[I don't know how to deal with rich peoples...]

Posant son sac au sol après avoir eut le luxe de se payer quelques bonnes heures d'avion, la petite demoiselle paumée et frêle à la chevelure rose s'étira en faisant de son mieux pour garder ses intestins à l'intérieur de son ventre, ce n'était peut-être pas le meilleur moment pour un parachutage gastrique, surtout vu son poids frisant l'anorexie d'assez prêt. Mais bon, l'avion aurait été sûrement plus plaisant si l'appareil en question n'était pas un balais magique qui vous rentre dans la ... enfin bref. Du ballais en question descendait une jeune femme à la chevelure blanche comme la neige, arborant des vêtements assez fashion au style écossait, un énorme béret qui ne faisait que faire ressortir ses beaux yeux bleutés. La gardienne noire quant à elle, dégourdissait ses bras et ses jambes à l'aide d'exercices d'échauffements pour se remettre de ce voyage assez précipité. Nous somment le DD/Novembre/2012 et il fait un soleil radieux alors qu'en cette belle journée, une demoiselle qui n'était pas sensé être en vie se trouvait pourtant bien là, les deux pieds sur le sol, traînant dans son dos une épée aux allures noirâtres. Elle avait un regard pour le moins perdu et incertain, traînant un cailloux avec sa chaussure aussi noire que ses vêtements, laissant sa longue couette à la fois rosée et grisâtre flotter dans le vents alors qu'elle tenta de s'imprimer mentalement la raison de sa venue ici, et elle était simple : Medusa et Stein mènent une enquête sur l'objet qui les as tous renvoyé dans ce monde là, et apparemment une pièce serait vendue aux enchères ici-même aujourd'hui, dans l'Opéra de Sidney. N'ayant pas l'argent nécessaire, Crona n'aurait d'autres choix que de se faire passer pour quelqu'un de riche et subtiliser l'objet au dernier moment, pour ensuite décamper avec la sorcière. Un sac à main sous le bras de la décolorée, la jeune femme à la chevelure rosâtre se retourne alors vers sa partenaire avec un air plutôt gêné.

- On doit juste changer de vêtements une fois arrivé à l'Opéra et participer aux enchères c'est ça?... je sais pas comment gérer avec les gens riches ...

Elle baissa la tête, croûlant déjà sous le désespoir de s'être vue participer à une mission compliquée hors qu'elle n'avait vu le jour que depuis quelques semaines, voir peut-être une ou deux. La sorcière acquiesça et les deux jeunes femmes se mirent en route, le long manteau de la gardienne flottant dans le vent fort de Sidney où, ici encore, en plein mois d'octobre, naissait dors et déjà un vent d'été. Les foules étaient diverses en ville, mais il y avait principalement des gens bien vêtus, n'ayant l'air de manquer de rien. Un petit sourire apparut sur les lèvres de la gardienne noire qui leva doucement les yeux au ciel, pensant quelque fois à son arme démoniaque maintenant disparue, alors que la rockeuse qui lui servait de partenaire dans cette mission semblait faire halte à la première boutique luxieuse qui débarquait, et dans ce quartier, il devait bien y en avoir une trentaine, si ce n'est plus. Et par là je ne parles que d'un seul quartier seulement. Saisissant son bras gauche à l'aide de son bras droit, la gardienne repris son air indécis en voyant défiler unes à unes les boutiques aux prix exorbitants, mais rien de tout cela ne semblait valoir un prix fixe. On aurait dit que c'était constamment les enchères ici, et les DeathDollars (D$) affluaient comme des fontaines par ici, ce qui ne fit qu'accentuer le sentiment de pauvreté de l'ex larme damnée. Alors que ses chaussures frappaient les pavés qui constituaient la place en émettant un joli son de semelles neuves qui ici n'était pas si rare que cela, la rosette se mis à démarrer un autre monologue, bien que persuadée que sa partenaire l'entendrait.

- Quand j'était détenue au royaume des sorcières, j'ai vu et appris beaucoup à propos de cette tour, Asgard... je doit avouer que je suis un peu nerveuse, c'est là où tout a commencé... mais je suis sûr que tu ne comprend rien, tu n'y était pas... je ne sais pas comment gérer avec l'excitation...

Récupérer un bout de la tour d'Asgard, considérée dans ce monde comme le vestige d'une pièce d'un vaisseau alien susceptible d'avoir amené tout les cercueils dans ce monde. C'était une occasion inespérée pour elle de faire un pas de plus vers son but ultime : comprendre comment il avait pu réussir à vivre libéré de la possession, ce type qui préside les Freelancers de Death City. Apprendre à voler de ses propres ailes quand vous n'avez été utilisé que comme un outil durant toute votre existence. Lorsqu'on vous retire cette pression qui vous fait mal, vous comprenez que bien que vous souffriez, vous aviez tout de même un but dans la vie, pour lequel vous vous battiez, vous respiriez ou mangiez. Retirer ce poid tout d'un coup fait de vous une coquille vide sans but. C'était la raison pour laquelle Crona avait décidé de se racheter : Pour comprendre comment cet homme avait fait pour se dépêtrer du contrôle qu'on exerçait sur lui, un exemple dans la vie. Mais la rêverie de la gardienne fut rapidement interrompue lorsque sa tête heurta assez violemment un cadre géant tenus par deux types qui se bataillaient pour le déplacer, un cadre qui avait l'air assez vieux au vu de la poussière dessus. Cela dit, le fait qu'une de ses mèches roses n'aille se poser sur ce cadre fit automatiquement s'énerver les deux bourges qui le posèrent sur une grande couverture de soie propre avant de se craquer les mains et s'amener vers elle, qui prenait un air gêné alors que sa partenaire ne semblait pas si impressionnée que ça. De la bouche du plus vieux d'entre eux sortit une voix rauque mais ayant un certain trait de noblesse.

- Sombre idiote! avez-vous la moindre idée de ce que vous venez de faire?!
- Je me suis cogné la tête... et ça fait mal...
- Vous venez d'abîmer notre tableau en le souillant avec votre coiffure crasseuse! qui êtes vous bon sang? ce tableau allait être mis aux enchères !
- Je ne sait pas comment gérer avec les vieux bourges qui m'en veulent d'avoir soufflé de l'air sur leur vieux débris...
- Vieux débris!? mais c'est une honte ! vous allez nous rembourser et très vite !

Astrea semblait perdre patience et si Crona ne l'arrêtait pas, ça risquerait très rapidement de finir en scène de crime, et la mission en serait complètement bousillée. Dans un moment de panique, la gardienne attrapa le poignet de la sorcière en secouant la tête de droite a gauche, portant à nouveau son regard vers les deux bourges.

- Je suis désolée... je ferais plus attention..
- Remboursez-nous pardi ! remboursez ! Revenez là je vous dit !

N'écoutant pas les avertissements, la gardienne noire amena la sorcière avec elle pour éviter le plus de drames possibles, allant se poser avec elle dans un coin du marché couvert au toit panoramique plutôt beau, s'asseyant sur une chaise de très belle manufacture en tremblant systématiquement des jambes, un effet secondaire que sa résurrection n'a pas encore pu résoudre : le fait de s'habituer à son corps est toujours quelque chose de compliqué, après-tout, quand elle s'est endormie, elle faisait bien quinze centimètres de moins, et elle n'avait pas des formes aussi délicieuses. Elle sortit de derrière elle un papier griffoné avec des motifs de suture, fraîchement offert par Stein. Sur le papier était écris : "Récupère la pièce d'Asgard et ramène la moi, les enchères débutent à 18 heure ce soir, vous y rejoindrez un collègue de Stephen, Peter, le chef de la police de Death City. PS : Retient ta copine, ne la laisse mettre aucun bordel. Une fois l'objet dans vos mains, vous êtes libres de toutes les folies, tâchez de ne pas vous faire remarquer." Il y avait au dos un message de Medusa aussi "Ramenez-le à moi! pas à ce vieux débris de rapiécé! Bisoux ma fifille prend soin de toi ~ ♥ - Maman" Ce dernier petit mot eut le don de la faire sourire quelque peu, se remémorant comme sa mère biologique avait pu être dégueulasse avec elle comparé à son double de ce monde, qui agissait comme une véritable mère à son égard. Peu être qu'elle était plus détendue et qu'elles n'étaient pas liées par le sang, mais tout de même. Crona leva la tête vers sa coéquipière assise sur un tabouret de bar, grignotant un un bout de pain à 15 D$. Un air manquant d'assurance dans ses beaux yeux d'un bleu aussi clair que le cristal.

- Stein et Medusa veulent qu'on leurs rapporte cette pièce à tout prix, on fait de notre mieux d'accord?... Il n'est que midi donc on peut sois se balader un peu, sois attendre quelques heures devant l'Opéra.

La gardienne aux cheveux roses se mit soudainement à se cambrer un peu en saisissant à nouveau son bras nu pour le frotter, comme à son habitude, rougissant en conservant son air paumé.

- J'ai toujours eut envie de voir Sidney... la seule fois ou j'y suis allée c'était pour que Ragnarok dévore l'âme d'une pré-Death Scythe...

[Face the beast]

La foule était très danse et bien que Crona se soit résolu à arrêter d'embêter les gens, elle ne pouvait s'empêcher de penser que son ex-arme damnée se serait fait une joie de tous les engloutir et les assimiler pour plus de puissance. Au début, la demoiselle à la chevelure rosée pensais que toute cette fourmilière était dû à la préparation des ventes aux enchères de l'Opéra, mais la jeune femme à la chevelure blanche n'avait pas tord : bien que riches, ils n'avaient pas un comportement normal ou digne de nobles au cul doré. Se prenant de nombreux coups de canne dans les panards, la gardienne noire ne réagissait qu'avec retardement, tenant fermement sa main dans celle de la sorcière pour ne pas être emportée par le courant de la foule. Celle-ci lui demanda alors si elle désirait avoir le coeur net sur cette histoire, mais il fallut néanmoins un certain temps de réflexion à la manieuse d'épée pour pouvoir prendre une décision, conservant son à mi-chemin entre la détermination et le manque total de confiance en elle. Elle n'utilisa pas de mots pour s'exprimer, un simple mouvement de tête les sourcils froncés suffisait à faire passer le message. Sans lâcher la main de la jeune femme, elle commença à progresser dans la foule, passant outre les bourges en tentant de garder son sac en place pour ne pas perdre les faux passeports, tenues de soirées et le reste destiné à la réception de ce soir. Mais elles approchaient, plus la chaleur se faisait grande, et plus les bourges s'éloignaient, laissant un grand espace pour passer, ce qui ne put que rassurer un peu plus la jeune femme à l'allure de baguette de pain. Ceci dit, ce qu'elle fit au centre du marché n'était pas seulement un super objet brillant et orné, à la surface si lumineuse qu'elle reflétait à merveille le soleil et ses rares nuages. Non, il y avait bien quelque chose d'aussi brillant qu'un vase doré, mais il n'en était rien : Un homme brûlait en plein milieu de la place, mais pouvons-nous seulement appeler ça un homme!? Un gros mastoc en flammes qui laissait se dévoiler une apparence monstrueuse, les bourges se mirent à fuir, d'autres restaient là, n'ayant pas peur de la mort, rien que pour savoir combien de death dollars pourraient rapporter cette bête si elle était capturée. L'avidité est un défaut aussi luxueux que dangereux et ils risqueraient de l'apprendre à leurs dépends. La demoiselle à la chevelure rosée lâcha doucement la main de sa partenaire pour la mettre dans son dos, saisissant le manche d'une lame enveloppée de bandages qu'elle dégaina d'un seul coup, entre les bandages, on pouvait voir une petite lumière bleutée semblable à celle de caractères digitaux en Led. Une voix générique en sortit alors que la demoiselle posa son sac au sol, hésitant encore entre affronter cette énorme bestiole ou appeler les flics... mais une idée lui vint rapidement, étirant un petit sourire sur ses lèvres, l'obligeant à tourner la tête vers Astrea.

- J'ai une idée ! Si on attrape ce monstre , on pourra le revendre très cher et participer à l'enchère légalement... du coup on pourra s'acheter des trucs nous aussi.

Cette chose en face des deux filles n'avait absolument rien d'humain, et on pouvait dors et déjà entendre les sirènes de police arriver. L'apparence du monstre? eh bien, c'était un Akuhei tout ce qu'il y a de plus basique, à la seule différence que celui-là avait très certainement du faire la douloureuse expérience que d'utiliser cette drogue circulant sur le marché noir, le syndrome "Ârme", sensé offrir des capacité hors du commun à son utilisateur. Celui-ci devait bien faire deux bons mètres de haut et sa tête désormais inhumaine était partagée avec le cul d'une tronçonneuse, alors que la chaîne sortait de l'autre moitié de sa tête. Ses deux gros bras étaient métamorphosés en panneaux de signalisation, un "Stop" et quatre panneaux publicitaires de l'autre côté. Une machine à laver en plein milieu du torse, dans laquelle tournaient des sigles du Kishin que la gardienne noire ne connaissait que trop bien. Et pour finir : il était en feu. Cependant, ses connaissances sur le combat lui furent assez utile pour qu'elle comprenne que ce type n'avait pas pris feu à l'aide d'une quelconque huile, c'était sûrement l'un de ces rares cas de combustion spontanée. La chose ne semblait pas hostile à première vue : elle n'avait tué personne, mais il semblerait qu'elle commencer à s'intéresser à cette jolie foule, aussi elle posa son pied lourdement contre le sol, le faisant quelque peu trembler. Cette folie s'accumulait dans toute la place et elle n'avait rien pour gérer ça, elle commençait elle-même à connaître quelques effets de cette masse ténébreuse qui émanait de l'Akuhei, elle commençait à sourire pour rien ou tiquer de l'oeil. Mais elle fut assez rapidement ramenée à la raison lorsqu'elle entendit un coup de feu tiré depuis là où les policiers s'étaient postés. La balle fut particulièrement bien tirée, entre les deux yeux, et la cadence de tir assurée par les autres policiers furent si bien exécutée que le monstre en tomba à la renverse, le sang dégoulinant sur le sol. Crona baissa les yeux et soupira, elles avaient été pris de cour par la police, c'était évident. Elle se prépara à se retourner quand un grognement terrible se fit entendre , et ce grognement ne fit que redonner le sourire à la demoiselle à la chevelure rose qui donna un grand coup en l'air avec sa lame, les bandages se dispersants aux quatres coins de la place dans une magnifique spirale libératrice, laissant apparaître une épée high-tech au même Design que la lame damnée Ragnarok. Une petite voix robotique se fit entendre alors que les lumières bleutées parcouraient les écrans décoratifs noirâtres de la lame.

- "Reconnaissance du meister > Crona > Identification de la cible : Inconnue - Degré de folie : C > Autorisation de transférer la longueur d'onde noire YES - [ NO ]"
- Pas maintenant...
- " Confirmé, déverrouillage de la cible, passage en mode manuel"

L'ex lame damnée avait parfaitement conservé ses capacités de Meister, et l'entraînement que Stephen lui avait fait endurer pour compenser son manque d'expérience sans Ragnarok avait fait d'elle une parfaite combattante solo. Cela dit, aujourd'hui, elle n'était pas seule : Astrea avait dors et déjà laissé des nuages s'accumuler au dessus de la tête (si on peut appeler ça une tête?) de la monstruosité qui eut un réflexe pour le moins surprenant : Il se mis à foncer tête baissée sur les voitures de police, tronçonneuse en avant. C'était tout bonnement spectaculaire, il empala et trancha en deux les voitures de service, provoquant de multiples explosions très violentes. Il balaya avec force les forces de police restantes en leurs lançant un énorme coup de panneau de signalisation en pleine tête, et la scène n'était pas belle à voir : La tête de l'officier fut complètement retournée, sa nuque avait été transformée en une vulgaire vis. Les autres continuaient à tirer, et le problème n'était pas que c'était inefficace, au contraire : les balles perforaient parfaitement les membres du démon. Le problème étant qu'un démon ne s'arrêtera pas tant qu'il ne sera pas complètement anéanti. Les pas de la gardienne s'accéleraient, ses semelles foulaient les pavés avec une certaine vivacité, mais c'était son premier combat après quatre ans, un véritable combat en tout cas. La lame en arrière, la gardienne attendit d'être assez prêt de sa cible pour forcer sur le talon de sa jambe droite, passant sur la pointe, avant de s'éjecter comme un boulet de canon , lame en avant. Mais elle avait mal calculé et la bestiole eut le temps de se retourner, Astrea n'avait certainement pas été assez rapide pour matérialiser un nuage devant Crona, et l'inévitable se produisit : elle se pris un énorme coup de panneau de bus en pleine tête, et voyant ce qui était arrivé à l'officier, on pouvait s'imaginer le pire : sa tête aurait pu tourner à 360° , comme elle aurait pu voler comme une balle de ping-pong... mais non, le sang noir qui restait dans ses veines constituaient un avantage physique assez pratique, elle ne fut qu'expédiée en l'air avec force, retombant lourdement sur le sol après avoir déchiré bien des guirlandes de décoration. Dos contre les pavés et maintenant pleine de poussière, elle se frotta le nez avec le revers de sa main gauche.

- Trop rouillée... que dois-je faire Ragnarok?...

Une voix sortit de l'épée méchanique, les mots-clés qui servent à réveiller les véritables capacités de Crona, ou plutôt, à la mettre en condition de combat. Stein avait parfaitement réussi à évaluer ce caractère lorsqu'il était chargé d'enquêter sur la lame damnée, et avait bien sûr pris soin de combler l'indécision et le manque de confiance de Crona.

- "C'est simple ... Tues-le !"
- Ahhh oui c'est vrai..

Crona se releva d'une manière assez étrange, comme si son épée la tirait pour qu'elle se relève. Son regard avait changé alors que sa partenaire faisait de son mieux pour neutraliser la cible, lui lançant de la pluie, des éclairs... mais tant qu'il avait possession de ses membres, rien ne fonctionnerait , et c'est ainsi qu'agit l'esprit d'équipe : la monstre était maintenant focalisé sur Astrea et poursuivait la rockeuse , alors que la machine à laver de son ventre s'ouvrait , laissant se libérer un énorme geyser d'eau de l'hublot, destiné à faire descendre la sorcière de son perchoir, mais elle réussit à esquiver à l'aide de magnifiques gestes aériens. Crona profita du leurre pour se remettre à foncer, son air n'avait plus rien de "contrôlé", elle n'avait plus que le regard du prédateur qui se prépare à décimer sa cible pour ensuite dévorer son âme : c'est l'une des séquelles de son passé de lame damnée. Bien qu'elle ne mangeais plus les âmes , le désire de les voir flotter était toujours aussi présent. Le soleil laissait ses rayons filtrer dans la magnifique chevelure de la gardienne qui n'était maintenant qu'à plus que quelques mètres du démon, sa vélocité ayant considérablement augmentée depuis que la lame avait dit les mots magiques. Bien qu'ennuyé et assez violemment frappé par la sorcière, le démon tenta d'écrabouiller la gardienne noire en lançant son bras-panneau-publicitaire vers le bas, l'écrasant avec férocité sur le sol en laissant quelques pavés voler dans tout les coins et un taux considérable de poussière s'installer. Mais Crona fut plus rapide, esquivant au dernier moment le coup et avec une grande vélocité, elle inclina le bras pour trancher les panneaux d'un seul et unique coup de lame, laissant le sang sortir du rattachement entre l'épaule du monstre et ses "Bras", ce même sang allant tapisser le sol dans une gerbe organique dégueulasse. Mais Crona n'en finissait pas là, sur sa lame s'affichait un hologramme bleuté à peine visible, affichant le chiffre de "1". Ce chiffre correspondait au nombre de coup asséné... car c'est ainsi que Crona fonctionne : plus elle frappe, plus elle frappe fort ! Esquivant une giclée d'eau à l'aide d'une roulade, elle enchaîna par un triple coup d'épée, terminant par planter sa lame dans la peau de la bête et marchant sur son dos pour monter jusqu'à son épaule, on était déjà arrivé au nombre de "5" et il ne lui suffit que d'un dernier coup d'épée égorgeant le colosse pour que le sixième coup sois franchis et que le sang noir influe dans l'épée. Crona fut ejectée plus lui par un mouvement de tête brusque de la part du colosse alors que sa partenaire déchargeait sur une un joli paquet d'éclairs. Ragnarok brillait d'un éclat bleuté, et le chiffre holographique disparut, s'intégrant dans la lame.

- x1,9 de puissance supplémentaire, désirez-vous prolonger l'assaut ou lancer une attaque décisive?
- Je ne sais pas.... j'ai encore du mal à gérer avec une lame robot...
- Assaut final confirmé. Leeeeeeroyyyyyy Jenkins !
- Eh!? mais je sais même pas ce que c'est !!

La lame pris les rennes sur le corps de Crona et se dirigea toute seule, obligeant Crona à piquer un sprint pas prévu vers le démon que sa partenaire retenait. Elle finit tout de même par réussir à reprendre le contrôle de sa lame, esquivant une nouvelle gerbe d'eau à l'aide d'une roulade avant, se projetant sur ses pieds avant de délivrer le coup final, faisant faire un geste de recul à sa lame avant de délivrer un estoc d'une très grande puissance en plein dans la machine-à-laver, détruisant le hublot et perçant le démon en deux, embrochant l'âme par la même occasion. L'effet bleuté disparut de la lame que la gardienne noire retira du démon par un vif coup en arrière, laissant un filet de sang partir en ligne droite derrière elle alors que l'horrible démon s'écroulait au sol sous les acclamations des quelques bourges qui restaient là, jetant des pièces... Crona et Astrea venaient d'achever leur premier combat ensemble, et bien que l'ex lame damnée n'ai pas retrouvé le maximum de ses compétences, elle arrivait désormais à se débrouiller sans les indications de son ancien partenaire.


----------------------- quarante minutes plus tard.

On retrouve une fois de plus la jeune femme à la chevelure blanche et la "fraichement ressucitée" Crona avec un petit nuage sur le nez pour soigner la blessure que cette grosse brute de démon venait de lui infliger, regardant avec un air déprimé le peu de deathDollars qu'elles avaient pu amasser en tuant cette bête : trois fois rien.

- Pas plus de 253D$ pour avoir tué une bête sanguinaire qui a assassiné tout un escadron de policiers locaux, et un croissant offert par un monsieur qui m'observait bizarrement.. est-ce que je peux le manger?.. j'ai pas confiance, c'est comme échanger un verre d'eau avec le président Russe..

La gardienne jetait un coup d'oeil à sa partenaire qui secouait la tête négativement, ce qui obligea l'ex lame damnée à jeter son croissant sur le sol, regardant toutes les fourmi qui se précipitaient pour rapporter le délice à leur reine, miette par miette. Elle fini par retirer le petit nuage en le tenant entre son pouce et son indexe, ce dernier se vaporisa et disparut dans l'atmosphère alors que le nez de la gardienne restait tout de même un peu rouge. Celle-ci sortit de son sac de voyage les faux papiers d'identité et les robes de soirée. Il devait être aux alentours de trois heure et demi maintenant, il ne restait plus que quelques heures avant l'ouverture des enchères. Un petit vent frais fit souffler les guirelandes décoratives sur lesquelles pendaient des triangles de papier de toutes les couleurs, balayés et dansant sur le rythme endiablé du vent faible qui soufflait dans cette ruelle. Le regard cristallin de la lame damnée à la chevelure bicolore ne pouvait pas quitter les deux petits cartons aussi faux que la voix de lady gaga, et qui pourtant paraissaient si vrais.

- Tu as vraiment 19 ans?.. tu est comme maman, tu est très jolie et tu fais bien ton âge...

puis l'inévitable arriva encore une fois, elle pressa ses genoux contre sa poitrine et croisa les bras sur ses genoux, posant son menton contre eux avant de reprendre son air déprimé.

- Je ne sait pas comment faire avec les apparences... le type de tout à l'heure a dit que j'avais les cheveux crades... *elle leva les yeux vers son front et vit une pelée de poussière tomber de ses cheveux* ... enfin, maintenant que j'ai fait une polymérisation avec le sol... oui, c'est sale.

Elle finit par ranger les faux papiers et les tenues de soirées dans la sacoche avant de se relever, donnant des coups rapides sur sa tête pour faire partir la poussière , ce qui n’avait pas forcément l'effet escompté, ça ne faisait que mettre sa chevelure en bordel sans enlever un grain de poussière.

- Je devrait peut-être prendre une douche avant qu'on n'aille à l'Opéra, ils vont trouver ça suspect qu'une "Pouilleuse" s'y rende... où est-ce qu'on peut en trouver une?.. est-ce que je peux mettre ma tête dans une fontaine publique?... je suis perdue...