Rencontre... Hasardeuse ? [PV Angelika]

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Une créature passait là, attirant son regard. Quatre pattes, deux oreilles, une queue.. Et recouvert de pelage. Un léger rose aux joues, elle regardait la créature passer, ne faisant plus vraiment attention à ce qui l'entourait. Si personne n'avait été là, nul doute qu'elle se serait approchée de la créature au roux pelage afin de jouer avec... Ou de le cajoler. Son regard argenté se fixait sur les pattes musclées de la bête, son corps élancé et élégant malgré les côtes qui ressortaient parfois, le doux balancement de sa queue... Elle admirait les frêles moustaches qui frétillaient de l'animal et sa démarche souple. Oui, ce chat était vraiment magnifique... Si l'on oubliait sa maigreur. Le rose de ses joues disparut en songeant qu'elle ne pourrait rien faire pour aider ce pauvre animal. Elle soupira discrètement, ne sachant que faire. La jeune femme aux cheveux de jais fut tirée de ses pensées par une voix.

- Syuren ! Si tu ne te décides pas, ça va nous passer sous le nez !

La dénommée Syuren, jeune fille vêtue d'une veste sans manche et d'un pantalon, portant un carquois de 50 carreaux à sa hanche, porta son regard sur une autre jeune femme, parfaitement identique à elle : yeux gris argentés, cheveux noirs coupé en dessous des omoplates, lèvres fines mais pas trop... Juste quelques centimètres en moins qu'elle et des atouts plus féminins. Elle sourit, attendrie par l'expression semi-fâchée semi-amusée de sa soeur jumelle.

- Tu as raison.. Hmm, celles-ci... Et ça. Ca devrait suffire.
- Tout ça pour un chat, fit mine de s'énerver la plus jeune.

L'aînée retint un petit rire et paya le marchand. Il était temps pour l'arme et son meister de retourner à nouveau dans l'ombre avant de traquer à nouveau, et être traquer. Syuren paya le marchand, plaça les carreaux nouvellement acquis dans son carquois, remplaçant les manquants, rangea le reste avec leurs affaires.

- On y va ?

Reina prit sa soeur par le bras et l'entraîna plus loin... En direction du chat. Riant intérieurement, elle connaissait la gêne de sa soeur qui refusait de montrer son affection pour les animaux en tout genre en public... En revanche, lorsqu'il n'y avait personne, personne d'autre qu'elles deux, elle n'hésitait pas à s'approcher de la bête... Et de dévoiler plus précisément cette facette d'elle-même. L'aînée s'approcha donc doucement de l'animal, s'accroupit à quelques centimètres de lui... Et tendit la main. Le chat la regardait, feulant, avec méfiance... Ce qui ne l'empêcha pas d'approcher encore la main. Reina observa Syuren se faire mordre par l'animal avec un sourire en coin. Rapidement, le chat comprit qu'il n'y avait pas de danger et se laissa caresser... Jusqu'à ce qu'un bruit se fasse entendre et qu'il détale en courant à la manière d'un lapin. Reina ne retint pas, cette fois-ci un petit rire.

- Syuren aime vraiment les chats !
- Pas vraiment, fit sa soeur faussement offusquée. Allons-y.

Les jumelles continuèrent donc leur route, et sortirent du village où elles s'étaient arrêtées. Syuren regardait avec méfiance tous ceux qui s'approchaient un peu trop près ou regardait de travers sa soeur, prête à réagir. L'oeil droit de sa soeur était toujours caché sous un bandeau, depuis cet accident. Voyant la ficelle nouant le cache-oeil, elle serra les dents, fâchée contre elle-même d'avoir laisser cela arriver. N'était-elle pas sa grande soeur, après tout, et n'était-ce pas à elle de la protéger ? Elles avaient beau être jumelles, l'une était tout de même née avant l'autre.

Les deux soeurs aux cheveux de jais et au regard argent continuèrent donc leur route... Jusqu'à ce qu'elles croisent quelqu'un. Comme à son habitude, son sourire perché aux lèvres et sa curiosité prenant le dessus, Reina prit la parole, tandis que Syuren, plus prudente, avança de quelques pas et plaça son bras devant sa soeur.

- Oh..? Bonjour !

[Enfin fini... Mais pas un peu court ? X_x]

- Hmm, alors je vais prendre celui là, oui lui là et puis ça et... Oh! Un tournevis cruciforme, ça tombe bien j'avais paumé le mien. Je vous le prend aussi. Merci.

Le vieil homme me tendit alors mes achats sans dire un mot, je ne suis peu être pas bien maline mais je sais reconnaître un sourd muet quand j'en vois un, heureusement qu'il lui reste toujours le vue d'ailleurs. M'enfin bon c'pas mes oignons, j'ai enfin pu remettre la main sur un bon tournevis depuis le temps que j'en cherchais un moi! En plus celui là est hyper beau et m'a pas franchement coûté cher. Hahaha, je suis la reine des bonnes affaires! Hmm, n'empêche que c'est vraiment une très belle citée, les habitants y sont charmants et serviables et les paysages alentour magnifique. C'est calme. C'est beau. Bref, c'est génial. Seul point négatif : la chaleur... Seigneur si vous saviez à quel point on crève de chaud ici, le soleil nous tape dessus toute la journée et les nuits ne sont pas plus fraîches pour autant! Il fait atrocement chaud, tellement chaud qu'on pourrait faire cuir un oeuf sur la tête d'un chauve. Mais bon je préférerais ne pas essayer parce que les oeufs au plats mélangé à la sueur d'un type frappé par une calvitie prématuré je doute que ça soit bon. Quoique... Non. Non, non, non; c'est définitivement dégueulasse j'en suis persuadée!

Heureusement que je traîne toujours en short parce que la température est insupportable, je me demande bien comment font les gens pour s'y être habitué. Je levais la tête vers le ciel, les rayons du soleil était déjà bien forts alors que le jour n'allait pas tarder à laisser place à la nuit. Dans, genre, quelques heures. À cause de la météo j'ai été obligé de quitter ma tendre veste adoré chérie que j'aime tant, pauvre d'elle, elle doit se sentir tellement seule, triste, désemparée sans aucun corps à serrer et... Et je me sent étrangement observé d'un seul coup. Je fit demie tour pour me retrouver face à deux jolies jeunes filles au visage identique qui ne devait sans doute pas être bien plus vieille que moi. Ces filles étaient surement soeur, peu être jumelles vu l'incroyable ressemblance entre les deux. Cheveux sombre et yeux clairs, quel contraste. L'une souriait tandis que l'autre affichait une mine renfrognée voire craintive; haha, était elle sur ses gardes? Elle à bien raison, même si je ne lui ferais rien, je ne suis pas du genre à agresser des inconnues... Du moins je crois. La brunettes souriante me salua, salutation à laquelle je répondit d'un geste de la main. Quoi?Bon ok, restons polie, car je suis une enfant bien élevée, je vous le jure!

- Vous deux vous n'êtes pas du coin, n'est ce pas. Qui êtes vous?

Et voilà comment on essaye de se donner un air semi-badass en jouant les feme fière et mystérieuse. Le pire c'est que je sais même pas si elles sont originaires d'ici ou non, si c'est le cas je suis grillé et ma couverture parfaite ne tardera pas à l'être aussi.

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- Vous deux vous n'êtes pas du coin, n'est ce pas. Qui êtes vous?

Intimidée, Reina se réfugia un peu plus derrière sa soeur, qui soupira. Comme d'habitude, interpeller les gens comme ça ne dérangeait pas Reina, mais pour ce qui était d'assumer cet acte.. Elle préférait laisser son aînée faire. Surtout lorsque la personne en question répond durement ou en la surprenant... Soit presque tout le temps. Reina prit le bras de sa soeur, le serra, ne sachant pas vraiment que faire. Syuren, quand à elle, laissa échaper un discret soupir. Quand est-ce que sa soeur changerait et assumerait sa curiosité ? Car oui, si elle avait interpellé cette jeune femme, quoi qu'un peu plus âgées qu'elles deux, ne l'oublions pas, elles sont jumelles, c'était bien que la curiosité de la plus jeune avait prit le dessus... Et maintenant ? Que faire ? Partir sans un mot de plus ? Fuir ? Ignorer l'interpellée ? Ou bien essayer de la battre ? Non, elle ne pouvait pas risquer d'offenser cette dernière et risquer un combat. Mieux valait que leurs pouvoirs respectifs d'arme et de meister restent cachés.. Du moins pour le moment.

- En effet...

Et maintenant ? Partir ? Ce serait impoli, et l'étrangère risquait de mal le prendre... Et encore une fois, elle ne devait pas risquer d'emporter sa soeur dans un combat qui serait surement difficile d'emporter... Et elle n'avait pas le temps de jouer. Se présenter ? Oui, c'était sans doute la meilleure chose à faire... Même si la politesse voulait qu'on se présente avant de demander le nom d'autrui. Tant pis. Syuren ne se permit pas de discuter ce détail, surtout que c'était sa soeur qui l'avait interpellé.. Et qu'elle ne voulait pas créer conflit. On verrait les détails plus tard. D'abord, apaiser les coeurs. Le reste viendrait ensuite..

- Voici Reina. Et je suis Syuren. Syuren Dreams.

Et maintenant ? Que faire ? Emmener Reina avec elle loin de tout danger potentiel ? Mais le danger est partout... Alors autant privilégier la situation la moins dangereuse pour le moment. oui, rien ne pressait...

- Dis, Syuren. Elle non plus ne semble pas d'ici...

A cette remarque dite avec un naturel enfantin, Syuren se crispa. Pourquoi fallait-il toujours que Reina se mette dans des situations impossibles ? Et à nouveau, il fallait qu'elle les sorte de là. Elle lança un regard lourd de reproche à Reina, qui se cacha plus encore derrière elle. Ce lien privilégié qui était le leur était spécial, et on pourrait presque dire qu'elles partageaient leurs pensées... Il n'en était rien. L'une connaissait simplement suffisemment l'autres, et elles étaient assez proche pour deviner les pensées de l'autres... Enfin. Surtout les pensées si évidentes. Ressortant légèrement de derrière sa soeur, Reina se décida et lança tout de même un faible :

- Désolé...

A la simple pensée de ce que sa remarque pouvait entraîner, Syuren donna un léger coup sur la tête de sa soeur, bien évidemment en veillant à ne pas lui faire mal. Elle s'en voulait déjà suffisamment pour l'oeil droit de Reina... Et ce n'est pas maintenant que les choses changeraient.

[Désolé... j'ai eu un peu de mal à trouver mes mots. Pas encore habituée à jouer un perso double X_x]

Naaaaaaaaaaaaooooooon!! Pourquoi?! Ma... Ma couverture! Ma belle et tendre couverture, elle est foutue, grillé, cramé, mise au bûché puis piétiné, séquestré, lapidé et enfin jeté à l'eau. On lui à même craché dessus durant son voyage! Pauvre petite couverture de moi, tu vivra à jamais dans mon coeur... Je t'aime, I love you, ti amo, ich liebe dich et tout ce qui va avec et qui montre une quelconque marque d'affection. Repose en paix, Couverture de moi, 2012-2012. Comment avait elle fait pour deviner si vite que je ne venais pas d'ici? Je sais pas moi, ça se voit tant que ça ou bien c'est marqué en grosse lettre sur mon front? M'enfin, maintenant qu'elle m'ont percé à jour je n'ai plus aucune raison de me la jouer hyper mystérieuse et tout le tralala, c'dommage, je suis sure et certaine que ça aurait été hyper cool! Oui, ou pas, j'en sais rien. Enfin bref, j'avais leur nom maintenant que faire avec? Une minute, comment elle à dit qu'elles s’appelaient ces deux là? Reina et... Eeeeet... Euh, j'ai zappé le nom de l'autre je crois. Reina c'plutôt simple à retenir, ça me fait penser aux pizza du presque même nom, haha. Et une fois encore je pense plus avec mon estomac qu'avec ma tête... Je ne changerais donc jamais? Quand changerais je?! QUAND? Jamais j'espère, je m'aime comme je suis et on m'aime pour ce que je suis. Bon, c'est bien beau de divaguer au milieu de la rue et tout ça mais c'est pas bon pour le peu de neurones que j'ai de rester planter sous le soleil sans rien foutre. Je me tournais vers les deux autres filles avec un faible rictus sur les lèvres, pourquoi je ris? J'en sais rien et je m'en fiche.

- Moi c'est Angelika mais vous pouvez m'appeler Angie si ça vous chante. Alors comme ça vous êtes des jumelles vous deux, me dites pas non même un aveugle le verrait.

Ma phrase... Ne ne veut... Strictement... Rien dire. C'vrai quoi un aveugle ça ne voit pas et c'est d'ailleurs pour ça qu'il est aveugle! Qu'est ce qu'il m'est passé par la tête quand j'ai dit ça, je me le demande bien. Raaah, je le savais, je délire grave à cause de la chaleur de cette satané cité. J'ai besoin d'ombre, de l'ombre vite! Y'a pas d'ombre ici ou quoi?! Bon bah, on vas faire avec... Va falloir que je me bouge de rentrer là où je crèche aussi, vu la chaleur qui règne ici j'ai peur que mon toaster aérodynamique à ailes d'avions Barbie et à moustache ne fonde, c'est probable hein et j'ai justement peur que ça arrive. À la base si j'étais partit faire des emplettes c'était pour trouver des pièces manquantes à mon invention en plus d'acheter le goûter de Bridget. Pauvre chou, la météo ne lui est pas favorable dans ce bled en plus. Ah, merde. Du coup je fais quoi avec ces filles moi? J'vais quand même pas les ramener jusqu'à mon site de travaille, j'aime pas bosser sur mes machines en étant observer par deux paires d'yeux inconnues... Bon, okay, l'une des deux est borgne donc on va dire que ça passe, mais quand même!

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- Moi c'est Angelika mais vous pouvez m'appeler Angie si ça vous chante. Alors comme ça vous êtes des jumelles vous deux, me dites pas non même un aveugle le verrait.

Syuren soupira. Au moins ne s'était-elle pas vexée pour les bourdes monumentales de sa soeur.

- Quoi qu'il en soit, les affaires d'Angelika ne nous regardent pas, fit-elle en regardant avec insistance sa soeur qui se cacha un peu plus encore.

Ceci fait, elle ne devrait plus avoir à craidre une attaque de la part de la jeune femme en face d'elle. Restait chette chaleur éprouvante... Elles feraient mieux de se dépêcher d'aller dans un endroit moins chaud. Un chat passant par là, le même qu'il y a peu, attira son regard un moment. Un léger rose aux joues, Syuren se demandait si elle pouvait laisser sa soeur là avec cette inconnue et aller le voir, si bien qu'elle resta silencieuse, et immobile, plusieurs minutes durant. Jusqu'à ce qu'elle se rende compte que ce n'était qu'une illusion de son esprit du à la chaleur.

De son côté, Reina semblait plus que gênée par la présence de cette personne qu'elle ne conaissait pas et qui, bien que pas vraiment hostile, n'était pas tout à fait rassurante non plus. Secouant la tête et prenant son courage à deux mains en observant sa soeur le regard perdu dans le vide, fixant quelque chose d'inexistant, elle se plaça devant sa soeur.

- Syuren. Allons-y, à l'ombre !

Se tournant vers Angelika, elle rajouta :

- Viens aussi !

Ceci fait, elle entraîna, ou tenta d'entraîner, la meister aux cheveux noirs et la brune dans un coin plus calme, à l'ombre.
Ah, l'ombre. Ô, doux appel de l'ombre, dans cet univers de soleil. Ô, fraîcheur tant désirée dans cette mer de feu. Ô, répis inespéré dans cet enfer de chaleur ! Vous ne pouvez seulement imaginer le soulagement qu'elle éprouva à cet instant. La chaleur pesait sur elle, pire que le fardeau d'une âme. Seuls les remords semblaient plus lourds pour le corps de Syuren. Ayant parfaitement conscience de ça, la meister se laissa entraîner par son arme qui, elle au moins, supportait mieux la chaleur. Mais l'arme avait d'autres faiblesses. Elle n'arriverait à se défendre seule. Non pas qu'elle n'en avait les capacités. Elle n'avait simplement pas la détermination pour. Sous forme d'arbalète, c'était complètement différent. Le délicat contact avec les mains de sa soeur semblait exprimer ce qu'elle n'arrivait à exprimer, tant et si bien que d'une commune volonté, elle pouvait faire d'un simple projectile, une onde mortelle, et accorder sa pleine puissance à sa soeur qui, semblait-il, se battait pour elles deux. Ironique. C'était elle l'arme, mais si cela avait été l'inverse, alors même qu'elle était l'outil de mort, elle serait incapable de tirer un seul carreau, même en sachant pertinemment qu'il ne pourrait atteindre sa cible. Mais si Syuren était en danger, et incapable de la manier..?

[Enfin fini.. Encore désolé du retard. Y'avait pas internet au lycée T_T]

Vu les litres de sueur que je perdais en restant sous ce soleil de plomb depuis tout à l'heure je choisi d'accepter l'invitation des jumelles brunes et leur entama le pas aussi vite que mes muscles me le permettaient. Nous finirent par nous asseoir toutes les trois dans un petit coin calme, tranquille, à l'ombre, sans personne. C'est... Bien trop silencieux à mon goût. Je n'aime pas ça, pas du tout. Je sais que cette ville n'est pas du genre très animé en journée mais plus en soirée pourtant la tranquillité des lieux me rendait plus nerveuse qu'autre chose. Il est vrai que j'aime le silence, c'est génial et m'aide à me concentrer lorsque je bricole mais, je ne sais pas, j'ai l'impression que quelques chose de mauvais risque de nous atterrir sur le coin de la gueule sans crier gare. Le calme avant la tempête en somme. J'essayais tout de même de me détendre pour ne pas mettre mal à l'aise les deux filles. Pour m'occupais je me mis à refaire l'inventaire de mes achats d'aujourd'hui, voyons voir... Un tournevis cruciforme, quelques écrous de tailles variés, une clé de douze, un casse dalle et pour finir des lunettes de protection aux verres teintés.

Mon regard se perdit un moment dans cette paire de binocle, elle était splendide et le mot est faible en comparaison à cette petite merveille. Je pourrais très bien les porter autour du cou ou sur le sommet de ma tête, ça changerais radicalement de mon loup. Saisissant les lunettes noire par la lanière je les fit glisser autour de ma tête pour les laisser pendre au niveau de ma clavicule. J'ai l'air tellement classe, je le sais, je le sens. Minute, maintenant que j'y pense il y a bien une petite odeur bizarre; ça seeeeent... Le cramé. Quelque chose brûle? Mais où?! Il n'y a de fumé nul part, bon sang. J'inspectais d'un oeil vif les alentour sans pour autant remarquer le moindre départ de feu ou fumé annonçant un incendie, et la cité restait aussi calme que tout à l'heure. Bordel, je perd la tête à cause de la chaleur ou quoi? Je détourne paresseusement la tête en direction des deux brunes, elles n'étaient pas en alerte par rapport à cette odeur de brûler me titillant les narines. Aucun doute, ça sent le roussit. Ou bien je perd réellement le peu d'esprit qu'il me reste, géniaaal. Je n'ai plus qu'a me payer une blouse blanche et j'aurais la panoplie complète du parfait savant fou. Secouant la tête pour chasser cette drôle d'idée de ma tête je me relevais doucement, épiée du coin de l'oeil par les jumelle, avant de leur rendre leur regard observateur teinté d'une lueur froide mais sérieuse.

- Il faut qu'on bouge.

Leur dis je, sans sourciller. Elles ne bronchèrent pas d'un pouce, me fixant comme si j'étais une espèce de demeurée échappé d'un quelconque cirque. J'essayais tant bien que mal de prendre un air sérieux pour les avertir de ce drôle de parfum flambant sans présence de feu mais ça ne faisait que renforcer leur méfiance vis à vis de moi. Putain... Limite à bout de nerfs et peu être aussi agacé par ce temps invivable j'empoigna la première qui me tomba sous la patte; Reina. Sa soeur se mis immédiatement en rogne, agrippant mon bras pour que je libère sa jumelle. Et qui c'est qui passe pour une pédophile? C'est bibi, yaaaay. Mes sourcils se froncèrent un peu plus au fur et à mesure que le ton de ma voix haussait, pourquoi ne voulaient elles rien entendre? Nous somme en danger ici, merde! Il faut qu'on bouge de là avant de... Oh, merde.

Le bâtiment juste en fasse de nous venait soudainement d'exploser comme un gâteau bourré de pétard ou une pastèque autour de laquelle on aurait attaché une centaine d'élastiques jusqu'à ce qu'ils renforcent leur étreinte mortelle autour du pauvre fruit. Bref, finis les comparaisons. Nous fixions toute les trois la bâtisse s’effondrer sur elle même d'un air plus qu'incrédule, yeux écarquillés et bouches entre ouvertes. La poussière s'estompa doucement et des ruines du bâtiment se dessinèrent des silhouettes humaines. Des silhouettes armées. Des silhouettes en uniforme. Merde! Merde de merde, qu'est ce qu'ils foutent dans un endroit aussi reculés ceux là... Mes yeux verts se posèrent sur les jumelles, pétrifiées à la vue de ces hommes équipés jusqu'aux dents. L'un d'eux aux cheveux blonds bien peignés sous son couvre chef s'avança vers nous, main tendu, comme si il réclamait quelque chose de nous. Un sourire enjôleur apparu sur sa tête de renard perfide et il entama son petit discourt d'une voix mielleuse qui me donnait la nausée.

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