Et à nouveau, me voilà, débarquant en Europe sur un quai. Une nouvelle fois je mets pieds sur le Vieux Continent. JE ne porte aucun bagage, je n'en ai pas besoin. Derrière moi, le bateau repare, emportant un nouveau flot de passager. Depuis 300 ans, j'emprunte les voies de la société anglaise de navigation. Je n'ai pas confiance en l'avion, je préfère de loin le bateau. La mer possède ce petit côté romantique que j'adore.
Si je suis aujourd'hui en Europe, c'est dans le but de me sustenter. Mes papilles ont appris via mes oreilles qu'un petit village de gueux était la proie d'un groupe de tireurs d'élites, qu'on appelle aujourd'hui "Snipers". Par réflexe, ma main se pose sur mon arme. Je vais les tuer d'une balle... Du moins je vais essayer. Leur âmes doit être fortement goutue. Certes, ce n'est pas ma branche, le meurtre. Mais je pourrez obliger ces gens à vouloir quitter la vie. De force. Et je pourrais ensuite les aider dans cette noble tâche... Pour moi.
Les gens sur le quai me regardent étrangement. Quoi, abrutis, n'avez-vous jamais vu un noble? Dah, je suis incompris, ce n'est pas nouveau. Avec la Révolution des Frenchies, nous autres, êtres supérieurs au sang bleu, avons mauvaise figure. Allons-nous en, hélons un "taxi". Le chauffeur semble étonné en me voyant, mais sa mine disparait bien vite lorsque je m'affale sur la plage arrière. Je lui donne le nom du village, et celui-ci prend route, nous guidant à travers les petites versions de ces dernières. Lorsque je fut plus jeune, les cochers avait cette même habitude détestable, prendre les petits chemins, espérant nous faire payer quelques deniers de plus... Plait-il? Nous n'en sommes plus aux deniers? Je croyais cette monnaie encore en cours. Le dollar à pris la main? Non... Le ducat? Comment? L'euro? Ridicule. L'Angleterre est restée en Livres Sterling? Ah, god save the Queen, elle a fait le bon choix.
Un trajet dit "touristiques", le chauffeur s'émerveillant devant les beautées de son pays, donnant du "monseigneur" et du "milord" à mon sujet. Pense't'il m'amadouer? Bien sur que oui. Mais je ne lui prête aucune attention. Je me repose, tant que la possibilitée m'en est offerte, avant mon arrivée au village à nettoyer. D'ailleurs, nous y voici; je demande au chauffeur de s'arrêter. Celui-ci m'indique le prix de la course. Je sors une de mes balles de ma poche et je la mets dans le barillet de mon Civil War.
"Sorry, i've just three dollars... And your soul.
_De quoi?
Ainsi sa vie se finit: assassiné par un noble lui ayant tiré une balle dans la nuque. Le projectile perçant l'a brisée net. Je quitte l'habitacle et me prépare, tandis que la lumière bleutée de son âme apparait. Oh, aussi grasse et impure que son défunt propriétaire. Celle-là, je ne la mangerais point.
La détonation a attirée une des sentinelles. L'homme qui se présente est entièrement habillé de noir. Je lui sors un mensonge, conducteur s'étant suicidé, c'est une honte, et ainsi de suite. Le guet se penche, mais il est évident qu'un impact dans la nuque ne semble pas aider la thése du suicide. Tant pis, je l'embroche silencieusement de ma canne-épée. Il pousse un gargouillis sanglant, et l'orbe bleue apparait. Mon chère Henry, c'est l'heure du déjeuner. J'embroche l'âme et la porte à ma bouche, passant un coup de langue dessus. Quel délicieux frisson... JE l'avale doucement, elle glisse dans ma gorge, dans un délicieux sentiments d'augmentation de puissance... Oui... TOUJOURS PLUS DE P-P-P-PUISSANCE!! Ce canapé m'a mis en appétit. Amenez le reste, je meurs de faim! Ah, oui, mieux vaux que je ne me fasse pas remarquer...
Je pénètre dans la forêt. Je me veux silencieux, mais... Ah! Mes cheveux s'emmêlent dans les branches, je salis mes chaussures dans la boue, c'est horrible! Un homme de ma condition ne mérite pas tel traitement. Je dois me dégoter un valet, ou une persone de cet acabit. Je hais laver ma lessive moi-même, expérience dégradante! Mais continuons. D'après mes quelques informations, certains guets possèdent la capacité de vision de l'âme. Ils me repéreront avant que moi-même ne les repérent. Fort embêtant, mais avec cela je dois composer. Tiens, cet arbre... Ne cacherait-il pas une cabane, elle-même abritant un jeune guet? Voilà de mon festin la suite, hâtons-nous, il fait faim.
En effet! Un guet. Celui-ci à déjà prévenu les snipers. Diantre! Veux-tu descendre de là? Non? Tant pis pour toi. Caché dans tes branches, tu ne pourras pas esquiver le vide total de mon barillet, la Pluie de balles du deuxième cercle de l'enfer. Quels sons merveilleux que les cris de douleur d'un agonisant. Le cri qu'il pousse en tombant au sol est encore plus jouissif. Continuont, je lui passe ma lame dans le cou. J'aime entendre le sang couler et "glouglouter", mais cela a le désavantage de salir ma canne. Un valet s'impose, je pense. Une voix éthérée sort d'une petite boite noire, demandant à une personne si elle va bien. Ah! Je sais; c'est un... Hum... Talekioualkie? Ce genre d'instruments permettant de communiquer à distance. Fameux, comme idée. Le saisissant, je demande à l'autre personne de préparer le couvert, avant de tirer une nouvelle balle dedans.En route, il me reste trois guetteurs.
La forêt a le mérite d'être assez propre, si la boue et la fange des sangliers peut être considérée comme telle. Mais voici un nouveau guetteur, qui lui aussi a transmis ma position. Quelle frustration pour les tireurs d'élites de savoir où je suis, mais de ne pouvoir me tirer dessus. Lui finit en brochettes. L'antropophagie, très peu pour moi. Prochaine victime, le quatrième vigile. Oh... Problème pour moi. Il se trouve au milieu d'un champ... Je m'avance, mais je sens une balle me rater. Ah! Les pleutres me canardent, pour employer l'expression moderne! Que nenni, courons jusqu'à mon repas... Ah ah ah, vous ne m'aurez pas aussi facilement, bande d'amateu... Argh, une balle évitée de justesse... Je cours comme un dératé, ah,courage, fuyons! Au passage, embrochons donc ce guet qui pensait échapper à la mort, et plongons dans le bosquet... Diantre, de... Des... Je vous en prie, évitons cela, j'ai un honneur à tenir... Mais je vois déjà ma prochaine cible. Une vieille cabane branlante. Mais cette fois, c'est une vigile... Ah, je ne peux me résoudre à éliminer cette noble créature. Peut-être que... Ah! Si je ne m'abuse, je PEUX la tuer sans la voir! Une simple onde de choc de ma canne, et voilà un immense trou dans le mur, avec une jolie âme saine qui finit immèdiatement dans mon estomac. Magnifique, il ne me reste plus qu'un guetteur, et à moi l'âme des snipers. J'aime m'amuser, je vais donc y aller de front! Cette sensation, c'en serait presque grisant.
Me voici à l'entrée du village. Le dernier guetteur ne m'a point vu. Il est adossé contre une poutre. Il parle de l'église du village... Oh! Je vois, les tireurs de choc y sont. Le religieux batifice étant au milieu du village, leur portée en est amélioré. Je vois. Tiens... J'ai l'envie de le tuer de manière attrayante. Par surprise, je passe ma canne autour de son cou... Et je tire bien fort. Retenu par la poutre dernièrement citée, il ne peut que mourir. Doux son que d'entendre ces râles. Il change même de couleur?! Ses lèvres deviennent violettes, il expire son dernier souffle, tandis qu'une nouvelle fois mon estomac accueille la douce âme. Parfait! Il est temps pour les shooters de choc de mourir. Je gagne l'église, elle est vide, pas un chat. Il m'est difficile de trouver un escalier, mais finalement j'engloutis les marches. Sans guetteurs, les cinq personnes là-haut vont avoir une magnifique surprise.
Je suis caché dans l'ombre. Ils ne me voit pas, stressés qu'ils sont, guettant partout dans leur lunettes de visée. Parfait, je vais leur donner le dernier sentiment de leur vie, à ces ploucs. Un sentiment de peur. Je sort la lame de ma canne de so, fourreau, doucement. Ils se tournent vers vers moi. Je les embroche à la suite, ils ne peuvent tirer si près de moi. Et c'est dun coup que j'ingère cinq âmes. Ah. Cette virée fut un succès. Mais je suis... Sale.
Je pousse la porte de l'hotêl local d'un bruyant coup de pied.
_Hola, tavernier! A boire, à manger, une chambre et une femme pour ma lessive, voir plus. Je suis pressé et je paye comptant!"
