| | | [PV Ozou] Esclavagisme en cours |  |
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![[PV Ozou] Esclavagisme en cours Empty](https://2img.net/i/fa/empty.gif) | | Sujet: [PV Ozou] Esclavagisme en cours Ven 24 Déc - 15:42 | |
| Cela faisait maintenant une semaine. Une semaine qu'il se contraignait à quitter tous les matins sa tanière, enfin, son appartement, et à sortir dans le froid pour aller chercher des journaux, une semaine qu'il en épluchait consciencieusement les petites annonces de la première à la dernière ligne, le front plissé d'angoisse, une semaine qu'il errait désespérément dans le quartier à la recherche d'un commerce qui recruterait quelque larbin sans qualification particulière (et dont on ne l'aurait déjà pas renvoyé une fois)... Traînant ses trente paires de grosses chaussettes de ski autour de ses pieds dans la neige, il soliloquait à voix basse comme un vieux un peu sénile :
- Je vois même pas pourquoi je sors, ils m'ont déjààà renvoyé ici aussi... Ça ne sert à rien, je ne trouverai jamais de nouveau travail, j'ai déjà épuisé toutes les ressources, c'est fini, je vais perdre l'appart' et devoir quitter Death City... bouhouhou je vais finir ma vie tout seul... réduit à dépecer des mulots toute la nuit. Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça ?
Après s'être bien plaint de cette vie trop dure, il rentrait chez lui et se terrait sous sa couette. La nuit, sous sa forme de hibou, il s'en allait dans des terres plus sauvages chercher sa pitance. Les proies se raréfiaient en cette saison, mais Colm était un chasseur expérimenté. Pourtant, le produit fructueux de ses excursions ne l'empêchait nullement de se plaindre que, n'est-ce pas, manger était devenu une telle affaire. Ainsi coulait la vie depuis son dernier licenciement en date. Jusqu'à ce matin-là où une poignée de lignes nichées dans les petites annonces d'un hebdomadaire attirèrent son attention : "Recherche domestique..."
- Domestique ?... Mais je vais être trop nuuul...
Pourtant, quelques heures plus tard, il quitta son repère vêtu d'un pyjama entièrement blanc et accompagné de son inénarrable couette, au cas où il aurait besoin d'une sieste d'urgence, ainsi que de l'annonce découpée du bout d'une griffe avec l'adresse du lieu en question. Il se mit donc en route avec force soupirs et en se plaignant qu'il ne savait pas par où c'était. C'est ainsi que notre héros passa presque l'intégralité de sa journée à tourner en rond dans la ville et à repasser presque dix mille fois devant la même maison sans s'en rendre compte. Bien entendu, pas un seul instant il ne pensa à, par exemple, demander à un passant si par hasard il ne savait pas où se trouvait le manoir de ces fameux Bezarius. Et il aurait été difficile de dire pendant combien de temps encore il aurait continué comme ça s'il n'avait pas fini par croiser un de ses voisins quarantenaire, qui lui avait adressé la parole une ou deux fois.
- Hey mon garçon, où tu vas comme ça ?
Colm lui répondit par sa moue de chien battu niveau dix et se lamenta :
- Je cherche le manoir des Bezarius qui cherchent un domestique, mais je le trouve pas et en plus ils vont sûrement pas vouloir de moi. Je vais mourir de froid tout seul.
- Les Bezarius ? T'as de la veine, je connais ! Alors tu continues tout droit jusqu'au carrefour et...
Et donc, quelques temps plus tard, le hibou se retrouva confronté à une porte immense et à une façade plus immense encore. Il leva la tête et essaya de localiser le toit. Ce fut long et ardu. Il se sentait tout petit. Paniqué par avance, il poussa d'un doigt tremblant la sonnette de l'entrée. |
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| | Sujet: Re: [PV Ozou] Esclavagisme en cours Ven 24 Déc - 18:06 | |
| C'était une belle journée pour le moment. Le jeune Oz s'était levé rapidement car très bientôt, il découvrirait avec joie les cadeaux que lui offriraient ces domestiques le père noël. Aaah Noël ! Une superbe fête bien qu'au départ religieuse qui s'était perdue dans les méandres du temps... Maintenant les enfants songeaient plus à leurs cadeaux qu'à la naissance du petit jésus, enfin qu'importe le plus important est que Noël est proche ! L'intérieur du manoir des Bezarius avait été bien décoré sur des tons de rouge et de blanc histoire de changer du jaune or et du noir quotidien... Oui la décoration ne changeait pas très souvent.
Les guirlandes étaient dressées tel des lianes s'accrochant tout autour du beau sapin présent dans le hall d'entrée et dont les branches vertes étaient devenues à peine visibles du à toutes les boules et autres décorations qui surplombait l'arbre de Noël.
Il faudra sûrement deux bonnes heures pour enlever toutes ces décorations mais cela n'était pas le problème du jeune maître mais de ces laquais qui allaient bien en baver... Remarque, il n'avait pas trop à se plaindre car Oz était charitable en temps de fête : Il offrait généreusement des cadeaux aux pauvres de la ville et à ses inférieurs.
Il devait être aux alentours de 16 ou 17h de l'après-midi. Le jeune blondinet s'amusait à embêter les derniers domestiques arrivés histoire de bien leur faire comprendre qui dirigeait dans la maison. Embêter ? C'est un piètre mot :
Il s'amusait à jouer au père noël alors qu'il avait attaché 4 de ses larbins comme des chiens de traîneau et ensemble faisaient le tour de la propriété tandis que le jeune maître hurlait des "oh, oh, oh !" à longueur de temps. Soudain, la sonnette de la grande porte retentit.. Oz arrêta alors son traîneau juste devant et attendit que son majordome, walt, vienne ouvrir... C'est d'ailleurs ce que ce dernier fit... Et le meister ainsi que son comparse furent assez surpris : C'était un jeune homme qui tremblait de tout son petit corps... Il n'avait toujours pas enlever son doigt de la sonnette...
Walt voulut intervenir pour le jeter comme un malpropre jusqu'à ce que Oz descende de son traîneau pour s'intéresser de plus près à toute cette affaire. |
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| | Sujet: Re: [PV Ozou] Esclavagisme en cours Sam 25 Déc - 11:03 | |
| La porte des Enfers du manoir s'ouvrit.
Ce qu'il vit tétanisa Colm encore plus instantanément que ne l'avait tétanisé tout ce qui avait pu le tétaniser dans le monde au cours de ses vingt-sept années d'existence tétanisante. Est-ce qu'il rêvait ?
Devant lui, il y avait un traîneau à l'arrêt avec quatre rennes et un Père Noël, sauf que les rennes étaient des êtres humains à quatre pattes et le Père Noël un adolescent blond.
Et ces humains... ils étaient habillés... ils étaient habillés comme des...
Colm ne manquait pas d'imagination et pour ce qui était d'anticiper les situations désastreuses, il aurait pu être champion du monde. Dès l'instant où il vit ces domestiques attelés au traîneau avec un gamin aux rênes, il entrevit la terrible vérité. Il en resta bouche bée, habité par un sentiment d'horreur croissant.
Allait-il réellement devoir devenir un renne pour sauver son appart ? Entre ça et passer le reste de ses jours comme un hibou SDF, qu'est-ce qui était le pire ?
Son radar de malheurs-en-vue sonnait comme un fou, tous les voyants de son cerveau étaient au rouge, une voix artificielle répétait à intervalles réguliers dans sa tête, de plus en plus insistante tandis que le jeune et inquiétant blond - sans doute l'enfant de ses futurs employeurs qui permettaient à leur protégé de telles atrocités pour les fêtes - descendait de son instrument de torture et s'approchait de lui, "alerte, alerte, alerte, situation de crise, je répète, situation de crise, cet enfant est un monstre, mesures d'urgence à appliquer, fuite en catastrophe, fuite en catastrophe !" Mais le désarroi l'avait figé sur place. À quoi bon lutter ? Où qu'il aille, il était dans une impasse. Il s'était livré pieds et poings liés à ces gens patibulaires, il n'avait plus qu'à assister, impuissant, au suivi catastrophique des événements.
Et même, puisqu'il était fichu, autant s'enfoncer. Regardant alternativement d'un air terrorisé le serviteur qui avait manqué le flanquer dehors et le noble qui allait le faire marcher à quatre pattes, il balbutia en se triturant les mains et en faisant mine de reculer :
- J-je viens pour l'annonce...
Il brandit le morceau de journal qui l'avait accompagné d'un geste d'excuse et baissa piteusement la tête. Puis, se sentant ridicule, il l'abaissa et la nervosité lui fit faire un pas maladroit de côté qui bouscula un porte-manteau qu'il n'avait pas vu. Il tomba. Colm eut l'impression que son cœur tombait avec lui.
Tandis que l'objet qui allait signer sa perte tombait au ralenti dans un silence de mort, le Yokaï se mit en mouvement, une expression de terreur sur le visage. Sa bouche s'ouvrit sur un cri silencieux et les membres de son corps, échappant à son contrôle, commencèrent à effectuer une sorte de danse compliquée qui aurait pu s'intituler : "Comment rattraper un porte-manteau de la façon la moins cohérente possible". Sa jambe droite commença par se tendre, heurtant et bloquant temporairement la maudite chose dans sa course vers le sol. L'objet rebondit, stagna un dixième de millième de centième de seconde dans l'air, et Colm sauta à cloche-pied pour éviter de tomber également. Ce faisant, il cria "ouahaoua" et ses mains accrochèrent le sommet du porte-manteau. À cet instant où un espoir semblait naître, la gravité conjuguée à la fatigue musculaire appela son pied droit à terre. Le pied répondit si bien à l'appel que le hibou fut obligé d'exécuter une sorte de pas de moonwalk pour ne pas être déséquilibré. Un réflexe absurde le fit sautiller sur place. De même, il étendit les bras dans le vain espoir de remettre le porte-manteau dans sa station debout originelle. Le seul résultat fut de le faire chuter de l'autre côté. Face à la mort, le Yokaï tournoya sur lui-même et se penchant en arrière, chercha inconsciemment à attraper à bras-le-corps le malheureux objet comme un danseur de ballet rattrape gracieusement sa compagne lors d'une valse. Disons-le tout de suite : Colm n'était pas un danseur de ballet. Il glissa. Son dos heurta violemment le sol dans un grand "bom", le porte-manteau retomba sur lui, au moins amorti par la présence de son corps, et l'oiseau se releva aussitôt le plus rapidement possible : vacillant sur lui-même, il saisit de ses mains tremblantes l'objet d'infortune et le remit enfin en place après plusieurs tentatives infructueuses. Quand il se fut assuré que la chose ne bougerait plus, il s'en écarta d'un bond avec un petit cri craintif.
- Hiii... pardooon...
Le tout avait duré approximativement trois secondes. Pourtant, il avait l'impression d'avoir eu le temps de se réincarner plusieurs fois. |
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| | Sujet: Re: [PV Ozou] Esclavagisme en cours Lun 27 Déc - 22:44 | |
| Il y avait dans la vie d'un homme, des passages voir des "phases" où celui ci se sent... Comment dire... Déprimé, agacé, rejeté et surtout étrange ! La plupart des personnes qui vivent ces dures périodes sont souvent de jeunes adolescents boutonneux dont le seul et unique but alors est la survie ! La survie dans ce monde alors devenu récemment hostile mais juste envers leur personne. Mesdames, n'allez surtout pas croire que c'est parce que votre rejeton sourit que la vie pour lui est faite d'eau pure et d'air frais ! Au contraire il est sans arrêt sous la coupe des terribles professeurs et bulletins de notes, sans arrêt en train de mouiller sa culotte devant les filles de son âge, sans arrêt en train de mouiller volontairement sa culotte devant les filles plus âgées ! OUI MADAME ! Votre fils est une victime de la société ! C'est ainsi que certains les appellent... Ces cas là...
Et bien l'homme qui se trouvait maintenant devant Oz et Walt... On aurait dit que cela faisait une éternité qu'il était dans cette période de transition... Mais normalement au départ, une période de transition... Transite sur une auuuuutre période ! Mais non ici on avait l'impression que le visiteur avait autant de courage dans son caleçon que de magazine cochons dans l'aquarium d'un homard de restaurant japonais. La tension était vraiment palpable... Walt avait stoppé son mouvement quand son maître le lui avait ordonné et le visiteur, tremblotant de tout son petit corps, avait sorti un maigre bout de papier de sa poche... Il semblait apparemment tiré d'un journal... Plus précisément le journal de la ville de Death City ! Et il s'agissait d'une annonce !!! Oz la prit rapidement dans ses mains mais bientôt fatigué de cet effort, il la tendit à son majordome pour qu'il la lise... "Recherche domestique"... C'est tout... Accompagné de l'expéditeur de service, j'ai nommé la famille Bezarius ! Cela paraissait très étrange pour le jeune blondinet et son majordome... Jamais il n'avaient passés une telle annonce ! Mais quel fieffé coquin avait pu faire une farce d'un si mauvais goût ?! Bientôt, Walt eût un éclair de... Génie !
-Monsieur, cette annonce ne serait-elle pas celle de votre père faite il y a de cela dix années auparavant ? Déclara tranquillement le majordome qui semblait avoir compris toute la situation comparé aux deux autres intervenants.
Oz Bezarius se trouvait à la fois gêné et ennuyé... Il ne se souvenait évidemment pas de cette annonce car à cette époque il était bien trop petit pour s'intéresser à une telle banalité. Maintenant il était aussi sidéré... Déjà que ce type semblait bizarre... Mais comment avait-il pu mettre la main sur une annonce passées dix ans auparavant ?! Cela paraissait inconcevable... Être aussi empoté... Le jeune maître ordonna à ses chers rennes de (je cite) "débarrasser le plancher sans perdre de temps avant qu'ils ne se fassent tous fouetter et humilier d'une façon pire que la mort elle même"... Le meister retira aussi ses étranges vêtements rouges et blancs pour revêtir son traditionnel manteau de soie blanc. C'est alors que le visiteur fit une drôle d'action... Qui confirma l'hypothèse du "pas doué".
-Tu me semble vraiment empoté... Mais dix ou vingt ans importent-ils vraiment ? |
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| | Sujet: Re: [PV Ozou] Esclavagisme en cours Mar 28 Déc - 21:26 | |
| Colm avait encore le cœur qui battait à cent à l'heure de cet événement, l'adrénaline au max, le cerveau en ébullition et le système nerveux en feu. Ses joues étaient blêmes, ses mains tremblantes, sa tête courbée, son regard fuyant. Il nourrissait si peu d'espoir sur l'indulgence du noble qu'il aurait été agréablement surpris si le blondinet avait réagi en lui balançant un piano dans la gueule. Cela dit, c'était vrai qu'il n'y avait aucun piano en vue. Mais pour une fois, semblait-il, il avait quand même de solides raisons de craindre le pire. Si Colm avait été un aussi grand philosophe que l'auteur de ce RP, il aurait même pu se dire qu'un avantage du pessimisme, c'est qu'on est préparé à tout. On est préparé à entendre son possible futur employeur congédier ses futurs possibles copains de boulot avec la délicatesse dont on use habituellement envers les moustiques. En même temps, une autre chose mettait les neurones du hibou à rude épreuve. Jusqu'ici, il s'était imaginé que ces domestiques étaient sous l'autorité directe des parents de ce gamin, ou de ses tuteurs, ou de n'importe quel adulte qui en aurait la charge. Certes, les hiboux s'affranchissaient rapidement de leurs géniteurs dans la nature mais maintenant qu'il était habitué au rythme de la ville, ça lui paraissait invraisemblable qu'un garçon aussi jeune soit le seul détenteur d'un tel manoir. Pourtant, l'adolescent se comportait comme le véritable chef de la maison et ce majordome venait de parler de son père comme s'il n'était plus là depuis longtemps. Se pouvait-il que cet enfant démoniaque fut l'unique maître à bord ?
- Tu me sembles vraiment empoté... Mais dix ou vingt ans importent-ils vraiment ?
Colm n'osa pas lever les yeux. À cet instant, si on lui avait demandé ce qu'il préférait entre les poires et les bananes, il aurait dit qu'il préférait disparaître à tout jamais et ne jamais revoir ces gens. Mais comme personne ne lui demandait rien, il se contenta de rester planté là, malheureux et combatif comme un arbuste. Il ne comprenait rien à cette histoire de vieille annonce. Il l'avait simplement trouvée dans un journal qu'il avait été acheter le matin même chez son marchand habituel. Oh non ! Qu'est-ce qui allait encore lui tomber dessus ? Encore une manifestation de la malchance qui s'attachait à ses pas, c'était indéniable. Il ne vint pas à l'esprit du Yokaï que dans son studio, il y avait quantité de vieux journaux dont il ne s'était pas débarrassé depuis des années qui traînaient dans tous les coins et qu'il avait pu, ensommeillé comme il l'était toujours, en prendre un par étourderie et le confondre avec les neufs de la journée. C'était tout à fait le genre de bourdes idiotes qu'il commettait cent fois par jour. Une annonce vieille de dix ans avait-elle vraiment pu reparaître ? Il aurait fallu retrouver l'hebdomadaire en question pour tirer l'affaire au clair. Pour l'heure, il continuait à se triturer les mains, les yeux rivés sur le bout de ses chaussettes.
En tout cas, apparemment, il était pris. Il ne pensa pas une seconde à s'en réjouir.
- J'l'ai juste trouvée dans le journal de ce matin, marmonna-t-il timidement, partant du principe qu'il fallait se défendre avant même d'avoir été attaqué. |
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