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 Tourmente à Zhaoxing

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MessageSujet: Tourmente à Zhaoxing Tourmente à Zhaoxing EmptySam 16 Mar - 0:46

Je me déplaçais dans les rues de ce village depuis des heures déjà. Je errai, tel une âme en peine, en quête d’une personne valable d’intérêt. Zhaoxing, la première vraie ville depuis ma fuite, s’offrait devant moi, dans toute sa nostalgie chinoise. Une architecture habituelle ; toits en bateau, murs colorés, rues pavées, en somme, un véritable petit joyaux. Il me semblait inconcevable que rien ni personne dans cette ville ne trouve quelque chose de plaisant chez moi... plaisant, quel doux mot inadapté à ma personne. Voir souffrir les autres est un plaisir que je ne troquerai contre rien au monde, ni l’argent, ni les bras d’un autre être, ni même l’amitié. L’amitié est un mensonge, s’attacher est un mensonge. Et pourtant, paradoxalement, l’idée de mourir seul, abandonné dans un coin sauvage, me terrifiait. Les gens allaient et venaient autours de moi, me regardant avec supsiçion, sans pour autant se douter que la faim commençait à me tirailler les entrailles. Je déambulais au hasard des ruelles, croisant des proies toujours plus fraîches, titillant toujours plus mon appétance pour elle. Le jour commençait en effet à décliner. A droite, à gauche, j’observais les marchands fermer peu à peu leurs échoppes, rangeant les produits de leur création. Un vrai petit village typique. Quelqu’un me bouscula, ne se retourna même pas, et ricanna maladement. Je me retournai, l’appétit plus en présence que jamais, il disparut dans un coin...

«Tu es à moi, petite âme perdue...» pensai-je en le prenant en chasse. Il repassa dans mon champ de vision alors que, indubitablement, je me rapprochai de lui, oubliant l’extérieur. Toute ma vision, tout mes sens, étaient focalisés sur ces petites pulsations, un faible verre que j’aurais tôt fait de vider. Et pourtant, l’autour avait tout autant d’intérêt, bien qu’il m’importait peu.
Alors que j’avançai dans ces ruelles, comme un chasseur tranquant le gibier, celles-ci se métamorphosaient : Les murs entrenus laissaient place à des parodies d’habitation, la peinture s’écaillant, laissant le bois nu en dessous, offrant ses veines à la vue de tous. Ici et là, des portes éventrées, des fenêtres brisées. Les pavées n’étaient plus à plat sur une route parfaitement nivelée, et, ici et là, quelques flaques, de liquides qui ne m’intéresseraient même pas, quand bien même y aurais-je prêté attention. Il disparaissait, furtivement, de mes yeux, mais je parvenai à chaque fois à le remettre devant moi, gardant mon intérêt fixé sur lui...
Un mendiant me toucha la jambe, et, comme ayant aperçu je ne savais quoi, s’écroula, parcouru de quelques soubresauts. J’avais, sans le vouloir, absorbé une partie de sa trop faible âme, perdant un instant de trop ma cible. J’ignorai où j’étais, combien de temps avais-je marché, si ce n’est pas pour dire couru, dans ces rues. Un rapide coup d’oeil autours me fit comprendre ma situation.

Alors qu’au beau milieu d’une place boueuse, un flash me revient... la dernière caresse d’Arsène sur ma joue... Je sentis presque sa chaleur le quitter, et le goût de son âme submergea mon esprit. Il n’était plus là, et je n’aurai aucun moyen de le faire revenir, bien qu’il éclairerait désormais pour toujours la lanterne dont il se servait si habilement. Je me pris la tête, m’écroulant à genoux, sanglotant de terreur, les gouttes d’eau salée traçant comme de profonds sillions dans mes joues...


«Alors ma petite, on est perdu ? On pensait pouvoir suivre l’un des nôtres comme ça ? Tu sais que tu es seule, pas vrai ? Ah ah...»

Il me pris par les cheveux, me tirant vers le haut. Il était grand, plutôt musclé, une longue estafilade lui barrait l’oeil droit, d’un blanc spectral. Il montra une rangée de dents pointues.

«Mais je suis bon... donnes moi ce que tu as de plus cher, et tu pourras peut-être partir sans égratinure.»

Je pleurai toujours, et cela ne lui plu guère. Il envoya son poing dans mon estomac, m’arrachant un râlement faible de douleur, et je partis en arrière, m’écrasant contre le sol, dans le bruit de de succion habituel de la boue. Plusieurs de ses acolytes s’approchèrent, une lueur maléfique dans le regard, et lui lança :

«Tu es seul, abruti, et personne ne viendra t’aider ! Donne nous ce que tu as si tu ne veux pas qu’on te découpe !»

Des bruits de lames dégainées se firent entendre. La folie qui se propageait de moi commençait à faire effet. Ils ne se contrôlaient plus, et le chef me bondit à nouveau dessus. Roulant sur le côté, je me remis debout, pour éviter presque immédiatement un coup de matraque. Derrière moi, un autre lança la pointe de son couteau vers moi. Faisant apparaître ma faucille au détriment de ma main, je parai son assaut, me projetant sur lui, un sourire malade de cruauté sadique sur le visage, mes yeux à moitié révulsés. L’acier fantomatique trancha aisément son bras au niveau du coude, puis sa gorge. Alors que son corps s’écroulait, son âme apparut. Je la pris, croquant dedans avec avidité... le repas venait de commencer, la moisson n’allait pas finir avant qu’ils soient tous à terre, mort ou bientôt.

«Au contraire, lâchai-je, le ton plein d’amertume, je souhaite que l’on me découpe»

Un nouveau sourir sadique, et, au bord de mon champ de vision, je vis un fuyard... mon bras se transforma instantanément en chaine, et je lançais presque son intégralité vers lui. L’arrière des pieds lâcha le reste, dans l’écrasement magistral du lâche, qui tomba, hocquetant.

«J’veux pas MOURIR !!» cria t-il...

Je n’eus pas le plaisir de l’achever, le chef de bande le fit lui même :


«Ta gueule. Si tu fuis, t’es faible, et les faibles ne me servent à rien.»

Il se tourna vers moi :

«Mais toi, j’aime pas qu’on me prenne la tête !»

Il siffla un ordre, et trois de ses sbires s’amenèrent à moi, lames au clair. Ils frappaient vite, mais sans aucune précision, j’esquivai le premier coup sur le flanc gauche, en tournant, ma faucille tournoyant au dessus de moi. Les pauvres, ils devraient fuir maintenant... mais j’aimais jouer avec eux, à dire vrai. Rien de tel pour vraiment finir d’ouvrir mon appétit. Le deuxième tenta de m’asséner un coup de bâton sur le crâne, et il vit son arme de fortune coupée en deux, les yeux faiblement fixés dessus. Cet instant d’inaction lui valu de le raccourcir de quelques centimètres. Ma lanterne apparut, à la place de mon autre main. Le fouet ectoplasmique faucha l’âme, l’attirant vers l’inéluctable agonie d’une vie de tourmente, puis ma main reparut. Juste à temps, à dire vrai, pour saisir la chaine de la faucille et bloquer une attaque basse. Entourant l’arme, je fis un pas sur le côté, enchainant alors son porteur. Ensserait dans mon étreinte mortelle, j’utilisai la plus grande arme que j’avais alors à ma disposition, ma folie. Celle-ci se propagea le long des chaines, brûlant l’âme de ce pauvre homme. Il hurla de douleur, alors que sa chair semblait fondre à ses yeux. J’absorbai en même temps le peu de sanité qui lui restait, me repessant d’elle. Je pris trop de coeur à mon appétit, et je ne pus éviter la lame qui m’entailla le bras gauche. Je lâchai ma victime, et fit volte-face, le visage à présent coupé en deux par mon sourire, et sussurai presque, d’une voix ne laissant présager que la morbidité du prochain instant :

«Loupé !»

Lui, mais pas moi. La lame que j’utilisais lui laboura le ventre, étalant dans un dessin étrange ses vicères. Ils étaient encore trois, en comptant leur chef. Celui-ci saisit un long sabre de samouraï, le faisant crisser contre la pierre. L’un des deux hommes de main restant finit coupé en deux, dans la hauteur, dévoilant son âme comme on ouvre le présage d’un biscuit de la chance. Je garderai celle-là pour plus tard, j’avais à faire. Je parai un coup du chef, puis un autre, lui esquivant l’une de mes contre-attaques. Je ne comprenais toujours pas pourquoi il n’avait pas fuit avec ses hommes. Ma folie, sans doute, les atteignait trop fortement, et je doute que quiconque dans ce quartier ne la sentait pas déjà. Alors que je reculai d’un bond pour éviter une attaque traitre du sbire, juché sur le toit, une pensée maladive traversa mon esprit. Lançant mon arme, je comptais soit le saisir et l’amener à moi, soit le trancher en deux. La première option se présenta d’elle même, alors que la lourde fauçille serra la chaine autours du corps du futur cadavre. Tirant d’un coup sec, il tomba de son perchoir, se fracassant la nuque au sol... parfait. Plus qu’un. Plongeant mon regard dans le sien, des mots sortirent d’eux même de ma bouche :

«Nous les plongerons tous dans l’agonie...»

Puis, bondissant dessus, anticipant le moindre de ses mouvements, je l’entortillai de chaines, le levant de quelques centimètres, m’appretant à dévorer son âme...
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MessageSujet: Re: Tourmente à Zhaoxing Tourmente à Zhaoxing EmptySam 16 Mar - 17:57

une petite musique d'ambiance Kiraboshi :

Suite à la mort de mon maître je n'avais aucune envie hormis le venger. Cette vengeance était maintenant mon moteur, ma raison de combattre, enfin pour le moment. Peut être me consumera telle ou alors... Enfin je savais quoi faire et surtout comment. Retrouver le meurtrier et cette fois-ci, je ne ferais pas preuve de pitié. Ma hallebarde le pourfendra et son âme souiller connaîtra le même sort. Sans prévenir mes parents ni personne d'autre, je réunis quelques affaires et partie sans plus attendre dans la direction qui me semblait être la bonne. Je ne connaissais pas grand-chose de mon maître mais, je savais de quels pays il venait et surtout ce que lui voulait son meurtrier. Un objet, il désirait un objet qu'il possédait et il ne l'avait pas trouvé au Dojo. La seule et dernière option se trouvait être sa famille se trouvant en Chine, dans le petit village de Zhaoxing. Le voyage serait long et pénible mais, je devais y aller pour mon maître et sa famille et surtout pour trouver et exécuter son assassin.

Le bateau, le bus, l'auto-stop... Qu'importe les moyens pour y aller. Evidemment en chemin je rendais service pour me payer de la nourriture et parfois même un toit. J'aimais rendre service ainsi, cela me remplissait de joie quand je pouvais me rendre utile. Cependant, je n'oubliais pas mon objectif et mes nuits étaient parfois trop agitée pour que je l'oublie. Bon au bout de quelques jours, mon voyage fini par me mener jusqu'au village de Zhaoxing de la province de Guizhou. Normalement moi et la géographie on n'est pas vraiment amis mais, grâce à la petite carte que j'avais trouvé à l'agence de bus je ne me débrouillais pas trop mal. 700 maisons, des tours du tambour et des ponts du vent et de la pluie. De jolies monuments qui rendent ce village encore plus beau. Vu que je ne parle pas vraiment la langue locale j'eux bien du mal à me faire comprendre et à trouver la maison que je cherchais. Se fut un jeune homme, surement un étudiant, qui accepta de me traduire et de me guider. Il m'emmena chez la famille de mon maître. Comme je m'y attendais, ils avaient déjà eu de la visite, celle d'une mafia locale et surtout ils n'étaient pas au courant de la mort de leur parent. Cela m'attrista grandement de leur apprendre une telle nouvelle et ils firent encore plus paniquer quand ils comprirent la venu de cette mafia.

Je me proposais de les aider en me débarrassant de cette mafia, chose que je ferais sans problème tant que le démon qui avait tué mon maître ne serait pas là. Enfin je m'attendais à recevoir une visite de cette mafia mais, se fut toute autre chose. Le soir venu, je ressentis une étrange sensation que j'avais déjà un peu ressenti une fois sans que je puisse dire où. Cependant, je sentais que cela avait une influence plutôt néfaste que je ne pouvais pas vraiment décrire. Armer de ma hallebarde je sortie à la recherche de cette source de malaise, certain que je trouverais la mafia non loin. En écoutant je finis par entendre non loin des bruits d'affrontement et comme de part hasard le malaise s'amplifiait à mesure que je me rapprochais. Grimpant grâce à une des tours je pus observer l'affrontement d'en haut. J'avais vu juste, il s'agissait la de ce groupe mafieux dont je devais me débarrasser et ils étaient déjà en train de se battre contre un homme plutôt étrange à dire vrai. De l'une de ces manche sortie une chaîne avec une faux qui attrapa un des hommes avant de le tuer. De l'autre il fit sortir une lanterne qu'il utilisa pour attraper l'âme du pauvre homme...

Un Daëmon j'en étais certain. Maintenant je comprenais un peu mieux ce que je ressentais. Je ne connaissais pas le nom, mais cette force étrange émanait de lui. J'étais persuadé qu'il utilisait cela pour inciter ces hommes à l'attaquer tout en sachant qu'il se ferait tuer. Moi-même je sentais que son pouvoir avait une petite influence sur moi. J'espérais que cela n'irait pas plus loin mais, rien n'était moins sûr.

«Nous les plongerons tous dans l’agonie...»

Le dernier humain venait de se faire attraper par la chaîne du Daëmon et si je ne faisais rien il se ferait tuer. Même s'il était un de ceux que je devais stopper, il ne méritait pas de mourir ainsi. Sortant ma hallebarde je sautais dans la mêler et planta la pointe de ma hallebarde dans un des maillons de la chaîne, bloquant toute action du Daëmon. L'homme allait être plus encombrant qu'autre chose et surtout s'il devenait fou il pourrait très bien m'attaquer. Je profitais donc de ma chute pour l'assommer grâce au manche de ma hallebarde. La faux bloqué par ma hallebarde, je me trouvais entre la créature et l'homme maintenant assommé.


"Je ne vais pas te demander pourquoi tu les as tous tués mais, celui là tu ne l'auras pas."

Avais-je la moindre chance ?? Aucune idée mais, je ne pouvais rester sans rien faire. Cet homme ne méritait pas la mort.
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MessageSujet: Re: Tourmente à Zhaoxing Tourmente à Zhaoxing EmptySam 16 Mar - 18:46

Je sentais son âme se débattre. Il céderait à ma folie bien avant même que je ne lui dévore l’âme... intéressant.
Cependant, alors que je m'apprêtai à lui asséner le coup de grâce, un invité surprise l’assomma, puis, dans un seul mouvement de sa hampe, le projeta derrière lui et faucha l’air devant moi, alors que je fis un saut en arrière pour éviter l’acier tranchant, ma lame bloquée dans l’élan par le lourd acier de sa hallebarde... Il me darda du regard, sa menaçante arme levée vers moi, et lâcha :


«Je ne vais pas te demander pourquoi tu les as tous tués mais, celui là tu ne l'auras pas.»

J’ai pouffé en réponse. Quand bien même il me le demandait, aurai-je l’envie de lui répondre ? Et si je lui répondais, comprendrait-il ? Tout ce que je voyais, c’était un homme inconscient que j’allais dévorer, et qui me fut retiré à la dernière seconde. L’homme fraichement arrivé, vêtu simplement, d’une tunique blanche. Ses cheveux blonds, mi-long, flottaient comme les miens dans le souffle éthéré de la nuit. Il semblait être un adepte du corps à corps... Bien que je n’y étais pas mauvais, je doute pouvoir l’y vaincre. Ce qu’il me faudra, c’est faire preuve de ruse, et de rapidité, et son âme serait mienne. Un entrainement tout autre que ce que je venais de faire. Mes yeux virèrent sur l’homme au sol... Si seulement je parvenais à m’approcher de lui suffisamment près pour pouvoir l’utiliser. Tout ce qui me vint, ce furent quelques mots, alors que mon bras repris une apparence classique :

«Qui es-tu, toi, fou qui ose ainsi s’inviter sans proposition ?»

Je lui fis mon plus sympathique sourire, puis continuai, la rage faisant palpiter ma tempe :

«Sais-tu au moins ce que tu viens de faire ? Privé de l’intérêt des autres un homme que l’on ignore depuis trop longtemps ! Tu ne me les enlèveras pas !»

Je fis apparaître à nouveau ma forme partielle, seulement la faucille... si je parvenais à le saisir, il était fini...

«Sais-tu au moins à quoi tu t’opposes ? As-tu l’essentiel pour me vaincre, fut que tu ne sembles pas vouloir apprendre à me connaître ? Bah, peu m’importe... Z. Je me résumerai à cette unique lettre pour toi, et ton nom me serait inutile, je n’enterre jamais ceux qui tombent sous mes coups»

Je ricanai, reculant de quelques pas, maintenant une distance respectable entre sa portée et mon corps... Un mètre cinquante, au plus. C’est à cette distance que j’estimais la portée de ses coups. Je continuai de reculer, jusqu’à me trouver à trois mètres, plus ou moins. J’aurais le temps de réagir à ses actions futurs... Plus rien n’existait, si ce n’est cette place, cette arène qui allait se voir affronter deux ennemis qui ne se connaissaient pas, et n’auraient sans doute jamais l’envie de se connaitre. Je connaissais déjà les lieux, alors que j’enjambais un cadavre d’un pas. Derrière lui, la poutre... parfait. Mes yeux coururent du rebord, jusqu’à lui, jusqu’au dernier manieur potentiel derrière lui. Si je réussissais mon coup, j’allais le faire reculer, et ...
Dans un ricanement, je fis tourner Mon arme, et projetai la chaine, qui, en passant largement au dessus de lui, hors de portée d’une réplique, s’entortilla autours de la poutre visée. Dans le même élan, je fis un bond vers celle-ci, entrainé par la chaine, et me suis réceptionné sur celle-ci, dans une posture évoquant plus l’aigle que l’être humain. Bien en hauteur, je le jaugeai, ses réactions, apparemment pas visibles pour l’instant, semblaient parfaitement contrôlées... Ça n’allait pas être facile, mais j’avais confiance en ses erreurs. J’allais jouer avec quelques temps, tâchant de resté loin de ses répliques, laissant la folie faire peu à peu son office. Je léchai ma lèvre inférieur d’un coup de langue avide, le combat promettait d’être intéressant à partir de maintenant.

Je bondis alors au sol, mon bras repassant en faucille, perçant une fenêtre, en s’accrochant au sous-bassement de celle-ci. Je me réceptionnai souplement en sol, lui montrant mon dos, le visage de profil. J’étais trop loin pour qu’il puisse contre-attaquer sans réaction de ma part. J’avais toujours ce sourire de joie perverse affiché sur mon visage, tandis que je lui dis d'une voix faussement douce, jetant ma faucille vers lui dans une trajectoire courbe, dans le but de le saisir :


«Allez, laisse toi faire...»
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MessageSujet: Re: Tourmente à Zhaoxing Tourmente à Zhaoxing EmptySam 16 Mar - 21:06

A voir sa réaction quand j'intervins je pouvais deviner que je le dérageais. Déjà lors de son repas, mais je pouvais représenter un danger potentiel. Enfin il ne tardera surement pas a me considérer autrement. Après tout une âme de plus, il devrais se réjouir. A première vu il ne semblait pas très dangereux, mais j'avais appris a me méfier des apparences. Son potentiel devait être plus grand que l'image qu'il laisse voir et surtout sa méthode de combat était contradictoire de la mienne. Une faux au bout d'une chaîne... la distance était son point fort. L'affrontement serait plus ardu que je le pensais mais, il serait surtout plus intéressant. Par contre l'homme derrière moi allait être un fardeau. Même dans notre affrontement, s'il a la possibilité de le tuer il saisira cette chance. Du coup je devais le protéger en restant la ou alors le prendre sur moi. Enfin si je le portait tout en me battant mes mouvements seront trop lent et entraver. Mon adversaire allait surement se servir de cela contre moi. De sont bras apparu de nouveau la chaîne et la faux. Ainsi il pouvait se transformer en cette arme ? Aie, je n'avais pas penser à ça moi.

«Sais-tu au moins à quoi tu t’opposes ? As-tu l’essentiel pour me vaincre, fut que tu ne sembles pas vouloir apprendre à me connaître ? Bah, peu m’importe... Z. Je me résumerai à cette unique lettre pour toi, et ton nom me serait inutile, je n’enterre jamais ceux qui tombent sous mes coups»

Il recula de quelque pas, mettant encore un peu de distance entre nous. Ainsi j'avais vu juste et il allait se servir de la distance pour se battre contre moi. Le poursuivre serait tomber dans un piège et rester ici ne m'aiderait pas. Si seulement je pouvais deviné ces intentions. Qui sera sa cible, moi ou l'homme inconscient ? Aucune façon de le savoir pour le moment.


«Inutile pour toi "Z", mais pour moi c'est important que tu sache le nom de ton adversaire.»

Maintenant à une distance d'environ trois mètres il était totalement hors de porter. Faisant tourner son arme il s'en servie ensuite pour agripper la poutre au dessus de nous. Sans bouger je le suivi du regard, attendant sa prochaine action pour trouver la meilleur parade. Que comptait-il faire ? Passer derrière moi pour s'attaquer à l'homme ? Non il devait bien se douter que je ne le laisserait pas le tuer alors pourquoi vouloir passer derrière moi ? Il se servi de sa chaîne pour redescendre au sol. Vu le sourire dessiner sur son visage je pouvais imaginer qu'il avait un plan machiavélique en tête. Pour le moment je ne pouvais rien faire d'autre qu'attendre. Allait t-il attaquer ? Attendre ? Je ne pouvais rien deviner de son attitude folle. D'un geste rapide il lança sa faux sur moi dans une trajectoire courbé. L'affrontement allait donc commencer.

«Allez, laisse toi faire...»

Une attaque lancer ainsi ? Que cherchait-il ? Déjà je ne pouvais reculer ou m'éloigner de l'homme inconscient sinon il était mort. C'était peu être sa son but en attaquant comme cela. Dans se cas, je n'avais pas d'autre choix. Un peu avant que son attaque ne m'atteigne j'utilisais ma hallebarde pour me projeter vers une poutre et ainsi esquiver son attaque qui me visait. J'avais peu de temps pour dire vrai. Les attaque à distance comme celle ci on un point faible, le temps de retour. J'avais donc un petit labs de temps à utiliser. De mon perchoir je me jetais sur mon adversaire en utilisant une vieille technique de mon maître, le plongeon. Enfin contrairement à lui j'avais besoin d'un appuis comme cette poutre. Je plongeais donc rapidement sur "Z" ma hallebarde brandie et prête à frapper.


«Sache que je me nomme Norak !»
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MessageSujet: Re: Tourmente à Zhaoxing Tourmente à Zhaoxing EmptySam 16 Mar - 23:05

La faucille continua sa course vers l’homme en habit blanc, avec assez d’impulsion pour l’enchainer avec force. J’avais toujours en visuel l’homme, affalé derrière lui, inconscient du combat qui se déroulait autours de lui. Il était mon but, toutes mes actions devaient être réalisées dans le but d’éloigner mon adversaire de lui, si j’y parvenais.
Alors que la faucille était proche de l’autre homme, celui-ci donna une forte impulsion de sa hallebarde vers le haut, afin de monter sur la poutre qui m’avait précédemment vu perché, esquivant par la même occasion mon attaque. Une esquive voulue de sa part ? Ou lui avais-je demandé de moi même ? A peine eut-il fini de se réceptionner sur la poutre qu’il utilisa le fait que ses jambes soit pliées pour se jeter vers moi, à pleine vitesse, le fer de son arme sifflant dans l’air de la nuit. Au même moment, je sentis un coup dans la chaine de mon arme. Levant mes yeux, la faucille s’était profondément plantée dans le mur devant lequel il était posté jusqu’à lors. N’attendant pas mon reste, j’utilisai cet appuis pour me rapprocher du mur en ‘’rembobinant’‘ ma chaine. Il disparut de mon champ de vision, mais je l’entendis se réceptionner, trop habilement pour avoir chuté. Parfait, j’avais enfin ce que je voulais : le chef de bande. Je m’arrêtai juste à côté de celui-ci, lui saisissant le bras, mettant mon poignet dans sa main, puis je laissai les choses se faire d’elle même. Revêtant ma forme d’arme, sa lourde poigne se referma sur mon manche, la lanterne flottant alors à ses côtés, éclairant les environs d’une lueur blafarde, il se leva, un râle hurlant dans la gorge, et j’utilisais mon pantin pour se tourner vers Norak, comme il s’était présenté. Parfait, me voilà au mieux de ma forme. Je lui fis tourner la faucille et la lanterne de la même manière que les bolas, et il sourit pour moi. Un long manteau noir apparut sur ses épaules, alors que les rayons de lune le touchait... La véritable forme de mes manieurs, excellent. Je lui ordonnai d’avancer d’un pas, et tout entier il changea. Ce n’était plus l’homme d’un mètre quatre vingt dix, musclé et balafré. Il était devenu squelettique, bardé de chaines et de clefs, les doigts crochus au bout de ces gants qu’il portait alors. Un vent nouveau souffla de lui, un vent emplit de folie, de pensées maladives. Je fis quelques rotations des poignets, des bras, des jambes... Je testais mon tout nouveau porteur, les capacités qu’il m’offrait. Il avait de la poigne, j’appréciais cela. Robuste, je le sentais. Il devrait pouvoir rivaliser au corps à corps avec ce Norak, alors que je le fuyais jusque là. Ma métamorphose était totale, et j’étais fin prêt pour ce combat. Nous nous affronterons d’égal à égal, au milieu de ce doux et magnifique village. Je tournai le crâne vers lui, révélant ainsi mes traits squelettiques : des dents pointues, et des chaines crochues en guise de cheveux, faites du même os que les chaines qui me reliées. J’avais atteint le but que je m’étais fixé, maintenant, à son tour :


«Tu as raison... tortilles toi comme un ver au bout de sa ligne...»

Je regardais les alentours d’un œil rapide. Il était au beau milieu de la place, rien où je puisse réaliser le tour que je venais d’utiliser. Pire que tout, je semblais lui avoir montré son environnement. C’est la deuxième fois qu’il attaque par les airs... C’est donc ainsi son moyen de se couvrir la distance qui peut me séparer de lui. Mais j’avais encore une arme dont il ne savait rien... Fort de ce constat, qui, à mes yeux, me donnait un petit avantage, je rouvris la bouche, soufflant un air âcre alors que des mots en sortaient :


«Dis moi... Norak... Que vient faire une âme comme la tienne dans un endroit aussi perdu ? Tu n’y viens certainement pas manger.»

Je ris ouvertement, tâchant au mieux de l’énerver. Je me doutais qu’il finirait par faire un faux pas qui, s’il ne lui était pas fatal, m’offrirait la victoire. Mais soit, je me devais de plus de mettre la pression. Joignant la pensée à l’acte, ma faucille tourna lentement au bout de la chaine. Une attaque rapide, du tranchant de l’arme, suivit d’un fort coup sec pour la ramener vers moi, tâchant à ne pas être désarmé trop longtemps. C’est ainsi que je devais procédé... Alors, bondissant d’un pas en avant, je fis tournoyer mon arme de plus en plus vite, avant de la jeter vers lui, espérant réaliser mon attaque...
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MessageSujet: Re: Tourmente à Zhaoxing Tourmente à Zhaoxing EmptyDim 17 Mar - 0:22

Je compris que trop tard mon erreur. Son but était donc de m'éloigner de l'homme inconscient et je le faisait de moi même en contre-attaquant. Avant que je ne l'atteigne, il c'était déjà propulser vers le mur ou je me trouvais juste avant et donc vers sa cible. Moi j'atterri ou il se trouvais, ma hallebarde planter dans le sol. Je me tournais donc pour lui faire face de nouveau et se que je craignais arriva. Il s'attaqua a l'homme mais, pas pour le tuer. Si je comprend bien il se transforma totalement en arme et il pris le contrôle de l'homme ! Cela n'allait pas aider a se battre. Lui je pouvais le frapper et même le tuer, mais un homme innocent ?? Enfin heureusement pour moi l'apparence de l'homme changea pour prendre celle d'une monstre hideux. Une sorte de gros squelette portant un grand manteau noir avec des clés et des chaînes. La créature que je voyais devant moi n'avais plus rien d'humain, se qui me soulagea.

*La au moins, je pourrais me battre sans avoir peur de blesser un humain*

Me repositionnant en garde, j'attendais qu'il se rapproche enfin. Le combat allait apparemment enfin commencer et la place semblait être notre arène.

«Dis moi... Norak... Que vient faire une âme comme la tienne dans un endroit aussi perdu ? Tu n’y viens certainement pas manger.»

Quoi sa parle se truc ? Et en plus sa fait de l'humour ? Franchement je n'avais pas l'apparence d'un bouffeur d'âme. De sa remarque je ne répondis que par un léger sourire. Lui aussi se mit a rire puis il entama l'attaque. Se jetant en avant tout en faisant tourner rapidement son arme, il la projeta sur moi comme il l'avait déjà fait. Cette attaque ne fonctionnait pas bien et pourtant il l'utilisait de nouveau. Surement une autre tentative d'un plan de sa part. En le regardant je commençais à sentir une folle envie de me jeter dans la mêler sans réfléchir, mais se n'était pas la bonne méthode pour se battre contre lui, quoi que... Une idée me traversa l'esprit et dans la seconde qui suivi je la mettais en pratique. Je me mit a courir face a l'attaque de "Z" et avant de me faire faucher je me jetais au sol pour faire une roulade et me remettre debout en me jetant un peu au dessus de mon adversaire pour l'attaque avec la lame de ma hallebarde. Malgré la vitesse de retour pour sa faux, je doute qu'il puisse réussir à intercepter mon attaque sur se coup la. Cependant, mon timing ne fus pas parfais et la lame de sa faux passa assez près de moi pour m'entailler légèrement le bras.
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MessageSujet: Re: Tourmente à Zhaoxing Tourmente à Zhaoxing EmptyJeu 28 Mar - 20:42

Mon attaque fila vers lui, prêt à lui arracher l’âme si il ne l’esquivait pas. Je le vis, courir vers ma faucille, à une telle vitesse que j’en fus presque surpris. C’est alors qu’à quelques dizaines de centimètres de la mortelle lame, il plongea vers le sol en amortissant une roulade presque parfaite. Il continua sa course vers mon hôte, et arma son attaque, alors que je tirai sur la chaine pour ramener mon arme à moi, et sans doute le blesser. Au même moment, une force sembla s’emparer de mon porteur alors que je ramenai l’attaque, et tout me devient clair. La faucille ne suivrait pas exactement la trajectoire voulue, mais je m’étais décalé d’un demi-pas, avançant d’un mètre vers mon adversaire. Suffisament pour ne pas me prendre son attaque de plein fouet, mais beaucoup trop effectuer ainsi une bonne contre-attaque. La lame repassa plus vite sur lui qu’il ne l’avait sans doute imaginé. L’acier mordit sa chair, entaillant légèrement son bras, tâchant de sang son immaculé vêtement blanc, et revint dans ma main... trop tard, sa lame trancha mon flanc, laissant une entaille, bien que superficielle, dans le corps que j’utilisais. Un hocquet de douleur s’échappa de ma bouche, et un carmin liquide s’écoula lentement de la déchirure du manteau, et je ricannai, alors au contact avec mon adversaire. D’un seul mouvement du poignet, mon hôte enserra la chaine retenant la lanterne autours de l’avant-bras de Norak, et je lâchai :

«Oui... Les yeux ne font voir que ce qu’ils veulent. Cet homme est toujours présent, caché sous la folie qui émane de lui et qui t’aveugle... Quelle faiblesse d’esprit, c’est lui que tu blesses !»

J’étais toujours proche de lui, ma chaine entortillant plusieurs fois son bras, alors que je venais de lui couper son allonge et ses possibilités de fuite. Rien ne lui servait à présent de reculer, alors qu’il était ‘’lié’‘ à moi. Le combat était cependant loin d’être fini, mais cela m’offrait un répit, alors que je continuai en lui soufflant presque :

«Frappe le donc, défend toi contre un innocent. Tu ne peux rien contre moi...

Et, alors que voulant prouver mes dires, la lune se voila derrière un épais linceul de nuages. Ne me parvenant plus, ses rayons cessèrent d’alimenter l’illusion qui m’entourait, révélant à nouveau le chef de bande, le flanc coupé de long en long par l’attaque de Norak. Ses yeux fixaient âprement mon adversaire, et un rictus de haine et d’agonie s’était figé sur ses lèvres. J’ouvris la main tenant ma faucille, celle-ci tombant lourdement au sol, élévant un léger nuage de terre. La main vola vers la chaine de la lanterne, et la saisit violemment. Un expression neutre s’empara du visage de mon hôte, alors que je préparai mon attaque. Je lui lâchai :

«Tu te crois capable de lutter contre la mort... tu m’empêches de me nourir et tu me défis... La folie commence à s’emparer de ton âme, et pourtant...»

Un rire sardonique s’empara de mon hôte, alors qu’il subissait un sursaut de folie provenant de moi, qui lui dévorait peu à peu l’âme, lentement, avec souffrance, presque... parfait, l’attaque était prête... Je fixai de ses yeux mon adversaire, et des mots sortirent de la bouche hurlante de mon esclave physique :

«SUMATOKHA SPEKTRAL’NYKH!»

Un long flux rouge sortie de mes mains, se frayant un chemin sur la chaine d’os, crépitant d’énergie maléfique. Des éclairs noirâtre couraient sur sa longueur, alors que la Folie qui me hantait se propageait pour frapper directement l’âme de Norak... Dans de telle condition, ses chances d’esquiver l’attaque étaient très minces.
Je lâchai de dernier mot, alors que l'attaque s'approchai de l'avant bras de Norak:


«Connais l’agonie qui s’est emparée de moi, humain !»
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MessageSujet: Re: Tourmente à Zhaoxing Tourmente à Zhaoxing EmptyJeu 4 Avr - 13:10

Tout s'emballa plus vite que je l'aurais voulu. Comprenant mon action il s'avança légèrement, mais suffisamment pour rendre mon attaque moins efficace. Il ramena également son arme autrement de ce que j'avais imaginé et donc il put me blesser au bras avant que je ne le frappe. Sa lame mordis ma chair peu profondément, mais assez tout de même pour souiller mon manteau avec mon propre sang. Enfin cela n'allait tout de même pas m'empêcher de l'attaquer. La lame de ma hallebarde mordis sa chair à son tour. Bien que superficielle, une blessure reste une blessure et au flanc elle peut se révéler être moins avantageuse. Moi qui pensais avoir un tant soit peu l'avantage de par la proximité entre nous, je compris rapidement mon erreur bien que ce soit trop tard pour me dégager. D'un geste il enroula sa chaine autour de mon poignet.

«Oui... Les yeux ne font voir que ce qu’ils veulent. Cet homme est toujours présent, caché sous la folie qui émane de lui et qui t’aveugle... Quelle faiblesse d’esprit, c’est lui que tu blesses !»

Lui que je blesse ? Foutaise, je le vois pourtant de mes yeux que l'homme n'est plus et que je me bats bien contre ce monstre dévoreur d'âme. A peine avait-il fini de parler que ces dires se confirmèrent. La Lune fut cachée et la créature laissa place à l'homme qui n'était maintenant plus qu'un pantin, une marionette. A l'observer je comprenais qu'il ne pouvait lutter et il semblait aimer sa situation. Enfin seulement en apparence, qu'en était-il de son âme ? J'en vins à me demander s'il en possédais encore une. Pendant ce temps il parla à travers son hôte tel un parasite, mais je ne compris pas très bien ce qu'il disait. J'étais moi même en pleine réflexion et je sentais, de nouveau, cette force qui m'avais incité à prendre le risque de foncer devant son attaque tout à l'heure. Peut être cela venait-il de lui finalement.

Nos yeux se croisèrent au moment où il éclata d'un rire sonore et sadique. Maintenant qu'il me tenait j'allais devoir me libérer rapidement avant de subir une nouvelle attaque. Aussitôt dit aussitôt fait, je ressaierais m'a prise sur ma hallebarde que je tenais maintenant de ma seule main libre et je me préparais à lui porter un nouveau coup. Cependant, il fut plus rapide que moi ce qui est normal d'un autre côté. Manier une arme si grande à une main fait perdre de la vitesse. Il lança son attaque avant la mienne et comme je le redoutais ce n'était pas qu'une simple attaque de faucille. Un long flux rouge sortie de ses mains, se frayant un chemin sur la chaine, crépitant d'énergie maléfique. Des éclairs noirâtre couraient sur sa longueur avant de me toucher de plein fouet. Je sentis une grande douleur, mais surtout une peur que je redoutai plus que tout. Je le voyais grandissante s'approchant de moi. Lui je ne l'entendais plus et je ne prêtais plus attention à celui qui se trouvait devant moi. Jamais je n'avais ressenti cette peur avec autant d'intensité, mais comme la seule fois où je lui avait fais face avec courage, je levais mon arme. Cette fois-ci cependant, ce fut la rage provoquer par ma peur qui me poussa à le faire. Ma hallebarde s'enflamma grâce à mon Chi et ces flammes prirent une couleur proche du violet et du rouge. Au pris d'un effort qui resserra la chaine autour de mon bras, j'attrapais avec ma seconde main le manche de ma hallebarde.


«Ryuken !!»

J'abattis violemment ma hallebarde sur la chaine, ce qui me fit moi-même souffrir vu que cette dernière était enroulée autour de mon bras. J'entendis un craquement et du sang commença à couler. Apparemment elle s'était un peu trop resserrer autour de mon avant bras. L'homme, quant à lui, fut violemment tiré en avant et atterrie avec violence au sol. Cette attaque allait-il le toucher ? Je n'en avais aucune idée. Moi par contre on pouvais voir la peur dans mon regard. Ce coup, je l'avais fait plus par instinct que délibérément.
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MessageSujet: Re: Tourmente à Zhaoxing Tourmente à Zhaoxing EmptyJeu 11 Avr - 13:10

Je me doutais, je l'avais sentit au moment d'attaquer. Être aussi proche de moi, avec une telle arme, ne lui offrait pas la mobilité nécessaire pour donner son attaque avant moi. Celle-ci le toucha de plein fouet, la Folie ravageant son âme. Il ploya sous la terreur qui lui traversa l'esprit, et, alors que je continuais de canaliser mon attaque, il se perdit sans doute dans les limbes de son esprit, affrontant des peurs et des cauchemars qu'il n'imaginait pas, ou qu'il avait depuis trop longtemps déjà enfouis. C'était parfait, tout était parfait. Il ne prêtait même plus attention à ma personne. Enfin, c'est ce que j'ai imaginé pendant un laps de temps trop long. Je pensais m'être débarrassé de sa résistance, mais n'avait, au fond, fait qu'alimenter son instinct combatif. Relevant les yeux vers moi, envahit par cette obscurité qu'il ne savait pas réellement combattre autrement que comme il allait le faire à l'instant, il se fit force pour saisir le manche de sa hallebarde avec même son bras enchaîné. J'avais beau tiré dans l'autre sens, il parvint à saisir son arme à deux mains, et, alors alimenté par sa rage, je vis un éclair de folie lui éclairer les yeux. Il hurla un mot, « Ryuken », et une chose n'alla pas comme je l'avais prévu. Ma Folie alimenta son attaque, alors que le bout de sa hallebarde, que je ne voyais pas, s'enflamma sans aucun doute, au bruit de la combustion. Il tira dessus, et je vis que les flammes n'étaient pas ''classiques''. Elles étaient violettes, profondes, ténébreuses, maléfiques même. Il abattit alors le manche sur ma chaîne, d'une force incroyable contre laquelle je ne pus lutter. Un bruit de cassure rententit, et, bien que l'homme que je possédai se dirigeait à pleine vitesse vers le sol, un rictus de plaisir se dessina sur mes lèvres...

« Le fou... aller jusqu'à se casser le bras pour se libérer de ses peurs... » pensai-je.

Mon hôte tomba la tête dans la boue, et les chaînes s'étaient desserrées trop pour encore le maintenir, je le sentais. Retournant mon hôte, je vis le bras de Norak ensanglanté, exactement comme je m'en doutais. Bougre d'andouille qu'il était.
Mon regard croisa le sien. J'y décelai bien plus de frayeur que je ne l'aurais d'abord imaginé. Je ne parvenais pas à comprendre d'où elle venait, mais une chose était sûre c'était elle qui avait guidé ce coup. Il n'avait pas été particulièrement précis, et dénué de toute instinct de conservation. A partir de maintenant, j'avais deux avantages : Il perdait son liquide vital à flot vifs, et ma Folie avait fait des ravages dans son esprit, dans son âme. L’inconvénient majeur était le fait qu'à partir de maintenant, il avait passé la ligne rouge. Il agirait par instinct sur le moment, pas par réflexion. Il était dangereux pour lui, mais également beaucoup pour moi. Je serais incapable de le manipuler à nouveau, de forcer ses actions.

J'ai roulé sur le côté, et ai forcé mon hôte à se relever. Un point me saisit dans la poitrine. Son âme se faisait trop rapidement digérer par la mienne... Ou était-ce la dernière attaque qui avait en partie forcé le processus ? Je l'ignorai, mais, tâchant d'ignorer la douleur qu'il m'envoyait, je reculai de Norak de quelques pas, pour me remettre à portée, et lui posai une simple question :


« Alors, Norak. Pense-tu devoir protéger au péril de ta vie un individu dont tu ne connais ni le nom, ni la vocation, et qui, visiblement, semble être une menace pour les habitants de ce village ? Vas-tu continuer à te battre dans ton état ? Ton corps est brisé, ton âme, exténuée par le choc de Folie qu'elle s'est prise »

Je souris, inspirant, faisant tourner ma faucille au bout de sa chaîne, la lanterne dans l'autre main, brillant d'une lueur macabre. Les éclairs de la lune me retouchèrent, et je repris ma forme de ténèbres, avec grand plaisir. Je le regardai, lui, la peur dans le regard, je le voyais, je le sentais. Nous étions, chacun à notre manière, exténué par la dernière passe d'armes. Je ne voyais pas l'issue du combat, je ne pensais pas à gagner, mais je ne le voyais pas non plus remporter le duel. J'avais une chance infime de lui infliger plus de blessures qui le mettraient hors de combat que lui de m'en infliger, mais je ne devais absolument pas sous estimer mon adversaire... Pas maintenant que j'avais enfin trouver quelqu'un qui s'intéressait à moi, et qui avait le potentiel de faire durer cet intérêt. Je ferais durer ce combat aussi longtemps qu'il le faudrait, qu'elle qu'en soit l'issu. Peut-être serait-il tellement intéressé par moi qu'il reviendra, un jour ou l'autre. Je l'espérai, et un sourire d'espoir s'étira sur mes lèvres. Mes yeux regardèrent autours de moi. La nuit en était environ à la moitié, plus ou moins. Cela allait faire presque une heure que nous nous affrontions, alors que ma perception du temps me faisait croire que cela ne faisait que quelques minutes. Il haletait, et je perdais peu à peu contrôle sur mon hôte. Ce combat se jouerait sur le plus résistant d'entre nous, mais mon corps n'était pas celui qui prenait. Je pourrais le pousser jusque dans ses derniers retranchements, le faire mourir même, que cela ne m'importait pas. Arrêtant de faire tournoyer ma faucille, qui tomba lourdement au sol, je repris :

« Je ressens presque de la pitié à t'infliger pareil souffrance. Toi, un enfant qui vient tout juste de quitter le nid familiale pour une raison qui le dépasse sans doute, mais qui m'importe peu. Rend-toi maintenant avant de rejoindre les autres... ou de connaître un destin pire que la mort. »

Je ricanai, et je savais qu'il continuerait. Ma Folie continuait d'agir, il ne s'arrêterait pas sans que l'un de nous soit hors de combat. Il était lent, je le voyais, je le sentais. Je repris le tournoiement de ma faucille, l'envoyant à nouveau vers lui pour frapper son bras déjà brisé, à portée de toute contre-attaque de sa part.
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