-21%
Le deal à ne pas rater :
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, Collection Botanique
39.59 € 49.99 €
Voir le deal

Partagez
 

 Croisement de voies. [PV][Durandal]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Anonymous


Invité


Invité


Croisement de voies. [PV][Durandal]  Empty
MessageSujet: Croisement de voies. [PV][Durandal] Croisement de voies. [PV][Durandal]  EmptySam 5 Juin - 3:17

Croisement De Voies (playlist non thématique)


    Quelque part sur ce vaste océan de chemins l’homme est. Attendant, respirant. Ou peut être déjà défunt, laissant ses confrères passer sur ses ruines, et les médiocres créatures salir sa tombe sans remuer son repos. Le lien est donc perdu. Ces jointures de traverses ne servent qu’à rien. Distance s’abat. Chose qui tue. Acide réduisant la chaleur des relations en poussières. A quoi bon les bâtir s’ils ne mènent jamais à destination ? Peine perdue, et temps irrécupérable. Ces chemins ne mènent pas ailleurs, ils ne sont qu’ici, à terre. Nul ne leur impose un désir. Mais tout le monde est dans l'obligeance de les suivre. Rester, où s’aventurer. Vivre ou attendre. Cheminer ou mourir.

    Allongée sur ces sièges du compartiment. Je défiais ce mal médiocre qui s’imposait. Mes sens me trompaient, et ma tête tournoyait dans une infinité de passages nouvellement recyclés. Mes idées se basculaient, mon estomac ne manquait pas non plus de me nuire. Tellement de nuisances pour une seule raison : Je voyage dans un train. Cachant ma vue de ma casquette noire et tentant d’échapper à l’éveil et sombrer dans un sommeil sauveur. Mon sac noir trainait au siège en face. J’entendais les pas du fonctionnaire, une bref rage me montait, je ne voulais pas me relever lui tendre mon billet. Je restais donc. Il s’arrêta à la porte du compartiment. Frappa. Puis ouvrit tout en trébuchant dans mes chaussures.

    Je cherche dans ma poche sans lui prêter attention. Le papier y était, plié une dizaine de fois, et sans le moindre respect ou quiétude, je le lui lance. Je m’étais appropriée un compartiment à moi seule. Maison temporaire. Il se baissa agilement attraper le papier. Mais il le manqua, je le savais, il avait marmonné une saleté. Et si jamais j’étais en forme de me mettre debout, il l'aurait regretté.

    -‘Grouille-toi de sortir ! Je ne manque pas de merde là’ Maronnais-je assez haut pour qu’il entende. J’aurais aimé voir son expression, mais dommage. Il sorti et ferma la porte en la claquant. Le son retentit. C’est ce qui me manquait dans cet état. Un toupillon de sons chiants. Je me contiens quand même. Essayant de dormir. J’allume mon walkman cherchant de la paix sonore. Et je m’endors.

    La batterie se vida. Le son se tut. Mais je dormais. Tous les tourments quittaient mon esprit me laissant rêver d’un temps où j’étais heureuse. Je ne pouvais pas me voir, mais je souriais, au souvenir de ce co***rd. Le temps se faufilait doucement, et la brise pénétrait le compartiment isolé. Remuant les ficelles de mon cartable et les mèches vivantes de mes cheveux. La paix qui nous gagne certains moments arrive à apaiser les tourments d’heures successives. Je me trouvais certainement au paradis terrestre. Que serait le rêve s’il n’était l’Eden minable des humains ?

    C’était surement un palace de calme. Mais il était facilement brisé. Les imitations fragiles du vrai ne tiennent jamais le coup. Un son strident vint trouver son chemin vers mes oreilles, perçant mon crane. Je me relève vivement manquant de tomber très difficilement. Un bébé chantait sa chanson de pleurnichard. Je me relève, m’accrochant au mur, une grimace le long du visage. Je sors, et sans aucune discrétion, enfonce la porte des voisins.

    -‘V’z’allez la boucler, à votre enfant ?’ Criais-je à bout de ma patience. Sa mère essaya de m’expliquer, je ne l’écoutais pas. J’essaie de tenir debout. Mais tout bouscule. Un son grave se fit entendre, celui-ci diminue. Et le train s’arrête. J’en fus soulagée, je ne pensais même plus au bruit de l’enfant. Mon unique pensée était de sortir de cet enfer. Je marche vers mon compartiment, dérobe mon sac, ma casquette à terre et mon bokken et mes chaussures. Je sortis aussi légèrement que je pus. Et comme si je respirais l’air frais pour la première fois, je souriais.

    J’avale les pas sous mes pieds. Aussi tôt descendu, je m’accroupis dos à un mur et je me repose. Attendant que cette personne dont mère avait parlé vienne me chercher. L’horloge devant moi montrait vingt et une heure du soir. Je regardais l’aiguille tourniller. Une heure passa. Personne. Quelques voyous d’ailleurs rodaient aux parages. Bien pour moi, si quelqu’un m’aborde, je pourrai étouffer cette rage qui me tient et le punir à bien.

    Quelques minutes encore, ma patience toucha son bout. Je me relève cherchant un poste téléphonique. Il y’en avait un, un peut au loin, j’y vais. J’entre dans la cabine, cherche le numéro, le fit entrer, et attends qu’on raccroche. Une voix féminine me répondue.

    -‘Alo ?’ Demandé-t-elle. Je sentis la fureur me montre. J’essayais tout de même de me contrôler. Lui crier dessus serait déplacé.

    -‘J’attends toujours qu’on vienne me chercher, mère’ Annonçais-je aussi calmement que je pus. Elle marqua un moment de silence.

    –‘Il n’est que dix heure et demi. Je lui ai demandé de te chercher à onze heures !! Mais il ne devrait pas tarder….’ Je n’attendais même pas qu’elle finisse. J’attendais pendant une heure et demi à cause de sa faute de calcul ? Mais je ne pouvais pas péter un câble devant-elle. Je respire profondément. C’était la dernière demande de mon ***** père.

    -‘D’accord, alors à toute’ Et je raccroche.

    Je sors de la cabine. Les petits vauriens qui trainaient s’en prenaient à une jolie petite princesse juste à coté. Un, je n’avais rien à foutre de leur jeu gamin. Mais deux, je voulais calmer ma rage, même au prix de passer pour un héros. Je dépose mon cartable et mon bokken. Et je fonce. Face à ce genre de gamins, je n’utilisais que mes poings. Ah mais combien ceux-ci étaient forts.

    -‘v’z’allez arrêter votre jeu de m*** ou je vous écraserai vos c**’ Ricanais-je à leur attention. Exactement, ils s’étaient tous retournés. Ils ne paraissaient pas du tout heureux. Et moi non plus d’ailleurs.

    -‘Allez, têtes de m***. Ça vous direz, une partie un contre quatre ?’ Demandais-je aussi aisément que je pouvais. Je fixe la jeune fille juste à coté, tant que j’avais commencé, mieux valait en finir

    -‘Fous le camp tant que tu le peux’ lui lançais-je. Elle se mit à courir quelques larmes aux yeux. Je voyais une silhouette un peu au loin, mais bof. J’allais pour le moment m’amuser.


Dernière édition par S'hira le Mer 1 Déc - 21:29, édité 3 fois
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous


Invité


Invité


Croisement de voies. [PV][Durandal]  Empty
MessageSujet: Re: Croisement de voies. [PV][Durandal] Croisement de voies. [PV][Durandal]  EmptySam 5 Juin - 21:46

Me forcer à me lever tôt un Samedi...il ne manquait plus que ça. Joyeuse m'avait de nouveau appelé la veille pour m'annoncer, de manière quelque peu impromptue, la venue de sa fille chérie. Ses parents s'étaient aussi décidés à la placer dans le chenil de Shibusen, probablement pour y faire la même chose que tout le monde, moi compris, mais certainement pas dans le même but. En bref, encore un mioche qu'il faudrait supporter, d'autant plus que la nana était censée me connaître. A ce qu'il paraissait, on se serait rencontrés lors d'une fête de famille ou quelque chose dans le genre, il y a plus de quinze ans. Tu parles d'une connaissance. Ma mémoire avait bien évidemment complètement effacé cet évènement. Enfin presque, car mon cerveau, lorsque Joyeuse m'avait annoncé la nouvelle, avait fait ressortir une faible réminiscence, comme une empreinte ancienne et faible, qui m'avait donné une étrange sensation. Comme si je devais m'attendre à quelque chose en la rencontrant! Une impression idiote qui m'avait pendant un instant quelque peu décontenancé. Mais je ne m'inquiétais pas autant de ce battement de souvenir fugace que de ce qui allait me pourrir la vie pendant le reste de mes études à Shibusen: la fillette allait dormir dans mon appartement, à Death City!
Elle allait habiter avec moi... Je voyais déjà les emmerdes arriver, et les ressassai comme depuis vingt-quatre heures dans ma tête, en cheminant vers l'endroit où je devais récupérer la fille de l'Épée. Elle allait donc dormir là. Dans la seconde chambre de mon studio, que je croyais être à ma disposition et que, par conséquent, j'avais amplement squatté. Il avait fallu la ranger pendant toute l'après-midi, et nettoyer...n'en parlons pas. Joyeuse avait tenu à ce que la place soit impeccable pour l'arrivée de sa tendre fifille. Je n'avais pas pu aller m'entraîner pendant ce temps. Et l'appartement allait être le théâtre d'un véritable boxon à présent, la maison sera bientôt ensevelie sous les produits de beauté, les peluches, les fanfreluches en tout genre...les parfums. Je redoutais plus que tout les parfums qui allaient empuantir ma propre chambre, et assaillir à chaque seconde mes narines et étrangler ma respiration comme un démon insaisissable pour m'empêcher de pioncer! Et l'Arme du feu Charlemagne avait prévu cela depuis le début sans m'avertir, me condamnant par avance à vivre l'enfer! Elle ne m'avait même pas précisé l'âge de sa fille. Il n'y avait aucun intérêt à avoir une gamine sous son toit. Vu l'aspect des planches à pain que je côtoyais à l'école, je pense que je n'aurais même pas de quoi me rincer l'œil. Non pas que je n'étais pas, sans l'avouer, intéressé par la présence d'une gente féminine, mais dans un tel contexte...j'étais sûr que Joyeuse avait échafaudé avec machiavélisme son plan afin de faire de moi un baby-sitter. Moi qui avait pourtant suivi son enseignement pendant cinq ans, comment pouvait-elle encore ignorer mon tempérament à ce point!

Elle m'avait forcé à me lever plus tôt. J'enrageais, par principe, et j'avais exprimé ma réticence au téléphone, bien que j'aie prévu d'effectuer mon entraînement matinal ce jour-là aussi. J'étais certes levé depuis six heures, mais ce n'était pas une raison pour me demander d'être matinal le weekend!... Peut-être bien que si. Après tout, elle devait se douter, après ces années d'enseignement, que je serais déjà sur le qui-vive à cette heure-là. La rigueur. Une des nombreuses choses que mon initiation m'avait transmise et qui m'imprégnait maintenant, parfois malgré moi. C'était pour cela que, regardant ma montre, je remarquai que j'étais en avance même. Dix heures quarante et une sur ma montre. Je maugréais sous le soleil qui semblait prendre plaisir à me voir de mauvaise humeur. De toute façon, aujourd'hui ne pouvait être un bon jour. J'allais devenir nourrice. Jamais un jeune homme comme moi n'avait eu à subir carcan plus horrible que de devoir vivre avec une lilliputienne, du moins en étais-je convaincu, aussi convaincu que de ce que ma future "voisine de chambrée" allait transformer ma vie en insoutenable senteur de patchouli rose bonbon à fleur avec de mignons petits lapins. RAAAAAAAH!

M'extrayant de mes pensées, je jetai un regard courroucé aux passants qui me croisaient. Puis je vis passer en courant une jeune fille. Oh mon dieu, c'est elle! Je me cachai derrière un arbre alors qu'elle fonçait dans ma direction. Habillée comme une princesse, vêtue de souliers rouges, robe et collants blancs, et coiffée d'une cascade blonde...j'allais devoir m'occuper de cette poupée! Mon esprit commença à retomber dans de sombres cauchemars, où je me voyais assailli par une armée d'oursons et de lapins en peluche s'infiltrant par l'entrebâillement de ma porte pour psalmodier à mes oreilles d'horripilantes mélodies infantiles...Pitié!
Je sortis finalement de mon délire pour voir la fille passer en pleurant. Petit détail: elle n'avait pas de bagage. Ce ne pouvait donc être elle. Je jurai contre moi-même de m'être laissé impressionner. Mais il est des fléaux que les plus grands hommes ne peuvent affronter. Ce genre de choses était peut-être ma nemesis, mais il était peu probable qu'un ennemi vienne m'attaquer un jour à coup de parfum. Ma réaction avait été stupide et irréfléchie. Je me ressaisis puis repris ma route pour aller voir ce qui avait causer le tracas de cette minuscule princesse. C'est alors que je compris, en voyant la scène qui se déroulait un peu plus loin, qui était la fillette que je venais chercher. Car elle était très loin de ce que l'on pouvait physiquement appeler une fillette.

J'avais pendant un instant cru à une bagarre exclusivement masculine, mais c'était bien une jeune femme qui se mettait en garde contre les quatre mecs qui l'encerclaient. Je vis légèrement plus loin, près d'une cabine téléphonique, des affaires et un bout de bois en forme de sabre, posé là négligemment. Aucun doute, c'était bien Shirahahime Gneweva, fille de Joyeuse. Et j'aurais droit à un petit spectacle d'introduction en guise de présentation. Voilà qui s'annonçait...bien plus intéressant que prévu, admettais-je en moi même en laissant échapper un rictus alors que je m'adossais à un arbre, à une quarantaine de mètres. De là, on pouvait déjà voir que la fille était prête à en découdre. Sa posture indiquait la pratique certaine d'un art martial. Ces gars qui l'entouraient n'allaient, de toute évidence, pas faire long feu, bien qu'ils soient baraqués. Deux d'entre eux dont je pouvais voir le visage hésitaient déjà en reconnaissant l'aspect de la stance de leur opposante. La dérouillée allait être plaisante, même si je préférais foutre des beignes moi-même plutôt que de regarder. Mais je n'allais tout de même pas jouer le chevalier servant, surtout face à une demoiselle si...spéciale. Souvent attirée par l'aspect du corsage lorsque mon regard se posait sur une fille, mon attention avait tout de suite été captée par son visage étonnamment dur pour une fille, agressif, un peu éraflé, doté des traits fins de la gente féminine, et d'yeux verts perçants et intenses, mais d'un ressenti général féroce, presque sauvage, et brut. Toute sa silhouette semblait allier l'esquisse des courbes d'une adolescente et la fermeté et le dessin des muscles masculins. C'était une combattante, qui en l'occurrence était dans son élément.

il me vint soudainement à l'esprit une question que j'aurais dû soulever bien avant. *Que vient-elle faire à Shibusen? Elle semble même être majeure... Est-ce une Arme, ou une Manieuse?*
Cette question s'évapora de mon esprit alors que le combat commençait.


Dernière édition par Durandal le Lun 6 Déc - 7:42, édité 3 fois
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous


Invité


Invité


Croisement de voies. [PV][Durandal]  Empty
MessageSujet: Re: Croisement de voies. [PV][Durandal] Croisement de voies. [PV][Durandal]  EmptyDim 6 Juin - 1:05

    Je me mets en posture de combat. Mes poings bien fermés. Que faire et avec qui commencer ? Normalement, il fallait qu’ils m’attaquent. Mais leurs regards méprisants et méfiants disaient le contraire. Leurs corps bien bâtis et plus développés que le mien ne les encourageaient même pas. Combien de fois allais-je encore voir ce genre de regards ? C’est vraiment décevant. De nos jours, les arts ont vraiment succombés. La jeunesse qui prend relève oublie les principes qu’on m’a enseignés. Leurs regards me décevaient. Je soupire. Puis je baisse ma garde. Ramenant mes mains vers mes poches et m’inclinant doucement en arrière. Sans défense. Je voulais vraiment calmer ma rage, mais les combattre allait encore m’énerver. Leur irresponsabilité me tuait. Ce manque d’audace, ce manque de désir, ce manque d’esprit.

    -‘J’épargne vos c**, dégagez !’ Annonçais-je. Je me retourne vers mes affaires. Si ce genre d’indignation ne les remuait pas, même dans mon état, je n’y perdrais pas mon énergie. Calmer ma rage pourrait attendre un regard plus révolté. Ils se regardaient entre eux, et comme j’avais prévu, un premier d’avança n’était-ce que d’un pas. Je ricane, et je retourne ma tête souriant d’ironie. Quelque part, derrière leur insolite méfiance était de la fierté. Laissez-vous donc intimider par mon regard. Chavirez de colère. Faites moi croire que vous êtes dignes d’être victimes de ma rage.

    -‘Tu te moque de nous ?’ Demanda l’un enragé.

    -‘Z’êtes pire que de la m***, vous n’osez pas même attaquer. Des connards comme vous valent pas la peine !!’ Répondis-je simplement.

    C’était la réplique décisive, je pense. Il s’aventura en courant son poing fermé. Maintenant, j’allais pouvoir imposer ma justice. Il lança son coup, celui-ci à quelques centimètres de mes cheveux fut évité simplement, je m’étais retournée faisant un pas en arrière en même temps, les mains toujours en poche. Vu la force avec laquelle il fonçait il du se rattraper de ne pas tomber.

    -‘On la joue comme ça : si vous gagnez, je vous rends vot gonzesse ! Si je gagne, vous me payez ça’ Annonçais-je. Je tourne mon visage vers des sparadraps mises et oubliées à la vitre d’un magasin. Il n’y avait aucune possibilité que je retrouve la princesse, mais encore moins que je perdre.

    -‘te fout pas de nous’ Lança-t-il en s’aventurant une seconde fois vers moi. Maintenant, au moins, ils méritaient d’être battus. Je retire mes mains et les mets enfin en position. Me penchant brièvement en avant, et pliant doucement mes genoux. Il était entièrement ouvert, je pouvais facilement en finir avec ce genre de gens. Mais ça valait la peine. J’étais brièvement soulagée. Au final, même de tels c***** montrent un esprit de combat. Il lança son coup, je le pare de ma main droite, je lui envois un coup au visage. Il fit quelques pas en arrière, trébucha puis tomba, normal, mes coups n’étaient pas du tout faibles. Et je me retenais. Un autre essaya d’attaquer mon dos, un coup de pied vers mon coté droit, je marche un pas vers lui, et me retourne arrêtant son pied de justesse. Une fois aussi prêt, un coup de pied n’est pas utile. Je pousse son genou vers lui, il se déséquilibra et tomba sur ses fesses. Il me regardait d’en bas. Mais sa fureur ne s’éteignait pas. Relève toi donc, et donne moi encore envie de te battre. Le troisième s’aventura en face de moi, un coup de poing vers mon visage, je lève mon pied vers sa figure, il parvint à ralentir, je tourne mes hanches mon pied toujours au ciel et lui fout un coup de poing en plein abdomen. Sous le choc, ses yeux s’écarquillèrent, il entrouvre sa bouche crachant de la salive. Celle-ci vint ternir mon T-shirt blanc, mais à quoi bon se soucier ? Tout se passait surement si vite qu’eux même ne s’en rendaient même pas compte. Le quatrième n’avait pas bougé. Il recula d’un pas, un autre, se retourna, puis couru. Mon visage se crispa sous l’indignation.

    -‘Vous nommez ça un ami !! Enc***s ?’ Criais-je. Les trois le regardaient. Déçus ? Normal, ce n’était pas de l’amitié. –‘Vas y, sauve ton c**’ Rajoutai-je. Il ne se retourna point. Je me retourne face à celui encore debout. Ce que je hais encore plus que les lâche, c’est les traitres. Je l’agrippe de son col à deux mains, étouffant sa respiration. –‘C’est ce que vous trouvez comme ami ? Ce fils de p*** ?’ Lui demandais-je. Je le pousse fort. Le monde est vraiment injuste. Ce paysage ramenait à l’éveil des souvenirs que je haïssais. Il tenta de me frapper. Je ne pare pas. Le coup effleura mon visage. Surpris que je n’aie pas bougé alors que je montrais avant une vitesse qu’ils ne pouvaient pas suivre, il ouvrit ses yeux grand et me regarda. Je soulève légèrement le visage, posant mes yeux verts sur lui. Un regard maudit. Mes souvenirs se montraient agressivement devant moi. Et je ne supportais pas les injustices du sort. Ma main glissa doucement vers son coup, je tiens son col et le soulève légèrement. Il étouffait. Remuait ses mains et ses pieds. Mais qu’espérait-il.

    Quelques simples secondes passèrent, une boite vint frapper mon dos. Celle-ci me sortit de mes ténèbres de justesse, et m'évita surement d'assommer l'homme. Des sparadraps. L’un des deux jeunes gens restants en avait acheté une. Je dépose son ami à terre. Les deux allèrent vers lui, il tenait debout mais avait surement mal. Je me baisse vers les sparadraps, et ouvre la boite. J’en prends trois unités, puis la referme. Je me mets face à eux et leur jette leur boite. Ils la regardaient. Je soulève mon T-shirt essuyer ma joue égratignée. Ouvre un sparadrap et le dépose dessus.

    -‘C*** v z’avez intérêt à vous soigner. Et coupez vos liens avec l’autre en****’ Leur ordonnais-je supérieurement. Je regarde les deux autres sparadraps. J’avais plusieurs plus couteux que ceux-ci, pourtant, le jeune homme les avaient achetés pour sauver son ami. Rien de plus cher que ce geste. Je ne pus retenir mon sourire. Je les regarde. Finalement. Les gens rendent ce monde ignoble et mauvais. Mais par fois, le destin nous fait part de rencontres surprenantes. Même au creux de cet enfer où il n’est plus, je rencontre des gens qui ont ses croyances. Je m’avance vers le groupe relevant légèrement le visage.

    -‘Grouillez vous de pratiquer une discipline !! C’est emmerdant, oui ! Mais ça nous évite au moins l’indignation !’ Déclarais-je. Toutes mes amitiés aussi comptées étaient elles avaient commencé avec des combats. Je m’avance les dépassants, je visais mon bagage. -‘Venez me foutre une raclée quand vous voudrez !! Cherchez S’hira !! Je garde les deux sparadraps pour notre prochaine fois !’ Leur murmurais-je. Ceci dit, je ne leur faisais plus attention. J’étais juste parti vers mon sac. Je voulais changer ce T-shirt. Heureusement qu’en dessous, je portais un pull noir. Enlevant ma casquette, je remue ma tête vivement, puis je tiens le bas du T-shirt le soulevant et l’enlevant en croisade. Je le jette sur mon sac, et je m’accroupis de nouveau. Dos au mur, yeux au sol.

    J’étais surement quelqu’un d’indomptable et de turbulent. Mais quand ça vient aux disciplines et aux arts martiaux, je suis souvent sérieuse. En mémoire de celui qui m’avait tout donné. Je soupire, remettant ma casquette sur ma tête. Je ne lui ressemblais aucunement. C’est la moquerie parfaite du destin. L’imparable, et l’insupportable. Cette envie m’agace encore plus que n’importe quoi. Etre digne de lui. Mériter ses sacrifices. Le faire sourire de fierté. Lui crier ce que je ne lui avais jamais dit. L’inavoué vrai. Battre un silence qui s’installe aux obscurités de mon âme nourrir ma douleur. Je soupire. Pour lui j’irais surement jusqu’au bout de l’univers sans brancher une seule seconde. J’aimerais vraiment croire à sa dernière parole avant son départ.

    Je relève mon visage vers le ciel. Sourie. Puis me relève chercher une bouteille d’eau froide du même magasin. Posant mon T-shirt sur mes épaules, je verse l’eau fraiche sur ma tête. Elle coula le long de mes cheveux, mouilla le tissu blanc puis mon pull noir. Quelques goutes tombaient à terre, rien de gênant. Combien de fois ce geste m’apaisait. Je rends mes mèches mouillée en arrière puisqu’elles dérangeaient mon visage. Je me permets de boire le reste en une seule gorgée. Si je pense encore plus à ces souvenirs de traitrise. Dieu sait ce que je ferai. Je me laisse tomber sur mes fesses. Les pieds légèrement pliés mais écartés. Cette attente avait vraiment duré.


Dernière édition par S'hira le Mer 1 Déc - 21:32, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous


Invité


Invité


Croisement de voies. [PV][Durandal]  Empty
MessageSujet: Re: Croisement de voies. [PV][Durandal] Croisement de voies. [PV][Durandal]  EmptyDim 6 Juin - 16:45

Cette "petite" devenait presque amusante, elle se battait bien. Les gaillards semblaient complètement dépassés. Surtout celui qui fuit soudainement, abandonnant ses compagnons. Alors qu'il passait près de moi en courant, j'étendais d'un coup mon bras, juste devant sa tête. Il avait amplement mérité de se casser le nez, non seulement pour avoir défié une fille, non seulement pour ne pas l'avoir fait seul, mais aussi pour avoir détalé devant le danger. Enfin quoi, on ne pouvait pas fuir devant une femme, même musclée. Quel honneur y avait-il là dedans? En tout cas, ces mecs avaient reçu une bonne leçon, à prendre les filles pour ce qu'elles ne sont pas toujours. Le débit d'insultes et d'inepties de celle-ci me fit presque sourire malgré moi, alors que je rajustai mon appui sur l'arbre en laissant repartir l'autre poltron. Tournant de nouveau la tête vers le lieu du combat, je la voyais apostropher ces imbéciles complètement intimidés. S'hira. Plus aucun doute possible, c'était bien elle. Avec un tel accoutrement...casquette, sparadraps, vêtements presque négligés...elle était pire que moi, constatais-je. Cela allait complètement changer les plans. Vu son état d'esprit, la chambre redeviendrait aussi bordélique qu'avant...Peut-être bien même qu'elle allait m'envahir non pas de parfum, mais de fringues trouées et de pansements usagés. Cette pensée était plutôt cocasse, mais j'osais espérer qu'elle saurait garder ses effets féminins dans sa zone personnelle. Enfin...bref, ca allait tout de même être un bordel monstre, apparemment. Mais au moins pouvais-je oser envisager cela sous un autre angle. Au fur et à mesure que je dévisageais cette Shirahahime, ces cheveux en bataille, ces yeux dominateurs, cette stature bien masculine, je me disais que c'était peut-être quelqu'un de potable. Cependant, le problème viendrait incessamment sous peu, vu que le combat était fini. J'allais devoir aller me présenter, et...la ramener au bercail.

Elle commençait à reprendre ses affaires; elle devait m'attendre. Pourtant, le train ne devait-il pas arriver à onze heures? Je regardais ma montre: dix heures cinquante huit. Effectivement, le train avait dû avoir beaucoup d'avance, j'étais arrivé au bout moment. Toutefois, comment allait-elle réagir quand je viendrais? Il était fort probable qu'elle s'essaierait à me montrer qui est le patron. Je voyais d'ici le tableau. La petite pimbêche en train de me montrer qui commande. Elle était certes plutôt impressionnante, de plus, elle semblait presque avoir mon âge. Mais malheureusement pour elle, si elle tentait de prouver sa supériorité, la fête serait de courte durée. En tant qu'aîné -car je supposais l'être-, je devais de montrer comment la hiérarchie fonctionnait dans la famille. Après tout, me rappelais-je, c'était ma cousine. Une fille de la Fratrie de Légende. Ce qui m'amena à me poser de nouveau la question de tout à l'heure. Elle n'avait montré aucune capacité extraordinaire durant ce combat, non pas qu'elle en eut besoin... Mais alors que du regard, elle cherchait celui qui devait venir la chercher,et alors que l'heure tournait pour bientôt me forcer à aller à la rencontre fatidique de cette curieuse jeune femme, je ne savais toujours pas quel serait son rôle à Shibusen. Elle était majeure et donc libre, certes, mais vu l'ennui qui se peignait déjà sur son visage, elle ne devait pas être arrivée de sa propre décision. Aurait-elle vraiment un rôle dans l'école? Moi qui croyait avoir affaire à une poupée que j'aurais dû accompagner en classe, j'allais à présent vivre avec cette fille, légèrement caractérielle au demeurant. Et j'allais, à n'en pas douter, devoir la traîner avec moi pour qu'elle fasse son initiation. Car si sa mère, que je commençais à connaître, l'avait envoyée là, à son âge, ce ne pouvait être que parce qu'elle présentait des capacités spéciales. Manieuse...ou Arme? Sa mère étant une Arme, ainsi que moi, je penchais plus pour la seconde hypothèse. C'est pour cela que je devais l'accueillir. Serais-je donc son entraîneur dans la maîtrise de sa nature d'épée, moi qui n'étais là que depuis quelques mois?

Je jetai un œil à ma montre. Onze heures et quarante secondes. J'allais être en retard.

Alors que je me détachais de mon arbre, une légère brise souffla. Elle s'était assise à l'ombre des bâtiments pendant que je pensais, et semblait regarder d'un œil vindicatif le soleil persifleur qu'elle découvrait probablement. Je m'avançais vers elle alors qu'elle attendait nerveusement, regardant un peu partout dans la direction contraire à celle où je me trouvais. Assurément ce devait être..."une personnalité". Je me devais de faire bonne impression-#Eh? Mais qu'est-ce que tu racontes, on dirait que la gamine t'impressionne! T'es malade ou quoi?#*Rah mais!...je me gère, ça ira...*
L'allée pavée commençait à s'animer alors que les coups de onze heure sonnaient avec un léger retard. Les gens commençait à affluer alors que les roublards avaient détalé sans demander leur reste, et deux trois personnes entraient ou sortaient de la pharmacie devant laquelle se tenait Shirahahime. J'arrivais finalement au niveau du poste téléphonique, à quelques mètres d'elle. Comme cela m'arrivait parfois, très occasionnellement, je me mis à penser qu'elle avait l'air plutôt cool. Elle restait une fille, même avec des formes peu développées. Ça ne la rendait pas laide, et cela changeait des blondinettes du gang à Manhattan, dont certaines lui revenaient furtivement en mémoire. Elle serait en tout cas une colocataire bruyante et agitée, à ce que la présentation musclée avait pu me laisser entrevoir de son caractère. Cela devrait donner un peu plus d'intérêt à l'appartement, où, ayant toujours été seul, et recevant peu de visites, je me confrontais à ma propre attitude, peu expansive en paroles et habituellement stoïque. C'était encore un point qu'il faudrait éclaircir avec cette fusée survoltée.

Je m'arrêtais finalement sous le préau de la boutique, à deux mètres d'elle, ne sachant pas trop comment l'appréhender et n'ayant pas vraiment envie d'articuler quoique ce soit, lorsqu'un brusque coup de vent lui fit tourner le regard, qui se posa directement sur mon visage. Je sentis comme un réflexe en moi, et compris que mon visage durcissait son expression face à ce visage aussi particulier qu'agressif. Nous commençâmes à nous jauger des yeux.


Dernière édition par Durandal le Lun 6 Déc - 7:45, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous


Invité


Invité


Croisement de voies. [PV][Durandal]  Empty
MessageSujet: Re: Croisement de voies. [PV][Durandal] Croisement de voies. [PV][Durandal]  EmptyLun 7 Juin - 2:45


    J’avais, depuis toujours, cette habitude de regarder les yeux de mes adversaires, mes victimes ou encore mes amis. Les yeux ne reflètent-ils pas l’âme inouïe ? Ils déterrent les secrets, irrespectueux envers l’intimité de l’être. Ils montrent conquêtes et mystères, douleurs et joies, profondeurs et néant. Raison pour laquelle mes yeux cherchent ceux des autres. Intimidants, indiscrets, pénétrants mais tellement sincères. Les gens savent mentir, mais les yeux trahissent facilement les menteries. Et il n’est aucun art sur terre qui puisse ternir le regard ou qui puisse le contrôler. C’est la sincérité incarnée. L’âme transmise à travers ces irises aux couleurs variables. Maitres de la sincérité suprême.

    J’attendais toujours. Les secondes passaient, je les sentais, tirant ma nervosité jusqu’au bout. Avec chaque battement de cœur, je m’énervais encore plus. De ma vie passée circulaire et abimée, les pulsations tordues des journées ne me faisaient pas attendre. Tout s’accélérait. Tellement que j’ai perdue cette aptitude nommée patience. Sagesse des saveurs, et bêtise des aveuglés. Je n’étais pourtant pas aveugle. Ma journée, précieuse et couteuse se faufilait devant mes yeux, minutes successives. Et moi, prise par l’incapacité de vivre ce moment j’attends. Sachant que ce qui passe ne reviendra jamais. Et encore, que ce temps là était machinalement perdu. Je ne peux être patiente quand je sais que c’est perdu.

    Sous cette ombre qui montait petit à petit. Le soleil étant prêt à atteindre son zénith. Mon regard perdu rodait ici et là. Quelques idées fugaces me disaient que peut être là où j’étais, la personne ne me trouverait pas. Je les rayais de mes pensées. Qui ne me verrait pas dans mon état ? L’horloge sonna onze heure, je soupire. Des gens passaient et repassaient. Certains en courant question de ne pas rater le train. Mais personne ne venait. Attendre encore ? J’eu une envie immense de crier. Mon immoral indompté prenait le dessus. Cette journée m’avait mise dans tous mes états. Mais je ne la regrettais pas, pas encore. Pourquoi ? Simple réponse : C’est Jin qui m’envoie. Et ma certitude la plus évidente était que, pour cet homme, je donnerais le possible. Et j’irais au dessus du réel lui offrir l’irréel aussi. Dans l’unique espoir de le revoir de nouveau. Revoir son sourire, sentir son toucher, trainer derrière lui et l’embêter, le voir se retourner vivement ses cheveux lui tombants sur son visage illuminé, et puis, enfin, revoir ses yeux. Et y lire la certitude qui tuera mes doutes.

    Une brise forte souffla. Férocement, elle souleva poussière et papier avec elle les entrainant en mouvement rotatoire vers ma figure. Je retourne le visage fuir le malaise. Quelqu’un se tenait là. J’avais remarqué l’approchement de certaines personnes mais tous me dépassaient. Celui-là n’avançait pas. Stable. Il me fixait, et je le fixe à mon tour. Nos regards s’entrechoquent. Une bataille s’enflamma. Les mots ne servaient qu’à atténuer ce genre de défi. Ils étaient l’échappatoire du plus faible qui n’arrivait pas à supporter la gravité du regard.

    Je pouvais voir même d’aussi loin cette couleur chocolat. Celle qui m’avait tendue tellement de fois autant de chaleur que d’amour. Pourquoi cet homme avait cette même couleur ? Dieu essaye-t-il de me rendre folle ? Raison ! Quitteras-tu mon univers pour de bon cette fois ? Je pensais réellement qu’il n’y avait qu’un seul possédant de tels yeux. Je me trompais ? Où est-ce ma fureur qui se joue de moi ? Pourtant, je ne me rappelle pas m’être endormie, au contraire ! J’étais réveillée. La brise qui soufflait me rappelait la froideur douce de l’eau. Si j’étais si réveillée, pourquoi ce regard me paraissait mensonge ? Pour une seconde, je voyais autre que le vrai, je voyais quelqu’un d’autre.

    J’arrive à me saisir au final. Ce moment de trouble n’avait duré qu’une ou deux secondes. Ma nature prit le dessus. Dieu fait ce qu’il veut des créatures. Il les fait comme il veut. Différents et semblables à la fois. Et en remuant les différences, cet homme était vraiment différent. Même ses yeux ayant la même couleur n’avaient pas le même regard. Chacun son âme, chacun son esprit. Ils laissaient voir combien de fierté farouche il avait. Plein d’audace et encore plus de supériorité. Il faisait croire qu’il était géant, on y voyait ses larges ambitions et on se laissait croire à la folie de ses désirs, mais encore à la splendeur de son esprit. Ces yeux, sans aucun doute, sont ceux d’un combattant. Et les gens de notre classe savent se reconnaître. Un combattant ne peut mal juger son confrère.

    Je me relève sans détourner mes yeux. Croisant mes bras et lui faisant face. Un autre combat ? Je l’ignorais. Le reflet de son regard laissait entrevoir une petite incertitude mais encore aucun désir de combat. Il ne faisait pas partie des gens que j’avais juste battue. Qui était-il donc ? Et quelle était sa raison de me jeter un regard si perçant ? Cherchait-il à extraire ou à résoudre une sorte d’énigme ? Avait-il décidé de faire le justicier et de défendre les pauvres gamins de tout à l’heure ? Ou encore, était-il l’employé que j’ai maltraité ? Je soupire. Les yeux reflètent surement l’esprit. On sait donc à qui on a à faire. Mais jamais pourquoi. On sait qu’il s’y trouve un secret, mais personne n’arrive à lire derrière la paroi. Il fallait donc trouver des paroles pour expliquer. La splendeur de cette création divine est que, malgré l’importance de l’un des sens qu’est la vue, il reste incomplet. Le silence donc se brise. Le prix en est, que le mensonge commence.

    -‘T’aurais pas avalé ta langue par hasard ?’ Demandais-je ironiquement, critiquant le silence à ma façon.

    -‘Dieu m’aurait envoyé un muet cette fois ?’ Rajoutais-je, me redressant. Il me dépassait en hauteur. Mais il n’était surement pas trop âgé que moi. S’il n’avait pas mon âge, il serait plus grand que moi de quelques années.

    -‘Soyons claires ! Là, j’attends quelqu’un ! Donc si t’as rien à foutre avec moi, grouille toi et disparais !!’ Pour dire claire, si jamais la personne envoyée par mère arrivait, elle se douterait surement que c’est en fait moi qu’elle est venue pêcher. Ayant une compagnie… je serais mise à l’écart, et ma patience ne permettrait point d’autres délais. Et dire que mère ne m’avait donné aucun signe pour reconnaître la personne. Aucun signe? Donc, il était possible que cette personne soit celle que j'attendais.

    -'Tu ne serais pas, par hasard de la part de Joyeuse?' Demandais-je finalement.



Dernière édition par S'hira le Mer 1 Déc - 21:33, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous


Invité


Invité


Croisement de voies. [PV][Durandal]  Empty
MessageSujet: Re: Croisement de voies. [PV][Durandal] Croisement de voies. [PV][Durandal]  EmptySam 12 Juin - 18:29

En entendant ses paroles, je compris alors qu’encore une fois, je ne m’y étais peut-être pas pris de la bonne manière. Surtout qu’il s’agissait d’accueillir quelqu’un que j’allais me coltiner pendant un bon moment. Joyeuse m’aurait alors rappelé que lorsque l’on rencontre quelqu’un pour la première fois, il faut tâcher de bien s’entendre avec. "C’est comme ça qu’on se fait des amis" répétait-elle. Elle qui disait ça en se penchant sur ce que mes proches avaient prétendu désigner comme mon plus gros problème. M’entendre avec les gens. Me faire des amis, ne pas froisser, ne pas insulter ni violenter ou agresser. Une chose qu'automatiquement j’enclenchais comme la bête que j’étais, enfant, cette bête qui voulait dominer pour mieux se protéger. Quel imbécile je faisais, à sentir mon regard dur et belliqueux face à cette jeune femme. Pour sûr, elle ne penserait pas que j’étais une peluche…non sans raison. Il fallait toutefois dire qu’elle me rendait presque la pareille, tant son regard était intense, vif, pénétrant. Quelque chose de captivant…d’indélébile en fait. Même lorsqu’elle s’était levée, même lorsque sa voix était montée, je ne pouvais…me détacher de ces yeux. J’étais fixé sur ces prunelles vertes, vives, intenses… car en vérité c’était cela qui rendait mon regard dur. Cette teinte d’un vert si condensé, ce regard qui à la fois imposait un mur agréable, semblables aux feuilles d’un ramage de chêne vigoureux, et également de son immense profondeur me sondait en m’attrapant, en me transperçant comme aucun adversaire ne m’avait jamais frappé, en m’interrogeant comme aucune énigme ne s’était présenté à moi. Ce regard qu’elle me rendait, je le comprenais à présent, ne provoquait pas en moi une réaction en prévision d’une attaque. Non, car même ses paroles s’étaient adoucies par rapport à tout à l’heure, au moment où elle combattait. L’agressivité hors normes qu’elle avait déployée n’était plus tout à fait la même. Pourquoi mes yeux se durcissaient-ils donc ? Parce qu’il y avait une émotion à ne pas montrer. Petit à petit, c’est cette sensation qui s’imposait à moi, envahissant mon esprit comme un drap de soie, qui l'assombrissait et m’empêchait de réfléchir.
/-'Tu ne serais pas, par hasard, venu de la part de Joyeuse?'/
Croyant au début pouvoir me battre avec mes yeux, je me trouvais pour la première fois complètement dépourvu face aux siens. Ce regard d’émeraude, ces cheveux aussi, défaits et si atypiques, cette figure de guerrière, cette jeune fille était…belle ! Je me sentis rougir. Mon apparence impassible faiblissait alors que je bouillonnait à l’intérieur, mon esprit suintant le désarroi et la panique. Je n’arrivais pas à comprendre ce champ de réflexion, je perdais le contrôle. J’allais définitivement rougir devant une fille alors que j’avais la réputation de martyriser les gamins ! Mais cette fille n’était pas un de ces petits microbes. En fait, elle était…cool.

"Cool…
-Quoi ?"

Bon sang, le mot m’avait échappé. Je devais me rattraper et vite. Mais que dire, face à cette fille ? Heureusement que mon regard tenait toujours la route. Bien que mon expression impliquait un certain paradoxe vis-à-vis de ce que je venais de dire. Devais-je la combattre, comme je le faisais avec quasiment tout le monde ? Je ne pensais pas que cela pourrait être une bonne idée pour une entrée en matière, s’il s’agissait de "bien s’entendre". Quoique, si jamais elle était Meister…elle pourrait me manier ? Il fallait que j’arrête de penser à ces choses stupides ! Se faire manier par une fille, impensable, comment cette pimbêche pourrait-elle me battre ? Rien qu’en la testant, j’étais sur qu’elle s’enfuirait- en fait, peut-être pas. Sûrement pas. Elle se battrait, et tiendrait particulièrement à m’infliger le premier coup. C’était donc ça que je lisais dans ces yeux. C’était donc cela qui me plaisait. Cette réflexion en moi-même, cette soudaine compréhension, avait réussit à préserver ma contenance. En vérité, elle pourrait à coup sûr être intéressante. Mais je devais d’abord m’habituer à ses yeux, à son comportement, et sa présence. J’allais habiter avec elle après tout. J’aurais tout le temps de tester ses capacités. Mais pour le moment, je sentais bien que cette jeune guerrière me faisait légèrement tourner la tête. Après tout, c’était la fille de mon plus beau professeur. Il s’agissait pour l’instant de rentrer et de montrer qu’elle était bienvenue de force.
Mais une dernière étape restait à franchir. Je devais me détacher de ses yeux. Ils étaient littéralement prêts à me sauter dessus après que j’ai prononcé ce mot incongru. Je ferais comme si de rien n’étais. Enfin, il fallait absolument que je pense à autre chose. La bouffe du réfectoire, parfait !
Au prix d’un immense effort, alors que ce silence infime semblait être une éternité où les feuilles volaient, vivaient, tombaient et même avaient le temps de se décomposer totalement, je détachai finalement mes yeux de cet agréable forêt qui m’avait atrocement parasité. Puis, me retournant comme si de rien n’était, je m’éloignais de préau en essayant d’avoir le plus d’assurance possible dans ma voix :



"Bien, tu es la fille de Joyeuse alors. Viens, j’te montre ta future piaule."

Je me retournai vers la dite S’hira sans la regarder droit dans les yeux, l’attendait quelques secondes puis prenant ses bagages près de la cabine téléphonique, et recommençant à marcher sous la brise rafraîchissante. Quel bonheur que les affreux plats de la cantine de Shibusen m’aident enfin, pour penser à autre chose.


"Amène tes fesses."

Pour l’instant, le problème à venir serait de ne pas se laisser déstabiliser pendant que je la raccompagnerais chez moi…enfin, chez nous, je suppose ?


Dernière édition par Durandal le Lun 9 Aoû - 18:05, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous


Invité


Invité


Croisement de voies. [PV][Durandal]  Empty
MessageSujet: Re: Croisement de voies. [PV][Durandal] Croisement de voies. [PV][Durandal]  EmptySam 12 Juin - 22:30

    Ce moment dura assez longtemps. Mes yeux plongés dans les siens. Et les sien… Qu’en dire ? Ce regard me rappelait bien quelque chose, mais quoi au juste ? J’essayais tant bien que mal de ramener ce souvenir enfui. Cette idée qui semble basculer infiniment, enlaçant ma raison, mais refusant, plus que jamais, de s’arrêter. Je n’arrivais pas à la bloquer. Ça m’énervait légèrement. Il m’était vraiment rare d’oublier une figure que j’ai déjà vue. Je fronce doucement mes sourcils inconsciemment. Cherchant dans ces yeux une explication. Les regards ne se ressemblent pas, il était impossible que je me trompe.

    Il entrouvrit ses lèvres et laissa échapper un mot. Cool ? Je compris immédiatement, et je me sentais flattée. Je recevais plusieurs fois des compliments pour mon art. Mais tous étaient crus. Je n’y sentais toujours presque rien. Manquant non pas de sincérité mais d’audace et de fierté. Tous ceux qui avant lui, s’étaient tenues devant moi me louanger, se pliaient sous mon regard rejoignant la meute du plus fort. Les siens, reconnaissaient un maître quand ils en voyaient un, et pourtant, ils gardaient toujours leur propre ampleur et déité. Je ne laissais rien transparaitre. Mais quelque chose tramait contre mon conscient. Mon inconscient couronnait l’homme, fin déluge, silencieuse noyade dans l’océan de ses mirettes. La lueur du défi. Hâblerie coite mais brûlante. Combien de fois le destin m’avait-il fait de telles offrandes ? Et que signifiait ce jeu de temps ? Père venait de quitter, et ces yeux vaillants, apparaissaient, irritant mon esprit lugubre, et le boisant de spleen. Douce mélancolie qui remue l’incertain mais qui ravive sans faille son conjoint. Le certain. Admirant ces yeux de nouveaux, je savais, que les yeux de père brillaient toujours. Des iris qui connaissent tant d’ampleur ne peuvent que vivre éternellement. Inconsciente, je joignais ce regard une seconde foi au divin regard de mon père.

    Court moment, certes, mais fort infligeant. Il détourna son regard et non sans peine je dus l’accepter. S’il venait complimenter mon combat. Le mot était dit. L’incertitude abattue. Et il pouvait partir. Il rajouta pourtant de sa voix, interloquant la fille de joyeuse, demandant que je le suive. Je ricane immédiatement. Quinze années étaient passées sans qu’une fois on me lie à ma mère. Mais mon rire s’estompa sous l’émoi. Deux choses : La première, c’est que cette personne que je venais de complimenter, m’avait vu au combat. Et si jamais le temps s’amuse à raconter des blagues une autre fois, Joyeuse saura que j’avais donné une correction à de simples victimes. La panique me montait légèrement. Je n’avais pas peur de sa colère, je ne supporterai pas son regret. Je ne veux pas l’entendre dire que me laisser avec Ryujin était une faute. Je devais réagir. Il venait même de lancer une médiocre injure, elle ne fit que caresser mon oreille. Je le dépasse d’un pas barrant son chemin et le fixant de nouveau. Il s’était permis la liberté de prendre mon sac, mais je m’en foutais. Mes mains effleurèrent son torse montant vers son col. Et je l’agrippe fermement. Rapprochant du mouvement son visage vers le mien.

    -‘Co*****, si jamais tu parle à Joyeuse du combat, j’te p*** le c**’ Articulais-je en appuyant légèrement sur les lettres. Posant mes yeux sur les siens.

    La deuxième. C’est que je comprenais enfin ma trouble d’avant. Je n’avais pas L’IMPRESSION de l’avoir déjà vu. Je l’avais déjà vu. L’enfant au collier que je portais maintenant même. L’enfant au message bouleversant. Déterrant mes souvenirs d’enfant. Combien de fois avais-je maudis ce collier ? Combien de fois voulais-je rencontrer l’enfant aux yeux marron, ce cousin éloigné, et lui lancer mes paroles de miel terni. Je relâche mon étreinte doucement. Baissant ma main droite vers mon sac et le décrochant de sa main. Regardant sa figure un sourire machiavélique au visage. Se prenait-il pour un prince maintenant ? Je lui adresse un simple coup de poing sur l’épaule de ma main libre.

    -‘T’la joue pas prince non plus. On a intérêt à bien s’entendre un moment. Donc arrêtons les conneries !!’ Lui filais-je brièvement insinuant, tout simplement, que je suis le plus loin d’être une princesse qui aurait besoin d’escorte. Est tombée toute admiration. Je soupire en me dégageant de son chemin attendant qu’il réagisse ou qu’il réponde. J’avais tellement espéré, jadis, de lui lancer ce collier dans la figure lui aboyant que je décidais d’être ce que je voulais. Mais l’ironie tuait cette envie. Ce collier allait si bien à ce que j’étais devenue. Comme s’il savait bien avant, que mon désir con d’enfant, ne verrai jamais le jour. Ça m’impressionnait, mais aussi, ça me faisait retourner sur la folie de mon jeun âge. Je soupire.

    -‘Je me nomme S’hira. Et si jamais tu ne veux pas que je t’invente à chaque une connerie pour t’appeler, tu ferais mieux de te présenter !’ Finis-je par dire en posant ma main libre sur mes hanches. Mes cheveux mouillés ne manquaient pas de venir effleurer mon coup. Je marche vers mon Bokken que j’avais littéralement oublié sous l’impacte du moment. Et je retourne vers lui. Intriguée légèrement par le prénom de cet homme, qui, savait avant moi, que je ne pouvais être une princesse.



Dernière édition par S'hira le Mer 1 Déc - 21:34, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous


Invité


Invité


Croisement de voies. [PV][Durandal]  Empty
MessageSujet: Re: Croisement de voies. [PV][Durandal] Croisement de voies. [PV][Durandal]  EmptyMar 29 Juin - 17:22

A peine avais-je commencé à marcher que cette fois, cette sale gosse au regard défiant toute compétition me prit directement par le col pour me jeter sa colère apparemment habituelle au visage, craignant d'abord que je ne révèle son escarmouche à sa mère. Sérieusement? Avait-elle peur que je balance son -intéressant au demeurant- combat? Après avoir été particulièrement abasourdi par cette soudaine agression, j'eus presque envie de rire. On aurait vraiment dit une gamine ayant peur de se faire gronder pour ses vilaines bêtises. Joyeuse avait-elle donc tant d'autorité sur sa fille ? Voilà qui devenait amusant, la gosse ayant un caractère des plus rebelles pourtant, et qui jurait avec celui de mon ancienne instructrice. Et pourtant, ces mots semblait bien prouver que cette S'hira ne négligeait pas les paroles de sa génitrice. Je recommençais déjà à caser la fille dans la section "bac à sable" lorsqu'elle me traita de prince en reprenant son sac d'un coup sec.

Prince? Prince "charmant", moi? Mais bordel elle avait raison, qu'est-ce que je foutais à lui prendre son sac pour l'aider? D'habitude, je lui aurais jeté à la figure! Ce qui m'arrivait n'était de toute évidence pas commode. Cette fille avait déjà une certaine influence sur moi. Quelle honte, c'était insupportable! Quelle honte... c'est elle déjà qui me mettait dans une catégorie à laquelle je n'appartenait pas... Même si quelques secondes plus tôt, son regard m'avait fixé, puis presque reconnu, laissant s'évader de ses pupilles de multiples émotions pas toutes négatives, à présent elle me rabaissait. Cette chose que toute ma vie j'ai combattu, depuis que mon père s'est vautré dans la fange et l'alcool; cette chose dont j'ai tendu à m'éloigner, pour briller et écarter cette image crasseuse de mon père, afin de ne jamais tomber aussi bas que lui. Les mots de cette insolente ne signifiaient rien comparé à cet étau de déshonneur que je repoussais depuis tout petit. Mais recevoir d'une telle garce ces mots qui me désignaient comme un petit laquais princier, c'était me pousser par le verbe vers le fumier de la honte. Et malgré les états d'âme qui avaient transpiré par ses yeux, malgré l'émotion qui avait détourné mon regard lors de notre joute visuelle, cette fille allait morfler. Elle m'avait insulté...elle allait morfler.

Elle reprit son bokken puis me lança une autre boutade.

/‘Je me nomme S’hira. Et si jamais tu ne veux pas que je t’invente à chaque fois une connerie pour t’appeler, tu ferais mieux de te présenter !’/
"Je suis curieux de savoir quelle insulte ton pauvre vocabulaire te permettrait de me coller comme étiquette... Prend donc ton sac fillette, je trouvais tes bras un peu frêles..."
Je m'approchai alors lentement de la rebelle aux cheveux pourpres, en tirant tranquillement mon briquet et une cigarette. Le séisme prenait forme à l'intérieur de moi. Allumant la tige, tirant un coup dessus, je m'arrêtais pile devant l'impudente. Mon regard était d'un éclat bien plus vif lorsque je croisais à nouveau ses yeux, rayonnant d'une lueur de colère que je voulais infernale. La surplombant de quelques centimètres, je soufflais ma fumée, mon visage presque collé au sien, directement sur sa joue gauche. Son œil cilla.
"Tu ne me connais pas, je suis le genre de mec que tu ne veux pas emmerder...Durandal. Peu importe que ce nom te dise quelque chose, je ne joue pas avec les gamines qui ont raté leur jeunesse de princesse." Je reculais alors mon visage et m'apprêtais à partir comme si je laissais un courant d'air derrière moi.
Cette incision à blanc ne m'apaisa en rien. De plus, je n'avais fait que réchauffer d'un coup jusqu'à l'ébullition le simoun d'un désert mortel, mauve et vert. Je ne savais vraiment pas pourquoi j'avais sorti quelque chose aussi vide de sens. Ma colère, et une pointe d'instinct, avaient étrangement guidé mes cordes vocales afin que j'articule cette pique qui, sans que je le sache, avait touché à l'endroit-clef cette jeune fille. Mais ça je ne le savais pas, alors que je rajoutais quelques gouttes d'anticoagulant dans mon élan de fureur encore assoupie:

"Que je dise quoi à ta mère? Que tu t'es fait bobo en jouant au loup avec tes compagnons de jeu? Désolé, mais je ne vois pas en quoi une dispute de nourrissons serait un exploit à ébruiter..."


Dernière édition par Durandal le Dim 28 Nov - 2:22, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous


Invité


Invité


Croisement de voies. [PV][Durandal]  Empty
MessageSujet: Re: Croisement de voies. [PV][Durandal] Croisement de voies. [PV][Durandal]  EmptySam 17 Juil - 0:41


    Mon oeil cilla. Et je retins instinctivement ma respiration sans pour autant en faire signe. Respirer cet air toxique m’était définitivement impossible. Je réagissais comme j’aurais réagis pour arrêter un coup de poing, sans avant pensées. Alors qu’il se retournait, je balayais de ma main le vide, chassant acharnement cette nuance de fumée. J’écoutais toujours ce qu’il disait… mais j’étais déjà prise par ses paroles d’avant… quelques répliques qui ont fait, que mon âme à présent, était semblable à cette cigarette qu’il tenait en main… Elle brûlait.

    /’Durandal… … … les gamines … … raté leur jeunesse de… princesse’/

    Ces quelques paroles s’approprièrent mon attention pour un moment. Princesse. Une princesse ratée. C’est exactement ce que je suis, ou même pire !! La situation en elle-même ne méritait pas que je sourie ! Mais ces mots le méritaient suffisamment. Je souriais ironiquement le regardant s’éloigner. Il s’en rappelait ? Non ! Pas le moindre souvenir ne lui venait. Il avait oublié… je ne me permettais pas même de soupirer. Secrètement légèrement déçue. Pas la peine d’en faire une histoire… pas même d’y répondre. Je n’étais pas faite pour être une princesse depuis le début. Pourquoi fallait-il que maintenant il se trompe à mon compte. Ce collier perd son sens. J’empoigne fermement mon bokken, je fais alors un coup horizontal dont la trajectoire formait un cercle et je l’arrête exactement à quelques centimètres de son coup. Traversant l’air, cette lame de bois le perçait comme nulle lame ne le ferait, faisant gémir l’air dans un sifflement ardent, et causant un léger courant qui ne manqua pas de faire bouger la chevelure de l’homme. J’espérais que cette vague de vent pure et fugitif aurait éteint cette cigarette qu’il osait pointer devant moi.

    -‘T’emmerder ?’ Demandais-je un cil levé. Je retire mon Bokken le remettant sur mon dos.

    -‘T’en vaut pas la peine!!’ Rajoutais-je.

    Enervée ? Oui, avant… mais là, je ne comprenais pas vraiment pourquoi, mais je ne sentais aucune envie de le battre. Toute ma colère s’effondrait dans un fracas muet. Aucun désir. Tendis qu’avant, en regardant ses yeux, j’y voyais tant d’audace et ça m’enflammait suffisamment. Je ne voulais plus ternir mon art en combattant un… ingrats ? Il continua quelques paroles. Il n’en parlerait pas à mère. Tant qu’il allait obéir à ma demande je me foutais de tout. Je me baisse relever mon sac et j’avance, le suivre… En silence. Mes paroles ne valaient aucunement mieux que le silence. Et celui-ci d’ailleurs me condamnait… comment ai-je pu voir dans ses yeux l’éclat de ceux de Jin ? Jin… un volcan de souvenirs me tourmentait. Il ne fallait pas que je remue ma mémoire. Car l’infraction de ces événements me tuait ! Une lente mort, une douce mort, pénible ! J’agite ma tête relevant mon regard au ciel. Sous ciel je respirerai encore, et dans un futur certain, je le retrouverai ! L’homme qui m’a fait, et sans le quel je…

    J’avais envie de courir. Aller quelque part de loin et m’entraîner. Vider ce venin qui me parcourait. Mais ça devait attendre. C’est mauvais. Un maître qui perd si facilement sa composition. Echappons-nous !! Cherchant du regard un kiosque. Je remarque un à quelques mètres à droite. Je regarde le dos du guide. Je n’avais pas même envie de l’arrêter. Lassitude totale. Je déraye du chemin. M’arrêtant, mais ne relâchant pas l’accompagnateur du regard. Déposant mon bokken enter mes jambes, j’ouvris mon sac retirant mon walkman lui montrant les piles. Il me le passa m’annonçant le prix. Je cherche le prix, le lui dépose sur sa commode et m’en vais rattraper, doucement, les pas de l’homme. Je dépose les écouteurs sur mes oreilles. Et me rends compte que mes cheveux étaient toujours mouillés. J’essaie d’allumer, ça ne s’allume pas. Une chose est sure, je ne comprends pas grand-chose avec ces machins ! J’avais tout de même juste acheté les piles. Je m’arrête observant l’engin.

    Je grimace. Me baisse prendre une petite pierre de la terre. Il était loin, très loin. Et je n’allais pas lui crier de retourner. Juste lui annoncer que je ne suivais plus. Je jette alors la pierre qui effleura sa manche et tomba devant lui. Et je retourne vers l’homme qui venait, selon moi, de me vendre des piles usagées.





Dernière édition par S'hira le Dim 28 Nov - 14:03, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous


Invité


Invité


Croisement de voies. [PV][Durandal]  Empty
MessageSujet: Re: Croisement de voies. [PV][Durandal] Croisement de voies. [PV][Durandal]  EmptyLun 9 Aoû - 19:45

"T'en vaux pas la peine!"

Le genre de commentaire que je n'avais jamais considéré comme témoin d'un sérieuse menace. Même si le déplacement d'air qu'avait provoqué son épée de bois avait dégagé un instant la légère brume qui s'échappait de ma tige. C'était plutôt décevant, et ça pouvait vouloir dire plusieurs choses que la logique des derniers instants contredisait.

"Effectivement, si c'est pour te voir te dégonfler et sortir à la place des phrases de planqué, c'est pas la peine de te déranger..."

Elle avait pu vouloir dire ça pour éviter de se bouger le cul, ce qui aurait été surprenant vu qu'elle n'avait pas l'air contre le fait de se bastonner à l'improviste. En plus, à la manière dont je l'avais provoqué, cette phrase aurait pu réellement signifier qu'elle se débinait. Cela me surprit tellement que j'en perdis presque cette montée d'adrénaline qui m'avait propulsé vers la harangue, et que, continuant de marcher droit devant moi, je perdis un instant le fil de ma réflexion et que, inévitablement, me vint l'envie de me retourner et m'arrêter pour regarder ses yeux "-*Taaaaahr! Mais qu'est-ce que tu fous? Pourquoi tu penses aux yeux de cette arrogante là; okay elle est pas mal mais on s'en fout! C'est surtout une gosse qui va te traîner dans les pattes...*
Bof, je ne pense pas. Elle serait plutôt du genre à se lever pendant la nuit et se barrer sans attendre mon réveil pour faire mine de s'entraîner plus dur que moi. Pas comme si elle était disciplinée...après ce que j'avais vu et surtout entendu, j'étais persuadé que non. Seulement elle paraissait...combative. C'est ce que j'aimais dans ses yeux. Et ce qui m'avait déçu dans sa dernière phrase; ce manque de combativité. En plus, elle n'avait même pas enchaîné ma réplique. Finalement, peut-être que cet éclat enflammé que j'avais vu et subi tout à l'heure n'était qu'un reflet
teinté de malachite du soleil. Celui vers qui je levais la tête et qui, à l'heure où il flamboyait le plus, possédait bel et bien un regard faire ployer les chênes. Enfin, c'était quand même frustrant. A croire que personne ne savait plus me donner la réplique depuis que j'apprenais à faire face à bien plus colossal que moi.

Enfin, quand j'avais quelqu'un qui puisse potentiellement me donner la réplique...ce qui arrivait pas souvent, surtout avec une bande de minus de Shibusen pour compagnons d'infortune. Et si je réfléchissais deux secondes? Cette S'hira avait l'air d'avoir le même âge que moi...
"Eh dis moi, t'as quel âge le môme? Pour savoir si jdois t'emmener à la garderie..."
Toujours pas de réponse. Elle boudait ou quoi? Elle paraissait pourtant pas être du genre. Enfin quoiqu'il en soit, elle devait quand même être plus âgée que ces autres crétins. Et c'était la fille de Joyeuse...et bordel, ça n'avait pas pu être qu'un rayon hasardeux du soleil! Elle possédait quelque chose de plus. Bref, je devrais peut-être bien en profiter pour avoir quelqu'un à qui parl-
Une pierre effleura mon bras. Fronçant les sourcils d'agacement et faisant volte-face, je me mis à chercher la provenance du tir.
La jeune femme m'avait fait faux bond. Pour aller prendre un prospectus à un kiosque apparemment. Pourquoi ne m'avait-elle pas prévenu? Si c'était une de ses habitudes, ça ferait encore être un truc qui n'allait pas marcher entre nous. Je haussai la voix pour qu'elle m'entende, et dis d'un ton plutôt pressé:


"Eh merde qu'est-ce que tu fous? C'est pas le moment d'acheter des journaux! Tu veux faire ta dure en portant tes bagages comme une grande pendant un siècle où tu fais du tourisme? Purée ça commence vraiment à craindre..."
Mais bon sang elle allait me faire languir longtemps comme ça? En plus je ne pouvais même pas la mater correctement à la distance où elle était...Et puis tant pis me dis-je, elle connaît mon nom, si elle se perd, elle m'appellera...à voir si je répondrais d'ailleurs. Plutôt que de passer encore une fois pour le serviteur dévoué attendant l'impératrice du coccard, je fis demi-tour pour continuer ma route. De plus, j'avais vu qu'elle partait apparemment en discussion animée avec le vendeur pour une histoire de batterie. Recommençant à marcher, je me demandais ce qui allait advenir de cette journée en compagnie de cette si aimable cousine...et puis je me souvins de mes pensées de tout à l'heure. Parler avec elle? Autant essayer de faire connaissance avec une statue. Au moins cette dernière ne balancerait pas des insultes à qui mieux mieux...

Une centaine de mètres plus loin, alors que le boulevard pavé, légèrement circulaire, se séparait en une bifurcation, je jetai un regard en arrière. Elle s'était enfin remise en route, mais semblait plus absorbée par son walkman qu'inquiète de m'avoir perdu. Bref, je n'allais pas encore l'attendre. Même si ses yeux commençaient presque à me manquer autant que la cigarette que je venais de finir et d'écraser sous mon pied. Alors que je cogitais, j'entendis du bruit provenant d'une ruelle. Un gémissement et des ricanements. Intrigué, je m'engageai dans l'étroite impasse d'où provenaient les voix. Il faisait aussi sombre dans cette allée qu'il faisait clair quelques mètres derrière moi, ce pourquoi je dus attendre quelques secondes en avançant avant de m'accoutumer à la pénombre. Puis je pus contempler la scène d'agression qui, come je l'avais présumé, se déroulait devant moi. Trois types genre blousons noirs avaient acculé un gosse avec une voix de lopette contre un compartiment poubelle. Bref, ils lui faisaient les poches. J'aurais dû les aborder avec l'intention de foutre une dérouillée aux trois gaillards, mais malgré les valeurs qu'on m'avaient inculqué ces dernières années, cela faisait longtemps que le fait de participer à un rackett me manquait. Adoptant mon habituelle démarche apathique, je me dirigeai vers eux quand l'un des roublards, plutôt, vif, se retourna brusquement avec non pas un couteau, mais une machette à la main.


"Eyh mec tu fous quoi avec ça-
-Toi, tu recules mon gars. Tu nous laisses faire nos affaires ou tu paies ton bide avec mon jouet.
-Tu déconnes? C'est pour dépecer les jambons de ton gabarit ce bout de métal, pas pour agresser un premier de classe binoclar
-Mais qu'est-ce que tu m'emmerdes toi, casses-toi! Replace encore une connerie de ce genre et c'est toi qui te retrouvera comme une entrecôte."

J'allais proposer mon aide à ces bossus, mais bon, l'autre victime avait l'air compltement inoffensive. Cette journée était décidément décevante...

"Bon, bon, je vous aurais bien aidé j'ai l'impression que vous êtes un peu handicapés en matière de rapt. Mais à quoi enseigner les bonnes méthodes aux porcs quand ils réclament de rester dans leur bouse..."

Cette fois, les deux autres gus se détournèrent de leur cible pour me regarder avec un air pas très amical.

"C'est qui le porc ici, répète?
-Ya un malin qui veut se faire metre à l'abattoir on dirait."
Quelle bande de crétins!...Je n'avais pas encore le droit de rire cependant.
"Mais bordel les mecs, et votre lapin vous en faites quoi? Vous êtes pas doués..."

Et en effet, l'agressé avait commencé à tailler la route vers le fond de l'impasse en vitesse, sous les yeux des trois lourdauds hagards. Sans leur laisser le temps de sortir de leur confusion, je sortis mon scalpel et saisit la coiffe du premier avant de lui foutre rapidement un coup de tête, un coup de genou et un uppercut qui l'envoyèrent à terre. Les deux autres sursautèrent puis saisirent leur arme maladroitement. Le plus proche des deux n'eut pas le temps de relever la tête qu'il prenait trois coups de pied dans le ventre et qu'il volait sur le dernier vandale en l'emmenant à terre. Ces gars étaient vraiment des manches. M'approchant d'eux, je leur distribuai successivement à chacun un coup de couteau dans le mollet et un coup de poing bien placé sur le crâne, les envoyant dans un demi-sommeil bien douloureux.

Me relevant, je commençai à marcher vers le gosse apeuré qui s'était recroquevillé au fond de la ruelle, et qui se relevait lentement à l'approche de son "sauveur".
"Merci beaucoup, j'ai eu peur..."
Le saisissant au col, je le plaquai contre le mur brutalement, lui coupant le souffle, et lui ramenant sa peur d'un regard cruel et glacial.T'inquiète pas voyons, c'est pas fini-que?"
Quelqu'un venait d'entrer dans l'allée. Décidément, le gamin allait commencer à se dire qu'on se l'arrachait.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous


Invité


Invité


Croisement de voies. [PV][Durandal]  Empty
MessageSujet: Re: Croisement de voies. [PV][Durandal] Croisement de voies. [PV][Durandal]  EmptyJeu 19 Aoû - 3:12

    Le marchand balbutia quelques mots de mécontentement. Mon caractère le dérangeait-il ? J’avais pourtant bien agis, n’est ce pas ? Lui jetant ses pilles et lui annonçant qu’elle n’étaient pas bonnes ! C’était normal ! D’ailleurs, pourquoi me soucierais-je de son comportement ! J’avais mes propres problèmes, n’est-ce pas ? Dont le fait que ce connard, bien qu’il s’était arrêté avait quand même repris son chemin ! Après toute cette attente, je n’allais pas me permettre de le perdre, non ? Je n’en avais pas le droit ! Je grimace. M’emparant des nouvelles pilles des mains du vieillard et quittant le kiosque en guettant les mouvements exactes de l’homme. Dieu m’offrait n sacré temps d’acharnement.

    Je remets les pilles dans mon walkman, mes écouteurs sur mes oreilles et je me perds dans cet autre monde. Ailleurs. Ce monde rythmé. Le volume étant élevé, je ne suivais lui les sons dérangeants du monde vivant. Et donc, traversant la rue, je n’entendais point les klaxons des voitures et des motards dérangés par mon passage indiscipliné. Oh mais foncez si ça vous dérange ! Foncez !! Le motard avec son Harley s’était même permit de s’avancer devant moi, me coupant le passage, me parlant de je ne sais quel code. Je le regardais embrouillée, puis fixais mon jeune homme qui disparaissait dans une nouvelle ruelle. Ramenant de nouveau mon regard vers le motard. Je grimace. Et je continue ma route. Il leva sa main voulant m’arrêter, il ne fit que toucher mon casque qui tomba autours de mon coup, j’entendis alors ses injures. Je m’en foutais. Ma cible disparaissait dans le noir. Je soupire. Il fallait quand même que je réponde cet individu qui était sortis de son chemin pour me corriger. Je me retourne alors, un large sourire au visage.

    -‘Va te faire f*****’ Lui criais-je simplement. Je remis mon casque sur mes oreilles. Et je continuais mon passage sous les yeux écarquillés des passants. Je n’entendais pas leurs remarques, je m’en foutais royalement ! Quoi qu’ils disent, ils n’arriveront jamais à cerner la totalité de mon mauvais caractère, n’est ce pas ? Je me dirigeais vers la ruelle sombre même en pleine journée. Et alors que je pénétrais le passage, je me rendis compte que c’était une allée fermée. Se foutait-il de moi ? Je me rappelle très bien que, d’après Joyeuse, mon nouvel habitat était bien loin ! Je soupire. Observent la scène cette fois… Il s’était, lui aussi, permis un petit arrêt pour battre quelques un des ces jeunes hommes perdues qui habitent les rues. Je laisse tomber mon sac et je croise mes bras. Un air des plus supérieurs qu’il soit. Se moquait-il de ma gueule ? Pourquoi cette tournure inutile ? Pour qu’il se pense fort en tabassant des mioches ? Je m’énervais légèrement.

    Il tenait sa dernière victime par le col. Je l’observais. Bien que ça m’énerve, que ça me déplaise, que ça me dérange, il fallait bien avouer qu’il était fort ! Comparé aux mioches des rues et des microbes qui remplissent les boulevards des cités. Même comparés à mes anciens compagnons de jeu, ceux avec qui je partageais tout le temps des combats incassables. Pas seulement son esprit était fort, il l’était aussi. Je sourie. Inconsciemment. Légèrement. Désirant à cette unique simple idée de me battre contre lui. Je voulais goûter la sensation de mon poing contre son visage, ses abdos !! Un désir sadique me prenait ! Je voulais voir qui de nous deux allait gagner !
    Je baisse mes écouteurs. M’offrant la possibilité de discuter, bien que, entre nous deux, les mots n’aient pas l’aire de fonctionner ! Je m’avance, dépassant les trois gens à terre, m’approchant de mon guide. Puis je m’arrête. A mon passage, je pouvais très bien remarquer qu’au moins moi, étant un maître, je ne me permettais pas de mettre dans un tel état les mioches que je combats. Soit il n’avait pas conscience de ce qu’il faisait, de cet abusement insensé et incrédible, soit il était dans un état ou il n’arrivait pas à raisonner ? La dernière possibilité, parce qu’existait une dernière, était la plus loin et la plus irréelle ! Que ce soit en fait son caractère ! Il serait malade ! Moins malade que moi, mais malade quand même !

    -‘ça te prendra encore longtemps, ton jeu avec ces mioches ?’ Questionnais-je. Fixant ses yeux qui, dans le pénombre apparaissaient presque noirs. J’évitais de chercher des relations avec ceux de Jin, j’évitais sérieusement ! Je m’étais trompée tout à l’heure de son compte. Je ne voulais plus essayer, aucunement, de relativiser l’incomplet au parfait !. Mon regard s’abattu sur celui de la victime. Celui-ci implorait silencieusement la paix. Ce monde est cruel ! N’est-ce pas ? Jeune homme ?. Il est d’une part vrai que je n’avais que faire dans cette histoire. Mais quelque part, encore une fois, je ne voulais pas laisser ce faiblard dans les griffes de ce monstre ! Bien qu’il est de mes croyances que, une bonne raclée le réveillerait peut-être. Que ce soit quelqu’un d’autre qui la lui donne, et pas devant moi ! Moi seule ai le droit de donner des leçons avec mes poings!! Seule moi. ( :P )

    -‘Tu t’amuses à faire le fort alors que ton adversaire n’ose même pas lever son poing ?’ Marmonnais-je amusée. ‘Allez, relâche-le ! Poursuivons notre route !! Je n’ai pas envie de dérailler encore plus !’ Je relâche mes mains croisées posant une sur ma hanche et l’autre sur la main de Durandal. Il allait sûrement se retourner contre moi ! Puisque mes paroles étaient souvent, souvent méchantes ! Mais je ne puis m’empêcher de m’en mêler ! ‘À moins que tu veuilles sentir la merde plus tard ! Il va pisser de peur !’ Continuais-je en relevant ma main et m’éloignant d’un pas. La victime me regardait. Finalement, j’avais raison ! Le déranger et l’humilier l’énervera un peu plus, peut être que l’indignation le fera bouger. Il fronça ses sourcils, et se débâta des mains de son ravisseur. Il leva son genou, et poussa Durandal péniblement d’un coup de pied. Puis, me regardant, il empoigna sa main et m’engouffra un coup de poing en plein visage. C’était fort, minablement fort. Et j’en souriais !!

    -‘On dirait qu’il ne va plus merder !!’ Fis-je éclatant de rire ! Ce que je voyais dans cette situation personne d’autre que moi ne le verrai !! Le chaton trouillard, à bout de peur, avait agit ! L'indignation remue souvent l'esprit d'un combattant... n'est-ce pas?

    [Désolée pour le retard]


Dernière édition par S'hira le Dim 28 Nov - 14:05, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous


Invité


Invité


Croisement de voies. [PV][Durandal]  Empty
MessageSujet: Re: Croisement de voies. [PV][Durandal] Croisement de voies. [PV][Durandal]  EmptyDim 7 Nov - 19:23

Alors que, le regard terriblement troublant de S'hira fixé sur moi, je lâchais lentement le rat de bibliothèque, celui-ci me poussa sans ménagement et la frappa sèchement et durement; je ne comprenais vraiment pas ce qui venait de se passer. Mais de manière très passagère, j'eus une envie de meurtre. Par réflexe, alors que le souriceau s'élançait pour fuir, je le rattrapai par le col de sa chemise, lui fit faire demi-tour et l'envoyait dormir avec un coup de pied du même type que celui qu'il avait envoyé à ma cousine. MA cousine! C'était comme si un certain sentiment de protection avait apporté l'étincelle à mon envie de frapper. Un sentiment que, bien sûr, je n'admis pas ce jour-là, mais bien plus tard. Tirant un billet de la poche du morveux et le fourrant dans mon manteau, je me tournai ensuite vers S'hira qui s'était relevée, la lèvre fendue et le menton rouge, d'où perlait un peu de sang. Le temps d'un clin d'oeil, ses yeux me branchèrent sur un mode séducteur. J'allais lui demander "Tout va bien ?", lorsque par bonheur, la sensation de mon scalpel dans ma main me rappela à la réalité.

"Mais...mais comment t'as pu le laisser t'envoyer ça? C'était...nul! Franchement je fais quoi avec toi, hein..."

Qui plus est, j'étais indemne, alors que je m'étais jetée dans une sympathique bousculade, et elle s'était pris un coup, à peine arrivée à Death City, par un gamin aussi frêle que ringard. Je n'avais pas honte, même si c'était arrivé à celle que j'accompagnais, car j'avais bien perçu qu'elle ne s'était pas défendu, délibérément. C'était d'ailleurs ce que je ne comprenais pas. Personne, si il avait été capable de se défendre, n'aurait pas laisser passer un coup, juste...je ne sais pas, comme ça, pour le fun. Cette question - "pourquoi avait-elle fait ça?" me tirailla quelques secondes, puis je m'efforçai de passer à autre chose.

"On dirait qu'à force de lui envoyer des fleurs, il a légèrement pété une durite... Heureusement que je l'ai remis à sa place. Je me demandais, t'as djà mis les pieds dans une ville? Parce que je veux bien partager l'appart' avec toi, pas que ça me plaise hein... mais si il faut qu'en plus je te serve de carte, de boussole et de poussette, on est pas arrivés, allez ramènes-toi. Et aussi, à l'avenir, quand je fais mes affaires pendant que tu lis le journal, laisse tes fesses là où elles sont, sinon, regardes-toi, dis-je en désignant sa joue bleuie, tu vas prendre des coups..."


Tout en lui parlant, j'enjambais les quatre corps dans la ruelle puis me dirigeais vers la sortie, suivi par la gamine aux cheveux colorés. A part pour les insultes, c'est vrai qu'elle n'était pas très loquace, et je n'apportais pas non plus une dose très constructive à la conversation. Apparemment, nous étions aussi désireux de palabrer l'un que l'autre. Au moins, dans ce cas, personne ne s'en trouverait dérangé.
Revenant dans la rue principale menant à la gare, je vérifiais que la cousine me suivait puis avançait vers le centre de Death City.

A peine deux mètres franchis, nous croisâmes trois personnes qui semblèrent nous regarder d'un air intrigué, voire effrayé. Par chance, je compris qu'ils regardaient S'hira, le menton en sang. Je n'avais même pas pensé à l'aider à s'éponger, en fait, chose normale car se nettoyer après un combat n'avait jamais été une priorité dans ma vie. Mais j'étais déjà réputé comme quelqu'un de bizarre, si une fille avec le menton en sang m'accompagnait, je ne savais pas de quoi on me qualifierait. Et même si je n'en avais pas l'air, je préférais savoir. Je me tournai donc vers ma cousine en poussant un soupir:


"Bon, je crois que tu fais peur aux gens avec ta bouche qui saigne. Faut que tu te nettoies, et aussi, je parlerai pas de tes combats à ta vieille, mais évite de lui raconter ça aussi... File ta tronche, j'ai un mouchoir - et putain je suis tombé où..."

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous


Invité


Invité


Croisement de voies. [PV][Durandal]  Empty
MessageSujet: Re: Croisement de voies. [PV][Durandal] Croisement de voies. [PV][Durandal]  EmptyMer 10 Nov - 16:58

    Il se combattit le petit trouillard devant moi… l’envoyant mordre la poussière… ça le remettrait en place ! L’intimidation marchait souvent pour remuer la rage de l’être humain. Mais avec ou sans un esprit remué et enflammé, sans un bon parcours, un bon travail, un entraînement infernal… les miracles ne se réalisent pas ! Sa place était à terre, pas avec les seigneurs ! Le ‘COUSIN’ me ‘grondait’… Je l’écoutais avec un amusement inaperçu ! Bizarre, non ? Je ramenais un sparadraps de ma poche, mais je sang qui giclais allait empêcher l’adhésif de coller ! Je me contentais alors de cracher et d’essuyer ma frimousse avec mon poing.

    Il commença à partir tout en parlant… je remettais déjà mon caque, je n’avais pas vraiment à écouter son discours !! Hen ! Mais mon mouvement fut brusquement arrêté, ‘Partager l’appartement ?’… amusée ? Non, surprise !… à quoi pensait Joyeuse ? Hen ? C’était beaucoup de nouveautés en une journée ! Je m’arrêtais prêt de mon enfonceur, un sourire fier au visage… je devais dire ma parole… non ? Je me baisse alors remuer ses cheveux… mouvement qui normalement amical était en ce moment signe de supériorité !

    Être un crétin perdant est bien mieux que d’être une poule mouillée !’ Lui murmurais-je.

    Je me relevais alors suivant mon guide… ses dernières paroles étaient aussi intéressantes… Finalement… un cousin très intéressant ! Tout d’abord, je fus servie comme une princesse, puis comme une g****, puis comme une gamine… je me demandais ce qui allait suivre ! Me baissant prendre mon sac posé à terre, je continuais mon chemin… ne prenais pas le soin de remettre mes écouteurs… qui sait, il allait peut être m’annoncer une nouvelle fois une nouvelle information surprenante… non ?

    Quittant le boulevard, j’essayais de me repérer au cas où je devais retrouver mon chemin un autre jour… je cherchais dont le kiosque, quelque part derrière moi, la gare était.. Regard ailleurs, j’allais presque rentrer dans le jeune homme ! Heureusement que le champ de vision humaine est suffisamment large, je m’étais arrêté à un pas presque de lui… il parlait de ma bouche qui saignait… non, sérieusement, j’allais péter de rire !!! Accepter son aide et le laisser essuyer mon visage ? Plus tôt mourir ! Alors qu’il allait toucher ma figure, je la recule en arrière fixant ses yeux… un sourire des plus narquois s’emparait de moi…

    Le petit prince est de retour ?’ demandais-je avec ironie ! Je relève ma main vers mon visage essuyer ma joue, et oui, il avait raison… le sang coulait toujours ! Je soupire puis crache de nouveau. Regardant ma main… regardant mon sang… inutile de raconter toutes ces fois ou père était là, devant moi, inquiet ! Souvent, je pensais que c’était inutile ou que c’était mesquin ! Mais avec tous les sentiments qu’il y déposait, ça ne me déplaisait pas ! Au contraire, ça me réchauffait ! Je ne me rendais pas compte, mais je souriais ! Peut être qu’il aurait fallu que je lui sourie autant pour le remercier… peut être qu’il aurait fallu que j’arrête mes gros mots et que je dise sincèrement ce que je pense! Parce que maintenant, je ne sais même pas si je pourrais lui dire tous ces mots que je devais !

    Continuons notre chemin ! K’ils aillent foutre leur regards ailleurs si ça leur fait peur !’ Annonçais-je en rangeant empoignant ma main. Je baisse ma tête puis j’avance d’un pas. Le dépassant légèrement. Avec tous ces arrêts… je me demandais quand on allait arriver ! Je voulais prendre un bain et aller dormir ! Puis téléphoner à Joyeuse comprendre quelques petits détails dans toute cette histoire ! J’étais au moins soulagée d’une part… elle n’allait pas entendre parler de ma petite bêtise, c’était satisfaisant !

    A peine avançais-je de quelques pas que, venant de nul part, un bout de mouchoir rose parfumé fut déposé sur ma blessure… fronçant les sourcils je suit les deux mains fragiles du regard… j’atterris sur du rouge, une broderie de soi rouge élégante, ornée de fleures roses et blanches… et oh combien ce parfum de vanille inondait l’endroit… Ses cheveux tombaient sur ses épaules, et ses yeux brillaient. Deux petites larmes vinrent se blottir sur le coin de ses diamants bleus… Bon Dieu… La fille que je venais de 'sauver' ! Qu’est ce qu’elle venait faire ici ? Ne s’était-elle pas enfuie ? Bon sang… je n’en manque pas, moi, aujourd’hui ! J’éloignais instinctivement mon visage, mes mains étrangement en position défensive ! Il faut l’avouer ! Je sais gérer ! Toujours ! Je n’ai peur de rien, et mon arrogance me garde maîtresse de toute situation ! OUI ! Mais là, devant cette… créature indéterminée, devant cette gente que je n’ai presque jamais croisée de ma vie… je me demande bien si mes poings m’aideront !

    Elle se baissa avec aisance, s’excusa je ne sais combien de fois. Je restais là, figée, la regardant avec une méfiance étrange. Je ne m’étais même pas redressée ! Attaquée par une telle… que nomme-t-on ça ? Bonté ? Beauté ? Putain, ce ne sont pas des mots que je suis sensée connaître ! Et encore moins CROISER ! Quoi que je dise, mes mots ne sont pas des fleures tendres et embellies comme elle a l’habitude d’entendre ! Et je ne l’ai pas vraiment aidé tout à l’heure pour la faire pleurer plus tard ! Elle me racontait la raison pour laquelle elle était là-bas, je n’en avais que faire de ses histoires ! Je ne trouvais pas les mots exacts pour l’interrompre… Donc, j’écoutais… J’écoutais, et je ne comprenais pas ! Pourquoi autant de… indiscrétion ? Qu’est qui lui disait que je n’étais pas pire que les piètres de tout à l’heure ? Parce que je suis VRAIMENT pire ! Je n’arrivais pourtant pas à décevoir son regard… la même chose m’arrive devant Joyeuse… la même chose ! Une envie de… ne pas blesser !

    Je me redresse après un large moment de stand by… mets mes mains en poche. Le sac tombait vers mon avant bras, ça ne dérangeait pas. Je la regardais visage neutre… comment de telles créatures existent-elles ? Le monde n’est vraiment pas un endroit pour… des choses aussi pures ! Je soupire. Pensant à mille et une phrases par seconde. Elle me regardait, attendait une réaction… ses yeux étaient si bleus qu’ils me volèrent un minable petit sourire, un rictus.

    Ce n’est pas grave ! Princesse ! Dépêche toi de rentrer ! Et ne compte plus sur la chance ! Hen ! Apprends à te défendre !’ Répondais-je aussi froidement que je pus ! C’était presque un miracle… moi, garder ma composition et agir en prenant compte des sentiments de quelqu’un d’autre… ça me faisait presque rire !

    Je regarde le cousin à un pas derrière moi. On devrait arriver à ce maudit appartement ! Non ? J’attendais qu’il avance. J’attendais… lorsqu’elle rajouta sa dernière réplique… ‘Vous allez par où ? Je peux vous accompagner ?’ Il ne fallait pas que je m’énerve. Pas encore plus… mais c’était trop tard. Je ferme mes yeux, baisse la tête, mord ma lèvre inférieure et attend que le jeune homme réponde. Quoi qu’il dise. Moi, cette journée, comme toutes les autres… m’énervait !



Revenir en haut Aller en bas
Anonymous


Invité


Invité


Croisement de voies. [PV][Durandal]  Empty
MessageSujet: Re: Croisement de voies. [PV][Durandal] Croisement de voies. [PV][Durandal]  EmptyLun 15 Nov - 16:44

Mais c'est qui celle-là? Oh oui, la gamine de tout à l'heure! Et dire que j'avais cru que c'était elle ma cousine! En regardant la scène et observant la gêne évidente de S'hira, j'eus presque envie de me marrer. Par ailleurs, l'autre pauvre fillette était tellement cruche qu'elle ne se rendait pas compte qu'elle parlait dans le vent.

"Vous allez par où ? Je peux vous accompagner ?"

Ahah! La bonne blague. Je n'allais sûrement pas ramener une Barbie chez moi. Et elle continuait la bougresse, en fait! Repartie sur une autre discussion sur sa connaissance de l'architecture de Death City, elle semblait tourner autour de ma cousine en faisant de grands gestes inutiles et adoptant nombres de mimiques écœurantes de naïveté. Le seul truc amusant, dans tout ça, c'était ma cousine, raide comme un piquet, qui semblait tout faire pour se retenir d'exploser. Et elle ne pouvait même pas me lancer un regard désespéré sans que la gamine le remarque, bref, elle était cuite. Et puis pourquoi pas... je pouvais la laisser là agoniser pendant quelques heures à écouter sa "nouvelle amie" et à chopper des crampes à force de rester frigide. Mais une autre option présentait l'avantage de se faire une ennemie, et ferait passer sa cousine pour une poupée chiffon semblable à celle qui lui parlait. Je m'avançai alors brusquement en frôlant la fillette, tapotant un coup sur la tête de S'hira et soufflant "par inadvertance" de la fumée sur la tête du gosse en tournant ma tête pour lui parler:

"Nan, désolé mais tu vois, mademoiselle a reçu des nouvelles peluches pour son anniv' -oops, aurais-je révélé un secret?- et tu vois, elle peut pas s'en passer. Et on va à mon appart'. Jouer au scrabble. Au Monopoly. Regarder Derrick. Sans toi. Partir quoi, vite; allez du balais.
-Mais...mais...
-T'inquiètes, je t'appellerai quand on jouera à la dînette de la petite, rajoutai-je en désignant ma cousine complètement furax. Mais ce s'ra sans moi 'dude'. on y va? Ça sens le coyote par ici; ou peut-être bien la pouf'!...
-Bouuuuuhouuuhouuuu !! Méchant ! ...enf...enfoiré!!
-Ton père n'a rien à voir dans cette histoire, barbie, me ricanai-je en m'éloignant."

S'hira dû me suivre un instant plus tard, car je n'entendis pas ses pas me suivre immédiatement. Avant qu'elle ne me fasse quelque remarque que ce soit, positive ou négative, je levai l'avant-bras, requérant le silence. Nous étions presque arrivés.
Je me demandais si la cousine n'était pas à la foi soulagée et irritée de cette petite scène de goujaterie. Au fond, elle était un peu comme moi de ce côté là, à n'en pas douter. Elle n'était pas vraiment..."féminine", ça se voyait au premier coup d'œil, même si le visage et la poitrine suffisaient à faire comprendre que c'était une femme. Je suppose que d'ailleurs j'aurais pu m'estimer heureux, ou du moins plus chanceux que certains. En place de la poupée que je venais de jarter, j'allais avoir une boîte à insulte féminine couverte d'éraflures et autres cicatrices guerrières...c'était mieux que rien disons. La peine serait longue, mais supportable. Peut-être. Pas sûr. Enfin, très difficilement quoi. Mais j'avais mes chances de survie face au petit parasite violet qui me suivait. En y pensant, il y avait moyen de la balader seule un moment les premiers jours, même si elle ne prenait pas les cours à Shibusen tout de suite. Elle devait se familiariser avec la ville n'est-ce pas? Une carte suffirait, je n'aurais qu'à prétendre ne pas sortir beaucoup. Ce n'était pas vrai, mais il était moins faux que je ne connaissais pas encore très bien la ville. Pas bien. Pas du tout-bon c'est ce que j'allais prétendre, rien à foutre qu'elle ne me croit pas. Je prétendrai avoir à faire... à Shibusen. Et quand elle irait choisir une Arme ou un Meister, je m'occuperais enfin de trouver un havre à l'extérieur de Death City, puisque mon havre actuel allait disparaître. D'ailleurs nous y arrivions.

"Stop! C'est là."

Chez Durandal, c'est toi le casse-dalle!

Une pancarte auto-collante qui datait des années collège. Un truc stupide de mecs, bien sûr, un vieux délire. Je devais enlever ce truc. Ma cousine toussa bruyamment d'ailleurs, m'indiquant le ridicule de la chose avec discrétion. Je la remerciai d'un signe de tête entendu, puis nous entrâmes.
Ah oui, les posters. Entre autres posters motos, bagnoles, pin-ups, une encyclopédie recelant une revue porno, et quelques pièces de collection de moto cross, nombre de détails pourtant évident ne me sautèrent aux yeux qu'à ce moment-là. Les murs étaient quasiment recouverts de trucs plutôt personnels. Shit!


"Bon, pas eu l'temps de ranger, fais gaffe aux trucs par terre, c'est fragile."

Pas qu'une caisse à outil soit vraiment fragile, mais je ne voulais pas non plus qu'elle ait l'impression que je ne voulais pas qu'elle se fasse mal. Bref, j'étais soudain...mal à l'aise, comme si mon système immunitaire venait d'intercepter un virus gênant, persistant et qui était parti pour rester bien au chaud. Le seul endroit où mon ordre régnait allait être...je ne préférais pas y penser. Première chose: chez soi, avoir l'air décontracté. Je m'étalai donc sur le sofa gris et blanc troué à côté de mon lit, puis indiquait la pièce du fond à ma cousine.

"Ta chambre; là, chiotte douche et tout.... ... ...euh... ... ..., mh! Fais... comme chez toi"

La connerie à pas dire! Oh bordel ça allait être un massacre horrible. Je devais penser à autre chose. Genre mon joint, qui faillit me brûler les lèvres, presque sur la fin. je jetai le mégot dans la corbeille à côté de moi et saisit un bouquin, me plongeant dedans, comme si c'était la première chose à faire quand on faisait visiter son appartement.

"Eh t'aurais pu fermer la porte merde."

Ne songeant pas du tout à l'impolitesse de ma remarque, je revenais à une pensée venue à moi plus tôt. Je ne savais pas si elle était Meister ou Arme, ça pourrait être utile si elle voulait trouver un partenaire à Shibusen.

"Eh tu m'as pas dit si t'étais une Arme ou une Meister d'ailleurs. Si t'es une Arme je suppose que ça doit pas être bien méchant d'ailleurs. Tu viens à Shibusen pour étudier au fait? T'as l'air un peu vieille...grande, quoi."

Je n'avais repris mes mots que parce qu'elle m'avait regardé, plutôt désappointée du qualificatif. Ses yeux bon sang, ils étaient plutôt impressionnants... Je replongeai dans mon livre, attendant la réponse, essayant le moins possible de m'imaginer le souk que serait bientôt ce studio.


Dernière édition par Durandal le Lun 6 Déc - 7:51, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous


Invité


Invité


Croisement de voies. [PV][Durandal]  Empty
MessageSujet: Re: Croisement de voies. [PV][Durandal] Croisement de voies. [PV][Durandal]  EmptyJeu 25 Nov - 22:13

    Et alors que j’étais prise par des centaines d’idées menaçantes et désorientées… il toucha ma tête, geste qu’il aurait payé cher en d’autres situations ! Puis il lui parla, je l’écoutais presque attentivement… il se moquait de la gamine ! J’avais envie de rire je n’arrivais pourtant pas à le faire ! Encore une fois, j’étais là, mes souvenirs pourtant me ramenaient à un temps lointain… père qui taquinait ma mère, et moi, ignorant si ses mots peuvent la blesser ou la chagriner, je me contentais de regarder. Sans un geste ! Embrouillée par les possibilités ! Je suis un maître d’art, pas une experte en communication ou une psychologue… ça m’arrive de garder le silence… beaucoup de fois ! Ça ne m’arrive pourtant pas de joindre l’image de père à celle d’un autre deux fois une seule et même journée ! Non, ça ne m’était jamais arrivé ! Je n’avais jamais suivi un homme autre que père, maintenant pourtant, me voici… regardant le dos du jeun homme, me faufilant de la réalité… et souriant de nouveau ! Derrière moi, j’ignorais si elle pleurait ou si elle grondait ! Je m’en foutais ! J’avais envie de l’arrêter, d’aller effleurer son regard de nouveau ! Je voulais comprendre ! Je n’arrivais tout de même pas à le faire ! Tôt ou tard, il fallait que j’arrête ma comédie ! Père… est déjà très loin!

    Retrouver père… revoir père… revoir ce salopard qui a osé me laisser derrière lui… toutes des choses devaient impérativement attendre.

    Les chemins se succédaient… je m’emmerdais à apprendre les ruelles, car non, je ne voulais pas le suivre encore plus ! Rien que sa présence me dérangeait ! Pourquoi fallait-il qu’il ait une des réactions de père, pourquoi fallait-il qu’il ait les yeux marron ? Pourquoi devais-je le rencontrer aujourd’hui ? Alors que j’étais plus perturbée que jamais? Les mains en poche, allure sérieuse, je marquais chaque petit passage, chaque affiche… et finalement, il m’indiqua qu’on était arrivé ! Relevant ma tête… je lus… puis je ris ! J’éclatais de rire ! Impressionnant ! Combien c’était… ridicule ! J’étais au moins sure d’une chose : Je n’allais pas oublier son prénom ! Ok, j’approuve, il serait rare que je l’utilise… moi ? Appeler quelqu’un par son prénom ? Impossible ! Une chose pourtant est sure ! Il ressemblait à père, certes, mais l’imbécile était vraiment plus ridicule que Jin… beaucoup trop ! Penser à père me rendait si réjouie ! Je ne me rappelais même plus depuis quand j’avais autant ris ! Tenant mon ventre d’une main, je remarquais son léger dérangement, ce qui rajouta à mon impulsion de rire, celle de me moquer ! Et dans cette acclamation de rire exténués, il ouvrit la porte…

    Il commença un léger serment de quelques mots, pas le temps de ranger, pas que je m’attendais à mieux dans le cas où il en aurait eu ! Aussi éduqué et discipliné, même mon père manquait d’ordre ! Il en manquait même beaucoup… Mais pourtant, l'ingrat n’hésitait jamais à me demander de ranger ! Je soupire. Entre vers ma nouvelle demeure. J’examine tout d’abord le sol puisqu’il me parlait de ne pas écraser ses jouets enfantins ! Je les dépassais alors. Redressant mon regard, je fixais les murs… impressionnants ! Il… s’amusait vraiment ! Il m’indiqua les coins de l’endroit… je pardonnais son impolitesse… apparemment, rire m’avait remonté le moral, Je me sentais légère, je lui pardonnais!! D’ailleurs, le petit ‘fait comme chez toi’ m’impressionnait ! Allais-je vraiment penser un jour que cet endroit était, comme était mon père, mon chez moi ? …

    Je doute !

    Traversant l’allée d’un pas, il gueula me demandant de fermer la porte… puis... ‘Merde’ ? Ne me dites pas qu’on allait commencer, dés le début, une si chaleureuse conversation ? J’avais un si beau moral, mais une fois ce mot prononcé, je me sentais déjà chavirer ! Je voulais vraiment éviter toute relation merdeuse ! J’avais deux choix, un : , parce que le jeune homme, aussi courageux et fervent paraissait-il, semblait perturbé… Sinon, . Je ne fis ni l’un ni l’autre. Je m’arrête, me retourne, le regarde, lui, qui déjà se reposait et lisait… Mauvais départ, très mauvais ! Car si jamais je devais vivre ici, ce n’est pas en entendant des mots chiants!

    Déposant mon sac et mon Shinai à la porte de ma chambre, je me dirige vers l’entrée la fermer discrètement sous le regard étonné d’un éventuel voisin. Je me retourne vers le jeune homme absorbé par sa lecture… remarquant que sur la commode à coté, en s’emparant de sa revue, il me permettait de voir sa magasine ‘porno’. Le plus je le connaissais, le plus il LUI ressemblait ! J’étais énervée… déjà que j’ai du faire une chose contre mon gré, j’unissais le parfait à l’imparfait… je me trompais ! Et pour fêter ce nouvel appartement : J’allais mettre les points sur les ‘I’. Marchant avec décision, évitant plus que tout de remuer mes idées et impressions… me contentant d’agir comme je pensais, correctement !

    Merde est un ‘Parfait début’ je signale !’ disais-je ‘Car exactement, cette rencontre emmerdeuse, me colla un emmerdeur aux sabots, me mena à un endroit de merde ! Et voilà que je suis entrain …’ Mon discours commençait discrètement, il résonnait pourtant de plus en plus dans la chambre. Je savais qu’il me parlait, j’arrivais à entendre, mais j’étais tellement absorbée dans ma propre flamme que j’ignorais ses mots intrigants. Il fallait, justement, que là, quelqu'un me rappelle que les quelques engins à terre, pour ne pas que j’y trébuche, pour ne pas que je chute, pour ne pas tomber, comme une ingrate s***** sur mon colocataire !

    ...

    Pas besoin d'ouvrir mes yeux pour comprendre ma position! La chaleur du contact m'indiquait déjà que, mon genou était entre ses cuisses, une de mes mains sur le sofa, l’autre sur son épaule, je sentais presque sa respiration sur mon coup. Mon souffle se coupait, brisé par des sensations inexplicables! Mon dernier mot restait à mes lèvres, j’allais crier ! Je me haïssais pour ce geste maladroit, je me haïssais pour ce que le sort a fait de moi ! Je me haïssais mille et une fois cette journée ! Tellement... que j’allais exploser ! Mon volcan intérieur ne supportait plus ! Si seulement ça n’avait pas fini ainsi, en insolence !

    Fermant mes yeux, comme par douleur, tellement fort que l’entité de mon visage grimaçait… je prenais une bouffée d’air traumatisée, puis je criais, aussi FORT que nos centièmes voisins auraient entendus !


    PUTAIN DE MERDE


    Je me redresse avec rage ! Fixant son visage avec peine ! Je n’arrivais pas à imaginer, pas à parler, pas à expliquer. Je lance un coup de poing sur le sofa, et en me relevant, un coup de pied là où j’avais le genou. Je ne touchais pas le "cousin" puisque j’essayais juste de vider ma rage, un coup direct lui affligerait beaucoup de douleur ! Mais pour parler vrai: En regardant ses yeux, je n’arrivais pas à le toucher, CERISE SUR LE GÂTEAU DE MON CAUCHEMAR ! Je me relève donc, regarde sa caisse à outils… Oui, c’est moi qui n’avais pas fait attention, mais allais-je l’admettre ? Oh que NON ! Marchant dans un fracas bien audible, je pris la mallette rouge en fer, et la jette sur lui… ça au moins, n’allait pas éclater son visage !

    Un humain n'est pas une arme putain! Une arme, ça ressemble à ça!! ’ ajoutais-je dans le même ton mais plus discrètement. Mon cœur battait à tout rompre. D’abord l’insulte, puis la honte… mais finalement, cette sensation que je ne comprenais pas ! Pourquoi ce contact me faisait tant d’effet ?

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous


Invité


Invité


Croisement de voies. [PV][Durandal]  Empty
MessageSujet: Re: Croisement de voies. [PV][Durandal] Croisement de voies. [PV][Durandal]  EmptySam 27 Nov - 19:06

Je venais à peine de finir ma question que j'entendis qu'elle avait mis les pieds dans mes affaires. Levant les yeux du bouquin dans lequel je m'étais réfugié, je n'eus le temps que de faire le tour de ma chambre d'un regard.
Coup d'œil à droite. Eh bordel elle avait vu la revue cochonne. Pas cool. Elle n'avait pas à fouiller dans une encyclopédie bordel de m... purée c'était mal parti, ça allait chauffer. je l'accueillai chez moi, certes pas très chaleureusement, et un peu forcé aussi, mais ça restait une grâce incontestable de ma part que ma cousine venait de flouer rien qu'en ayant jeté un œil dans mes trucs persos. Elle allait sûrement se dire que j'étais du genre macho obsédé, un adulte immature comparable à un individu prépubère uniquement animé par des désirs primaires - ce que je n'étais pas, et pour preuve! Ce magasine qu'elle avait découvert était quasiment le seul de ma chambre, plaise à la gente masculine de ne pas me regarder de travers, et qui datait des années 30 (collection paternelle).
Tout ça pour dire que je commençais soudainement à ressentir quelque chose qui ressemblait à ce que j'avais longtemps éprouvé en me repentant de mes hauts faits de jeunesse. Cette honte, cette culpabilité causée par la conviction profonde en soi qu'on a commis une faute, revenait. Mais à ce moment là, la honte portait sur un tout autre point. Je sentis chauffer mes joues en pensant une fraction de seconde au fait que les yeux de S'hira, ces yeux plutôt intimidant il faut dire, s'étaient posés sur ces images, lui donnant une information visuelle choquante liée de plus au tout nouvel environnement qu'elle découvrait, à savoir ma chambre, cet environnement qui avait pour représentant direct...moi! Bref, j'allais passer pour un porc à ces yeux... *Et qu'est-ce que t'en a à foutre de l'avis des autres? D'une gonzesse mec, tu vaux mieux que ça*
Justement, c'est ça que je ne comprenais pas je devrais être furieux, elle a avant tout touché à mes affaires-

L'œil part vers la gauche. S'hira a trébuché sur...NON! La superbe pièce de carrosserie que j'avais justement dérobé dans le garage de mon père, un revêtement d'une valeur inestimable à mes yeux car il avait été le fruit de ma première victoire dans les duels de gangs. Le chef du gang adverse était un gosse qui avait un an de plus que moi à l'éopque et qui se prenait pour un dieu parce que son chat l'avait rendu borgne. Même son style était naze, contrairement à la carrosserie de sa moto impressionnante qui se tenait sous mes yeux à présent éraflée à l'endroit où le pied de S'hira l'avait percuté et pourvu d'une atroce estafilade qui avait enlevé le coloris. Tout ceci se passa en vérité dans mon subconscient, ce qui vint plus concrètement était le "ouh la salope elle va me le payer...", phrase pensée en une fraction de seconde avant que mon regard ne se lève vers la masse maladroite pourpre, verte et rosâtre de ma cousine qui fondait sur moi, son visage se rapprochant , se rapprochant, provoquant les réactions chaotiques simultanées en moi traductibles par :

*Bordel dégage!
-Mon dieu elle va tomber sur moi!
-Tombe autre part!
-Elle va m'bouffer!
-Genoux! Alerte, genoux, mes bijoux de famille!
-Mais elle v'a m'embrasser si ça se trouve! Aaaah!
-Elle va se retrouver contre moi! Personne ne me touche sans mon autorisation!
-Bordel ça m'excite!
-...HEIN???
-OUCH! ...Trop tard, argh...*

Pendant la demi-seconde où elle fut sur moi, je fus pétrifié. Pourquoi? Mon cœur battait à tout rompre, son visage juste au dessus du mien, son corps presque en étreinte sur moi, sa chaleur si proche, ma tête au niveau de son buste et sa main sur mon épaule...qui causaient tous ensemble à la fois l'habituelle réaction épidermique que j'avais face à tout contact de quelque origine qu'il soit, mais aussi une terrifiante impulsion, terrible car d'une étrange agréabilité, non pas un plaisir confortable mais agité, bouillonnant et frénétique, soudain et exponentiel, comme un désir d'une fraction de seconde dont la croissance diabolique me menait au bord d'une explosion du cœur!

"PUTAIN DE MERDE!"

J'inspirai bruyamment alors que le temps s'accélérait pour revenir enfin à son rythme normal, sans envolée d'hormones, sans furie destructrice me bondissant dessus, un simple rêve, un simple rêve, pensais-je en reprenant mon souffle comme si j'avais tenu une apnée de dix minutes. S'hira commença a ricaner vis-à-vis de mes propos, avant de me balancer ma...non, non, pas la CAISSE A OUTILS!

‘Un humain n'est pas une arme putain... Une arme, ça ressemble à ça! ’

Pas de réflexion possible. Enfin, rien qu'un mécanisme logique s'enclenchant intérieurement. J'avais besoin de trois choses pour me sentir mieux la seconde suivante: éviter de me prendre le tas de ferraille en pleine poire, apprendre à cette jeune fille que, ce dont elle ne se doutait apparemment pas, les Armes humaines existent, et en profiter pour lui faire fermer son clapet pour avoir un peu de silence! Morphing!

"Faux!"

M'élançant, je me métamorphosai en épée, ma masse changeant de nature esquiva du coup la boîte rouillée qui s'écrasa contre mon sofa. Étrange d'ailleurs comme cet instant, entre deux formes, permettait des choses simples mais miraculeuses au corps, comme se transformer en énergie pure et esquiver la matière, enfin, à ce qu'il semblait. Bref, tournoyant en l'air, je vins me planter au sol au milieu de la pièce, resplendissant comme jamais pour mettre plein la vue à cette pimbêche. Ma lame, large mais d'un éclat, dirais-je, comparable à celui de mon grand-cousin Excalibur, le surpassait cependant dans l'esthétique à mon goût par la sensualité des formes qui représentaient après tout ma silhouette athlétique, ne faisons pas de fausse modestie; après tout je m'entraînais comme un taré. Surtout ce qui me plaisait chez cette lame dont ma naissance m'avait conféré la volupté, c'était la longueur de la lame, fait pour impressionner en plus d'être dangereuse, lame gravée de mes cinq runes de pouvoir dont les méandres symboliques conduisaient à la garde ouvragée et qu'on aurait pu qualifiée de ciselée, imposante aussi car le pommeau arrivait carrément au menton de ma cousine. Voilà qui avait de quoi lui clouer le bec, du moins je l'espérais.
Éprouvant avec une fatuité feinte le besoin de cultiver un peu ma jeune cousine qui restait bouche bée et commençait à tiquer d'incompréhension devant cette apparition...allez, légendaire il faut dire, je pris la parole sous forme d'épée:


"Tu sais ptêt te battre mais va falloir que je te briefes sur plusieurs trucs avant que tu puisses t'en sortir ici. Et surtout ne m'interromps pas! Retire tes panards de mes trésors de mécanique, pose ton cul où ya rien de fragile -là parfait, - et silence.
Ouais je suis une arme, une Arme humaine, nous avons été créées il y a très longtemps, par des procédés dont je n'ai pas encore appris les détails. Et nous sommes manipulables, du moins ici, par ce que nous appelons des Meisters, des humains supérieurs car possédant une âme aux propriétés spéciales. Toi, si t'es pas Meister, je sais pas ce que tu viens foutre ici... Mais voilà, c'est pas un compte de fée, les Armes humaines existent, et ne peuvent être maniées que par des Meisters qui ont une âme accordée à la leur. N'espère pas être ma manieuse je ne m'offre pas à n'importe qui...
Et au fait, je sais toujours pas ce que tu fais ici, tu vas peut-être m'expliquer un jour? Si tu veux pas avoir l'air débile -et ça vaudrait mieux vu qu'on est "de la même famille" - faudrait peut-être que je puisse te dire quoi faire. Si t'es Meister, y aura des amphis de rencontre d'autres élèves de toute façon...
Et...il va falloir faire un peu plus attention, moins fouineuse et gerber moins de conneries si tu veux qu'il y ait ne serait-ce qu'un brin d'entente, okay?"


Il fallait avouer qu'être sous forme d'arme me procurait un réel confort. Comme si j'étais vraiment fait pour être une arme, majestueuse dans toute l'étendue de sa splendeur. Je n'aurais jamais pu, pourvu d'œils normaux, faire face à ce garçon manqué quasi-sensuel qu'était ma cousine et lui rabattre ainsi le caquet. Pour sûr cette nouvelle forme de moi-même, en plus de lui ouvrir une nouvelle vision du monde, me rendait sûrement plus respectable aux yeux de S'hira, voire imposant même. Et me rendait plus confiant. Au fond, je ressentais ça depuis que j'étais gosse, c'était ce qui m'avais aidé à être chef de gang, à m'affirmer. Être une Arme me servait avant tout à être quelqu'un, alors étais-je quelqu'un en dehors de cette forme? Il n'y avait pas de question à se poser. Tant que j'étais crains ou respecté, j'étais quelqu'un.

"Bon, va ranger tes trucs maintenant...je t'ai djà montré ta chambre..."


Je me transformai de nouveau en homme alors qu'elle se relevait. Face à face, nous nous jaugeâmes des yeux un instant, de nouveau. Son regard, toujours marqué de cet air naturellement martial et contestataire à la fois, semblait avoir troqué sa lueur de feu follet rebelle contre une expression indiquant à la fois la surprise, un bout d'incompréhension et la réflexion. Mais même s'il avait changé d'expression, son foutu visage restait toujours beau. Je détournai le regard en vitesse, avant que celui-ci ne trahisse mon trouble, et commençai à ranger les pièces métalliques et le bout de carrosserie rayée étalées au sol. Cette discussion n'aurait à se poursuivre que plus tard...

Ϯ Ϯ Fin ! Ϯ Ϯ
Revenir en haut Aller en bas


Contenu sponsorisé




Croisement de voies. [PV][Durandal]  Empty
MessageSujet: Re: Croisement de voies. [PV][Durandal] Croisement de voies. [PV][Durandal]  Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

Croisement de voies. [PV][Durandal]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Absence de Durandal
» "Une rencontre...Surprenante!" [Durandal, Kilari]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: Archives Rpg-