Eh? Elle avait dit "Notre" maison? Bien qu'il avait à peine écouté cette histoire de tableau de chasse homme-femme, c'est surtout cette notion de co-habitation qui venait de troubler sa somnolence évidente, fronça les sourcils avec le même air qu'un gars qui doit se justifier d'être rentré à une heure du matin du travail en prétendant ne pas avoir fait cocu à sa femme. Mais son ton pris plus un ton d'agacement que de joie et ce qui était tout à fait compréhensible, ils venaient à peine d'emmenager et la maison ne lui appartenait pas... c'est donc après avoir longuement regardé la jeune femme qu'il soupira avant de déclarer.
- Premièrement ce n'est pas "Notre maison" mais la maison de Kagura, deuxièmement on a un gros chien alien de deux mètres à la maison, et Je ne suis pas sûr que Kagu' aime la rivalité féminine en côtoyant une autre donzelle qu'elle sous son toit, et puis ... et puis merde à la fin, depuis quand la clandestinité notoire est-il une option de réconciliation? Franchement...
Imperturbable, le jeune homme se leva du tabouret sur lequel il était assis, fixant du coin de l'oeil Caleb et son teint pâle qui confirmait sa thèse sur "L'offrande à dame nature" gratuite aux potirons, puis il regarda à nouveau les alentours, l'intérieur de la maison... c'était très original mais créer de toute pièce avec de la magie comme l'avait d'ailleurs fais comprendre la délicieuse Yokaï un peu plus tôt. Il passa sa main droite dans ses cheveux et les gratta nerveusement, puis rangea les mains dans ses poches avec un petit sourire qu'on ne saurait qualifier de "Réconfortant" ou totalement vicieux, à l'égard de la belle Blair, il finit par accepter.
- Malgré ça on ne laisse pas une Lady à l'abandon... Oublies pour cette histoire de pari, en ce qui concerne les scores je traites chaque femme comme il se doit et les répertorier n'est pas franchement mon truc.
Il se retourna en accrochant la chaine du pantalon de Caleb pour le trainer par terre comme un mec ivre mort et se dirigea vers la sortie de la maison sans se retourner vers la chatte, trainant le "Cadavre vivant" de Caleb au sol comme s'il s'agissait d'une vulguaire cargaison... avant de sortir , sur le pas de la porte, toujours dos à la jeune femme, il s'arrêta et tourna la tête vers elle.
- J'imagines que tu n'as pas nécessairement besoin de dormir toi non-plus... Tu peux venir crécher chez nous si c'est ce que tu veux, Sadaharu n'est pas du genre à bouffer les êtres vivants ... à part la tête des gens, ça arrive... dans tout les cas tu est la bienvenue.
Il tourna finalement la tête en face de lui et quitta la maison, il savait que la jeune femme le suivrait de toutes façons.
- Si tout ce que tu veux vraiment hurler à trois heures du matin pour une raison valable, pas besoin d'organiser de pari. Idiote.
Puis il continua à marcher en traînant Caleb, se dirigeant vers leurs "Chez-eux".