Après mon combat contre Kazama, alors que nous étions à l’infirmerie, il m’avait proposé d’aller le rencontrer un jour pour m’apprendre une technique qui pourrait me rendre service en cas de combat en solo comme le combat que j’avais eu contre lui. Il m’avait donné son adresse, une maison placée en bordure de Death City, placée dans le quartier des villas. En gros, lui-même ou sa famille devait être pas mal riche pour pouvoir s’offrir une maison dans cette rue. Enfin bref, je n’avais pas fait tout ce chemin depuis chez moi pour visiter le quartier et me dire que ça serait bien si j’habitais dans une de ces maisons, à vivre une vie paisible et peinarde. J’arrivai à la hauteur d’une grande maison avec un jardin de la taille d’un terrain de football avec une immense villa au milieu. Je comparai l’adresse qui était écrite sur mon bout de papier et le numéro sculpté avec du fer forgé et qui formait le portail d’entrée. C’était bien la bonne adresse. Je sonnai et je me mis à patienter. J’allais entrer dans un lieu qui deviendrait temporairement ma place d’entrainement, du moins, pour cette nouvelle technique. J’espérai que, comme il me l’avait promis, cette technique pourrait m’être utile pour mes futures combats si d’aventure, je me retrouvais seul à combattre.

Je venais à peine de sonner que je vis Kazama arriver en sifflotant près de la grille pour venir m’ouvrir. Il me souhaita la bienvenue chez lui et me guida directement dans son jardin. Il me guida sur un petit chemin, et je traversai une sorte de petit bois au milieu duquel se trouvait une clairière. Il m’expliqua que c’était une partie du jardin qu’il appelait sa petite sphère. C’était un petit bois avec en son centre une clairière où il venait s’entrainer régulièrement au combat. Il est vrai qu’avec cet endroit, il pouvait à peu près recréer n’importe quelle situation, favorable ou défavorable, pour pouvoir se battre avec tout et n’importe quoi, contre n’importe qui. Seul contre plusieurs personnes, un contre un… Enfin bref, le lieu idéal pour mon entrainement. Je me demandai quand même si c’était vraiment ici qu’il s’entrainait. En effet, lorsque nous avions combattu dans la cour de Shibusen, les impacts de ses balles avaient créé des trous dans le sol et avaient soulevé beaucoup de poussière. Ici, le sol était on ne peut plus plat et régulier, comme si on avait pris extrêmement soin de lui, qu’on avait fait très attention où l’on marchait, comme si l’on avait peur de l’abîmer. Où alors, il arrivait à régler assez finement sa longueur d’âme pour que ses balles ne fassent pas de dégât à son jardin et qu’il puisse régler la puissance de ses balles grâce à son contrôle. Toujours est-il que ça me convenait parfaitement de ne pas avoir à faire attention à éviter de tomber dans un trou en plus de créer ma technique.

Kazama me tira de mes pensées en venant se placer en face de moi, à environ un mètre de distance. Je ne savais pas trop s’il avait hâte de me montrer quelque chose ou bien si c’était simplement le fait qu’il allait enseigner quelque chose à quelqu’un, mais il avait un léger sourire de satisfaction, comme lorsque l’on est fier de ce que l’on va accomplir. Personnellement, je piaffais d’impatience. Non pas parce que j’avais hâte d’en finir, mais parce que j’allais avoir l’occasion de pouvoir faire une nouvelle technique et la parfaire avec l’aide d’un spécialiste dans la maitrise de la longueur d’âme et la transformation partielle. Il s’approcha un peu plus et ouvrit la bouche pour prendre la parole. Il commença à m’expliquer comment bien maitriser la transformation partielle. Bien que j’aie quelques notions dans ce domaine, je pus remarquai que je maitrisais vraiment très mal cette façon de combattre. Surtout parce que je m’y prenais très mal. Il me demanda plusieurs fois d’effectuer la transformation partielle, jusqu’à ce que je prenne le coup et que je sois capable de bien bouger, sans être gêné par le balancier au bout de mon bras droit. Exercice qui a l’air facile, mais pouvoir bouger sans problème n’est pas une mince affaire. Surtout que jusqu’à maintenant, j’évitais au maximum d’utiliser la transformation partielle parce que j’avais du mal à pouvoir bouger avec le balancier, à pouvoir faire les bons mouvements pour pouvoir porter des coups qui ne soient pas trop faibles, inefficaces.

Après plusieurs essais, je parvins enfin à me mouvoir convenablement. Du moins, assez convenablement pour que Kazama me dise que je pouvais passer à l’étape suivante, à savoir, utiliser ma longueur d’âme pour créer une technique. Je regardai mon balancier, au bout de mon bras transformé et je réfléchis à ce que je pouvais faire avec le potentiel qui me tendait désormais les bras. Jusqu’à maintenant, les deux techniques que j’avais, étaient difficilement réalisables si je n’étais pas avec ma partenaire. Enfin, la première était possible mais très faible. Quand à la seconde, autant dire impossible seul, vu le temps de préparation qu’elle demandait. Il me fallait donc une technique de corps-à-corps qui ne demande pas trop de temps de préparation et qui soit quand même relativement efficace. Je fis part de mes conclusions à Kazama. Il me proposa un peu le style qu’il utilisait lui, à savoir, des projectiles faits avec sa longueur d’âme. Mais ça ne correspondait pas vraiment à ce que je recherchais, je voulais surtout une technique de contact, une technique qui me permettrait de faire la différence dans une situation où mon champ de manœuvre serait réduit. Je posai mes yeux sur mon balancier et je le cognai contre une pierre, écoutant le son qui se produit au contact de la roche. Métal… Et si… Et si, en fait, c’était ça l’idée ? Je sais que ça peut paraitre complètement stupide, mais le métal est un bon conducteur, en général. Et le corps humain fonctionne avec de l’électricité, le cerveau envoie des impulsions électriques aux muscles pour les bouger. C’était ça l’idée, transformer ma longueur d’âme en électricité et la faire pénétrer dans l’adversaire pour perturber la communication dans son corps et l’empêcher de bouger temporairement.

Je partageai mes conclusions avec Kazama. Il sourit et eut soudainement les yeux très brillants. Il me félicita pour cette idée et m’encouragea à commencer à la mettre en application. Je repris ma forme partielle, mon balancier au bras droit et je me concentrai. La première étape était de charger mon balancier de la longueur d’âme transformée en électricité. Ce fut facile de vérifier si j’y arrivais en regardant le balancier. Il prenait une légère couleur bleutée lorsqu’il se chargeait. Après plusieurs essais, je réussis enfin à maitriser l’accumulation. Il fallait maintenant que je décharge dans le corps de mon adversaire. Kazama m’accorda un seul essai sur lui pour tester ma technique. Je me concentrai, chargeant au maximum mon balancier et je le frappai avec le plat contre le dos, l’endroit le plus faible, ou ma technique aurait le plus de chance d’être efficace. Il tomba à terre. Je repris totalement forme humaine et attendit sa critique, une goutte de sueur ruisselant sur mon visage. Lorsqu’il voulut bouger, il semblait qu’il faisait n’importe quoi. Finalement, au bout d’une petite minute, il put se relever normalement et me parler. Il me félicita pour cette nouvelle technique, qu’il ne manquait absolument rien mis à part de l’entrainement et de la pratique. Je le remerciai pour tous ses conseils et pour son aide et je pris finalement congé de lui, sortant de sa propriété pour retourner chez moi, l’esprit léger. J’avais désormais une nouvelle technique.il ne me manquait plus qu’un nom. Voyons voir… Que diriez-vous de : Strange Flash