Une chambre d'hôtel, plongée dans le noir. Il y a un sacré désordre. Des vêtements un peu partout, et des bouteilles à des endroit qui n'était pas prévus à cet effet. Sur le sol une femme est allongée. Il semblerait qu'elle ait eu une nuit de folie. Seule, oui seule, avec ses bouteilles comme compagnie. Jamais elle n’aurait laissé un cafard d'humain apposer ses sales pattes sur elle. Sa position actuelle n'aurais pas été si embarrassante si elle n'était pas en petite tenue. Elle dormait encore sur un oreiller de fortune, une veste de cuir en réalité, sans couverture, dévoilant ainsi son corps élancé sur lequel l'on discerne sans peine de grandes cicatrices. De son top à bretelle dépasse deux longues marques plus claires et symétriques, surement sa cicatrice la plus profonde qui la marquerait à vie. Silence dans ce fouillis de vêtement et de bouteille, seul la respiration régulière et paisible de la demoiselle était audible. Quelques heures passent, au dehors il fait nuit. La sorcière n'aime pas vraiment sortir le jour. Puis, sans vraiment prévenir, celle-ci ouvre lentement les yeux. Son corps se tend et elle s'étire de manière forte outrageuse. Toujours ensommeillée, celle-ci s'assied sur la moquette, et bousculant quelques bouteilles vides. Vestiges d'une nuit passée enfermée à l'intérieur de cette chambre à devenir ivre par n'importe quel moyen. D'un geste lent et pataud, elle tire négligemment sur son top à bretelle avant de se relever. Ou du moins essayer. A peine se redressa-t-elle qu'elle fut prise d'un mal de crâne plus que soudain doublé avec des vertiges. Elle perdit l'équilibre et retomba au sol en décidant de ne plus se lever avant un bon siècle tant sa tête lui faisait mal et qu'elle tournait. Oui se lever n'était pas une bonne idée.

Au final, elle rampait au sol parmi ses affaires, avec la gueule de bois et en gémissant. Elle devait retrouver ou elle avait mis son Alka-Seltzer. Remède universel contre les lendemains alcooliques. C'est donc sous une commode qu'elle retrouva la boite qui contenait le remède tant recherché. Elle l'attrapa d'une main pataude et rampa en direction de la salle de bain. Elle aurait tant voulu rester allongée sur le carrelage si intolérablement frais, mais son mal de crâne la rappela à l'ordre. Elle commença donc, par se mettre lentement à se relever en s'accrochant à tout ce qui était à porté de main. C'est-à-dire : le lavabo en céramique bien glissant et le meuble en faux marbre tout aussi glissant. Heureusement pour elle, la gravité daigna lui épargna un atterrissage forcé plus que douloureux. La bouteille d'eau était la, et elle tenait fiévreusement la boite de médoc'. Elle attrapa un verre, y déposa une pastille d'Alka-Seltzer effervescente et ajouta l'eau. Le bruit de la dissolution était intolérable, elle se retenait de ne pas lancer le verre contre un mur. Au bout de 5 minutes le bruit se dissipa. Et elle pu enfin le boire d'un trait. Elle se sentait déjà aller beaucoup mieux. Aussi, elle décida de commencer sa toilette en vue de sortir, et éventuellement boire de l'alcool, étant trop flemmarde pour faire couler le sang cette nuit.

Au bout d'une bonne demi-heure passée sous la douche à profiter de cette douce chaleur qui éveillait ses sens et faisait taire son mal de tête. Elle sortit, les cheveux encordes humides, pour trouver des vêtements propres. Elle choisit vite, et fini par enfiler un haut noir à dentelle moulant, bien évidemment, une jean noir, et ses éternelles bottes, noires aussi. Keira n'est pas une femme qui apprécie les autres couleurs. Finalement prête, elle attrape ses gants et ses chaines, qui ne la quittent jamais. Et oh, ne pas oublier ses lunettes de soleil. Même après une cuite elle n'oubliait jamais de les mettre, narcissique jusqu'a l'ongle. Elle sortit donc de sa chambre, la laissant dans l'état puisqu'elle rentrerait surement ivre et qu'elle mètrerait du désordre encore. Le bruit de ses talons résonnait sur le marbre de l'hôtel. Hautaine, elle snoba tous ces cloportes avant de s'enfoncer dans la foule d'humain tant détestés. Elle fendait la foule, et se dirigeât presque instinctivement vers les rues ou étaient susceptible de se trouver des pubs. A chaque fois, cela était plus désolant. Elle rentra dans un qui semblais pas mal, alla directement s'asseoir au comptoir et commander, pour commencer tranquillement un verre de gin. Immonde. Oui, ce verre était immonde. Une véritable honte, sans mauvais jeux de mots. Elle se força néanmoins à finir avant de payer sa consommation et de sortir sous les regards des cafards pervers qui ne la lâchaient pas des yeux.

Retour dans la rue qui semblait ne pas vouloir désemplir. Pauvre d'elle. Elle longea donc cette foule de mortel qu'elle haïssait et méprisait de plus profond de son âme de sorcière. Puis c'est avec choc qu'elle se réveilla. Son soul protect n'était pas activé. Ce qu'elle fit sans attendre en se traitant mentalement d'idiote et d’autres noms d'oiseaux tous plus colorés les uns que les autres. Elle continua sa route, légèrement à cran, tiquant à chaque bruit suspect. Elle marcha encore et encore, durant une heure. Bousculant sans aucune gêne les gens qui étaient sur son chemin leur arrachant quelques exclamations outrées. Un autre pub se présentait sur sa gauche. Un peu étrange en apparence, mais il valait peut-être le coup qui sait. A peine entra-t-elle dans ce pub que des regards d'hommes en ruts se fixèrent sur son corps. Elle avança néanmoins jusqu'au bar et se commanda un verre de calvados, pour changer un peu. Elle fut servie rapidement, bon point, mais les regards pervers alourdissaient l'ambiance d'une manière effroyable. Il valait mieux un pub vide que ça. Bien évidemment l'un de ces cafards en rut n'attendit pas et s'avança pour l'aborder. Il allait poser sa main sur l'épaule de la sorcière lorsque celle-ci lui colla une tape bien sentie sur la main étrangère. La prochaine tentative se solderait par une gifle et un coup dans les parties. Elle détestait les humains, et encore plus lorsqu’ils tentaient de l'aborder. Elle lui adressa un regard plus que meurtrier et sans plus attendre d'avoir fini son verre, paya sa consommation et sorti, hautaine comme jamais et repris son chemin.

Au final elle tomba sur un autre pub qui semblait, pour une fois avoir une bonne ambiance. Rien de mieux pour ne pas attirer l'attention et boire en paix. Un bon vieux pub comme on en fait plus avec son ambiance tamisée et feutrée. Elle s'y dirigeât donc d'un pas ferme et poussa lentement la porte, et observa quelques secondes l'intérieur avant d'y entrer. Elle ne prêta pas une seule seconde d'attention aux humains et avança d'un pas sur vers le comptoir. On sembla se désintéresser d'elle. Encore mieux. Ah, au comptoir il y avait une fille que l'on pouvait qualifier de jolie. Tss, jalousie féminine quand tu nous tiens. Elle s'assit donc, délicatement cambrée et commanda une bonne Tequila qui arriva prestement. Les regards discrets qu'on pouvait lui jeter lui importait peu. Elle saisit délicatement son verre, prit une longue inspiration, et porta le breuvage a ses lèvres pour le vider cul-sec. Elle reposa son verre sur le comptoir et tapota gentiment le bord, histoire de signifier qu'elle en voulait un autre. Le prochain elle le siroterait tranquillement, l'Alka-Seltzer ayant fait de véritables miracles, son mal de crane n'était qu'un vague souvenir. Elle s'étira et fit sans vraiment le vouloir craquer son épaule de manière légèrement sonore, rappelant ainsi sa présence aux autres clients. Elle prit alors gentiment son verre de Tequila afin de la siroter et jeta un œil à la demoiselle non loin d'elle. Sa jalousie revint au galop et elle prit une pose légèrement plus suggestive, les jambes croisées, avant de continue à siroter son verre. C'était certes une réaction fort gamine, surtout en présence d’hommes éméchés, donc l’esprit était embrumé par l'alcool... A dire vrai ce qu'elle faisait était complètement stupide, voire même suicidaire.

Son verre à présent vide, elle le repose délicatement sur la table. Soudainement lasse, elle se laisse aller et se détend un peu. Tout en gardant un œil critique sur l'humaine non loin d'elle. Si sa paresse lui interdisait de se lever et de l'attirer dans une ruelle afin de la tuer cela n'allait pas arranger son regard meurtrier caché par ses lunettes de soleil. Oh oui, qu'elle aimerait la tuer, la torturer et jouer sur sa carcasse comme il se doit. Alors que le barman lui apportait son verre tout en louchant ostensiblement sur son décolleté, plus que visible, dont une partie de sa plus grande cicatrice était visible. Mais pour le moment elle se délectait d'imaginer la douce odeur du sang, ses cris de désespoir absolu, des tripes toutes chaudes qui giclent dans un joyeux vacarme, et bien évidemment du sang qui gicle de partout. A ces souvenirs plus que confus elle en éprouva des frissons plus que délicieux. Etrangement aujourd'hui elle était de bonne humeur, quoiqu'elle avait mal à la mâchoire... Sa gueule de bois n'était pas encore partie malheureusement. Une douce chaleur irradiait de son ventre. Mille fois mieux que la nausée matinale, il fallait qu'elle aille mollo sur la Tequila. Enfin, une autre fois peut-être, incorrigible comme elle était elle n'allait pas s'arrêter de boire avant un moment. Un haut le cœur me saisit lors d'une énième lampée. Elle pose un peu précipitamment son verre sur le bois du comptoir, cachant son visage d'une main afin de cacher son malaise. Manquerait plus qu'un cafard s'approche d'elle pour saisir l'occasion et la draguer.

Au bout de quelques minutes, cela se calme, et heureusement. Elle n'avait pas pris de médicament avec elle. Elle soupira, rejeta la tête en arrière. Trop de pensées se bousculaient dans sa tête. Nausée, l'alcool qui empêchait la formation de la moindre pensée cohérente et digne d'intérêt. Elle laissa sa tête retomber se interpella le barman afin de lui demander une bonne Tequila. Rien de mieux pour oublier toutes ses pensées parasites et d'avoir l’esprit en paix et plus tranquille qui se soucie d'autres problèmes plus ou moins grave du genre : " Lequel des deux panneaux et demi dois-je lire ?" et bien d'autres choses nécessaires à la vie et autres questions existentielles. Puis une question intelligente s'imposa à son esprit : " Qu'avait-elle fait la nuit d'avant ?". Bonne question, sa mémoire était aussi vide que l'était son verre de Tequila désormais. Elle réfléchissait intensément, elle tentait de démêler sa mémoire qui était un véritable sac de nœuds. Bien serré les nœuds. Des flashes, de l'alcool à foison, de l'ivresse et des phrases d'ivrognes lui revenaient par bribes. Qui plus est pour en rajouter une bonne couche les effets de l'Alka-Seltzer semblait s'affaiblir de plus en plus, laissant donc la mémoire gagner du terrain. Elle poussa un petit gémissement, la nausée ramenait aussi sa fraise. Si cela continuait elle irait faire un petit tour aux toilettes. Et ce ne serait pas pour se repoudrez le nez. Une cuite, ca prend du temps à digérer et ce qu'elle faisait la n'aidait pas le moins du monde.

Un mouvement sur le coté la sortis de ses pensées. Un homme, qui attire presque immédiatement son regard, sans néanmoins qu'elle daigne tourner la tête dans sa direction. Son attitude est étrange. Neutre, mais, son visage l'était trop, trop neutre, trop vide. Elle se tourna légèrement vers lui, car il avait éveillé sa curiosité, bien qu'un mauvais pressentiment fourmillait dans son dos à la place de son totem. Un avertissement qui sait, elle n'eut de toute manière guère le temps d'y penser. L'homme semblait avoir énervé le barman d'une quelconque manière, et celui-ci projeta un verre dans sa direction. Malheureusement sa consommation d'alcool et ses geste étaient plus lents, elle ne réussi qu'a faire un geste vain de protection en attendant l'impact qui risquait être fort douloureux et elle écoperait certainement de cicatrices supplémentaires. Que du plaisir en perspective pour ses pauvres bras. Puis, soudain, horrifiée elle réalisa que si elle se coupait, elle ne pourrait plus commettre de meurtre. Chose inconcevable pour elle cela va de soi, puisque d'une certaine manière c'était sa raison de vivre. Puisque d'une certaine manière elle n'avait pas de réel "but" autre que tuer et progresser sur la voie de la destruction. La seule voie qu'elle pourrait emprunter.

Mais le verre lancé dans sa direction de la toucha pas. Non quelque chose qui bouge trop vite pour son cerveau embrumé par une telle dose d'alcool dans son sang ne lui permet pas de bien discerner, hormis que c'est peut être un homme oui. Il rattrape le verre, mais il semble ne pas avoir bien calculé son élan car il fonce sur la sorcière sans qu'elle puisse réagir intelligemment. Oui, ils se bousculent et ils tombent à terre. Durant leurs chute, mue par un réflexe idiot d'ivrogne elle tente de se raccrocher à quelque chose et sa main se referme solidement sur, semble-t-il du tissus. Dans tout les cas cela ne les a pas empêché de chuter et d'atterrir lourdement sur le sol du pub. La chute est surtout douloureuse pour Keira, qui a passé une nuit entière à se saouler a même le sol de sa chambre. Sur la douce moquette qui a été maltraité sans répit. C'est pourquoi lors du choc, elle se ramasse sur elle-même mais en ne lâchant pas ce qu'elle a en main. Bien qu'elle ignore ce qu'elle a tiré elle ne lâche pas prise pour autant. L'esprit trop moulu et lent pour pouvoir aligner une pensée cohérente et digne de ce nom. Elle gémit, l'atterrissage forcé était plus que douloureux pour elle. La sorcière et l'inconnu était à terre, elle en dessous. Elle sentait quelque chose sur sa poitrine mais n'y prêta pas immédiatement attention.

Elle resta allongée sur le sol inconfortable, n'ayant pas la force de se relever tout de suite. Son corps ne répondait que trop lentement. Elle enleva ses lunettes et détailla l'humain qui lui avait épargné une douloureuse rencontre. Bien qu'elle ait l’esprit embrumé elle n'appréciait pas le contact physique. Elle se releva donc pour se retrouver presque nez-à-nez avec lui. Un petit instant de silence, elle sentait toujours un contact physique mais elle n'eu pas l'intelligence de baisser les yeux. La Tequila d'hier soir commençait gentiment à lui faire payer ses excès. Son estomac brulait de l'intérieur. De l'eau pour calmer cette douleur, n'importe quoi. Manquerait plus qu'elle tente de se saouler à l'eau minérale la pauvre. Et oh, ca tangue beaucoup trop... Malheur à elle, l'Alka-Seltzer ne fait plus effet. Elle se tient la tête avec une main, car elle n'a toujours pas eu l'idée de lâcher ce qu'elle tient. C'est alors que l'humain parla d'une voix claire :

Bonsoir mademoiselle. Je suis vraiment désolé de vous avoir importuné... Il fait beau temps pour la saison, un peu sec, mais ce n'est pas bien grave. Je suis Spirit Alavès et vous?

Elle le regarda quelques secondes sans vraiment comprendre... L'alcool et la douleur de la gueule de bois n'aide pas à la compréhension. Bien qu'elle avait le sentiment que ce n'était qu'un simple ramassis d'inutilité en grande partie. Elle réfléchis un instant, en laissant un petit instant de silence, puis décida de dire la seule chose de possible, se présenter elle aussi:

" Je suis Keira Knowledge..."

A peine prononça-t-elle cette phrase qu'elle tenta de se relever seule. Elle repoussa donc sans véritable force l'humain, à qui en temps normal elle aurait collé une gifle ou un autre coup plus bas et s’assied en gardant une main sur sa tête. Elle vit alors ce qu'elle sentait vaguement sur sa poitrine et son sang en fit qu'un quart de tour. Elle releva brusquement la tête, et sans vraiment réfléchir lança aussi vite que quelqu'un qui a la gueule de bois sa main ver l'effronté qui avait osé la peloter. Son orgueil la poussait à lui infliger une sévère correction, même dans son état déplorable.

L'homme, dont elle n'avait pas retenu le nom, stoppa sa main avec tranquillité. Un coup de plus pour sa fierté déjà bien entamée par son était déplorable. Elle le regardait, l'alcool la rendant presque fiévreuse. Elle avait chaud. Trop chaud même. Apparemment c'était possible d'avoir la gueule de bois et d'être presque ivre. Tout tanguait trop autour d'elle à son gout. Même assise son équilibre était précaire. Mais elle n'était pas préparée à ce qu'il allait faire. Elle le regarda sans comprendre, se rapprocher et passer ses mains dans mon dos et me soulever comme si j'étais une mariée. Sauf qu'elle était vécue de noir, et que ce n'est pas vraiment une couleur à porter ce genre de jour. Alors qu'il se relevait avec la sorcière dans les bras, celle-ci eu le vertige et s'accrocha a lui. Les gens lorsqu'ils sont presque ivres font des choses vraiment stupides. Elle rabaissa ses lunettes de soleil, afin de masquer son regard vitreux. Et c'est repartis, les effets de la Tequila sont vraiment vicieux, car à présent elle voyait 2 salles de pubs et des gens en doubles. Elle tira une petite grimace, tout en restant accrochée à l'humain. Manquerait plus qu'elle tombe une nouvelle fois par terre. Oui, encore une chute et elle ne se relèverait plus, ce qui était hors de question dans un pub plein d'ivrognes qui n'hésiteraient pas une seule seconde à lui sauter dessus dans le plus pur sens du terme. Elle marmonna, en machant ses mots, à l'humain lui demandant de la lâcher. Soit il n'avait pas entendu, soit elle était incompréhensible ou encore il s'en fichait. Elle ne voulait pas savoir laquelle de ces occurrences était vraie.

N'étant malheureusement pas en position de négocier. Chose qu'elle n'aimait pas du tout, son orgueil était bien piétiné ce soir. Il s'avança donc, la demoiselle en bien mauvais état dans ses bras qui s'accrochait bien stupidement à lui pour ne pas tomber. Puis, sans prévenir, il se mit à courir, chose à laquelle elle ne s'attendait pas du tout en écarquillant les yeux et en lâchant un mot qui n'avait rien à faire dans sa bouche. Ils cavalaient, enfin c'était surtout l'homme, dans les rues et il pleuvait. Quand ça peut empirer ça, ne rate jamais. La pluie était forte et glacée. Idéale pour son corps rendu chaud par la Tequila. Très rapidement ses vêtements étaient trempes et alors qu'elle jetait un coup d'oeil désintéressé par dessus l'épaule de l'humain et vi que des hommes les poursuivaient. Enfin elle les voyait en double. D'où la poursuite, mais la raison lui échappait. Elle était secouée, elle avait chaud et froid et elle se cramponnait à l'humain pour ne par faire de nouvelles rencontres avec le sol. Keira était tant secouée qu'elle oscillait entre conscience et inconscience. Elle préférait nettement la dernière puisqu'elle échappait un peu à ses vertiges, maux de tête et de ventre. Et ne parlons pas de son esprit cotonneux. Impossible de dire quelque chose de cohérent si ce n'est chantonner des airs stupides ou grivois sans queue ni tête ( sans mauvais jeux de mots ).

Puis lentement, il ralentit la cadence, chose infiniment plus agréable que les secousses provoquées par la course et elle pu se reposer un peu. Son mal de tête l'empêchait de dormir, et à cause de ses vêtements plus que trempes qui lui collaient au corps alla allait soi atraper un rhume carabiné soi une crève dont elle se souviendrait longtemps. Elle décida de renverser tête afin de laisser son visage à la rencontre de la pluie. Elle se sentait si fiévreuse, elle ne sentait presque rien hormis la pluie et les bras de l'homme qui la portait. D'un geste lent, manquerait plus qu'elle se colle une patate, elle décrocha une de ses mains et la porta à son visage afin de relever ses lunettes. Elle ferma les yeux, savourant la pluie qui moula son visage, épargné en partie par ses lunettes. Il faut dire qu'il lui épargnait un chemin bien casse-pied. Essayer donc de voler alors que vous êtes à moitié ivre avec un plus une gueule de bois. Vous verrez c'est bien drôle. On se met à perdre soudainement de l'altitude pour ensuite remonter zigzaguant. Bien évidemment, on a une sacrée envie de vomir au bout de 5 minutes.

Elle frissonnait. Oui, la sorcière allait choper une crève. Elle ne voulait pas penser à son état demain qui empirerait surement encore plus.Elle se recroquevilla un peu plus, tant son ventre la brulait de l'intérieur. Son corps malmenait son esprit de sa surconsommation d'alcool. Il lui faudrait bien cuver pendant 2 jours avant de pouvoir se remettre au boulot et retomber dans le meurtre en série. Il continuait de marcher, et Keira dont, l'orgueil tentait de reprendre dessus lui hurlait de se remettre debout et de marcher dignement. Sauf que là elle n'était pas en état de marcher dignement, et encore loin de se mettre debout. Elle risquait de tituber piteusement avant de se prendre un mur ou un poteau. Dans tous les cas, ce ne serait pas agréable pour elle. Et elle dirait adieu à sa dignité à tout jamais. La pluie continuait toujours de tomber inlassablement. Et malheureusement cela ne calmait pas son corps fiévreux. Elle décida tout de même de se reposer en gardant la même position, les yeux fermés et pour profiter de la fraicheur de la pluie qui tombait sur tout son corps trempe. Une bonne crève, ça remet toujours les idées en place.

Un gros trou noir, elle ne savait plus du tout où elle était. Il faisait sombre, ses vêtements étaient trempes, sa respiration sifflante et elle avait froid. Voici en très gros le topo. L'humain l'avait emmené quelque part, et il ne l'avait toujours pas déposée à terre, et elle restait cramponnée de peur de tomber. Ce n’est pas tout les jours qu'on la porte ainsi. Sa tête est lourde et lui fait atrocement mal. Elle a dû s'endormir un moment. Chose fort probable dans son état. Mais il lui fallait regagner un peu de dignité. Aussi elle fit comprendre en se redressant qu'elle désirait se remettre debout. Quitte à ce qu'elle tombe juste après saisie de vertiges. C'est fort stupide, mais les circonstances sont atténuantes. Mais a la place de faire ce qu'elle avait prévu, elle se redressa et à cause d'un vertige eu l'impression de tomber. Quand on tombe, on a le réflexe de s'accrocher à n'importe quoi. Aussi elle qui avait lâché l'humain s'y agrippa avec le peu de force qu'elle avait de peur de tomber. L'intelligence dont elle faisait preuve ivre valus le Q.I d'une poule morte.

Touché, oui sa claque l'avait violement touché au visage. Diantre que cela calme. Celle-ci était amplement méritée par l'humain. Non, jamais elle ne se contenterait de quelque chose aussi petit. Aussi futile et enfantin. Il lui fallait plus. Mais sans le tuer puisqu'elle avait une dette envers lui d'une certaine manière. Elle réarrangea donc sa serviette en le voyant partir en arrière à cause de sa gifle. Elle le toisa d'un regard plus que blazé, lorsqu'elle remarqua la marque de sa main. Elle se retenait de rire, amusée et un peu fière. Après-tout elle avait bien dégrisé mais de la à laisser une telle marque, c'était une agréable surprise. Et un bruit attira son attention. Un objet, petit était tombé de la poche de Spirit. Elle tourna la tête afin de mieux le discerner. Serait-ce ce que les humains appellent un téléphone ? Surement. Invention stupide en soi, faite pour des gens qui aiment souffrir ou subir des choses désagréables. Il le ramasse et se met à ... à fait quoi ? La sorcière se penche un peu mais ne voit rien. Elle hausse les épaules et lui tourne résolument le dos. La vengeance est un plat qui se mange froid, plus cela est long, plus c'est savoureux. Elle entend un mouvement derrière elle, et elle se retourne. Elle voit l'humain, terrifié ? Et par quoi ? Elle l'ignore. Elle le regarde sans vraiment comprendre... Qu'est-ce qu'il avait bien pu voir de si terrifiant ?

C'est seulement en jetant un coup d'œil à sa tenue qu'elle commença à comprendre. Ainsi donc il avait vu le Totem. Mais elle doutait que cela aurais suffit à l'effrayer à ce point. Ah oui, sauf si il avait vu les yeux du Totem briller ou bouger, enfin quelque chose du genre. Oui surement. Elle haussa les épaules et chercha du regard ses vêtements. La tenue qu'elle portait ne la gêne pas le moins du monde, cependant, elle se sentait mal à l'aise sans ses chaines, et ses gants. Elle ne les voyait pas, étrange. Ou pouvait-il bien les avoirs posé ? Elle se retourne alors vers lui pour lui demander ou sont-bien passés ses vêtements. Mais avant qu'elle ne l'interroge. Il la prend de vitesse et lui rend la clé de sa chambre. Son histoire lui semble vraie, bien que de nature elle se méfie des humains. Elle tiqua légèrement lorsqu'il lui dit qu'ils étaient dans le même hôtel. Ô joie, le destin était clément pour une fois. Pour la peine elle resterait sobre pendant un bon moment tient. Le temps de fomenter une vengeance contre ce pervers de première catégorie. Oui, juste par ce qu'il la peloté elle fera cela. Keira a déjà tué pour des choses encore plus futiles comme un verre renversé, ou pire même une bousculade. Oui, la demoiselle à des pulsions violentes qui n'hésitent pas à surgir dès que quelque chose se passe.

Elle hoche la tête et referme sa main sur la clé de sa chambre. Au moins elle n'aurait pas à sortir par ce temps pourri. Elle vit alors que ses vêtements étaient mit à sécher non loin d'elle, et elle soupira de soulagement lorsqu'elle vit avec soulagement ses gants et ses chaines. Elle se dirigeât pour ramasser ses affaires, et attacha ses deux chaines à ses poignets et attrapas ses affaires avant de se diriger vers la porte et s'arrêter quelques secondes devant. Devait-elle dire quelque chose ? Si oui quoi ? Au final après quelques minutes passées à garder la main sur la poignée, elle ne fit que se retourner, et adresser un signe de tête en guise de remerciement. Certes elle avait une dette, mais son orgueil l'empêchait de prononcer les mots voulu. Puis elle ouvrit la porte et sortit dans le couloir. Elle jeta un œil rapide au numéro de la chambre, puis elle regarda sa clé. Sa chambre, n'était heureusement pas à coté de sienne non au contraire. Elle était en face. Un rire désabusé sortit de sa gorge, enfin, à la sortie cela ressemblais plus à un croassement lugubre. Elle toussa un peu et se rendit donc à sa chambre. Elle ouvra et ferma rapidement la porte.

Le fouillis, était toujours présent. Fallait faire le ménage si elle voulait pouvoir dormir tranquille et ne pas tomber piteusement à cause d'une bouteille qui trainait par terre. C'est donc en lançant négligemment sa serviette sur une chaise et c'est à renfort de coup de pied qu'elle rassembla toutes les bouteilles en un tas avant de les fourrer proprement dans la poubelle. Passons à ses vêtements qu'elle rassembla sur la chaise et les plia vite fait. A la fin de ce petit ménage improvisé, elle eu un coup de fatigue. Elle s'étira en baillant et décida finalement d'aller dormir. La nuit était bien avancée. Il fallait donc profiter d'un peu de sommeil, mais avant un petit tour à la salle de bain ne lui ferait pas de mal. Elle ressortit quelques minutes plus tard pour aller tirer les volets. Pas question de se faire réveiller par le soleil. Enfin, dans le noir elle se retourna et traina des pieds jusqu’a son lit et s'y laissa choir sans autre forme de procès. Il ne lui fallut pas beaucoup de temps pour s'endormir et plonger avec délice dans un sommeil, heureusement, sans rêve pour l'importuner.

Lorsqu'elle se réveilla, elle était déjà dans un meilleur état que la veille. Infiniment mieux même. C'est donc avec plaisir qu'elle s'étira et qu'elle laissa mollement retomber ses bras. Sur le lit. Sa vue était plus claire que la veille, son mal de tête et de ventre n'était plus qu'un souvenir. Elle tenta quelques vocalises en prononçant une formule. Oh ca allait mieux de ce coté-ci bien qu'elle avait soif, et pas qu'un peu. Non, elle ne reprendrait pas d'alcool pour une fois. De l'eau. Oui c'était une meilleure idée. Elle se releva donc en se frottant un peu la tête, et s'en alla dans la salle de bain et ferma la porte. Elle rejeta un coup d'œil à son totem. En réponse, les yeux de ce dernier brillèrent plus fort comme animée d'une vie propre. Keira eu un hochement de tête satisfait, avant de choper une bouteille d'eau et la vider. Elle poussa un soupir de soulagement, avant de faire sa petite toilette. Il était temps pour elle de dégager de cet hôtel. Au bout d'une bonne demi-heure elle sortit donc et alla se vêtir comme il le fallait avec de nouveaux vêtements. Une robe noire, manches longues, épaisse, à col remontant, pour se tenir chaud. Dessous, elle enfila un pantalon fin, noir, et qui était élastique afin de ne pas la gêner dans ses mouvements. Puis elle remit ses bottes. Elle regarda la chambre, et sortit un sac de voyage avant de tout enfourner dedans. Sans oublier ses gants à enfiler et ses chaines qu'elle accrocherait à sa robe. Ceci fait, elle prit la clé de sa chambre, ouvrit la porte et sortit. Elle descendit à la réception, en prenant l'ascenseur. Ah, malédiction il faut passer à coté d'un restaurant. Tentation ignoble en soi, mais elle résisterait, la nourriture c'est à Witch Land et pas ailleurs. Elle jeta néanmoins un regard désintéressé vers les personnes qui mangeaient, et qu'elle ne fut pas sa surprise lorsqu'elle vit une tête familière. Spirit Alvaès. Elle eut un petit rire moqueur, et elle fit un signe de la main vers lui, avec une tête qui promettait une vengeance ou quelque chose du genre. Puis, elle se détourna et s'en alla à la réception pour payer et s'en aller. Cela faisait trop longtemps qu'elle n'avait plus posé les pieds chez "elle" à Witch Land. Peu après avoir payé en liquide, de l'argent volé sur ses victimes bien évidemment, elle s'en alla par la grande porte désireuse de s'en aller loin de ces cafards de mortel.