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 [MISSION]C'est pas bien de voler (Californie, Amérique)

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MessageSujet: [MISSION]C'est pas bien de voler (Californie, Amérique) [MISSION]C'est pas bien de voler (Californie, Amérique) EmptyMar 4 Mai - 14:29

(vers la fin, il y a un "clac" qui contient la dernière chanson à enclencher^^)

C'est pas bien de voler



A ce que j’avais entendu dire récemment, les tableaux regorgeaient de missions fraîchement placardées pour les plus jeunes de Shibusen. J’en avais tout de suite déduit qu’on parlait de missions de niveau de D ; les seules qui m’étaient accessibles en fait… Je ne risquai pas de tomber sur quoique ce soit de très valorisant, à effectuer le même genre de tâche que les autres lilliputiens de l'établissement. C’était d’ailleurs pour ça que, traînant dans les couloirs de Shibusen après mes heures de cours, je ne me dirigeai pas comme un petit fou directement devant les tableaux de missions. Arrivant au bout d'un moment devant la section concernant les niveaux D, je me dis que j’avais déjà trop vu ce tableau. Je remarquai d’un air surpris que la mission que j’avais effectuée quelques jours plus tôt, un traquenard stupide, était toujours affichée et, de surcroît, avait encore été sélectionnée.

*Shibusen semble bien s’amuser à regarder ses élèves tomber dans le panneau…*
Plus par réflexe que par réelle réflexion, j’examinais la quête la plus éloignée possible de ce mauvais souvenir. Je tombai sur une mission qui se passait…en Californie. Au moins un coin de l’Amérique que je n’étais pas encore allé voir…Bikini Bottom ; quel Américain écervelé avait bien pu donner un nom pareil à une ville… En tout cas, il s’agissait d’arrêter un simple voleur. Je poussai un soupir de soulagement devant la facilité apparente de ce problème. Un voyage de courte durée, une petite bronzette, une mandale pour les brigands et on en parlerait plus…

Je compris que ça ne serait pas tout à fait le cas à mon arrivée, le soir même. Le soleil s’étendait en rougeoyant à l’horizon alors que, sortant de l’auberge de jeunesse que j’avais trouvée à proximité de l’aéroport, je me dirigeai vers le restaurant tenu par le cuistot qui avait porté plainte à l’école de bukis et bukishokunins. Le petit snack se tenait sur une large place au centre de la ville, complètement à l’opposé de la plage d’où je venais. L’auberge, en apprenant la raison de mon arrivée, m’avait donné un plan du village, mais l’agencement des rues était tellement bordélique que je dus m’y reprendre plusieurs fois en demandant mon chemin à des habitants qui avaient l’air aussi paumés que moi. Cela expliquait l’efficacité des vols de ce fameux Patrick amateur de la course sur les toits. Alors que je me perdais progressivement dans les méandres du village, qui malgré sa petite taille me donnait du fil à retordre, j’examinais les bâtiments, typiques d’un village littoral : bois, pierre, crépi et toits plats ou légèrement penchés, en tout cas des soutiens solides et faciles à emprunter. D’où la facilité de s’enfuir par le haut, en évitant de perdre du temps dans les rues à l’architecture mal élaborée, en bas…

Je parvins enfin sur la place centrale, ayant fait confiance à la gravité plus qu’à ma carte qui devait dater vu les couleurs. Je ne l’avais pas tout de suite remarqué, mais alors que je regardais mieux mon plan, je vis qu’il datait effectivement de quatre ans auparavant. Enfin le pire n’était pas le fait que le plan soit périmé, mais plutôt le fait qu’il ne corresponde en rien au village dans lequel j'étais, pour ce que j'en avais observé...
Poussant doucement la porte du snack-bar «Au Crabe Croustillant», je regardais toujours mon plan d’un œil dubitatif lorsqu’un jeune homme à peine plus vieux que moi, au visage carré, à l’air joyeux et à la coupe raide m’interpela en me sautant presque dessus :

"Ohé matelot, cher client, vous me semblez nouveau, voulez-vous goûter notre fameux crabburger, ou encore nos pâtes crabonara, ou si vous voulez du costaud, notre célébrissime pâté de crabe-
-Oh ! Oh ! Du calme tête d’éponge, je suis pas venu manger chez vous, je suis venu enquêter !"

Apparemment ce type avait dû plutôt mal le prendre car son large sourire fit place à une expression aussi tremblotante qu’un balayage d’oscilloscope à moyenne fréquence ainsi que des yeux vitreux larmoyants comme ceux d’un enfant de 6 ans.
"Je,je…Bouhouhou !
-Eh ! Ça va…je déconnais, j’vais vous prendre un truc, mais j’viens vraiment pour enquêter là…
-Mais Monsieur j’ai rien fait d’maaaal, ouiiiiin !
- *Quel abrutis* Mais non pas enquêter sur vous, je viens de Shibusen !
-Ah ! Que voilà une nouvelle qu’on attendait, arrête donc de pleurer Bob …
-Euh, mais Bob, c’est vous ?... dis-je en désignant le pleurnichard qui essuyait ses larmes en reniflant.
-Euh, bvoui, c’est moi…"
L’homme qui avait parlé quelques secondes plutôt depuis ce qui semblait être l’arrière-cuisine sortit pour me saluer. C’était un homme plutôt massif, un peu serré sûrement dans son smoking impeccable par son ventre bedonnant, le visage rouge comme sortant d’un four, les yeux bizarrement excentrés. Il mâchait d’un air affirmé un énorme cigare cubain. Marchant en crabe derrière le comptoir pour éviter de toucher la friteuse pleine de crasse, il me tendit la main que je serrai de manière formelle. Je faillis couper ma cigarette en deux avec mes dents. Ce type avait une poigne d’acier ! C’était à tout les coups le boss du restaurant.
"Bienvenue dans mon humble établissement, je m’appelle Eugène Barks.
-Merci Monsieur Barks, Shibusen m’a envoyé pour arrêter celui qui sévit dans cette ville depuis apparemment quelques semaines…
-Ah ! Ne m’en parlez pas, quelle calamité, nous n’avons pas encore été victime de ce malfaiteur, mais qui sait pour combien de temps encore…ce voleur cambriole tout et n’importe quoi : nos cafés, nos marchés, et même les particuliers ! Il s’intéresse à tout ce qui a de la valeur, et c’est bien ça notre problème pour le coincer…
-En plus de ne pas avoir de police locale…
-Ah bon ?
-Oui, en fait...on s’est pas trop ce qu’il leur est arrivé, ils ont démissionné subitement il y a quelque mois, il n’étaient plus que trois, le commissaire et ses adjoints…mais tout allait bien jusqu’à il y a un petit mois…
-Un vrai mystère ces démissions, on ne comprendra jamais.
-Euhm, sinon, avez-vous des informations tournant autour du voleur?
-Euh il s’appelle Patrick...
-Oui, mais il va malheureusement falloir se baser sur nos propres souvenirs, vu que nous n’avons plus les éléments d’enquête que nous avons envoyé à Shibusen. Vous les avez reçus n’est-ce pas ?
-Oui, mais je n’ai pas pu les emporter et je ne suis pas sûr d’avoir tout retenu… *Raaah quel imbécile j’aurais dû noter les informations sur la plaquette !*
-Pourtant patron je crois bien qu’on a toujours…
-Les notes des archives ? Eh bien non, on les liquide toujours très vite Bob voyons ! Bon en attendant, faites un briefing à ce jeune monsieur, j’ai un rendez-vous important-veuillez m’excuser Monsieur… ?
-…pardon je réfléchissais. Kyoudaisetsu, Otouken Kyoudaisetsu, à bientôt monsieur !"
Après que le patron du bar soit parti, Bob m’emmena dans une salle où se trouvaient de nombreux tiroirs contenant des dossiers. Surprenant qu’un fast-food si petit et, vu le nombre de clients, pas si fréquenté que ça, possède une salle remplie de dossiers…
"Ah, c’est parce que c’est le premier restaurant de Monsieur Barks...il a racheté plusieurs établissements dans la restauration ici, mais il préfère stocker tout ses papiers ici, à un seul endroit. Bien sûr je n’ai que la clef des tiroirs concernant ce restaurant, c’est mon seul emploi…
-On dirait que c’est un homme d’initiative votre patron, comment ça se fait qu’il n’ait pas envoyé lui-même la lettre ?
-Oh, je ne sais pas…enfin…"

S’approchant de moi comme si la salle était remplie de micro, il me murmura :
"En fait, Monsieur Barks a beaucoup de travail donc il m’a dit un jour d’envoyer la lettre à sa place…et j’ai été agressé par un type menaçant en chemin le matin où j’allais poster la lettre ; heureusement je lui ai échappé. Je l’ai dit à Monsieur Barks, qui m’a avoué qu’il avait peur d’être agressé et s’en excusa auprès de moi, il m’a dit aussi qu’il avait peur que le voleur soit au courant du fait que nous ayons voulu vous prévenir ! Sa peur était confirmée après cela…
-Pourtant votre lettre parlait d’une organisation pas très organisée, je pense…
-Eh bien à vrai dire, Monsieur Barks a parlé de particuliers mais le voleur n’a pas cambriolé les plus riches, étrangement, et les vols n’avaient pas été très discrets jusqu’à il y a un peu plus d’une semaine. J’avoue que la situation commence à empirer…
-Effectivement…je me souviens que le voleur emprunte les toits pour s’enfuir…
-Toujours, il se débrouille toujours pour atteindre les toits, ce qui lui facilite beaucoup la tâche, on le poursuit difficilement et il disparaît toujours."
Après avoir cherché un moment dans les dossiers, puis refermé le casier, le cuisinier soupira :
"Désolé, les papiers sont introuvables, et je ne me souviens que de ce que vous savez déjà. Quoique, on sait que le voleur a un commanditaire, qu’on nomme Capitaine…bah, je ne sais plus.
-Merci, je ferai avec, ça ne devrait pas être trop compliqué. Par contre, je peux savoir où je peux trouver un bon plan de la ville ? Celui-ci est périmé…
-Où vous avez trouvé ce plan ? C’est là où habite ma grand-mère !
-Pardon ?
-Oui, c’est la ville de ma grand-mère, enfin c’est une carte qui date mais je reconnais !
-Qu’est-ce qu’elle foutait à l’auberge de jeunesse…
-A l’auberge de jeunesse ? Ben vous devriez leur demander demain…
-Demain ?
-Vous n’avez pas l’intention de traquer le voleur cette nuit ? Il va sûrement agir ce soir vous savez, j’ai oublié de vous dire qu’il avait laissé un mot le spécifiant il y a trois jours lors de son dernier vol !"
J’étais donc tombé le bon soir ! Seulement cette carte fausse que Bob reconnaissait et ces papiers disparus semblaient bien louches, tout autant que ces casiers au contenu inconnu, les habitants les plus riches non atteints par les vols…Et un mot du voleur qui annonçait son retour ce soir même ! Ça sentait vraiment mauvais…mais il commençait déjà à faire sombre et je mettrai des heures à retourner à l’auberge de jeunesse. Je me décidai donc à rester dans le snack-bar jusqu’à la tombée de la nuit, dégustant en attendant une concoction spéciale de Bob qui, je fus obligé de l’admettre, avait plutôt du talent en tant que cuistot ! Et pendant ce temps, je me préparais à attraper ce voleur, échafaudant avec le peu d’informations que j’avais un plan qui, je l’espérais, marcherait…

Le clocher du village -qui surplombait celui-ci de la hauteur du campanile- sonna dix heures du soir. J'attendais depuis quelques minutes, à vrai dire depuis que j'avais trouvé un recoin sur les toits qui pourrait me permettre d'observer sans l'être. Bob m'avait indiqué les trois cibles du voleur les plus probables: le boucher-poissonnier de Carlo, la brocante de Sandy l'astronome, et le restaurant du Crabe Croustillant.
Une intuition m'avait conseillé de me poster près des deux premiers commerces, non seulement parce qu'ils étaient proches l'un de l'autre, mais de plus car leur propriétaire n'était pas cet Eugène Barks. Le restaurant serait impossible à rallier à temps en cas de rapt, mais Bob s'était décidé à le garder, m'ayant donné un téléphone portable pour que nous puissions communiquer.

Deux heures plus tôt, après avoir fait un premier repérage sur les toits et juste après la fermeture des différentes boutiques du centre, j'avais été rencontrer ceux qui tenaient les comptoirs avant qu'ils s'en retournent chez eux, afin de leur acheter de quoi piéger ma proie. Avant de monter sur les toits, j'étais revenu faire le point avec le jeune cuistot à face d'éponge qui m'avait demandé:

"Pourquoi toutes ces cordes et ces coussins péteurs? Tu comptes attraper le voleur avec ça?
-Si je trouve le bon endroit pour me placer, ça devrait marcher, et surtout ça ne m'a pas coûté cher. J'ai vu que les murs de ton arrière cuisine sont peints en blanc, il te reste sûrement de la peinture non?
-Oui, on a encore un pot qui n'est pas ouvert mais...
-Okay, ça ne te dérangerais pas de l'ouvrir pour moi? J'en ai besoin pour attraper notre brigand..."

Les coussins péteur peints en blanc se fondaient parfaitement avec la couleur des toits. La lune à un stade de gibbeuse n'éclairant que faiblement le haut des bâtiments, toutes les chances étaient de mon côté. En attachant les cordes entre elles pour qu'elles soient assez longues, j'avais préparé plusieurs immenses cordes que j'avais enroulé autour de plusieurs toits, les cachant dans les renfoncements pour ne pas éveiller les soupçons du vandale. Ainsi, lorsque le voleur serait entré dans une des boutiques, je balancerai les coussins sur les toits, puis retournerai me cacher en attendant un bruit de pet. Comment saurai-je qu'il est entré dans un bâtiment? J'avais emprunté des chiens à une dame qui habitait près de là et qui s'était faite cambrioler. Et au cas où le voleur aurait prévu de quoi calmer ceux postés devant les boutiques, j'en avais laissé un dans chacun de bâtiments pour l'accueillir, deux petits chiots très intelligents qui n'attendaient que l'ouverture des portes des boutiques pour aller retrouver en aboyant leur mère respective.
Revoyant mon plan en examinant les éventuelles failles, j'étais assez fier de voir que si le voleur était un cambrioleur normal, il se ferait sûrement avoir. Il y avait peu de chances que mes préparations soient vaines, sauf si l'un des brocanteurs était un complice du hors-la-loi, ou si ce dernier avait des dons surnaturels...

Un bruit me tira de mes pensées. Un cri de chiot. Le cambriolage avait commencé...et le voleur, outre de désarmer l'alarme, ce qui était prévisible, avait anticipé la présence des chiens aux entrées des boutiques! Je m'élançai alors sur les toits, vérifiant d'abord l'absence de tout autre individu; puis je sortis les coussins d'un grand sac et les éparpillai sur les toits des maisons environnant la boutique du poissonnier. Les cris du chiot venaient de là. Au moins, je n'aurai pas à faire attention à ne pas casser ce que le voleur emporterait. Je retournai finalement à mon poste, saisissant les cordes du piège, attendant que les coussins péteurs fassent leur office. Il y en avait un paquet, aussi ça ne pouvait pas manquer...

"...Allez, sors de ton trou..."

'..."

"Prouut-prouut-pouêt!
-Mais c'est quoi ces conneries?!"
Sèchement, je tirai sur la corde, qui dû à coup sûr faucher le voleur, car j'entendis plusieurs autres coussins péteurs et un bruit sourd de chute, ainsi qu'un cri étouffé. M'élançant, je parcourus les deux toits qui me séparaient de lui, me retrouvant à un mètre de la silhouette encagoulée, imposante, qui me semblait vaguement familière...

"Vous êtes fichus...
-Jamais, prends ça!"

Il me lança un sac de sable à la figure, puis me jeta le fruit de son rapt dans le ventre, ce qui me fit tomber sur mon séant, le souffle coupé. Alors que je m'essuyai les yeux et écartai mon fardeau, j'entendis l'homme se relever et s'enfuir à toute vitesse.
"Tu n'iras pas loin!"
Je filai à sa suite. La course commença, et la réputation du voleur se confirma. Ne pas se faire semer était une tâche ardue, cependant il courait moins vite que moi. Au prix d'un grand effort, je parvins presque à le rattraper, et m'approchai juste assez pour que mon plan fonctionne. Je sortis une dernière corde en lasso que j'avais préparée, et plongeant en avant, je me transformai en épée et lançait le lasso dont l'autre extrémité était accrochée à ma taille pour pouvoir l'atteindre en gagnant en aérodynamisme. Je me plantai finalement dans le sol, atterrissant juste au même niveau que celui que je coursai qui eu un sursaut de surprise.
Comme prévu.

Son sursaut brisa son élan. La corde flottait encore dans l'air quand je me changeai à nouveau en homme, saisissant la corde à bout de bras et attrapant ma proie qui venait juste de repartir...en vol plané entre deux toits.
Je tirai la corde d'un coup sec, ramenant le voleur sur le toit, enfin presque. Il fut repoussé par le choc de la corde sur son ventre, qui ne se resserra pas assez pour l'étreindre, et heurta le haut du mur auquel il eut juste le temps de se rattacher par une main, avant de lâcher prise et tomber en bas dans le labyrinthe des rues.
Le plan B avait fonctionné, mais il me fallait vérifier que mon seul moyen de le suivre avait marché. Me penchant par-dessus le toit , regardant s'enfuir le brigand bredouille, je vis la peinture blanche fraîche de ses pas se démarquer sur le pavé de la rue. Appliquer une couche de peinture bien épaisse sur chaque coussin avait donc fonctionné, même si mes vêtements en avaient autant souffert que ceux du pillard. Je saisis alors mon téléphone et appelai Bob:

"J'ai notre Patrick en filature, Bob. On s'est dirigé à peu près à l'est et il continue dans la même direction.
-...C'est le quartier riche qui n'a jamais subi de vols...mais, c'est aussi celui de monsieur Barks!
-...Tiens tiens, ben voyons...envoie le plus de monde possible, amène-toi vite!"

J'avais bien fait de me fier à la ruse de la peinture, car à aucun moment pendant ma traque je n'entendis les pas du fuyard qui devait pourtant boiter. Les traces me menèrent, après quelques détours intelligemment empruntés par le voleur pour me retarder, juste devant la propriété plutôt luxueuse de monsieur Barks. Pressentant un piège, j'essayais d'un geste vif d'ouvrir la porte, me collant au mur juste à côté. Elle s'ouvrit en grand, mais aucun bruit. Si ce n'est celui de deux armes à feu se chargeant, prêtes à tirer. J'entendis un bruit étouffé qui semblait venir du fond de la salle d'entrée, ou peut-être d'une autre salle:

"Ramène la bagnole, on s'est fait tracer!"
Il n'y avait pas de temps à perdre, cette voiture arriverait d'une minute à l'autre et Bob n'arriverait peut-être pas à temps. Il n'y avait qu'un seul moyen de les avoir, surtout si c'étaient des adultes entraînés. Plongeant vers l'autre côté du mur, je me transformai en épée, en activant mon pouvoir aveuglant:

"Supernova"
Les tirs fusèrent alors que les types tiraient à l'aveuglette, vidant leur chargeur sur mon corps changé en métal. Une fois arrivé de l'autre côté de la porte, je me réceptionnai sur mes jambes, m'étant transformé à nouveau, puis replongeai en sens inverse, après avoir néanmoins jeté la corde que j'avais gardé par terre, et simulé un cri d'agonie. Alors que je me réceptionnai à nouveau au même endroit où j'étais à peine quatre secondes avant, je soufflai le plus discrètement possible, mais j'étais épuisé par cette course et l'effort douloureux que mon pouvoir et tous ces mouvements soudains avaient causé. Mais je me tins prêt, les deux extrémités de la corde en main. J'avais en fait lâché le milieu de l'autre côté, afin de faucher l'éventuel malfrat qui ferait un pas dehors. Ce qui, par chance, se produisit. Son pied se plaça entre les deux bout de corde, alors qu'il surgissait, dos à moi, croyant que j'étais de l'autre côté du fait de l'éclat aveuglant. Je tirai d'un coup sur la corde et me jetai sur lui, le déstabilisant et l'emportant à terre avec moi.

"Runic Jeet Kune Do!"
Frappant vite, je cognai plusieurs fois de mes deux poings contre ses tempes. Il s'effondra, inconscient. Je n'eus que le temps de me transformer à nouveau en arme avant que l'autre tireur ne fasse feu à nouveau sur moi. Les balles égratignaient ma lame, mais au moins ne touchaient pas ma chair. Je dus attendre qu'il ait vidé son chargeur pour me changer à nouveau et me jeter sur lui, faisant valser son arme d'un coup de pied et l'envoyant au monde du sommeil en quelques coups d'une violence qui m'étonnèrent. Puis, lorsque mes deux adversaires se retrouvèrent K.O, je sentis les runes disparaître, ainsi que ma force. Je m'effondrais au sol à côté de ma deuxième victime. Je me sentais faible...un bruit de carabine retentit au dessus de ma tête:

"Très doué, jeune élève de la Shibusen...
-Barks...
-Tu es allé plus loin que je ne pensais, je n'aurais pas imaginé que tu étais une Arme...une Arme pas très futée en faisant le bilan, tu n'as pas compris grand chose..."
Je relevai la tête devant le canon du fusil, et le voleur qui me tenait en joue, qui enleva sa cagoule: c'était bien lui, Patrick, Barks...
"Dans le rapport que j'ai supprimé ici mais que Bob a réussi a envoyer malgré mes hommes lancés à la poursuite de la lettre, il était écrit que le chef de la bande se faisait nommer le Capitaine Krabs...et tu n'as même pas été foutu de trouver...vois-tu, si tu considères "Capit" et "Aine" séparément, en considérant que les lettres ont des valeurs chiffrées, si tu me suis... prends le "a" et le "e", qui valent 6, donc pourquoi pas "i plus deux égal à k" et "n plus quatre vaut r", ce qui nous fait, bien mélangé et redistribué...Patrick! Étonnant non? Je me suis dit un peu trop tard que ce jeu de mot stupide percerait ma couverture, mais tu n'as même pas été assez futé pour voir la ressemblance entre Krabs et Barks... Je m'était bien amusé avec ce jeu de mots. Barks..."aboyer" en anglais, ça tombait pile poil puisque les chiens m'adorent et j'adore les chiens. Mais le petit toutou caché était bien trouvé, sans ça, tu ne m'aurais même pas pisté pas vrai? Et puis le coups des flics disparus...tu ne connais pas la corruption? C'est une notion répandue pourtant; les policiers avaient envie d'argent, je leur ai proposé de bosser pour moi...tu n'as rien vu non plus lorsque mon agent à l'auberge- le commissaire s'étant fait faire un lifting vois-tu, eheh- t'a filé une mauvaise carte que j'avais piqué à ce crétin de Bob, dommage que ça ne t'ai pas perdu complètement...Petit mulot tenace va, tu m'as bien amusé d'abord, mais pour toi gamin, le jeu est fini."

Un léger "clac" retentit tout à côté d'eux.
"C'est dans la boîte, encerclez-le!"
Soudain, des deux côtés de la porte surgirent quatre hommes armés accompagnés de Bob, qui venait d'enregistrer toute la conversation sur un enregistreur K7.
"Lâchez votre arme!
-Vous pouvez toujours courir, c'est mon otage!"
Dans un dernier effort, je saisis le canon du fusil et le pointai sur le pied du Capitaine Krabs. Le coup partit au parfait moment, et le Capitaine lâcha un cri de douleur alors que se jetaient sur lui trois hommes pour l'immobiliser. Déjà dans un état de demi-sommeil, voyant que tout était fini, je me laissai finalement aller à une longue nuit bien reposante...

Le lendemain matin, Bob était à mon chevet, ainsi qu'une dizaine de villageois venus me remercier. Les complices avaient été arrêtés, la voiture du dernier sbire notamment avait été stoppée, la justice allait sévir, etc, etc... On me cita presque comme un héros. Pour si peu...et pourtant, sans le montrer bien évidemment, je sentis à quel point j'étais fier de cette reconnaissance dont ces gens faisaient part envers moi. C'était quelque chose d'assez nouveau, de plutôt bon, d'aider un village à s'en sortir contre des malfrats. Peut-être que servir des idéaux comme la justice, défendre l'opprimé, des concepts si naïfs de loin, apportent peut-être un peu plus de cœur à l'esprit. J'essaierai sûrement à nouveau, une fois que je serai débarrassé de toutes ces courbatures. Alors que Bob me regardait pensif, je lui dit:


"Merci pour l'aide, Bob, je m'en serais pas sorti tout seul...
-Bah, on n'a pas eu grand chose à faire au final.
-Tu as un miroir s'il te plaît, pour que j'appelle mon chef?
-Hein? Euh oui..."
Il m'en apporta un, sur lequel je soufflai puis écrivis sur la buée:
"42-42-456...Shinigami-sama, "C'est pas bien de voler", mission terminée..."
Puis me tournant vers le cuistot:

"Dis, tête d'éponge...excuse-moi pour mes premiers mots à mon arrivée...t'es le meilleur cuistot de fast-food que je connaisse..."
Ce gars simple au regard larmoyant de reconnaissance avait alors quelque chose de naïf qui étrangement, ne me dérangeait plus autant qu'avant...
"Dès que t'es remis sur pied...je pourrai t'apprendre quelques trucs si tu veux...
Avec joie, mais tu sais, je ne suis pas très habile de mes dix doigts..."
C'était tellement stupide que nous nous mîmes progressivement à rire. Finalement, peut-être que revoir le tableau des missions ne serait pas si déplaisant à l'avenir...
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