| | Vingt-sept jours plus tôt [Pv Stiks et Hikari] | |
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| Sujet: Vingt-sept jours plus tôt [Pv Stiks et Hikari] Mar 4 Oct - 16:48 | |
| Les nuages avaient commencé à grignoter la place au bleu azur du ciel, sonnant le début d'un été indien sans doute possible. La saison morte allait arriver, et avec cela… Siolith ferma les yeux, une goutte tomba sur sa main et lorsqu'elle les rouvrit, ce fut une traînée rouge qui courait sur sa main, telle une frontière entre le passé et le présent, à moins que ce ne soit celle du présent vers le futur. Elle ne ressentait pas la tristesse, elle ressentait l'étonnement; comment le corps humain pouvait-il pleurer du sang? A la seconde même où cette question lui vint, l'évidence la frappa: elle n'était pas à considérer en tant qu'humaine, elle comme le reste des Kunan. L'Histoire était leur domaine et rien d'autre ne devait les troubler. Quant à considérer ce qu'elle avait fait, eh bien, l'Histoire ne s'en porterait que mieux, même si d'innombrables morts était l'un des résultats inévitables de ce qu'elle avait provoqué. Le Crysis. Le mot sonnait mal à ses oreilles, comme si une note inscrite dans une partition n'était pas à sa place. Tout le morceau allait en pâtir, mais seuls les connaisseurs et les musiciens sauraient que cette note, bien que discordante, était bien à sa place. Certains musiciens célèbres avaient introduit des discordances dans leurs morceaux afin de capter l'attention de l'auditoire, pour qu'il n'ait pas l'occasion de s'ennuyer ou de s'endormir après le quarante-deuxième morceau écouté. Siolith avait apporté cette discordance dans l'Histoire, captant ainsi l'attention de tous vers un événement majeur, réveillant les endormis et relevant les fatigués. Adrix avait profité du repos de sa maîtresse provisoire pour aller vaquer à ses occupations; Siolith jugerait le nombre de victimes à la moustache sanglante mal essuyée qu'il aurait en rentrant. Les moments d'absence et de repos de la manieuse étaient de plus en plus importants depuis les derniers événements, et elle savait pertinemment pourquoi. Elle attrapa la clé qu'elle conservait dans un repli de sa robe, accrochée par un fil et l'inséra dans l'orifice au niveau de son épaule gauche tout en imprimant un mouvement de levier. Le bras métallique tomba avec un bruit mat et elle commença lentement à défaire le bandage qui enserrait son bras gauche. A genoux, la robe défaite sur la gauche, Siolith déplia son bras et le regarda avec détachement, comme si ce n'était pas le sien. La peau était grisâtre et la marque, semblable à une ancienne brûlure le couvrait presque entièrement. Tout le bras était couvert, mais ce n'était pas le pire: son côté, ainsi qu'une partie de son cou avaient pris la même teinte, laissant au passage la même douleur continuelle. Cela serait pour bientôt. Assise contre la pierre, au milieu de l'herbe, la solitude était sa seule compagne et elle leva la tête du spectacle d'horreur que représentait son bras pour contempler la verdure autour d'elle. Et puis son oreille tressaillit, captant un bruit qui n'était pas celui du vent, un du bruissement de l'herbe. Quelqu'un approchait, elle ne voyait pas qui, mais l'autre personne devait être dans le même cas. Dans son dos, la présence se rapprochait, mais Siolith avait tout juste eut le temps de masquer les preuves de sa faiblesse: son artefact était contre sa jambe, sous sa robe et elle avait ajusté sa manche afin de cacher son bras, bien qu'elle aurait préféré le bloquer à nouveau. Quelques mètres, la personne avait un visuel clair sur Siolith assise, la tête sur un genou, regardant dans le vide. "Qui pense ne pas s'être fait remarquer alors qu'il fait le bruit de dix hommes à chacun de ses pas?- Spoiler:
Ordre: Sio/Stiks/Hika
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| Sujet: Re: Vingt-sept jours plus tôt [Pv Stiks et Hikari] Mar 4 Oct - 18:56 | |
| La plaine était calme. La brise fouettait les brins d'herbe, faisait grincer les branches et détachait quelques feuilles de celles-ci, démontrant que l'automne commençait à montrer sa dominance sur l'été. Mis à part le son du vent qui traversait le panorama en produisant un bruit comparable à celui d'un murmure, rien n'était audible. Le silence était maître de tout sauf de l'air en mouvement et celui-ci était si intense qu'il donnait l'impression de remplir les oreilles avec des boules de coton invisibles. Soudainement, le vent se mit à tourner, encore et encre, formant un minuscule cylindre d'air en mouvement autour d'une région bien précise de la plaine. Au centre de cette colonne se forma une bulle de lumière qui se mit à grossir rapidement jusqu'à prendre la forme d'un oeuf de deux mètres de haut. La sphère ovoïde se mit à produire le son d'un verre en cristal sur le rebord duquel on fait glisser un doigt mouillée et l'intérieur de la lumière sembla s'étirer, formant un tunnel sans modifier la forme du phénomène. Une ombre vint se planter au centre du passage et sortit de la sphère lumineuse qui se dissipa lentement avant de disparaître. Tout était à nouveau calme dans la plaine, sauf pour le murmure du vent qui glissait dans l'herbe, les branches et les plumes d'un ange...
Stiks avait des yeux partout, mais aucuns n'étaient aussi terrifiants que les deux qui étaient orangés et brûlants juste au-dessus de son nez et si vous pouviez imaginer ce qui se passait dans son esprit, ce serait probablement froid et brillant, tout fait d'argent et de glace et de petits rouages fonctionnant parfaitement ensembles, comme une horloge géante. Le genre d'esprit qui planifierait avec beaucoup d'attention sa propre chute et ferait tourner la situation à son avantage. Il avançait lentement à travers la plaine et s'arrêta au point où il était assez prêt pour parler normalement à son interlocutrice mais assez loin pour être hors de portée. Pas que Stiks aie peur, mais son expérience personnelle lui avait apprit que les Kunans étaient aussi imprévisibles et puissantes que l'océan. La voix de la jeune femme trancha le silence tel la lame d'une guillotine. Le silence revint rapidement, même le vent s'agenouillait devant lui à présent. Quelques secondes passèrent avant que la voix froide mais brûlante de Stiks ne transperce l'accalmie comme une flèche pour aller se planter dans les tympans de celle à côté de qui la neige semblait grise et terne.
"La personne avec qui vous partagez un but commun, Mademoiselle Kunan."
Stiks se retourna, se mettant ainsi dos à Siolith. Un mince sourire en coin fendait son visage tandis que ses yeux fixaient un point imaginaire droit devant lui. Son regard était si stable, si profond que l'on aurait dit qu'il regardait Siolith droit dans les yeux en faisant le tour de la planète. Le Silence se mis à dominer la scène à nouveau... avant d'être déchiré à nouveau.
"J'ai cru sentir une infime variation dans votre âme... de l'inquiétude peut-être? C'est inhabituel de votre part... quelque chose traquasserait-il la légendaire Siolith Kunan au point de lui faire perdre sa concentration inébranlable? Si c'est le cas, j'aimerais bien en connaître la provenance... cet élément doit être incroyablement puissant pour vous déranger à ce point."
Sa voix se perdit en écho entre les arbres alors qu'un second bruissement se faisait entendre... |
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| Sujet: Re: Vingt-sept jours plus tôt [Pv Stiks et Hikari] Mer 5 Oct - 23:06 | |
| Le bruit du vent qui courrait dans les feuilles des arbres, le temps commençait à se couvrir peu à peu, cachant ce ciel bleuté qu'Hikari observait depuis un petit moment allongé dans l'herbe sa chevelure dorée étaler sur le sol pendant qu'elle réfléchissait dans ce silence qui était aussi mortel que celui d'une messe le dimanche matin. En tout cas, ce silence c'était quelque chose à laquelle la jeune Akuhei c'était vite habitué depuis qu'elle avait quitté la Shibusen. Elle avait fait route seule depuis assez longtemps pour oublier la sensation procurée lorsqu'on était accompagné, que l'on parlait tout en marchant, cette sensation d'avoir quelqu'un sur qui s’épauler, elle l'avait tout bonnement oublié. De toute façon, elle n'en avait plus rien à faire, à présent la seule chose à laquelle elle pouvait penser c'était de retrouver le tueur de Musashi, c'était la seule idée qui lui trottait dans la tête sans plus.
Les bras croisés derrière la tête, plongé dans ces pensées, elle repensait à ce que cette sorcière lui avait dit, elle n'en revenait toujours pas mais de toute façon, c'était fini tout ça, elle avait tué son père et son frère de ces propres mains non pas qu'elle en était fière loin de là mais il y avait en quelques regrets qui pouvaient se faire ressentir enfin... Hikari fut tiré de ces pensées en sentant une âme apparaître d'un coup non loin d'elle. Une âme qui n'étais pas à sous-estimée et curieuse comme la jeune fille l'était, elle n'hésita pas cinq secondes pour se lever et se diriger vers cette personne, gardant tout de même une main sur le manche de son sabre. L'akuhei se rapprocha doucement essayant tout de même de faire le moins de bruit possible même si la zone n'était pas vraiment fait pour marcher silencieusement. Dans ces pas, elle discerna quelque parole, une voix masculine qui s'adressait à quelqu'un, elle n'avait pas réussi à comprendre exactement ce qu'il avait pu bien dire et ce n'était pas sans aller voir qu'elle aurait une réponse à sa question. Elle s'approcha de deux silhouettes noires reconnaissant bien l'âme d'une des deux personnes présentes mais elle n'en était pas sûre et son pas se fit plus rapide pour arriver enfin à bon port.
- Ça faisait longtemps, Siolith..
L'ancienne meister fixa de son oeil la jeune fille aux longs cheveux blanc, ce visage familier, ce n'était autre que cette chère Siolith qu'elle n'avait pas revu depuis les sous-sols à Shibusen mais elle n'était pas accompagné de l'akuhei qu'elle avait libéré ce jour-là, bizarre, peut-être était-il parti faire un tour ou alors elle l'avait abandonné tout simplement. Ne faisant pas attention à la deuxième personne qui était présente même si son âme se faisait tout de même imposante par rapport aux deux jeunes filles. Hikari garda une main sur le manche de son katana, cette personne n'avait pas une âme tout à fait ordinaire et comme on dit méfiance est mère de sûreté. |
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| Sujet: Re: Vingt-sept jours plus tôt [Pv Stiks et Hikari] Jeu 6 Oct - 15:47 | |
| La présence se faisait maintenant familière et ce fut non sans soulagement caché qu'elle reconnu la voix de son interlocuteur privilégié chez les Sorcières, l'âme vivante et maudite, Stiks. Ses paroles se voulaient plus curieuses que rassurantes, comme s'il cherchait une faiblesse derrière ce mur de pierre qu'était la manieuse. Stiks n'était pas humain, et Siolith pas vraiment non plus, mais si on classait ces deux personnes sur une échelle d'humanité, Siolith reportait l'épreuve haut la main. Il paraissait respirer ses pensées et Siolith se surprit à vider totalement son esprit pour parer à l'éventualité folle qu'une créature comme son interlocuteur puisse lire ce qu'elle avait en tête. Elle tourna un peu la tête, de façon à lui signifier qu'il n'était pas malvenu, mais suffisamment pour lui indiquer qu'elle ne chercherait pas de consolation. Elle n'avait pas du tout envie de se faire dorloter par la personne qui l'avait regardée se faire torturer avant de finalement se décider à lui adresser la parole. Mais ces faits remontaient à plus de dix mois, et même si cela s'était déroulé ainsi, elle comprenait parfaitement la méfiance des Sorcières vis-à-vis de l'un ancien allié de leur ennemi héréditaire: Shibusen. Oculis, c'était le surnom qu'elle avait attribué à Stiks, pour avoir entrevu les myriades d'yeux qui lui parcouraient le corps, lorsqu'elle avait eu son entretien avec lui. Elle avait vu des millions de visions d'horreur envoyées par les âmes durant son enfance, en passant surtout par les visions des massacres de peuples aborigènes, les camps de concentration et des expériences scientifiques en tout genre perpétrées sur des êtres humains. Stiks ne devenait à ses yeux qu'une expérience aussi hideuse que réussie, mais lorsqu'il cachait ses yeux, il devenait un jeune homme séduisant. Sûrement pour mieux vous duper, mais Siolith ne mangeait pas de ce pain-là.
"Légendaire? Les légendes se créent à partir de récits antérieurs. Les légendes sont des personnes mortes, c'est pour cela que certaines personnes s'autoproclament "légendes vivantes"; parce que les vivants ne peuvent pas être des légendes…"
Laissant un instant planer ces paroles de sagesse et d'humilité, elle se tourna complètement et s'adossa confortablement, enfin autant qu'un bloc de pierre pouvait le permettre. Son regard n'avait plus cette force, cet azur qui refroidissait même la glace; il s'était teinté d'un rubis sombre et ses pupilles commençaient à prendre une forme verticale inquiétante. Alma pointait le bout de son nez, grignotant de plus en plus son esprit et son corps.
"Il est des choses qu'il vaut mieux parfois ignorer mon cher. Quand bien même ma mort serait imminente, je ne le dirais pas. Ce n'est pas contre toi, je traite tout le monde à un pied d'égalité, même s'il est évident que tu m'as été précieux dans l'accomplissement de mes objectifs. N'as-tu pas parfois l'impression de n'avoir été qu'un instrument, d'avoir été utilisé, ou cela t'est-il si indifférent?
La discussion partait dans un bon augure, et Siolith ne remarqua la nouvelle arrivante qu'au moment où elle ouvrit la bouche. Hikari. Elle avait bien changé et Siolith savait maintenant pourquoi ses marques la brûlaient tellement: Hikari était passée de l'autre côté du miroir, laissant la raison pour la folie. Siolith s'assombrit d'un coup; elle avait eu confiance en Hikari, en ses paroles, mais elle n'aurait jamais pensé qu'elle basculerait dans la folie afin d'obtenir la puissance nécessaire pour accomplir ses objectifs.
"Tu m'en vois déçue par nos retrouvailles Hikari. Tu as choisis ton chemin, je respecte ton choix quoique je l'abhorre. Tu as choisis le chemin de la facilité, vers lequel les faibles se tournent afin d'êtres forts. Tu n'étais pas faible, mais désormais, cette faiblesse suintant de ton âme fait frémir la mienne. J'espère que ta métamorphose n'aura pas été vaine…
Le mots étaient soigneusement choisis afin de toucher juste, même si Siolith appréciait Hikari, le fait qu'elle soit devenue une Akuhei étant en soi inquiétant puisque sa puissance pouvait potentiellement encore s'accroître. Un autre Kishin en plus d'Asura aurait une répercussion énorme sur le monde.
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| Sujet: Re: Vingt-sept jours plus tôt [Pv Stiks et Hikari] Mar 11 Oct - 19:29 | |
| Le mélange des trois âmes présentes devait faire frémir tout ce qui était assez prêt pour les ressentir. Trois puissances différentes qui se retrouvaient en un endroit et où leurs maîtres ne faisait rien sauf discuter. Stiks savait que Siolith avait une langue d'argent mais elle n'était pas la seule. Le vent était tombé et le silence semblait tendu, comme s'ils écoutaient la scène avec attention tous les deux. L'ange qui semblait regarder la tête de la famille Kunan à travers sa propre tête, Siolith qui s'était refroidie en entendant la nouvelle arrivante et l'autre de qui émanait une folie sublime. Sublime oui. Tant de rage et de désespoir cachés sous une enveloppe qui donnait un air blasé avec une pointe d'agressivité et d'inquiétude. Il y avait une certaine tension sur la clairière et un combat à ce moment-ci n'était pas ce que Stiks voulait.
"Mais ma chère, nous sommes tous des instruments. J'ai été le vôtre au moment où vous avez eut besoin de mes services et vous serez le mien lorsque j'aurai besoin des vôtres. Si le fait d'être utilisée à des fins qui ne sont pas entièrement les vôtres ne vous plaît pas, voyez plutôt la situation comme une entraide, un partage de nos capacités pour arriver à un même but. Je vous épaulerai tant que nous marcherons sur la même route. J'ai de grands projets en tête où vous jouerez un rôle important. Vous avez dit vouloir réécrire l'histoire, je vous offre simplement de vous servir de ma plume."
Le monde allait changer, pour le meilleur ou pour le pire. Lequel des deux n'était pas important puisque dans les deux cas Stiks aura obtenu ce qu'il voulait. Shinigami? Shibusen? Asura? Ebaa? tous ces noms qui ont traversé l'histoire du dernier millénaire n'étaient plus que légendes obsolètes. Shinigami était porté disparu, Shibusen détruite, Asura invisible sur les radars et Ebaa n'était plus. Il était temps de changer les grands de ce monde et les remplacer par une nouvelle génération de visionnaires. Il y avait un nouveau Shinigami, une nouvelle association, un nouveau Dévoreur et la Tour. Des pions sur l'échiquier de l'histoire. Il ne restait plus qu'à attendre que le Roi Noir pointe le bout de son nez pour le mettre en échec.
Stiks étira ses ailes et frappa l'air inerte de ses plumes, se propulsant vers l'arrière pour atterrir sur le rocher sur lequel Siolith était adossée. Il s'y assit et fini par finalement tourner la tête vers l'Akuhei, son regard orangé se logeant dans l'iris écarlate de la jeune fille. Elle lui disait quelque chose... ou plutôt, réveillait quelques unes des mémoires enfouies en lui. Des mémoires qui n'étaient pas les siennes et qu'il n'arrivait pas à voir totalement mais qui lui donnèrent un prénom. Hikari. Le terme japonais pour la lumière. Plutôt pléonasmique dans la mesure ou elle était dévorée par la folie et les ténèbres. Le sourire revint sur le visage du sorcier et il s'adressa à nouveau à Siolith sans dégager son regard de la jeune Akuhei.
"Vous vous connaissez? Remarquable, pourriez-vous nous faire les introductions, Mademoiselle Kunan?"
La folie de cet Akuhei était intéressante. Une telle haine, un tel chagrin, une telle instabilité traduisait une puissance cachée qui pourrait en surprendre plus d'un... Il fallait juste trouver les bons mots et il y aurait un pièce blanche de plus sur le côté de l'échiquier occupé par Asgard... |
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| Sujet: Re: Vingt-sept jours plus tôt [Pv Stiks et Hikari] Mer 12 Oct - 21:07 | |
| Siolith avait vite reconnu l'ancienne meister malgré le changement d'apparence flagrant. Il fallait penser que même avec une âme souillée par la folie, elle avait réussit à la reconnaître. Enfin, c'est vrai qu'à son niveau ce n'était pas quelque chose qu'on pouvait loupé, la folie qui devait s'échappé de son âme devait tout de même avoir une certaine importance, une certaine ampleur aux yeux des autres. En tout cas, la meister ne manqua pas à donner son avis sur ce changement chez l'akuhei, surprise ou non, elle avait trouvé sa réaction lâche et faible, laisser son âme sombrer du côté obscur et devenir un monstre qu'elle n'aurait jamais pensé devenir autrefois. Blanche-Neige espérait que ce sacrifice n'était pas vain et elle n'avait pas de soucie à se faire de ce côté là. Hikari n'aurait jamais laissé son âme coulée si elle n'était pas sûre de ce qu'elle faisait. tout ce qui pouvait lui passer par la tête tandis qu'elle l'observait de son œil rougeâtre, la regardant sans laisser paraître la moindre expression sur son visage, toujours ce sourire neutre qu'elle faisait dans ce genre de situation.
- Personnellement, ton avis m’importe peu Siolith, j'ai certes cédé dans la folie mais ce ne fut pas vain pour ma part après si ton point de vue est-elle qu'il en soit ainsi mais quoi que tu puisses penser sur mes actes ne t'inquiète pas, cette folie n'est pas là pour décorer l'air mais bien pour accomplir ce que j'ai à faire.
Un fin sourire se dessina sur le visage de la jeune femme, l'avis de sa "future coéquipière" ne l'intéressait pas au plus au point. L'autre individu qui était présent, la fixait de ses yeux orangés comme si il essayait de lire en elle comme dans un livre. Elle n'appréciait guère qu'il la fixe comme ça mais l'attaquer n'aurait pas servi à grand chose elle ne savait de lui et son âme était... Quelque peu spécial, elle n'arrivait pas à discerner exactement qui il était. Continuant de la regarder sans baisser son regard, il s'adressa à la meister lui demandant de faire les présentations mais la jeune akuhei ne lui laissa pas le temps de répondre à son interlocuteur, répondant à la place de celle-ci, ayant au moins l'obligeance de se présenter à cette humble personne dont elle ne connaissait encore rien.
- Hikari, ancienne meister élite de Shibusen, puis-je savoir à qui ai-je l'honneur ? Faire face à quelqu'un qui possède une âme comme la tienne ce n'est pas tous les jours que ça arrive.
S'exprima-t-elle d'un ton neutre et sans émotion. Les oreilles grandes ouvertes intéressée par cette futur réponse qui sortirait de la bouche de cet ange, laissant son oeil se diriger vers Siolith la voyant qui dissimulait son bras. |
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| Sujet: Re: Vingt-sept jours plus tôt [Pv Stiks et Hikari] Sam 15 Oct - 12:07 | |
| L'air paraissait retenir son souffle en présence de ces trois êtres, et il ne fallait pas être un érudit pour sentir que ces trois âmes dégageaient, malice, puissance et charisme. Siolith restait immobile, assise contre la pierre afin de ne pas dévoiler son moment de faiblesse, ce qui n'était pas très évident puisque son bras la lança d'un coup, la douleur fusant comme un carreau d'arbalète qui pénètre dans la peau. Son regard croisa celui d'Hikari; cette dernière paraissait quelque peu intéressée par sa manche gauche. Y avait-il un lien entre ce regard et le fait que son bras lui fasse mal? Elle ne s'étonnerait de rien, puisque Adrix avait un effet tout aussi négatif, ce qui était d'ailleurs la raison pour laquelle elle l'avait congédié en lui notifiant qu'il pourrait aller vaquer à ses envies. En sa présence, et bien qu'il s'efforce d'atténuer ses pulsions, l'Akuhei n'avait pas du tout contrôle de sa personne: c'était un Akuhei, ce simple fait suffisait à ternir l'âme de Siolith. Depuis un an que lui et elle étaient partenaires, ils avaient fait de leur mieux chacun de leur côté, lui gardant sa faim à moult reprises et elle gardant le contrôle de l'entité qui la rongeait. Alma, puisque c'était son nom, rongeait son frein, et Siolith pouvait presque voir son visage en fermant les yeux, ce qui n'arrangeait pas non plus ses nuits de sommeil, puisque le sommeil et les rêves sont une partie méconnue de l'esprit dans laquelle résident, les peurs, les fantasmes et les envies des individus. Chaque nuit ou presque était un combat dans le but de garder le contrôle de son corps, de préserver le peu d'humanité qui résidait encore en elle, ou plutôt ce qui faisait qu'elle n'était pas un démon. Et chaque matin, elle se réveillait plus fatiguée que la veille, mais son visage sans couleur ne laissait transparaître ni sa fatigue, ni sa douleur, ni sa peur, ni les autres émotions qui l'envahissaient. Les émotions, quelque chose qui s'était tu en elle depuis bien longtemps, mais elle se serait bien passée de les redécouvrir de cette façon. Stiks et Hikari se jaugeaient d'un œil à la fois critique et intéressé, la seule chose en commun qu'ils aient étant la manieuse entre eux deux. Siolith sentait Stiks juste au-dessus d'elle, sur son appui rocheux, mais ne tourna pas la tête: il n'y avait pas de méfiance, ils avaient autant besoin l'un de l'autre. Elle se mit donc devoir de faire les présentations:
"Hikari, il est inutile de montrer la moindre méfiance pour lui, il est l'instrument de destruction et la personne en qui j'ai placé ma confiance afin de faire basculer Shibusen. Nos envies ont été communes, et c'est pour cela que nous nous sommes trouvés. Le Crysis, comme il est nommé, est un plan auquel il a tout de suite adhéré sans même connaître les détails. Comme tu parais être en forme, je ne m'inquièterai pas sur ton sort, je n'ai pas plus de critiques à apporter sur tes choix puisque j'ai également fais les miens.
Le silence s'imposa quelques secondes, et puis sa voix vibra à nouveau dans l'air.
"Mon cher, il s'agit de Hikari, une ex-manieuse de Shibusen qui a choisi de me rejoindre afin de quitter l'oppressante autorité et la soif de pouvoir d Shibusen.
Ses yeux écarlates se fermèrent un instant. Son bras. La douleur. Lorsqu'elle rouvrit les yeux, ses sourcils se froncèrent: l'herbe avait fui, de se recroquevillant et brunissant à sa gauche. Le mal était si puissant que la Nature l fuyait? Dans ce cas, il ne restait plus beaucoup de temps, et une discussion avec Adrix devrait être nécessaire.
"Nos destins et nos Histoires sont libres grâce à cela. Même si le Crysis a engendré une multitude de destructions il s'agissait d'un mal nécessaire pour que Shibusen de modifie pas la courbe de l'histoire. Il nous appartient désormais de jouir de cette liberté et d'empêcher de revenir au même point qu'avant, sans quoi, tout ce que j'aurais fait n'aurait servi à rien.
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