" Le championnat du monde des arts martiaux ". Y'a pas à dire ça claque ! Surtout quand on fait justement partit des " meilleurs combattants " conviaient à participer à cet évènement extraordinaire. Le seul point négatif c'est le petit mot, le ridicule " junior " qui désigne la catégorie dans laquelle vous vous battez. C'est justement dans cette catégorie que Phénix devra combattre, pour son plus grand malheur car les participants de 15-18 ans sont souvent les plus faibles. Enfin, peut-être trouvera-t-il un adversaire à sa mesure qui sait ?
Australie, c'est sûr cette île de l'Océanie que se déroulera le tournoi et c'est ici que Phénix vivra une étrange aventure. En fait, tout commença avec le début du championnat, Phénix venait de vaincre son premier adversaire avec une facilité déconcertante et sans utiliser de magie, car interdite aux participants. Une fois le match terminé et sa victoire incontesté, le jeune homme s'en alla aux vestiaires pour se changer. Dès qu'il ouvrit la porte de la pièce, il ressentit une présence mais faute de preuve visible, n'y prêta guère attention. Durant tout le temps qu'il se déshabillait l'impression d'être observer ne le lâchait pas, et d'ailleurs même après s'être rhabillé et être sortit du vestiaire, ce sentiment étrange persista. La journée entière s'écoula sans que jamais l'invisible espion ne laisse de répit au Dokêru. Phénix ressentait sa présence tandis qu'il mangeait, qu'il se promenait dans les rues de Canberra, la capitale de l'Australie. Même alors qu'il se douchait, qu'il se changeait et pendant qu'il dormait, il avait l'impression d'être observé. Cette situation comme l'on pouvait s'en douter le mettait mal-à-l'aise, il en venait même à se demandait si il n'allait pas devoir consulter...
Narcisse chassa très vite cette idiote pensée, il n'était pas assez fragile mentalement pour devenir paranoïaque. Non, si il avait l'impression d'être suivis c'était parce qu'il l'était bel et bien, mais par quelque chose qu'il était incapable de voir.
* Une forme évolué du Soul Protect ? Un sort d'invisibilité ? Qui peut bien vouloir m'espionner ? Peut-être un rival du tournoi... *
Tandis qu'il échafaudait mille-et-unes hypothèse sur l'identité de son poursuivant, Phénix se dirigeait vers une petite ruelle, où même la lumière de la lune ne pouvait percer l'obscurité du lieu. La parfaite impasse pour un coupe-gorge, le paradis des dealer et autres criminels nocturnes. Arrivé au bout de l'impasse, le Dokerû regarda du coin de son œil derrière lui, dans la pénombre, il pouvait apercevoir une forme translucide, juste derrière lui. A présent il en était certain : quelqu'un ou quelque chose le suivait. Phénix rapprocha sa main de son corps et observa les billes de flammes qui se formaient au bout de ses doigts. Il s'était positionné de tel façon que personne ne pouvait voir ce qu'il faisait si on n'était pas face à lui. Néanmoins, la lumière du feu, trahissait une certaine activité du jeune homme, enfin, celle-ci était si faible que n'importe qui aurait pensé à une cigarette qu'on allume à l'aide d'un briquet.
Lorsque les sphères ardentes atteignirent la taille d'un oeil, Narcisse sourit puis, il se retourna brusquement et balança les projectiles sur l'ombre floue.
Une longue chose gluante et rose sortit du néant et se planta face aux balles de feu. Ces dernières s'écrasèrent dessus dans un gerbes de flammes sans laissé aucune marque d'impact. Chamael décida alors de désactiver son camouflage, comprenant que de toute manière, il était repéré. Comme toujours, son apparence provoqua une certaine réaction chez le personnage qui se tenait à quelques pas de lui mais, il devait avouer que celle de Phénix, dépassait tout ce qu'il avait vu : il l'observait avec dégoût, une main sur sa bouche et son nez, comme si il essayait de retenir son envie de vomir, ce qui n'était pas faux. Mais, il faut avouer que l'apparence de Chamael avait de quoi choquer, surtout pour quelqu'un aussi pointilleux sur l'esthétique que Narcisse. En effet ses yeux exorbités ne cessaient de bouger dans tout les sens, rappelant ceux d'un camélon tandis que sa langue géante, confirmait cette idée en se rétractant sur elle même pour être avalé par sa grande bouche. Ses cheveux verts et gras juraient atrocement avec ses vêtements rouges et son visage morbide faisait d'autant plus ressortir ces couleurs criardes. Le tout était parsemé d'horrible furoncles prêts à exploser d'un instant à l'autre.
L'ignominie fixa son regard globuleux sur le jeune homme et se mit à sourire.
" Tuuu sais que t'eeeees vraiment miiiiiignon ?! J'aimerais beaaaaucoup te lécher partooooout ! "
Une grimace de dégoûts défigura le beau visage de Phénix, cette horreur empestait tellement qu'il aurait put s'évanouir, et l'idée seul de se faire toucher par une créature pareil lui donnait de violentes envies de vomir. L'apollon souffla un coup et réprima sa gerbe, il put alors répondre au monstre, les idées clairs.
" N'essaye même pas de me toucher erreur de la nature ! Ta langue monstrueuse sur mon corps sublime serait une insulte à ma beauté ! Mais, dis moi... T'es quoi comme genre de monstre ? Et pourquoi un horreur comme toi me suis ? "
Une réaction surprenante suivis ces mots : La peau de la créature changea de couleur et vira au rouge pourpre, on ne pouvait presque plus discerner son visage de sa veste tant les couleurs étaient identiques. Ce changement soudain de couleur ne présageait rien de bon, aussi Phénix murmura-t-il une incantation discrètement au cas où la situation tournerait au vinaigre. La chose choisit ce moment pour répondre à Phénix.
" Je ne suis pas un mooooonstre ! Je suis Chamael le Dokerû caméléééééééon ! Le maître veut connaître ton point faaaaaible, il m'a envoyé t'espionner pour çaaaaa... J'en ai trop diiiis. Je suis obligéééé de te tuer maintenant sinon mon maaaaaaître me punira ! "
Et sur ces mots, l'erreur de la nature, disparût comme il était apparût. Narcisse se mit en position de combat, les jambes fléchient et les bras croisé face à lui, attendant que son ennemi débute les hostilités. Il ne patienta pas très longtemps car à peine quelques secondes plus tard, la langue de Chamael apparut une fois encore de nul part et fonça à toute vitesse sur Phénix. Un détail attira l'attention du garçon lorsqu'il vit le membre visqueux l'attaquer : elle briaillait faiblement et des volutes de fumées s'en échappait. Le narcissique ne mit pas longtemps à comprendre ce phénomène qui lui arrivait d'ailleurs très souvent. La langue du caméléon était porté à une très haute chaleur et d'après ce qu'il pouvait voir, le moindre contact avec signifiait une brûlure au troisième degré, et donc, aucune régénération possible de la partie brûlé. Phénix opta donc pour l'esquive, il fit un pas sur le côté et la langue percuta le mûr juste derrière lui dans un éclat de pierre.
* Une ouverture ! *
L'apollon fit apparaitre une boule de feu dans le creux de sa main et fit mine de frapper la langue avec, sans résultat, elle se rétracta avec une vivacité hors du commun et disparût. Narcisse courra vers l'endroit où s'était évaporer l'appendice et décocha un puissant coup de pied dans le vide, espérant qu'il atteigne sa cible invisible. Une fois encore, sans succès. Les ricannements de Chamael retentirent tout autour de Phénix, ce dernier en déduisit qu'il tournait autour de lui. Il se mit alors à souppirer en comprenant qu'il devait avoir recours à la provocation pour avoir son ennemi. Ce n'est pas qu'il n'appréciait pas ça, bien au contraîre, il aimait se vanter de sa supériorité à tous mais, il voulait en finir rapidement et ce moyen de gagner lui prendrait du temps. Il commença donc à rire grassement, et s'adressa au Dokerû sur le ton le plus insolent qui puisse être.
" Pitoyable ! Tes attaques sont d'une lenteur sans pareille, il faudra être plus rapide que ça pour me " lécher ". Enfin je doute qu'un Dokerû incomplet, un faiblard dans ton genre puisse ne serait-ce que me toucher. Aussi je te conseille de me dire vite fait qui t'a envoyé m'espionner et de te tirer avant que je te fasse la peau. SALE MOCHETE ! "
L'effet escompté ne mit que quelques secondes à se manifester, la langue de Chamael sortit de nul part et se précipita une nouvelle fois sur Phénix. Je ne pourrais dire si c'est la surprise ou le manque d'attention du jeune garçon qui le cloua ainsi sur place, toujours est-il que cette fois-ci, la langue du Dokerû s'enroûla autour de lui. La chaleur que dégageait cette chose visqueuse, suffit à brûlé gravement Narcisse qui retint difficilement un cris de douleur. La créature affreuse apparût alors et contempla fièrement sa pauvre proie, prisonnière d'une langue brûlante qui resserrait peu à peu son emprise sur elle. Si le Dokerû Caméléon pouvait rire ( oui, essayez de rire en tirant la langue, je vous assure que c'est moi qui vais rigoler en vous voyant ), il ne s'en serait pas prié, car rien n'était plus hilarant à ses yeux qu'un oiseau majestueux cloué au sol. Ne pouvant pas non plus parler, Chamael se contenta de broyer lentement les os de Phénix tout en augmentant petit à petit la chaleur de sa langue. Incapable de contenir plus longtemps sa douleur, l'adolescent se mit à hurler et à gesticuler dans tout les sens comme si cela pouvait apaiser ses souffrances. Le Caméléon quant à lui, en avait les larmes yeux tant il riait intérieurement, voilà qu'à présent, la blanche colombe, prisonnière de la bave du crapaud, tentait de se sauver ! Quel blague, personne n'a jamais réussit à sortir de l' " Étreinte Bouillante du Caaaaaaaaméléon " et c'est pas un oisillon prétentieux qui va briser cette tradition.
Quelque chose attira l'attention du Dokerû caméléon, il y avait un perturbation au niveau sonore, quelque chose se faisait entendre ou, non... Tout était silencieux ! Chamael, eut un très mauvais pressentiment et reporta son attention sur son prisonnier : Il ne criait plus du tout, il ne bougeait plus, on aurait dit que sa douleur jusqu'à présent n'avait été que simulait et qu'à présent, le masque était tombé, Phénix se révélait : Il souriait, c'était ce si fameux sourire, pleins de confiance, même dans les moments les plus critiques et qui avait le don de faire paniquer les faiblards qui croisaient son chemin. Le malaise envahit Chamael, pourquoi un oiseau privé de ses ailes roucoulait ainsi, comme si il pouvait d'un moment à l'autre s'envoler ? Quelque chose clochait, cette réaction n'avait rien de normal, Phénix préparait, un coup foireux, le Caméléon en mettrait la main à coupé !
Mais, il n'en aura pas le temps : une vive lueur perça les ténèbres de l'étroite ruelle et aveugla pendant un instant Chamael. La suite, il n'en sera témoin qu'à l'aide de ses autre sens, car à présent, tout va se passer très vite.
Notre Narcisse, comme l'on pouvait s'en douter, avait un atout dans sa manche. Ce n'était pas la célérité exceptionnel de Chamael qui lui avait permit d'être capturé, ni même un quelconque effet de surprise; en vérité, si l'oiseau s'était retrouvé piégé ainsi, c'était de son propre grés. En effet, pour en finir avec son ennemi, Phénix devait impérativement s'assurer qu'il ne pouvait fuir, dans cette optique, quoi de plus simple que de rester en contact avec pour l'empêcher de bouger ? Et c'est ainsi que l'apollon s'était laissé emprisonner ainsi, quitte à sacrifier ses bras pour mettre à bien son plan.
Le jeune homme fit un bref calcul : A cet distance Chamael n'avait aucune chance de s'échapper et serait pris au coeur même de l'explosion. Parfait, il ne suffisait plus que les derniers mots de l'incantation pour en finir...
" Blazing Sun... "
Un simple murmure suffit à transporter les deux Dokerû au paradis, hâvre de lumière puis, en enfer, royaume des flammes.
Lorsque le dôme de feu se retire, seul Phénix est encore debout, ses vêtements sont calcinés à l'endroit où la langue de Chamael s'est posé, à travers on peut voir sa chair noirci par les brûlures. Quant au Camélélon, il git sur le sol, inconscient, son corps entier est carbonisé, sa jambe droite n'est plus qu'un tas de cendre et sa queue s'y est mêlé. Sa langue n'est pas en meilleur état, la plus grande partie a été incinéré, le seul vestige du membre longiline est un gros morceaux cramé, reposant au pied de Phénix.
Narcisse soupira, le Caméléon était encore plus môche une fois grillé à point.
