Elle n'avait rien compris. Strictement rien. Elle ne savait que faire, que savoir, que penser. Elle ne pensait plus à rien. Non, rien. Elle ne savait plus rien. Elle était juste là, allongée sur le sol à regarder le ciel d'un regard flou. Elle se sentait mal. Elle ne savait plus où elle en étendait. Son corps lui faisait horriblement mal et elle ne pouvait même pas dire pourquoi. Ses pieds la brûlaient et elle ne pouvait même pas dire si c'était à cause de la fatigue ou du sable des ses chaussettes. Elle se sentait si mal. Elle allait si mal. Elle devait être couverte de bleue, de bosse, de cicatrice pleine de sable qui la faisaient souffrir. Elle devait être en piteuse état, tel un cadavre. Elle ne pouvait rien y faire. Tout cela s'était déjà produit. A l'instant. Et elle ne savait même pas comment elle avait survécu à cette furie.

Sa poitrine se levait et se baissait douloureusement. Elle avait besoin d'air, respirer, mais elle était si faible qu'elle ne savait pas vraiment si aspirer et expirer servait à quelque chose dans ces conditions là. Dans ses conditions. Cette condition si frustrante de ne plus avoir de chaussure à un pied et de savoir qu'on allait avoir un rhume le lendemain. Oui, c'était quelque chose d'horrible qui donnait envie de faire on-ne-sait-trop-quoi. Bref, elle avait froid au pied, avait mal partout et avait une envie de pioncer et quelqu'un lui gueuler dessus à côté. Comme si elle était totalement bourrée.

… Hé ? Quelqu'un lui gueulait dessus ? Non, c'était juste une blonde qui lui parlait calmement et qui s'inquiétait pour elle au vue de son pauvre teint pâle. D'ailleurs, Snowers connaissait cette fille. Le saint Graal. La puissance du brownie béni. Le chocolat si mystérieux comme un mystère au chocolat. D'ailleurs, elle avait envie de mystère au chocolat. Mais ça attendrait. Là, elle ne pouvait même pas bouger sans avoir envie de fondre en larme. Déjà qu'elle regardait Alice d'une telle façon qu'elle n'ai pas eu besoin de se déplacer pour la voir, alors faire un « Hey, attends, je vais me chercher un mystère on en reparle après » n'était pas vraiment une bonne idée.

Et là vous vous dîtes tous que ce post avait l'air sérieux au départ et que ça dégénère déjà en n'importe quoi mais sachez que – vous pouvez sauter ce paragraphe – la narratrice fait ce qu'elle veut de son post et si elle désire mettre ces merdes dedans elle le fait parce que ça rajoute des lignes et que ça fait presque schizophrène et que je suis sûre que vous vous éclatez à lire ces lignes. Haha, ne dîtes pas le contraire je le vois dans vos yeux de Gaëlle. Sinon, oui le mystère au chocolat était bien un clin d’œil à Stupéflip alors honte à vous si vous n'avez pas tilté plus tôt parce que vous êtes sérieusement grave. Pas autant que la narratrice, certes, mais quand même. Sinon je pourrais continuer ainsi pendant des heures et des heures mais je n'en vois pas l’intérêt alors j’arrête ça tout de suite et nous allons reprendre le tout d'une façon potable.

Donc, elle observait Alice qui se trouvait à côté d'elle, se retenant sûrement de pleurer face à une telle scène. Ne pouvant pas vraiment bouger mais ne voulant pas voir la demoiselle verser une seule larme, elle installa son avant bras devant ses yeux. En fait, si elle avait fait ce geste c'était surtout pour pouvoir pleurer en silence sans qu'elle la voit. Elle avait tellement envie de verser des larmes qu'elle ne pouvait dorénavant plus se retenir. Alors elle pleurait silencieusement, cachant son regard à l'aide de son bras. Pauvre enfant qui ne voulait pas montrer sa détresse. Elle ne voulait rien dire sur ce qui venait de se passer. Mais elle ne pouvait pas faire autrement.

« Je … Tu … Elle …Nous … Putain. Je sais … Elle savait … Je suis sûre que j'aurais pu savoir … Tu sais, le genre de sentiment qu'on a parfois quand on se dit que quelqu'un peut nous aider. Je … Bordel. Fuck. Je suis sûre qu'elle aurait pu m'aider … Mais ce monstre est … Putain. Elle est tombée à l'eau, j'ai rien pu faire. J'ai rien vu venir … Elle est morte et j'ai rien pu faire … Bordel … Morte. Je me sens morte … Elle me ressemblait tellement … J'aurais pu comprendre qui j'étais … J'aurais tellement voulu savoir ... »

Elle essayait de la rassurer. C'était gentil, parfois un peu maladroit, mais si aimable. Elle n'avait pas profité de sa faiblesse pour se moquer d'elle, lui faire payer le brownie ou autre, non. Elle s'était tout simplement assise à côté d'elle, la réconfortant comme elle pouvait. Il ne restait désormais plus que le bruit du sable, de leurs paroles ainsi que de leurs respirations. Décris comme ça, cette scène était presque romantique limite niaise d'un shojo où l’héroïne fait une fugue pour ne plus revoir l'élu de son cœur mais ce dernier la retrouve et il parle se roule une pelle et ainsi de suite. Non. Ce n'était pas comme ça que cela allait se dérouler ! Never !

Donc, Sowers écoutait la jeune fille parler, silencieusement, attendant de pouvoir en placer une car elle déblatérer douze milles trucs à l'heure. C'était rassurant certes, mais dire autant de chose à une fille dans la vague venant de se faire tabasser n'était pas très intelligent si on voulait qu'elle retienne. Mais elle ne ferait aucune remarque là-dessus, la shokan était bien trop occupée à essayer d'écouter entièrement ce que disait sa camarade, collègue, rivale. Son Alice. Wait, dis comme ça, ça sonne bizarre. Mais on s'en fout.

Une fois qu'Alice s'est arrêtée, elle essaie de tout remettre en place dans son esprit, pour reconstituer le monologue que la meister venait d'avoir. Monologue assez sympathique à l'origine mais qui blessait au plus profond d'elle-même la shokan. Sa rivale ne savait rien d'elle. Elle ne savait pas la douleur qu'elle endurait actuellement et elle n'était même pas au courant qu'elle ne savait pas qui elle était il y a quelques hier. Elle avait envie de lui faire remarquer que toutes ces paroles était bizarre, qu'elles ne voulaient presque rien dire. Mais elle se tut. Par respect et pour ne pas foutre la merde. Ne pas briser le silence entre eux. La relation qui commençait à se créer. Oui, elle ne voulait pas briser tout cela à cause de quelques paroles. Alors, elle allait lui expliquer. Tout. Tout ce qu'elle ressentait. Sans être méchante, loin de là.

« Alice, c'est ça hein, je … ne me souviens quasiment de rien. Je ne sais même pas quel est mon véritable nom, d'où je viens et qu'est-ce que je faisais avant. Je suis amnésique, je ne sais pas qui j'étais les jours précédents et j'ai parfois l'impression que ce monde m'est inconnue, que je ne viens pas de ce monde. Tu me comprends ? Je suis sûre que cette fille aurait pu me le dire, elle me ressemblait tant … J'avais l'impression d'être devant un miroir. C'était ma seule chance de savoir … Quoi que, Tyzy aussi pourrait me le dire car je suis sûre qu'il sait, mais il me dit que c'est mieux comme ça alors je ne peux rien savoir. Tu me comprends, j'aimerais tant savoir si j'avais une famille, des amis, quelle est ma ville de naissance, comment suis-je devenue manieuse. »

Elle se relève, s'installe en tailleur et essaie de calmer sa respiration, retenant parfois encore quelques sanglots d’amertume. Son regard tombe sur la mer. Mer qui a englouti tous ces espoirs. Fichus mers. Elle avait toujours détestait l'eau et l'accident d'aujourd'hui ne faisait qu'augmenter la peur de la shokan face à cette créature. Comme si l'eau ne voulait pas qu'elle sache qu'il était vraiment, comme si elle désirait l'empêcher de se sentir bien. Elle y arrivait. Ce fichue liquide brisait petit à petit tout son monde. Et cela lui donnait juste envoyer de se noyer dedans, donner le plaisir à la mer. Parce que c'était une belle prositutée.

Sans le remarquer, en pensant à cela, elle installa sa tête sur l'épaule de la blonde, pour s'appuyer. Bon, cela la faisait souffrir au niveau de ses bleus, mais au moins, elle avait trouver quelque chose pour empêcher le sang de couler le long de sa joue. Et bien quoi, vous pensiez vraiment qu'elle s'installait ainsi par plaisir ?

Alors là, il y avait de quoi être choqué. Mais choqué. Alice venait tout simplement d'embrasser le front de Snowers d'une façon assez bizarre. Elle lui avait poussé les cheveux des yeux et avait déposé un tendre baisé sur son front meurtri du à un coup de boule. Bordel. Elle ne savait pas du tout comment réagir à ça. Elle n'avait pas l'habitude qu'on lui fasse ce genre de chose surtout pas venant d'une fille. D'ailleurs, Alice avait ce genre de penchant ? Sérieusement ? Mais … Wait … No. Cela ne pouvait pas être ça … En fait, si Alice voulait le brownie, c'était pour la demander en mariage. Tout devenait clair maintenant ! Snow' y voyait comme anguille sous roche ! Quoi que non, elle y voyait totalement à côté de la plaque. Mais cela lui suffisait pour regarder la blonde d'un drôle d'air comme pour interroger silencieusement sur son geste. Du genre un « OHMAGAD QU'EST-CE QUE TU FOUS ? » en douze fois pire. Elle était choquée, cela se comprenait. Qui aurait pu s'attendre à ce que la meister ai ce genre de penchant. En tout cas, pas la shokan qui la fixait toujours choquée.

Vraiment, elle le sentait mal tout d'un coup et savait vraiment pas quoi dire face à ce geste totalement incompréhensible de la meister. Quoi que, il était compréhensible mais là il était bizarre. Oui, très bizarre. Elle était choquée. Elle n'y pouvait rien, tout était floue dans sa tête. Elle devait le dire à la blonde. Alors, c'est en la fixant de la même manière qu'elle ouvrit sa grande gueule.

« Désolé, mais je crois pas que ce soit une bonne idée entre nous. »

Quoi de plus franc ? Rien. Elle avait clairement dit ce qu'elle pensait actuellement et espérait pouvoir dissiper le malentendu entre-elles. Mais vraiment. Parce que sinon elle allait la fuir comme la peste. Elle changerait de trottoir dès qu'elle la verrait. Et Dieu sait que ce ne serait pas agréable de perdre une telle rivale. Une rivalité amoureuse ? Never, bien trop compliqué. En plus le nom fait penser à un triangle amoureux donc encore moins. Mais beaucoup moins.

Dans tous les cas, maintenant elle avait pris la peine de se lever au cas où elle allait de devoir fuir si Alice n'acceptait pas son refus au niveau de ses sentiments. Elle se sentait certes mal pour elle, mais elle n'y pouvait rien ! Elle n'allait pas changer d'orientation sexuelle rien que pour elle. Elle ne voulait pas tout briser entre-elles. Elle voulait qu'elles restent de bonnes rivales pleines e joies quand elles se voient et qui n'hésitent pas à s'aider aux besoins. Elle voulait juste être Snowers et Alice, ces deux blondes qui semblaient pouvoir bien s'entendre dans certains situations et se détester dans d'autres. Oui, elle voulait juste Snowers et Alice, deux blondes qui ne se connaissaient pas vraiment. Snowers et Alice qui au fond venaient du même endroit. Snowers et Alice qui termineront sûrement dans le même camp. Et peut-être même Snowers et Alice qui crèveront pour la même cause. Elle voulait juste être elle-même, tout simplement.

Woah. Elle était sérieuse ? Elle voulait vraiment que Snow' et elle ai une relation plus qu'intime ensemble ? Elle pensait vraiment que cela fonctionnerait entre elles ? Woah. C'était la seule onomatopée correspondant aux pensées de la blonde. Elle ne savait vraiment plus quoi pensé et son air choqué avait disparu. Et elle pouffa de rire. Riant aux éclats mêmes. Elle en avait la larme à l’œil. C'était tout simplement – pour elle – bien comique. Elle n'arrivait pas à croire que la meister ai eu cette idée. Elle voulait vraiment le brownie pour se marier ? Gawd, elles auraient le brownie à leurs mariage !

« Si tu l'dis … 'lilice. Mais dans ce cas je veux un brownie pour notre mariage. »

Elle fit une petite pause, se retenant de rire encore plus. Cette fille réconfortait vraiment bien le moral de la pauvre traumatisée. Mais vraiment. Elle ne pensait presque plus à ce qui venait de se passer, juste un vague souvenir fantôme sur ses esprits. Dans tous les cas, elle se vu rajouter un :

« Mais … On va se battre toutes les deux pour être l'homme dans le couple … ça ne marchera pas. »

Elle reprit un air grave. Mais genre grave sérieux, pas grave con. La conversation tournait aux sérieux là. Et oui, c'était possible. Son amie n'avait pas tord, qu'allait-elle faire lorsqu'elle se souviendrait ? Que voulait-elle faire ? Et pourquoi essayer de se souvenir ? Pour se souvenir bien sûr, parce qu'elle se sentait incomplète. Mais le reste, elle n'en avait aucune idée. Elle ne savait pas ce qu'elle voulait. Elle savait juste qu'elle le voulait. Oui, Snowers était belle et bien une femme. Cela se voyait dans sa façon de penser et de réfléchir à la chose.

Elle serra les poings, baissant la tête. Qu'allait-elle lui répondre ? La vérité pardi ! Oui, mais la quelle ? *tu me fais chier avec tes questions connes …* Chut, je parle. * Mais-euh, pourquoi tant de haine ?* La seule et unique vérité ! *Ignore moi je te dirais rien* C'est la vérité, tu ne me diras rien alors ta gueule. Donc, oui, elle allait dire sa seule et unique vérité. Ce qu'elle pensait vraiment … Si elle pense, auf kurs.

« Si j'étais quelqu'un de mauvais, je ferais en sorte de pardonner mes gestes. Je veux juste savoir pourquoi je suis devenue ainsi, que j'étais autrefois. Pas dans le but de la redevenir, mais juste pour me sentir complète. Pour avoir l'impression de venir de ce monde. Tu comprends cela, n'est-ce pas ? »

Et sur ceux, elle planta son regard dans celui de l'autre blonde. Regard sérieux qui ferait presque rire.

Il y avait de quoi être choquée là. Une personne sortant de l'eau avec des algues sur la tronche, ça choque. On dirait le monstre du lochness dans une des mers américaines. Oui, il y avait de quoi être choqué. Que foutrait le monstre du Lochness dans une mer américaine ? Hum hum, c'est une bonne question au quel vous ne connaîtrez pas la réponse alors vous n'aurez qu'à vous dire qu'il prend des vacances et vient voir sa famille pour nager sous l'océan en chantant avec Paulochon. Ah, tout le monde voudrait de telle vacance rien que pour Paulochon et sa fabuleuse cuisine. Mais bon, là, nous parlons et observons cette créature tirant la patte et s'approchant à grand pas des deux imbéciles heureuses. Enfin, à petits pas, mais ne cherchons pas la petite bête. Elle avançait donc et elle leva les bras en hurlant de joie en pointant u doigt Snowers puis les rebaissant, les relevant ensuite pour hurler de nouveau de joie. Woah. Que c'est bizarre … Qui pouvait connaître Snowers et être aussi joyeuse de la revoir ? Qui ? Bonne question, elle même aurait voulu le savoir pour ne pas avoir de surprises face à cela. Et plus cette créature avançait et plus les formes paraissaient humaines. Il y eu même la lune qui l'éclaira et … OHMAGAD.

Maria se tenait face à elles et Alice lui demandait de la présenter. Que dire ? C'était son double, la personne qui était soit disant morte et qui venait de survivre. Elle ne savait pas comment réagir là. Mais vraiment pas. C'était pas comme si c'était quelque chose d'unique au monde … Bon. Si. Mais … Voilà quoi. Snow ne savait pas si elle devait pleurer ou hurler de joie ou les deux en même temps. Et puis,de peur de rêver, elle se pinça le bras. He, ça faisait mal. Qu'elle conne de faire ça aussi. Mais bon, au moins elle était presque sûre de ne pas rêver. Elle regarde Alice puis maria puis Alice puis re-Maria et se demande ce qu'il se passe là. Mais genre, une demande puissante pas un simple « OMG, mais pourquoi me suis-je cassée un ongle ? » non plus un « BOWDEL DE MOZAHFUCKER, WHATDAHELL ? ». Elle ne sait pas quoi faire, mais alors vraiment pas. Elle n'est pas habituée à ce genre de scène et elle ne sait pas du tout comment réagir. Peut-être répondre à Alice ? Oui, ce serait sûrement une bonne idée si la voix lui revenait. Car là elle était tout simplement bouche-bée devant la scène. Sérieusement, se retrouver avec son clone devant les yeux alors qu'il aurait du être mort et sa rivale à ses côtés lui demandant de la présenter. Une belle vie de merde, en somme. Elle fronce les yeux et essaie de bégayer doucement. Bon, elle essaie plutôt de parler mais bégaie à la place.

« Heu … C'est … Hurm … Maria … »

Et là, le vent souffle comme un gros enfoiré. Mais vraiment un gros enfoiré au mauvais moment après cette phrase et une des algues tombent lourdement sur le sol, dévoilant le visage balafré de l'autre. Et là, c'est la catastrophe. Sur le coups, Snow crut qu'Alice avait fait une crise cardiaque. Elle avait glapit et fixé ensuite la nouvelle arrivante avant de regarder Snowers et de refaire ce même geste encore et encore. Puis, elle regarda l'horizon avec les yeux grands ouvert et une drôle d'expression sur le visage. On avait sûrement du la perdre vu la façon dont elle avait réagi. Limite une brise légère la ferait tomber tellement elle semblait pâlir à chaque instant devant cette scène. Bon, Snow aussi avait pâli mais c'était plus de peur pour les deux que pour quoi que ce soit d'autres. De qui devait-elle s'occuper en premier ? Alice qui semblait avoir besoin de réanimation ou la pirate qui elle avait carrément la jambe plantée et un yeux arrachée. Et puis merde. La shokan secoua son amie qui reprenait petit à petit ses esprits alors que Maria ventait ses talents à la neige en disant clairement qu'elle était fière d'elle et que le sel dans l'eau lui en avait quand même pas mal fait baver et que ci et que ça. Bref, elle racontait tout ceci comme si c'était l’Odyssée d’Ulysse qui venait de se dérouler. C'était pas le cas, pas que Snow sache en tout cas. Et elle ne voulait pas le savoir là. Vraiment pas. Alice croise une nouvelle fois le regard de Snow pendant que l'autre parlait. D'ailleurs, la meister lui lança un regard en soupirant comme si tout ce qu'elle venait de dire ne servait à rien alors que, au contraire, elle avait beaucoup aidé la créatrice de golem dans sa descente. Créatrice qui lui tapota l'épaule de peur de la prendre dans ses bras après la belle déclaration d'amour qu'elles avaient eu un peu plus tôt ! D'ailleurs … se considéraient-elles encore rivales ? Ou Amies ? Ou étaient-elles … des amantes ? C'était quelque chose d'assez traumatisant et d'intéressant que la shokan allait devoir demander dans le futur. Mais là Maria déraillait dans son délire alors il fallait vraiment l’emmener quelque part. Genre dans un hôpital. Oui, ce serait une bonne idée.

D'ailleurs, les deux blondes avaient eu la même idée car elles s'étaient placés toutes les deux d'un côté différent avant de la prendre par les épaules et de la soutenir pour marcher car mine de rien, la pirate était totalement crevé et souffrait le martyr. Alice se demandait d'ailleurs encore plus ce qui s'était passé sur ce fichue bateau. Snow ne dirait rien, pas en la présence de Maria en tout cas. Mais elle savait qu'un échange sourd était entrain de se créer tout comme le lien qu'elles avaient entre-elles. Sourd mais puissant, tel une télépathie que peu de gens peuvent utiliser. Mais dans tout les cas, peut importe ce qui se feraient comprendre dans leurs gestes, elles marchaient vers la route, manquant parfois de tomber à cause du sable glissant dans la pente et de la chaussure qui manquait à Snowers. Le truc, c'est que Snow n'était pas au courant pour la carcasse du bateau … Ni Maria. Alors, lorsqu'elles y arrivèrent, la pauvre demoiselle hurla d'une façon brutale dans les oreilles des deux amies qui n'eurent plus d'oreilles pendant au moins cinq secondes. La jeune pirate était même tombée au sol, regardant avec des larmes naissantes le cadavre de son navire qui voguait autrefois sur les flots avec elle. Elle se sentait comme trahis, trompé et avait l'impression qu'une des personnes les plus chers à son cœur était morte. Elle se sentait seule, sans moyen de s'évader. Et ni Alice ni la shokan n’osèrent la déranger. Elles attendaient doucement que l'autre se remettent de cette vision apocalyptique pour elle. Qu'elle s'en remette et qu'elle se relève avant que le sable ne s'incruste encore plus dans ses plaies béantes. C'était donc après dix bonnes minutes et un ravalement de sanglots qu'elle s'était relevé avec l'aide des deux autres filles qui lui tapotèrent gentiment la tête pour la rassurer et lui dire qu'elles étaient là au besoin. Alice d'ailleurs semblait assez choquée de son propre geste mais c'était quand même tût. Elles se remirent donc à marcher au grès du bruit des vagues ainsi que des gémissements de tristesses et de douleurs étouffés. Ceux de Maria mais aussi ceux de Snowers. Elle avait mal partout la pauvre et ne savait vraiment plus ce qu'elle faisait ou ce qu'elle disait si elle parlait. Oui, elle avait l'impression de parler alors que se taisait. Vraiment, la fatigue faisait des ravages dans son cerveau.

Dans la montée pour arriver à la route, elles font une pause car les deux clones sont tombés de fatigue et qu'elles souffrent. Cela se voit à la transpiration sur leur fronts. Mais Alice ne dit rien, passant juste gentiment une main sur le front de la blonde. Un véritable futur deux couples ces deux là. Mais bon, il y aurait toujours le problème du « C'est moi l'homme ! » dans leur relations. Mais qu'importe. La shokan en profita pour remettre sa chaussure mais la sensation horrible du sable dans sa chaussette ne lui était guère appréciable. Elle soupire et décide donc de la ré-enlever comme si de rien n'était, la jetant un peu plus loin. De toute façon elle ne voulait pas la garder. Elle met sa chaussure sur le côté et enlève l'autre avant de balancer de la même manière sa chaussette. Autant être au même niveau sur les deux pieds. Inquiète de l’état de son autre elle, Snow lui demande si tout allait bien. L'autre avait levé le pousse en l'air et avait ensuite arborée un sourire resplendissant en disant que rien ne la tuerait et que tout la rendait plus fort. Disant aussi un peu plus bas qu'elle se vengerait de cette fichue fille. Et elle se remirent en marche. Comme toujours. Sans baisser les bras. Courageuses demoiselles que voici.

Plus que quelques pas et elles y seraient. Plus que quelques pas oui. Alors, elles augmentent la cadence, agrandissant l'écart de leur jambes. Et elles y arrivent. Comme si tout ceci était normal. Une belle fin d'Histoire, mais fallait-il déjà trouver une clinique ou un hôpital. Mais la chance semblait être avec elle car il y avait sur la route une cabine téléphonique d'urgence. Alice était donc partie téléphoner pendant que les deux blondes parlaient entre elles en restant assise.

« Désolé pour ton bateau Maria …
C'est rien, il sera reconstruit par mes vaillants moussaillons. Et puis, un bateau ne vaut pas une vie humaine, non ? »

La shokan relève la tête, croisant le sourire de l'autre. Un vrai sourire. C'en est presque joyeux. Alors elle se sent rassurée et hoche la tête. Les pas d'Alice se font entendre, le téléphone à marché et le SAMU arrive. On dirait presque que tout ceci allait bien se terminer. La meister s'était assise à côté, jusqu'à tant que les secours arrivent. Mais au passage, elle en avait profité pour jurer avec Snow que sur le saint cookie elles se recroiseraient de nouveau dans de meilleures conditions. Alors c'est ainsi que s'achevait cette nuit si terne.