"Aujourd'hui, un grand soleil et une température de 12°C en perspective près de Death City, une chaleur assez exceptionnelle pour un mois de Novembre aussi froid que celui que nous vivons ! Aujourd'hui nous souhaitons bonne fête aux Bertrand et le..."

Elle se saisit de la télécommande et coupa le clapet de la présentatrice. Ce que ça pouvait être agaçant, ces jacassements de si bon matin... Osira en profita pour jeter un coup d'œil à l'extérieur: des nuages gris à perte de vue.

"Salope." Jura-t-elle en direction de la présentatrice qui avait une énième fois mentit, même si la dite présentatrice n'entendrais jamais cette insulte.

La brunette se leva de son fauteuil usé prématurément à force d'être utilisé et s'étira longuement. Même si la météo s'annonçait mauvaise, elle serait obligée de sortir aujourd'hui: il n'y avait plus rien ni dans son frigo ni dans ses placards et ne pas avoir mangé depuis hier midi n'avait pas fait plaisir à son estomac. Osira poussa un soupir et se saisit de son écharpe et de son porte monnaie: aujourd'hui il faudrait faire les grosses courses.

Elle se rendit donc à l'épicerie la plus proche, priant de tout son cœur sur le chemin qu'il n'y aurait pas trop de monde aux caisses, et heureusement pour elle se fût le cas: il n'y avait presque personne dans la boutique quand elle y arriva au bout d'une longue marche. Elle sortit deux sacs en plastiques de sa poche et les remplis de tout ce qui lui tombait sous la main: plat déjà prêts, légumes surgelés... Quand ils furent remplis à ras bord, elle décida que sa suffirait pour l'instant et se dirigea vers la caisse.

Après avoir ramassé sa monnaie et être sortie du magasin, Osira jeta un nouveau coup d'œil au ciel: toujours aussi sombre que ce matin. Elle s'apprêtait à soupirer une nouvelle fois quand une évidence lui vint à l'esprit: si il faisait mauvais, personne ne sortirait. Donc elle pourrait se promener tranquillement sans avoir à éviter les passants. Un petit sourire naquit sur ses lèvres et elle décida d'aller se promener dès cet instant pour faire durer le plaisir.

Elle réfléchit plusieurs minutes sur sa destination: le cimetière ? Non, il faisait beaucoup trop froid là bas. Les plaines ? Non, c'était beaucoup trop plat là bas. Le lac ? Pourquoi pas, après tout elle n'y était jamais allé et ce n'était pas si loin de chez elle.

Elle reprit alors sa marche et arriva au bout d'un certain moment face à une étendue d'eau: le lac. Elle dénicha ensuite un banc bien placé, pas trop près de la berge mais pas trop éloigné non plus et s'y installa, posant ses deux sacs de course à ses côtés. Osira resta ensuite un long moment comme ça, sans rien faire sauf réfléchir et observer le lac.

Soudainement son estomac vide se rappela à elle et poussa un long couinement qui fit soupirer la jeune femme qui fouilla ensuite ses sacs à la recherche de nourriture à manger maintenant. La chance lui sourit et elle sortit une brioche de viande préte à être dégustée. Elle ouvrit alors l'emballage et commença à manger, écoutant les bruissements du plastique et le vent dans les arbres.

Osira était en train de manger sa brioche par petites bouchées, profitant de cette nourriture qui apaisait son ventre. Alors qu'elle n'avait mangé que le quart de son repas, elle s'arrêta soudainement et leva la tête: il lui semblait avoir entendu quelque chose, comme un froissement de feuille morte. Elle jeta un coup d'oeil à droite puis à gauche mais ne vit rien d'autre que la grande étendue d'eau et des arbres presque totalement dénudés de leurs feuilles.

Pas rassurée pour autant, elle ne reprit pas sa dégustation et se mit à respirer plus doucement, alerte aux bruits alentours. Soudainement, le bruit reprit et se fit de plus en plus précis: des bruits de pas sur les tapis de feuilles mortes. Et mince, il fallait forcément que quelqu'un se promène précisément dans ce coin alors qu'il faisait un froid de canard et qu'il n'y avait rien par ici à part un lac miteux à moitié vert...

Malheureusement pour elle, le marcheur était en fait en train de courir et fonçait droit sur elle: elle eu tout juste le temps de se reprendre pour ne pas finir les qutres fers en l'air. Elle pu donc rester debout mais quand elle prit conscience que le bolide l'avait bousculé, elle remarqua aussi que sa brioche de viande à peine entamée venait de disparaître.

*Qu'est-ce que... !*

Elle se retourna d'un seul coup, faisant claquer sa jupe sur ses cuisses et chercha des yeux le missile: il était à ses pieds, regardant la brioche comme si c'était une chose qu'il attendait depuis longtemps. Et le voilà en train de s'exclamer qu'il a enfin de la vrai nourriture.

"Hey, attends toi, c'est ma brioche. Si t'es pas assez riche pour en acheter une, va faire la manche."

Elle le regardait d'un oeil mauvais, préte à se saisir de ses lames de rasoir s'il fallait se battre, mais vu le piteux état de l'homme devant elle il se pourrait qu'elle n'ai pas à passer par l'étape "combat pour une brioche". Elle préféra quand même garder une main sur sa poche pour le moment, au cas où.

Quoi que... Plus elle regardait cet énergumène plus il lui faisait pitié. Vu sa mine, il n'était pas en très bonne forme et il avait l'air plutôt fatigué... Osira poussa un soupir: elle n'aimait pas faire la charité mais là, il lui semblait impossible de faire autrement. Au bout d'un long moment de réflexion, elle tourna donc le dos au garçon et sortit une lame de sa poche.

"Garde la si tu veux..."

Elle fit alors une large taillade sur son avant bras et badigeonna l'arbre le plus proche de son sang. Elle recula de quelques pas, vérifia qu'elle et l'homme soit à bonne distance de l'arbre et claqua des doigts: une grande explosion fit alors voler le tronc en plusieurs morceaux qui se fichèrent de ci de là dans les feuilles mortes. Ayant apaisée sa colère, Osira retourna à ses sachets plastiques et en sorti une deuxième brioche qu'elle ouvrit et entama de la même façon que la précédente.

Osira mangeait à présent sa brioche tranquillement et était arrivée à la moitié lorsque le jeune homme lui posa une question. Non, aujourd'hui elle ne pourrait pas manger tranquille... Elle ne connaissait pas ce jeune homme que déjà il commençait à l'agacer. Elle n'avait plus qu'à espérer que ce n'était qu'une rencontre anodine et qu'elle ne reverrait pas ce rigolo de plus tôt.

"... Hm." Puis elle reprit sa dégustation, mangeant plus vite dans l'espoir d'avoir finit sa brioche lorsque l'homme qui semblait être un grand bavard lui poserait une nouvelle question.

Elle finit alors sa brioche en vitesse, suça doucement le bout de ses doigts pour en prendre les dernières miettes puis jeta un coup d'oeil au garçon qui s'était relevé et qui avait envoyé les vestiges de son ex-déjeuner de ses gants au sol. Osira prit alors conscience qu'elle occupait tout le banc et, plus par politesse que par une quelconque sympathie, elle prit ses deux sacs et les posèrent à ses pieds en se décalant pour laisser de la place à l'argenté.

Elle leva ensuite son regard et le posa sur le lac, l'observant attentivement: il était dans un triste état, à moitié mangé par la vase. Tandis qu'elle réflectionnait sur l'état du lac, elle porta son avant bras droit à ses lèvres et suça le sang qui coulait encore de sa plaie très fraîche, restant attentive aux bruits alentour: il y aurait peut être un bruit qui attirerait son attention.

Osira lapait doucement le sang coulant de sa plaie, écoutant d'une oreille attentive les mouvements de l'inconnu. Elle dégustait le liquide rougeâtre: c'est vrai qu'au début voir son sang la répugnait; et si en plus elle devait respirer son odeur, c'était l'évanouissement assuré. Mais au fil du temps, des petits combats menés par ci par là, la jeune femme avait appris à aimer l'odeur et le goût de son arme de prédilection. Il lui arrivait même, de temps en temps, de se faire une entaille rien que pour le plaisir de voir son sang couler sur sa peau.

Le jeune homme brisa le silence ambiant. Ah ça oui, elle le prenait pour un dingue, ça c'est sûr. Qu'il ai mangé ou pas, ça n'était pas vraiment le problème d'Osira. Et maintenant il lui demandait son nom...

"... Osira. Osira Hamano." Dit elle en reposant son bras le long de son corps. Elle fixa alors le jeune homme qui avait maintenant un cure dent dans la bouche et demanda doucement:

"Et toi ?"

Même s'il n'avait pas l'air si extraordinaire que ça, il avait tenu deux jours sans manger, ce que peu peu de gens auraient fait sans se plaindre à tout bout de champ et ça intriguait Osira. Elle détourna alors son regard et observa à nouveau le lac, s'ordonnant mentalement de ne pas poser de questions indiscrètes. Personne n'aimait se faire questionner sur des sujets stupides, elle la première, elle n'allait pas commencer.

"Deux jours sans manger ? Comment ça se fait ?"

Et mince, elle avait craqué. Elle se donna une baffe mentale puis s'assit en tailleur sur le banc, en direction du jeune homme. Après tout, maintenant qu'elle n'avait pas pu s'empêcher de le questionner, elle n'allait pas réfréner son envie de le regarder. Il fallait dire qu'il n'était pas désagréable physiquement...

Osira qui regardait toujours Akiera ne releva pas ses compliments, à quoi bon de toute façon ? Des dragueurs de ce genre, il y en avait à la pelle et ce n'était ni la première ni la dernière fois qu'elle tombait sur ce genre d'énergumène. Elle en profita quand même pour le détailler rapidement: de cheveux entre le blanc et l'argenté mi long, contrastant avec la jeunesse qui émanait de lui, des gants noirs, pas étonnant vu le froid qu'il faisait, un gilet sans manche...

Un gilet sans manche ?! Qu'est-ce que c'était que ça ! Il faisait un froid à couper au couteau et pourtant il se promenait tranquillement habillé à la mode "été". Et en plus il n'avait pas mangé depuis deux jours... Il était inconscient ou quoi ? Osira ne l'afficha pas mais elle était quand même très intrigué par Akiera. Il n'était vraiment pas... Commun. Oui, commun, c'est le mot. Et maintenant il faisait son pudique et ne voulait pas raconter son histoire, "que ce n'était pas assez intéressant pour être raconté" qu'il disait.

"Racontes toujours, ça meublera la conversation..."

Elle frissona alors doucement, c'est vrai qu'il faisait quand même sacrément froid. Elle mis alors ses mains gantées dans ses poches, espérant que ça les réchaufferait un peu. Vu la température, elle n'allait pas rester ici trop longtemps... Si Akiera ne voulait pas raconter son histoire, tant pis, elle rentrerait chez elle pour se réchauffer.

kitsu arriva au lac quand enfin il trouva aki avec une fille étrange , il frisonna pourtant il avait son sous-pull et sa cape , il s'approcha et son frisson augmente de plus en plus , quand il fut près d'eux il avait l'impression de geler sur place

* me dites pas que c'est une sorcière cette fille *

hé aki tu devais pas bouger le baume ne guérit que dans 24 h t'es fou

il le prit par l'épaule et l'éloigna assez loin pour que la fille n'entende pas

c'est qui cette fille et BRR dit moi si c'est une sorcière

Quand kitsu entendit la réponse de aki , il ouvrit la bouche et aucun son ne sortait , il fut paralysé de peur et regarda la sorcière , il crut qu'elle lui sourit .

Mais t'es fou ou quoi t'es un déserteur ?

* J'espère pas quand mème mais en y repensant je pourrais savoir où est mon frère . *

Il regarda aki d'un air sévère en attendant sa réponse .

* Je l'aime pas du tout celle la elle me fait froid dans le dos .*

[Désolé du retard, j'ai eu pas mal de choses à faire ce week-end et mon écran avait rendu l'âme ^^"]

Osira regardait toujours le petit blondinet, un sourire narquois aux lèvres. Elle s'imaginait déjà comment elle le ferait souffrir, lui tordant ses doigts fins... Elle sourit encore plus lorsqu'il regarda Akiera, affolé, et qu'il lui demandait s'il comptait vraiment déserter. Les petits garçons sont si innocents... C'en était risible, et Osira se retint d'éclater de rire, affichant seulement son sourire sur son visage.

Et puis Akiera repoussa un certain "Kits'". Mouais, bizarre, ça ne devait être que son surnom. Et puis l'argenté embraya sur le fait qu'il appréciait Osira et que oui, effectivement, il avait déserté Shibusen. Oh. Ooooh. Intéressant tout ça ! De plus, le jeune homme était revenu s'asseoir près d'elle. Osira: 1; Kits': 0. Pourtant, ils avaient l'air de bien se connaître... C'est ça les relations: ce n'est jamais immuable.

Alors que la jeune femme était toujours tournée vers Kits', les yeux brillants en pensant à ce qu'elle lui ferait, Akiera la coupa dans son élan. Paf, comme ça. Osira poussa un long et profond soupir, et alors qu'elle se retournait vers le lac, elle dit tout en gardant une trace de sourire sur son visage:

"Si on a même plus le droit de s'amuser..."

Elle remit la manche de son pull en place et observa à nouveau le lac: sa couleur verdâtre commençait à lui donner la nausée. Elle se leva, plissa sa jupe puis regarda Akiera.

"Je vais y aller, avoir une proie si faible près de moi et ne pouvoir l'attaquer me rend folle. Au revoir, déserteur..."

Elle prit alors ses deux sacs dans une main et s'en alla, sauf qu'au lieu de partir dans la direction opposé, elle s'approcha de Kits'. Elle trempa l'index de sa main gauche dans le mince filet de sang qui continuait de couler et en lança sur le blondinet pour ensuite claquer des doigts, faisant de petits trous dans son manteau noir. Elle lui dit ensuite tout en marchant:

"Ne t'inquiètes pas, je te retrouverais."

Osira commença alors à s'éloigner lentement des deux conaissances. Qui sait, il y aurait peut être un retournement de situation ?

Kitsu retourna près de aki , s'assit à coté , il se retourna vers la sorcière , il haussa les épaules et retira sa capuche et rabaissa son col , il soupira et regarda le lac.

Alors aki qu'est ce qu'on fait hein ? on la suit ou on part ?

Il se coucha sur le banc et leva les yeux vers aki , le soleil aveuglait kitsu ce qui l'obligea à mettre son bras devant ses yeux .

Aki si tu veux la suivre j'essayerais de m'entendre avec elle mais si il y a un problème je la tue compris?

Osira avait commencé sa route, balançant ses deux sacs de courses doucement. L'air n'était rempli que du bruit de ses pas et du plastique qui se froisse, ce qui n'était pas vraiment étonnant vu le temps qu'il faisait. Il faisait encore plus sombre qu'à son arrivée au lac et un vent froid et vicieux faisait trembler les os des passants. Rien dans tout cela ne donne envie de se promener, il faut l'avouer.

Les chemins qu'elle empruntait était tous de terre, et la plupart était assez boueux. La jeune femme s'enfonçait un peu dans la mélasse à chacun de ses pas, pestant contre la matière maronnasse qui n'était pas des plus agréables. On était près d'un lac mais quand même, c'était super humide! Il avait sûrement plut récemment. Oui, sûrement, sinon les chemins ne seraient pas dans cet état là.

Alors qu'elle était en train de pester contre ces chemins peu pratique, des "sprotch sprotch" commencèrent derrière elle. Est-ce que les deux déserteurs avaient décidés de prendre le même chemin qu'elle pour voir un autre paysage que celui ci qui était très déprimant ? C'était quand même une drôle de coïncidence. Est-ce que c'en était une en fait ? Autant vérifier maintenant, ce sera plus court. Osira accéléra alors sa marche qui passa d'un pas lent et paresseux à une marche rapide.

Au bout de quelques minutes et après être passée par divers endroits plus ou moins fait pour la marche, elle s'arrêta et écouta les bruits alentour. Les "sprotch sprotch" étaient encore là. Eh bah voyons, maintenant ils allaient la suivre jusque chez elle... Elle poussa un long soupir et passa la main dans ses cheveux. C'était la première fois qu'on lui faisait ce coup là... M'enfin, on verra bien ce qu'il adviendra de ça hein.

Elle reprit donc la marche normale vers sa maison, lassée de faire des détours inutiles. Elle aperçut enfin, au loin, une route pavée. Joie ! Elle commença alors à accelérer sa marche, voulant arriver au plus vite dans cette aire plus sympathique que de la boue. Alors qu'elle allait atteindre ces pavés, d'énormes morceaux de bois tombèrent du ciel et attérirent juste devant elle, la faisant sursauter et reculer par réflexe.

"Pu... ! Mais ça va pas ?!"

Elle se retourna alors vers Kits' et Akiera qui approchait maintenant. En plus de lui avoir fait peur, ils avaient abimés la chaussée, ce qui n'était pas la bienvenue dans cette situation. Qui allait payer les réparations hein ? Sûrement pas eux ! Elle soupira. Qu'avait-elle fait pour ce retrouver avec ce genre de boulet ? M'enfin, le mal était fait, ce n'était pas la peine de se lamenter pendant une éternité. Elle écouta alors Akiera et soupira une troisième fois.

"Ben voyons... Allez, allons y. Et si ma maison ne vous plaît pas, vous êtes priés de ne pas rester inutilement."

Elle reprit alors sa route, suivit des deux comparses, en direction de sa maison se trouvant à Death City.

[Death City => Habitations]

Kitsu suivit aki et la jeune sorcière , il remarqua que la chaussé était percé par les cure-dents , il soupira et accéléra le rythme pour rattrapé ses "amis".

*Il est fou aki il a failli la tuer. *

Il se tourna vers la sorcière malgré sa peur d'elle il la sourit d'un sourire amicale.

J'ai oublié de te demander ton nom et j'espère que l'on s'entendra bien . ah oui escuse moi pour tant tôt .

Toujours en souriant kitsu tendit sa main vers la sorcière.