alors qu'il vit Ray prendre une grande bouffée de sa cigarette.

"Celle-là, c'est celle de la victoire, une des plus délicieuses. Alors, c'est toi, celui qui se fait nommer "La Belette Bleue" ? Franchement, tu parles d'un nom ! Pour un être obsédé par le sang, t'aurais pu choisir un titre bien plus terrifiant, tu ne crois pas ?"

"Ton sang !" Hurla le petit être bossu "Je veux ton sang ! Ton âme ! À table !"

Dans la lumière de la flamme du Zippo, Ray aperçut le reflet du feu sur de longues lames rattachées à des gants. La belette était armée de katars ! Posant son Zippo à terre, conservant la flemme de ce dernier, il pouvait à présent mieux apercevoir les mouvements de son adversaire qui sauta sur un pied, puis sur un autre comme un enfant agacé. Conservant son calme, Ray se mit en position de combat.

Les Fleurs Du Mal

Les mains et les bras de l'arme prirent l'apparence de feuilles de laurier argentées, aussi tranchante que des lames. Une main d'argent devant son torse, une au niveau de la taille, il attendit que son adversaire daigne à l'attaquer. Enfin, la belette se rua vers Ray et tenta de le taillader avec son katar gauche. Le mouvement était tellement lent et imprécis que Ray put facilement bloquer le coup avec son bras droit. Surpris, l'embryon fixa Ray de ses yeux jaunes haineux et tenta le même coup avec son autre main. Aussi prévisible que son premier coup, la belette n'arriva pas à atteindre le corps de son adversaire, que ce dernier bloqua avec son bras gauche.

"Et maintenant ? Tu fais comment ?"


D'un mouvement vif de ses bras vers son adversaire, Ray repoussa la belette qui recula, ayant faillit trébucher. L'arme fut terriblement surprise par les faibles coups de sa cible. Ainsi, la description ne mentait pas. Ses talents de combat au corps à corps étaient ridicules. Poussant un cri de colère, la créature se précipita à nouveau sur Ray et le rua de coups. Ne pouvant exécuter que des attaques verticales, horizontales, ou en diagonale, et ne maniant qu'à moitié une arme imposante, Ray n'avait qu'à lever ou baisser ses bras afin de se protéger des griffes de l'animal. S'acharnant comme une bête en panique, la belette enchaîna les coups au point de faire reculer Ray de quelques pas. Ce dernier comprit alors qu'il tentait de s'enfuir de la ruelle en poussant l'arme à sortir également. C'était le moment de repousser le monstre, il ne devait pas s'échapper de ce piège hasardeux.

Voulant porter un coup verticale violent, la belette utilisa ses deux mains en même temps, qui furent stoppées par les fleurs de Ray, ce dernier reculant assez pour sortir de la ruelle, laissant le champs libre à la bête. Aussitôt, se servant de ses lèvres pour donner plus d'impulsions, Ray cracha sa cigarette encore allumée, sur la figure de la belette. Surprise par la cendre, elle recula brusquement en poussant un cri strident. Alors aveuglé sur le coup, l'adversaire de Ray était à sa merci. L'arme avança rapidement et frappa le ventre de la belette avec son genoux. Ne poussant plus de cri, la bête posa aussitôt ses mains sur son ventre. Le bras droit de Ray ayant repris sa véritable forme, il frappa le crâne du monstre avec son coude, mettant la créature à terre. Encore consciente, l'arme l'immobilisa en posant violemment ses pieds sur les gants de la belette. Cette dernière criant de douleur, retira vivement ses mains de ses katars, les laissant sous les semelles de Ray. À présent désarmée, la créature se releva, les jambes tremblantes. L'arme épée fixa sa cible droit dans ses yeux jaunes où se reflétait l'angoisse. Poussant un autre cri strident, la belette prit la fuite vers le fond de la ruelle. Ray le suivit, sans se presser, ramassa son Zippo en chemin et pointa la flamme vers la créature qui, de rage, piétinait le corps mutilé du chat blanc.


"Que veux-tu ?! Hein, j'ai rien ! Nada ! Du sang ! Rends-moi à la police, car je tuerai encore ! Tu veux me voir pourrir ? Toi, t'es qu'un pourri ! TOUS POURRIS !"

"Ferme-la ! Tu n'es qu'un monstre, qui s'attaque à tout et n'importe quoi pour satisfaire ses pulsions ridicules ! Ce n'est pas l'argent sur ta tête qui m’intéresse, et encore moins ta mort."

Enfin, sans hésiter, Ray porta un coup verticale avec son bras en feuille d'argent et transperça son adversaire.


"Ce que je veux, c'est ton âme !"

Alors, le corps de la belette disparut et laissa place à une âme. Ray resta d'abord immobile face à elle, comme pour s'assurer qu'il venait de remplir son objectif. Perplexe, il prit l'âme dans sa main droite. Un mauvais souvenir lui revint alors en tête. La dernière fois qu'il vit une âme, ce fut durant cette triste nuit où le piège d'une sorcière se refermait sur lui. Hésitant, il finit par fourrer l'âme dans sa bouche. Les yeux fermés et les poings serrés, il avala son repas d'un coup. Ne sentant pas de goûts particuliers, juste une chaleur descendre dans son estomac, il ne put s'empêcher, malgré tout, de tousser, pensant qu'il s'étouffait. Sentant l'âme descendre dans son corps, il reprit ses moyens et s'adossa contre un mur. Poussant un soupir de soulagement et de fatigue, il leva les yeux au ciel et remercia son grand-père pour son précieux conseil.

Reprenant ses forces, Ray sortit de la ruelle, ramassant en chemin les armes de la belette. Les lames d'un des katars étaient terriblement sales, presque émoussées. Les trouvant inutilisables, il comprit qu'il ne pourrait pas s'encombrer d'une telle chose. Cela allait être son œuvre d'art, finalement.

Quittant la ville en pleine nuit, un katar dans une main, une clope allumée dans l'autre, il ne manqua pas de faire son rapport à Shinigami en chemin. La voix enjouée et ridicule de ce dernier lui donna mal à la tête, renforçant avec sa fatigue. Au moins, son ventre ne gargouillait plus.

Le lendemain matin, la vieille femme ayant parlé à Ray retrouva sur le banc de la place principale un katar sale et bientôt inutilisable, accompagné d'un simple mot:


Votre bête est à présent loin. Reposez-vous bien.
R.D.C.

P.S. Votre pain est tout simplement dégueulasse.
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