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 Bienvenue in Paris[PV: Ansy]

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MessageSujet: Bienvenue in Paris[PV: Ansy] Bienvenue in Paris[PV: Ansy] EmptyDim 1 Juil - 13:08

La lune était absente ce soir-là, Alban ne s'était jamais sentis aussi seul de sa vie. Il en éprouvait une profonde satisfaction, comme le chevalier errant solitaire qui chevauche sur son grand destrier gris terne. Assis en tailleur sur un banc de l'école, il expérimentait une nouvelle capacité qui lui était exclusive. Le jeune homme ferma donc les yeux et attendit. Quand il les ouvrit de nouveau, il était sur le toit d'une maison, adossé à la cheminée, allongé et prenant le soleil. Ensuite, il referma les yeux et les rouvrit dans sa salle de classe, écoutant parler dans le vide son professeur principal. Et enfin, ses yeux s'ouvrirent quand il se trouvait au parc, sous un banc pour fuir bruit, lumière et vent. La saleté collait à ses vêtement, mais il se sentait trop bien pour bouger un pouce. Et cet ensemble d'événement complètement incohérent pour un cerveau sain étaient dû aux absences contrôlées d'Alban. Il avait réussit par on ne sait quel miracle à détourner son esprit des choses importantes pour ne se rappeler que des points précis de sa vie, les moments qu'il préfère: quand il se repose. Les activités que le meister faisait auparavant et tout ce que les gens lui racontaient passaient au-dessus de sa tête comme un essaim d'abeilles cherchant son chemin, pour ne se laisser pénétrer complètement que par les bons moments. Alban en avait plus qu'assez de cette vie sans fond, de ses obligations et du forcing des professeurs lorsqu'il ne se sentait pas bien -ce qui arrivait très souvent-. Il décida donc d'éluder tout ce fatras et de vivre sa vie dans sa tête. Il n'était même plus au stade du blasé.

Alban resserra ses bras autour de lui en se recroquevillant légèrement sur lui-même. Un sourire satisfait éclaira son visage terne et cerné, sombrant dans le sommeil le plus profond de sa vie.

Il faisait très sombre ce soir-là quand True Earth s'émerveillait devant les merveilles des cieux. Les astres allaient encore une fois révéler leurs plus beaux trésors à la planète entière, pendant quelques minutes, une nuit particulière: le 12 avril. Quand le ciel dégagé laissa pénétrer les lumières des nombreuses étoiles filantes passant au-dessus d'elle, personne ne se doutait qu'un étrange événement à travers le monde allait avoir lieu. A Paris, un festival était organisé en l'honneur de cette nuit mémorable, n'est-elle pas la ville-lumière? Elle accueillait donc ses sœurs de feu chaque années avec de la musique, des jeux, des parades et d'autres réjouissances qui n'ont d'habitude pas lieu à des heures pareilles. Lorsque l'une des étoiles fila en direction de la capitale, personne ne se doutait de ce qu'il allait réellement se passer. Certains n'en croyaient pas leurs yeux et d'autres ne comprenaient pas ce qu'il se passait. C'est lorsque l'alarme se déclencha dans toute la ville que les cœurs changèrent. Il n'y avait plus ni joie ni bien-être, seulement un silence pesant par-dessus l'énorme son général. Un cercueil pénétra l'atmosphère à toute vitesse, puis ralentis quelque peu sans se détruire, comme protégé par un bouclier. Et comme une flèche carrée, il traversa un bâtiment de La Défense faisant un trou large comme un tunnel de métro. L'objet volant identifié continua sa course parmi les stands et les véhicules de parade qu'il détruisit tout du long. Beaucoup de gens furent blessés, mais il n'y eut aucun mort. Les dégâts matérielles étaient énormes, mais bien plus remarquable fut la panique générale qui se propagea même auprès de ceux qui n'avait ni compris ce qu'il se passait ni vu de cercueil. Ce dernier s'arrêta net contre le mur d'une banque, le détruisant presque. Des fissures pouvaient être vue çà et là sur le mur, autour de la grande boîte. Cette dernière était incrustée jusqu’au milieu de l'épaisseur du mur.

Alban ouvrit d'abord un œil et remarqua tout de suite qu'il n'était plus au parc et qu'il avait les bras croisés sur la poitrine comme un pharaon, allongé sur le dos. Il trouvait dommage de n'avoir pas pensé à apporter de sceptres. Il referma l’œil et ouvrit l'autre qui se brouilla quelque peu lorsque son possesseur essaya de percer les ténèbres au-dessus de son visage pour voir le plafond. Ses membres lui interdisaient de bouger, il ne bougea pas. Alban resta dans cette position jusqu'à ce que son dos s'engourdit du fait qu'il était sur un banc en bois dur. Sa tête vrilla lorsqu'il plaça ses pieds par terre dans un mouvement à la limite du gracieux. Le jeune meister essaya de se lever mais chuta immédiatement sur le ventre dans la poussière. Il se releva en serrant les dents, se maudissant de s'être forcé à se lever. Il marcha ensuite dans le brouillard jusqu'à toucher quelque chose de long, dur et froid. Un barreau, et il y en avait plusieurs. Tout le brouillard s'évapora pour laisser place à une cellule de prison. Derrière les barreaux, il y avait deux policiers qui le regardaient d'un air amusé. En fait, ils l'observaient depuis son arrivée, il y a trois jours. Le meister avait dormit trois jours non-stop, les deux collègues n'en croyaient pas leurs yeux. Alors que l'un d'eux plaçait son visage entre les barreaux, Alban rapprocha son visage du sien et lui bailla au nez. L'homme recula écœuré, se précipitant chercher son chef et le nécessaire de toilette.
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MessageSujet: Re: Bienvenue in Paris[PV: Ansy] Bienvenue in Paris[PV: Ansy] EmptyMar 3 Juil - 19:33

Anselys se sentait bien. Perdue dans ses pensées, elle était allongée sur le dos, les yeux ouverts mais le regard vide. Dans ces moment-là, personne n'était capable de dire ce qui lui traversait l'esprit. Elle pouvait rester dans cette position des heures et des heures durant, sans bouger, sans avoir une seule crampe, un seul fourmillement. Après le déjeuner, elle venait souvent ici, dans ce parc du centre ville, pour, sans doute, digérer, mais également pour penser à ce qu'elle allait faire ensuite. Aujourd'hui, elle avait vaguement décidé d'errer seule en ville. Anselys était du genre à apprécier la solitude, et lorsqu'elle marchait, les cheveux volants au vent, les bruits de la ville ne la gênaient absolument pas et lui procuraient au contraire un sentiment de satisfaction profond.
Cette après-midi là, le soleil tapait plutôt fort, et la jeune fille ne se sentit finalement aucune envie de se faire littéralement cuire dans les avenues. Elle se leva d'un bond et se mit en marche d'un pas presque mécanique vers la rue la plus proche, déjà bondée de monde. Elle savait ce qu'elle allait faire : chercher un job à mi-temps. Elle n'avait pourtant aucune envie de travailler, mais elle avait vraiment besoin d'argent. Elle avait déjà cherché de petites annonces par-ci par-là dans les journaux. À dix-huit ans, elle s'était promis qu'elle gagnerait sa vie d'elle-même, mais elle se rendait compte que ce n'était pas si facile.
Elle marchait d'un pas vif et pressé, la tête légèrement redressée vers le haut et le regard absent. De temps en temps, elle s'arrêtait, laissait passer une voiture, puis reprenait sa course folle à travers la ville.

Elle furetait dans tous les coins, à la recherche du moindre journal pouvant contenir une annonce. Baby-Sitting, garde d'animaux, vendeuse… rien de bien excitant. N'y avait-il donc aucun petit boulot sur cette terre qui pourrait avoir un peu d'action à lui offrir ? Encore une journée qui n'aura servit à rien… les journées de ce type commençaient à devenir banales pour la jeune fille. Elle s'ennuyait. Elle s'ennuyait à mourir. Bien sûr, son entraînement lui demandait du temps aussi, mais rien de bien distrayant ne s'offrait à elle. Tant pis. Il lui suffisait d'attendre le soir, puis de dormir, et la journée passée laissait sa place à une autre journée toute identique aux précédentes.

C'était devenu sa vie depuis presque six mois, et elle avait bien l'intention de changer tout ça. Après avoir mangé un rapide dîner comme à son habitude, elle s'apprêtait à rentrer chez elle lorsque son regard fut attiré par une simple phrase : "Prison recherche personnel". Une prison ? Pourquoi pas ? Après tout, c'était un endroit ou elle ne risquait pas de se retrouver à changer des couches ou à tenir une laisse. Elle s'empara du journal et entra dans le café à qui appartenait l'étalage.
— Bonjour Monsieur, savez-vous où se trouve la prison dont parle cette annonce ?
Tout en posant sa question, elle posa le journal devant le nez du barman, sans plus lui prêter d'attention. Celui-ci sembla réfléchir.
— Eh bien, oui il me semble… tenez, regardez par ici.
Il lui montra un plan de la ville commença à montrer un itinéraire. Elle n'était pas née dans le coin, aussi Anselys ne connaissait-elle pas la ville par cœur. Il lui restait encore beaucoup à découvrir… Par chance, la Prison ne se trouvait qu'à un ou deux kilomètres de l'endroit où elle se trouvait. Elle remercia le barman, attrapa le plan et se dirigea vers la porte. Elle prit deux minutes pour respirer du bon air frais. L'odeur de cigarette de ce café était vraiment insupportable !

Cela faisait maintenant quatre jours qu'Anselys moisissait dans ce trou à rats. L'ambiance était bien différente de ce qu'elle avait imaginé. Pour elle, une Prison était un endroit rempli de criminels dangereux et de gardiens beaux gosses avec des flingues qui faisaient respecter la loi. Apparemment, elle s'était trompée sur toute la ligne. Cette prison sentait le renfermé, les gardiens étaient tous saouls et passaient leurs journées à regarder des matchs de foot, et les trois quarts des personnes enfermées ici n'avait fait que voler des bijoux ou pisser devant la gendarmerie. La jeune fille commençait à étouffer. Elle s'apprêtait à rentrer lorsqu'un jeune gardien l'attrapa par le poignet.
— eh toi, où tu penses aller comme ça ? 'faut que tu t'occupes d'Alban, le chef m'a demandé que tu lui apporte ça.
Il lui fourgua un nécessaire de toilette entre les mains. Anselys était certaine qu'il mentait, mais elle soupira et ne répondit rien. De toutes façons, elle n'avait pas vraiment le choix. Elle se dirigea vers la cellule d'un pas traînant et lança la trousse à travers les barreaux.
— Tiens, dépêche-toi de te nettoyer, ça pue ici. Et puis, c'est la fin de mon service, alors autant te dire que j'aimerais mieux ne pas rester ici une heure de plus.
Puis elle regarda attentivement le jeune homme debout derrière la grille avant de l'emmener dans la partie 'lavage'. Elle était passée devant lui plusieurs fois déjà, et elle se sentait toujours comme attirée par ce jeune homme, mais elle ne parvenait pas à dire pourquoi. Bah, tant pis. Sûrement un de ces hommes avec un charme exotique détestable. Elle croisa les bras sur sa poitrine et attendit de pouvoir le remmener à sa cellule.
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MessageSujet: Re: Bienvenue in Paris[PV: Ansy] Bienvenue in Paris[PV: Ansy] EmptyMer 4 Juil - 18:18

Alban recula à son tour et s’assit sur son banc en baillant une nouvelle fois à s’en décrocher les mâchoires. Du moins, c’était ce qu’il voulait avant de rater son lit de fortune et de se trouver le cul par terre. Il savait qu’il devait se lever immédiatement ou il ne le ferait jamais. Pourtant, le meister maladroit s’adossa contre le banc et posa l’arrière de son crâne contre le bois. Sans attendre, ses yeux se fermèrent et un monde sans rêve s’ouvrit à lui.
Une douleur frontale phénoménale réveilla Alban qui se tata une zone circulaire au front en jurant entre ses dents. Ses yeux rencontrèrent ceux d’une jeune fille derrière les barreaux. Soudain, il y eut comme un coup de foudre, une impression de déjà vue plus précisément. Ses pensées s’emmêlèrent pendant qu’une recherche minutieuse dans sa mémoire avait lieu : il pouvait jurer avoir connu au moins une fois le nom de cette personne, ce qui était un miracle pour sa mémoire défectueuse concernant ce qu’il considère comme inutile. Quand il en eut assez de réfléchir dans le vide, Alban tendit le bras puis se saisit de l’objet qui l’avait frappé.

— Tiens, dépêche-toi de te nettoyer, ça pue ici. Et puis, c'est la fin de mon service, alors autant te dire que j'aimerais mieux ne pas rester ici une heure de plus.

Par simple réflexe, Alban renifla l’air ambiant et la trouva particulièrement gouteuse. Il ne comprenait pas ce qui pouvait déranger sa geôlière, tout était impeccable. Rester dans le coin un petit moment ne le dérangerait nullement si sa liberté n’était pas en jeu. Et comme à son habitude, le meister agissait en réfléchissant. Lorsqu’il sortit une brosse à dent du sac, son esprit revint à la réalité. Il ne savait plus ce qu’il faisait ni pourquoi il le faisait. Puis tournant ses yeux vers la fille, son regard s’illumina en se rappelant ce qu’il se passait et il se brossa les dents rapidement en réfléchissant à un plan de fuite. En effet, il n’était pas question pour lui de profiter plus longtemps des fonds publics, La Shibusen n’était pas la porte d’à côté. Les uniformes policiers qu’il voyait ne lui étaient pas inconnus, c’était la gendarmerie de Paris. Il l’avait côtoyé à plusieurs reprises lorsqu’il était disciple de Brandson. En y repensant, son maître à penser lui manquait beaucoup, un sourire narquois étira ses lèvres.
Il y avait du dentifrice partout, l’eau formait des flac tout autour du meister et sa chemise blanche s’était tâché à plusieurs endroits pendant ses mouvements de brossage. Ses yeux s’agrandirent subitement : il n’a jamais mis de chemise de sa vie. De plus, il portait un tailleur et dégageait un parfum qu’il n’avait jamais mis. Alban en sentait encore les effluves quand il se penchait pour se rincer la bouche à plusieurs reprises. Il était vêtu de ce qu’il n’a jamais possédé, qu’a –t- il fait durant ses trous de mémoires contrôlés ?

Le regard impatient de sa gardienne l’obligea à couper court à ses réflexions pour se diriger vers elle. Son visage était tout à fait plaisant, ses yeux l’émerveilla quelques secondes, le temps qu’elle ouvrit la porte métallique. Elle n’attendit même pas de voir Alban la suivre, elle détala avec une précipitation caractéristique des blasés. Le jeune homme en savait quelque chose, il la suivit donc en silence, moins bien silencieux qu’elle pourtant. Un bras s’empara de son pantalon et essaya de le lui arracher de force. Le meister lutta de toutes ses forces en tirant lui aussi tout en faisant attention à ne pas arracher son vêtement. Il était à la limite de la panique, lançant des coups d’œil vers sa surveillante qui continuait son chemin sans un regard en arrière. Un autre bras, de la même cellule, attrapa son tailleur à un endroit différent. Le premier bras s’en saisit et commença à le frapper pour le faire lâcher. A l’autre de répliquer pendant qu’Alban était secoué dans tous les sens. Quand enfin ils le lâchèrent pour se battre entre eux, il s’enfuit à quatre pattes d’abord, car il était tombé à genou sous le poids de tant de force, puis se releva sans s’arrêter et se trouva juste derrière la geôlière au moment où elle lui indiqua la douche.

C’était un petit espace, heureusement assez grand pour rester debout et respirer. Alban ne savait où poser ses vêtements, il décida donc de les confier à la fille. Il ouvrit la porte après avoir tout enlevé puis jeta le tout au visage de la jeune fille, restant à l’entre bâillement de la porte, les poings sur les hanches, sans gêne ni pudeur.

« Je retiens chaque visage que je vois, t’as pas intérêt à te barrer avec mes habits ou je te poursuivrais à poil s’il le faut. Crois- moi, je suis du type très déterminé sinon chiant à mourir quand il s’agit de mes affaires. »

Tout était faux à part pour le « chiant ». Sinon, Alban n’avait aucune mémoire des noms ni la moindre force de caractère. Il pouvait à peine tenir sur ses jambes, de là à poursuivre les gens, il en était encore très loin. La porte se referma à nouveau sur lui. Le temps de se laver des pieds à la tête, ce qui prit trente secondes environ, l’eau fut coupée.

« Et merde ! C’est quoi ce bordel ! J’ai même pas eu le temps de passer partout… »

Le jeune homme cependant ressortis un gant à la main, nu comme un ver. Il était sale et puant, mais il n’y avait plus assez d’eau pour le laver. Alban le tenait du bout des doigts de la main gauche. L’eau dégoulinait de son corps alors qu’il posait un pied hors de sa douche. Ses cheveux tombaient sur son visage, lui gênant quelque peu la vue. Il releva ses mèches tombantes de sa main droite, tendit son index vers la jeune fille tenant ses vêtements pour une onde projetée puis compta dans sa tête –un… deux… trois…-

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MessageSujet: Re: Bienvenue in Paris[PV: Ansy] Bienvenue in Paris[PV: Ansy] EmptyDim 8 Juil - 15:10

La jeune fille attendait impatiemment que le jeune homme se réveille. Elle n'avait vraiment pas envie de rester dans le coin, et rien ne pourrait l'en empêcher. Elle en était donc venue à espérer qu'il ne prendrait pas trop de temps pour sa toilette. La trousse l'avait atteint en plein dans la tête, et il parut quelque peu désorienté. Anselys croisa son regard un court instant. Pourquoi diable avait-elle cette sensation ? Comme si elle le connaissait… Devant elle, le jeune homme semblait avoir replongé dans l'inconscient, ou plutôt, il semblait être dans un temps de réflexion intense. À quoi pouvait-il bien penser ? Il finit par ouvrir la trousse de toilette et en extirpa une brosse à dent qu'il regarda comme un objet venu de Mars avant de revenir, sans doute, à la réalité.
Elle l'observa alors qu'il se brossait les dents. On aurait dit qu'il ne l'avait jamais fait de sa vie. La moitié du dentifrice était étalée par terre, et il s'éclaboussait comme un gamin de quatre ans qui se brosse les dents tout seul pour la première fois. Il semblait s'être replongé dans un monde parallèle que lui seul pouvait atteindre. Anselys se surprit à se demander de quoi pouvait bien être fait cet autre monde. Avait-elle vraiment envie de la savoir ?

La jeune fille attendait toujours, les bras croisés dans l'encadrement de la porte. Visiblement, le jeune homme comprit qu'attendre n'était pas sa plus grande qualité, et il se dépêcha de finir son brossage. Anselys se dirigea vers la grille et l'ouvrit pour emmener le jeune détenu à la douche. Ah, oui. Elle en avait marre. Marre, marre, marre. C'est pourquoi elle décida de passer au milieu des Caïds de la prison, un raccourci qu'elle avait découvert la veille pour accéder aux douches. Elle s'engagea dans l'allée d'un pas vif, sans plus attendre celui qui la suivait. Alban. Elle n'avait aucune idée de ce qu'il avait fait pour arriver dans ce trou à rats. Elle était déjà à la moitié du chemin qui les séparait des cabines de douches quand un bruit sourd retentit derrière elle. Ah, Alban s'était sans doute fait chopper par un des mecs débiles d'une cellule avoisinante. Curieusement, l'envie d'aller l'aider lui traversa l'esprit une demi-seconde avant de s'effacer aussitôt. Elle sentit un regard se poser sur son dos mais elle continua d'avancer malgré tout. Lorsqu'elle atteignit la porte des douches, il était derrière elle. Il pensait sans doute qu'elle n'avait rien remarqué… Une bagarre semblait s'être interposée entre lui et ses assaillants dans la cellule d'où provenait des cris. "Encore ceux-là", pensa-t-elle. D'un geste de la main, elle indiqua au jeune homme une cabine. Alors qu'elle allait l'attendre à l'extérieur, une pile de vêtement fondit sur sa tête. "Qu'est-ce que ?"
Elle se retourna brusquement et tomba sur le jeune homme, complètement dénudé, les poings sur les hanches.

« Je retiens chaque visage que je vois, t’as pas intérêt à te barrer avec mes habits ou je te poursuivrais à poil s’il le faut. Crois- moi, je suis du type très déterminé sinon chiant à mourir quand il s’agit de mes affaires. »

Aucune crédibilité. Absolument aucune. N'importe qui aurait pu lire sur ses traits que même lui ne pensais pas un mot de ce qu'il pensait. Ou peut-être juste une partie, alors. Il semblait sans cesse essayer de se rappeler de quelque chose. De plus… il ne semblait pas être en très bonne posture lorsqu'il s'était fait harcelé. Pourquoi avait-il donc dit ça ? Pour essayer de faire bonne figure ? Pour que cela lui donne une image respectable ? Pfff… de nos jours, on était vraiment prêt à tout pour réussir sa vie. Quelque chose disait à la jeune fille qu'il préparait un mauvais coup. Intuition féminine, peut-être… ou plutôt, Instinct de Survie ? Elle aurait penché pour la deuxième option.
Il venait d'entrer dans la douche, et Anselys entendit l'eau couler. Au bout d'une trentaine de secondes, elle en eut assez d'attendre. Cela faisait déjà un bon quart d'heure qu'elle s'occupait de cet énergumène. Elle se dirigea lentement vers le robinet et coupa l'eau. Une exclamation lui parvint de la douche

« Et merde ! C’est quoi ce bordel ! J’ai même pas eu le temps de passer partout… »

Tant pis. Elle avait envie de le laisser ici et de se barrer, mais elle ne pouvait pas sous peine de se faire littéralement "défoncer" par ses supérieurs. Elle retourna s'adosser à la porte et vit Alban sortir, un gant à la main, sale et toujours aussi malodorant qu'à l'aller, mais la nudité était restée la même. Elle n'éprouvait d'ailleurs aucune gêne à cela et n'avait jamais comprit pourquoi cela pouvait en créer. La honte peut-être ? Que de choses futiles…
Elle allait lui lancer ses vêtement lorsqu'elle vit qu'il pointait son index dans sa direction. Quoi ? Que comptait-il faire ? Elle eut comme un mauvais pressentiment. Elle se mit presque d'instinct en position de défense et s'apprêta à sortir son fouet. Elle regarda le jeune homme dans les yeux. Celui-ci semblait attendre quelque chose… mais quoi ? Au bout de trois secondes, elle vit un éclair passer dans ses yeux, et c'est là qu'elle comprit.
"Merde, il m'attaque ce con !"
Elle étendit son bras gauche et lança son fouet. Celui-ci s'enroula autour des barreaux d'une cellule et tira pour échapper à l'attaque. La jeune fille se vit projetée contre ces derniers. Elle aperçut l'impact de l'attaque juste à l'endroit précis où elle se trouvait avant de percuter violemment les barreaux et de s'étaler sur le sol, inconsciente. Pourtant, elle parvenait encore à sentir ce qui se passait autour d'elle. Elle avait eu raison de se méfier. L'instinct de survie était son seul moyen actuel d'échapper à des incidents de ce genre. "Un homme est capable de tout lorsqu'il s'agit de sa propre liberté".
Un seul mot lui venait alors à l'esprit : "Salaud".
Elle le prononça d'une voix presque inaudible avant de sombrer définitivement dans l'inconscience.
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MessageSujet: Re: Bienvenue in Paris[PV: Ansy] Bienvenue in Paris[PV: Ansy] EmptyMer 11 Juil - 12:58

« Génial, encore un cul-de-sac »

Alban dû donc retourner encore une fois sur ses pas. Après son évasion catastrophe des douches, il s’était perdu dans les innombrables couloirs de la prison. Ceux qui voulurent le stopper étaient à présent à terre, assommés par une onde projetée. Son cœur battait la chamade à chaque fois qu’il se souvenait ce qu’il avait fait à la jeune fille qui la gardait plus tôt, sa honte en était à son paroxysme. Il trouvait dommage qu’il fût obligé de la laisser contre les barreaux, la tête reposée contre son épaule, mais sa liberté en dépendait. Courant comme un bannis afin d’étouffer ses sentiments, il s’était alors jeté dans la gueule des chiens policiers qui le poursuivirent sans relâche. Il dût donc se battre et finit par être mordu au mollet par un jeune gendarme qui avait fait semblant de le laisser aller une fois qu’il ait mit ses collègues à terre.

Alban marchait enfin avec prudence, essayant d’utiliser ses sens avec parcimonie. Il refusait d’abandonner malgré l’évidente mauvaise situation dans laquelle il se trouvait. Un regain de confiance lui vint lorsqu’il vit une porte droite devant lui. Elle était en bois et avait l’air peu solide, mais bien gardée. En effet, un homme à la carrure impressionnante apparut des ténèbres du couloir à droite de la porte. Le jeune meister se précipita vers lui en serrant les dents. Plus il se rapprochait, plus l’impression de le connaître s’intensifiait en lui. Et enfin, à trois mètres de son nouvel obstacle, Alban stoppa net son élan pour dévisager le gendarme. C’était un haut gradé en vue des nombreuses médailles accrochés au niveau de la poitrine. Il tenait un képi sous le bras et observait son adversaire sans sourciller, le visage de marbre. Ce qui provoqua le choc chez le fugitif n’était en rien l’apparence de celui qui était en face mais bien ses traits. Alban voyait à présent son ami Brandson le dominer de toute sa hauteur.
Il était légèrement différent, avec sa taille impressionnante et son accoutrement, mais Alban le reconnaissait sans peine. Il avait échangé son bonnet tibétain pour une casquette des plus encombrantes et sa grande robe de « cérémonie » qu’il ne se séparait jamais au moment des grandes chichas pour une tenue moulante et impeccable. En somme, Brandson était devenu un autre homme.

« Brandson…
- Alors tu connais mon nom racaille ? C’est un peu normal en même temps, ne suis- je pas le chef de la Police de Paris ? »

Quel honneur ! Le Chef de la Police lui-même venait mettre des bâtons dans les roues d’un simple citoyen sans importance. Mais loin de se sentir honoré, Alban était complètement perdu. Il avait quitté son maître à penser dans un de ses nombreux taudis sans espoir d’en sortir, et certainement pas pour devenir gendarme. En outre, il haïssait les flics plus que tout et vivait pour leur pourrir la vie. Alban n’aurait jamais pu imaginer un tel renversement. Lui qui avait toujours cru en Brandson et ses idéaux sur la liberté d’être ou ne pas être, il se sentait à présent comme abandonné. Bien plus que cela, Alban était trahis au plus profond de lui-même.

« Personne ne m’arrêtera, même celui qui m’a rendu libre et indépendant. »

Alban tendit son index et projeta son onde vers son adversaire qui l’évita facilement. L’énergie rougeoyante continua sa course derrière, frappant la porte boisée à pleine puissance. Le meister parcourut ensuite la distance qui le séparait encore de son ancien ami puis bondit vers lui pour un coup de pied dans la tête, par le côté. Brandson se saisit très facilement de sa cheville et plaça son autre main sur le ventre du jeune meister pour le plaquer contre le mur avec force. Ce dernier en eut le souffle coupé, mais n’avait pas dit son dernier mot. –COMBINAISON- Son corps se recouvrit d’un épais manteau d’énergie qui repoussa le chef de la police contre le mur en face. Alban retomba par terre, se relevant aussitôt en annulant sa technique. Du coin de l’œil, il remarqua enfin une silhouette familière qui devait l’observer depuis un moment. Son visage se tourna alors vers elle et ses yeux s’embrumèrent en la reconnaissant. Une explosion de douleur au niveau de l’abdomen le fit tomber à genoux par terre, serrant son ventre en grimaçant. Ses yeux virent alors Brandson reculant en serrant le poing, un sourire satisfait sur le visage. –Fait chier- Alban s’évanouit pour de bon.
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MessageSujet: Re: Bienvenue in Paris[PV: Ansy] Bienvenue in Paris[PV: Ansy] EmptySam 14 Juil - 13:47

La jeune fille n'avait aucune idée du temps qu'elle avait passé ici, adossée contre les barreaux, avec la douleur cuisante qui la gagnait, remplaçant petit à petit la surprise. Une fois les yeux ouverts, elle dévisagea d'un air hagard ce qui l'entourait jusqu'à ce que sa vision se rétablisse complètement. La mémoire lui revint subitement en remarquant une légère marque au sol. C'est vrai… elle avait échappé de justesse à une attaque lancée par cet Alban qu'elle avait du emmener quelques minutes plutôt dans les quartiers douches. Elle revoyait clairement la scène, à présent. Elle décida sagement de rester assise un moment jusqu'à ce qu'elle réalise vraiment, profondément, la situation dans laquelle elle s'était fourrée.
Elle avait baissé sa garde et de plus, n'avait rien fait de particulier pour retenir le prisonnier. Elle n'avait songé qu'à elle même. Enfin bon… elle n'arrivait pas non plus à s'en vouloir. Qui savait ce qu'aurait pu lui faire cette attaque ? Peut-être juste une égratignure, ou peut-être qu'elle aurait pu y rester. Elle était plutôt bien placée pour savoir que les effets désirés étaient extrêmement voire dangereusement variables en fonction des personnes visées. Elle se leva d'un bond et fut surprise de constater que ses jamabes la portaient encore.
Elle commença à avancer, chancelante, s'accrochant aux barreaux comme sécurité. Les prisonniers présents la huaient et lui crachaient à la figure, ne se retenant pas pour exprimer leur amusement plus que leur mépris. Elle atteignit le bout du couloir et entendit de l'agitation du côté du bureau principal. Elle s'avança dans cette direction et ne tarda pas à découvrir les corps de ses collègues éparpillés sur le sol. Presque sans le vouloir, elle se pencha pour vérifier s'ils étaient toujours en vie, ce qui était le cas. Elle se surprit même à penser que la prison était sans aucun doute plus calme sans leur présence.

< Ce salaud, si je le tenait, je lui ferait payer pour tout ça… >

Au loin, elle vit la silhouette d'un homme. Alban. Alors il était là, hein ? Très bien, il allait voir de quoi elle était capable. La jeune fille sentait monter en elle une bouffée d'adrénaline. Elle l'aurait massacré directement si le Chef de la Police ne s'était pas pointé à cet instant précis. Anselys hésita un instant puis décida de se cacher derrière l'angle du mur. Le prisonnier semblait le connaître, du moins connaissait-il son nom.

« Brandson…
- Alors tu connais mon nom racaille ? C’est un peu normal en même temps, ne suis- je pas le chef de la Police de Paris ? »
« Personne ne m’arrêtera, même celui qui m’a rendu libre et indépendant. »

Anselys vit Alban tendre son index vers sa cible. L'attaque qu'il avait essayé de lui faire subir ! Elle voulut crier, mais le Chef évita l'affront d'une facilité déconcertante. Alban se précipita vers la porte mais Brandson l'arrêta. S'ensuivit une série de coups bas pour sauver respectivement sa peau. Un moment, le visage de l'évadé se tourna vers la jeune fille, toujours dissimulée. Celle-ci crut apercevoir des yeux suppliants, comme s'ils regrettaient. Pfff, n'importe quoi ! Comment pouvait-elle s'attendrir sur le sort d'un prisonnier qui avait essayé de la tuer deux minutes plus tôt ? Elle détourna le regard et entendit à ce moment là le bruit sourd d'un corps heurtant le sol. Elle se précipita. Devant elle s'étalait Alban, en position de foetus, enroulé autour de son ventre. Brandson était là aussi, un sourire cruellement satisfait sur le visage. La jeune fille s'avança et brandson lui décocha un regard effrayant.
Elle décida que se présenter était sans aucun doute la meilleure chose à faire, puis elle s'excusa pour ce qui venait d'arriver.
La jeune fille n'eut pas d'autres choix que de raconter la scène précédente. Elle détestait mentir. Le Chef de la Police la regarda comme si elle venait d'une autre planète.

— Ce n'est pas un job pour une petite fille de garder des mecs à poils en furie. Tu n'as pas à te mêler de ça. Reconduis ce looser dans sa cellule et empêche-le de s'enfuir encore une fois. Je t'accompagne, on ne sait jamais.
— Bien monsieur.

Le ton de son supérieur était ironique au possible. Quelle journée gâchée ! Elle prit le corps d'Alban dans ses bras. Wah, ce qu'il était lourd ! Elle ne put s'empêcher de détailler son visage. Du sang coulait légèrement de son nez. Elle l'essuya d'un revers de manche et se dirigea tant bien que mal vers sa cellule. Elle ne prit aucune précaution et le "jeta" quasiment sur le banc de bois. Cela lui rappela le choc qu'elle avait eu sur les barreaux et elle ne put s'empêcher de grimacer une nouvelle fois en remarquant l'énorme marque sur le ventre de l'évanouit. Elle continuait de penser que Brandson y était allé un peu fort, mais elle ne dit rien. Celui-ci lui recommanda de bien le surveiller, où "il en coûterait de sa peau". Il commença à s'éloigner vers son bureau. Les gens les plus détestables étaient vraiment ceux qui ne s'occupaient que de leur gloire personnelle. Anselys sortit de ses pensées et entreprit d'aller chercher un seau d'eau et un chiffon qu'elle appliqua sur la plaie d'Alban.


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MessageSujet: Re: Bienvenue in Paris[PV: Ansy] Bienvenue in Paris[PV: Ansy] EmptySam 14 Juil - 14:43

La prison de Paris n’était pas n’importe quel endroit. On y enfermait de tout : de la petite racaille au plus grand banditisme d’Europe. En effet, certains pays acceptaient de bon cœur que certains de leur prisonniers capturés en France soient internés là-bas pour des raisons pratiques, mais surtout, pour sa haute sécurité. A la moindre alerte grave, toutes les issues étaient fermées pour une journée, si le Chef de la police n’allongeait le délai d’attente. En somme, personne ne pouvait s’échapper d’un tel endroit à moins d’être complètement invisible ou aussi petit qu’un microbe pour échapper à la surveillance générale.
L’attaque d’Alban contre Brandson échoua certainement, mais continua sa course jusqu’à la porte derrière lui. L’onde projetée secoua fortement les serrures qui lâchèrent. Brandson, trop occupé à battre son prisonnier, n’entendit pas les bouts de métal tomber sur le sol. Or plusieurs minutes plus tard, une fois qu’il n’y avait plus personne, une des nombreuses femmes de ménage nettoyait le sol en maugréant dans sa langue maternelle. En passant devant la porte entre ouverte, une voix rauque et persistante attira son attention. Elle entra et trouva deux hommes et une femme dans la quarantaine enchaînés des pieds à la tête. Ils avaient tous les yeux fermés, ce qui rassura grandement la femme de ménage. Cette dernière s’accroupit devant la prisonnière et commença à inspecter les chaînes en se demandant pourquoi la porte était ouverte. Soudain, l’endormie ouvrit grand les yeux et mordit le cou de sa pauvre victime jusqu’au sang, lui arrachant la carotide. Sous le choc, elle mourut sur le coup pendant que sa meurtrière lui mangeait la chaire. Ses forces lui revinrent assez pour détruire ses chaînes avec la force brute. Elle s’empara ensuite de l’âme innocente et la mangea avec un rictus satisfait. Elle libéra ses amis en découpant les entraves de ses ongles plus dures que l’acier. Les deux autres se réveillèrent et sortirent à sa suite par la porte en espérant trouver de grands couteaux au plus vite.

Alban ouvrit les yeux alors que sa geôlière le soignait. Son visage penché sur le sien l’effraya sur le moment. Il se leva alors brusquement en la repoussant puis se colla au mur derrière lui, à l’autre bout du banc. Le meister regarda la fille dans les yeux en essayant de deviner ce qu’elle pensait sans succès, un peu effrayé. Il était certain pour lui qu’elle voulait se venger et qu’il lui faudrait se battre. Cependant, il ne s’en sentait plus capable, se sentant trop coupable. Un silence pesant s’installa pendant lequel il cherchait des excuses ou quelque chose de semblable. Soudain, un son tonitruant retentit. Son cœur battit la chamade car il savait ce que cela voulait dire : des prisonniers s’étaient échappés et pas des moindre sinon ils ne feraient pas autant de vague. Un bruit de pas précipité fit tourner la tête à Alban vers les barreaux de sa prison, ou plutôt de l’autre côté. Un gendarme en uniforme passa devant puis tomba sur le ventre, un couteau dans le dos. Une femme apparut à sa suite et doucement vers le cadavre en se léchant les ongles, un sourire sadique sur le visage. Elle planta rapidement ses doigts dans le dos du pauvre homme et l’ouvrit dans une explosion de sang, d’os et de chair. L’âme du gendarme apparut alors devant ses yeux, elle s’en empara du bout des ongles et l’avala les larmes aux yeux, presque avec tendresse. Elle ne fit même pas un mouvement vers les deux autres derrière els barreaux. Sans les regarder, la femme akuhei s’éloigna en continuant son chemin.

Les bras d’Alban tremblaient d’indignation, son corps entier s’était contracté en voyant la cruauté à l’état pure. Quand il se rendit compte qu’il retenait sa respiration depuis un bon moment, il lâcha un soupir de dégoût en posant son regard sur la fille à côté d’elle.

« Ecoute, tu dois me détester pour ce que j’t’ai fait et j’suis sûr que tu m’prends pour un criminel mais il n’en est rien ! Je suis meister et je peux vous aider à la vaincre, je suis né pour ça, j’t’assure. L’attaque que j’t’ai… montrée vient de ma longueur d’onde, j’suis certain que tu connais ça puisque t’es une arme… »

Alban se rappelait encore comment elle avait évité son attaque : l’un de ses bras, il ne savait plus lequel, s’était transformé en fouet et l’avait écarté de la trajectoire de son onde projetée. Il ne lui demandait pas de lui faire entièrement confiance ou de devenir son arme, mais de le laisser combattre cette chose afin de sauver des vies car c’était sa mission.
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MessageSujet: Re: Bienvenue in Paris[PV: Ansy] Bienvenue in Paris[PV: Ansy] EmptyDim 29 Juil - 13:48

Anselys était encore penchée sur la plaie d'Alban lorsque celui-ci l'éjecta violemment quelques mètres en arrière. Il semblait vraiment effrayé mais continuai de la fixer droit dans les yeux. Elle devina à son regard qu'il essayait de lire dans ses pensées. Il parut déçu de ne pas y arriver, ou peut-être se trompait-elle. En tout cas, s'il voulait la défier à nouveau, elle ne sentait aucune envie de combattre.
Le silence qui s'ensuivit lui sembla durer des heures et des heures, mais elle ne savait vraiment pas quoi dire, et elle détestait ce genre de situation. Elle allait lui demander de se rallonger afin de pouvoir continuer à nettoyer la plaie lorsqu'un son étrange retentit au dehors. Pourtant, ce n'était pas un bruit habituel. Elle tourna la tête juste à temps pour voir le corps d'un gardien tomber au sol, vidé de son sang. Une femme était agenouillée à ses côtés, une main dans sa chair, l'autre devant son visage. Et elle attrapa l'âme qui venait de sortir du corps de ce pauvre homme.
"Une femme Akuhei !" pensa la jeune fille. "Mais qu'est-ce qu'elle peut bien faire ici ?"
Celle-ci continua néanmoins son chemin sans leur adresser un regard. Anselys se sentit d'un côté soulagée, mais la révolte qui brûlait en elle ne tarderait pas à exploser.

La jeune fille n'avait vu que deux Akuheis depuis son entrée pari ses "semblables", et encore, c'était de loin. Elle ne se sentait pas effrayée mais elle savait cependant de quoi ces "choses" étaient capables. Elle en avait presque oublié Alban mais celui-ci lâcha un soupir qui sonna faux dans le calme sanglant de la prison.

« Ecoute, tu dois me détester pour ce que j’t’ai fait et j’suis sûr que tu m’prends pour un criminel mais il n’en est rien ! Je suis meister et je peux vous aider à la vaincre, je suis né pour ça, j’t’assure. L’attaque que j’t’ai… montrée vient de ma longueur d’onde, j’suis certain que tu connais ça puisque t’es une arme… »

La jeune fille mit quelques secondes à réaliser qu'il lui parlait. Elle s'extirpa lentement de ses pensées et pesa les mots du jeune homme dans sa tête. Elle soupira à son tour. Avait-elle vraiment le choix ?

— Ok, j'accepte. Mais ne pense pas que c'est parce que je t'ai pardonné. Tu dis vouloir sauver des vies, alors évite de faire le contraire de ce que tu penses. Tu ignores pourquoi je fais ça, mais tes causes sont sans doute nobles, alors n'essaye pas de te défiler de nouveau.

Un sourire las se dessina sur le visage d'Anselys. La jeune fille savait très bien ce que lui vaudrait cette réponse. Elle détestait les associations d'un jour ou deux. Cela lui était déjà arrivé plusieurs fois dans le passé, pour des cas similaires ou tout autres. Mais elle devait avouer qu'aujourd'hui c'était plutôt un cas extrême, et elle ne tenait vraiment pas à voir la moitié de la prison déchiquetée et ruisselante de sang. Anselys se demandait néanmoins ce qui avait pu les faire atterrir ici. Elle se tourna vers Alban et le regarda droit dans les yeux.

— Bon, alors allons-y. Rappelle toi seulement que je ne suis pas qu'un objet, et que j'ai aussi une âme et une conscience, s'il te plaît. Si tu l'oublies, tu verras que je suis une arme avec des sentiments.

Sur ces mots, elle transforma son bras avec un rictus étrange.
Elle s'élança vers l'endroit où l'agitation semblait la plus forte. Elle entendait les pas d'Alban derrière elle. Elle essayait de retarder au plus le moment où il aurait à empoigner la poignée du fouet. Se faire manier par quelqu'un n'était pas tout à fait encore rentré dans ses habitudes, mais elle savait très bien que cela ne devrait pas trop tarder. Elle essaya donc de rester le plus longtemps possible en transformation possible, mais lorsque l'Akuhei se tourna vers eux, elle n'eut pas d'autres choix. Elle poussa un long soupir et planta ses yeux dans ceux du jeune Meister.

— Bon, je te laisse la suite. À toi de jouer !

Et elle acheva sa transformation.

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MessageSujet: Re: Bienvenue in Paris[PV: Ansy] Bienvenue in Paris[PV: Ansy] EmptyLun 30 Juil - 15:22

"Bon, je te laisse la suite. À toi de jouer !"

Alban écarquilla les yeux. Il ne saurait dire pourquoi, mais le processus de transformation de sa gardienne l'émeut beaucoup. Il la trouvait très belle, d'une beauté que les mots ne pouvaient pleinement décrire. Alban avait déjà vu des transformations en arme auparavant, mais celle-là lui procura un plaisir sans nom. Et alors qu'elle prenait fin, l'arme s'éleva dans les airs comme l'appelant à s'en emparer, puis retomba entre ses mains. C'était un fouet, maintenant tout lui semblait logique. La transformation partielle était donc la lanière. Saisissant de sa main droite le manche et enroulant autour de sa main gauche la lanière, le meister se tourna vers son ennemie avec un sourire satisfait. Il lui intima d'abord de se rendre, elle ne dit rien. Seulement, elle se précipita vers lui un rictus abominable sur le visage. Elle voulait l'âme et le corps d'Alban, sa faim s'était attisée au cours de leur échange.

A même pas un centimètre de son torse, Alban bloqua le poignet de l'akuhei avec la lanière du fouet en l'enroulant rapidement autour sans vraiment l'attacher. Surpris, la monstruosité leva des yeux abimés vers lui. Ses prunelles mimaient à la perfection la douleur et la haine. Sans se démener, Alban lui donna un fort coup de pied au ventre, l'éjectant en arrière. La femme glissa sur le sol sans rouler, allongée sur le flanc. La femme se releva doucement, on aurait dit qu'elle s'amusait en prenant son temps. Levant ses ongles devant son visage, ils s'agrandirent au point de pouvoir facilement passer à travers le corps de n'importe quelle personne. Elle fonça ensuite vers eux et visa le visage du meister de ses ongles. De la même manière qu'il a bloqué sa première attaque, Alban réussit à empêcher l'akuhei de lui transpercer le crâne. Il dû tout de même lever le bras pour compenser la distance qu'elle a gagné. Trois pointes des griffes -car s'en étaient- s'enfoncèrent dans la peau. Alors que deux filets de sang roulait vers sa bouche, la vue du meister paresseux se brouilla quelque peu. Pris de panique, l'adrénaline lui donna assez de force pour envoyer loin de lui l'akuhei. Il recula précipitamment et remarqua l'improbable: il ne voyait plus rien. Il s'adressa directement au fouet en évitant de laisser la panique l'emporter:

"Je suis aveugle, j'aurais besoin de ton aide pour me guider sinon elle va nous tuer sans que je ne puisse réagir."
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