Qu’est-ce qu’une journée, si ce n’est un pas de plus vers la vieillesse et la mort, qui vous tend les bras et attend bien patiemment que vous arriviez jusqu’à elle. Destin inéluctable, les humains les plus puissants et les plus riches ont toujours voulu éviter cela, le retarder au maximum, voir ne jamais avoir à le vivre. Car on ne peut le vivre qu’une fois, une seule et unique fois. Mais ce n’est certainement pas pour ça que beaucoup de monde cherche une solution pour avoir la vie éternelle. La plupart ne veulent avoir cela que pour continuer à dominer leur petit monde et faire durer un peu plus leur richesse, leur patrimoine. Mais ce n’est là qu’être dans l’erreur et se duper soi-même. Après tout, il vient bien un moment ou un autre où la vérité nous rattrape, quelques soient les moyens mis en œuvre pour l’éviter.

J’ouvris les yeux et me redressai. La journée était bien avancée et j’avais passé mon temps à me prélasser dans l’herbe, à rêvasser et à avoir des pensées plus ou moins philosophiques qui ne menaient à rien. Il fallait que je bouge. Je me levai et m’étirai. Prenant une direction au hasard, je marchai, au petit bonheur, la chance, espérant pouvoir trouver quelque chose à faire, qui soit intéressant et ne demandant pas trop d’énergie. Tiens, d’ailleurs, ça me faisait penser qu’il faut que j’aille chez l’armurier pour faire voir ma lame. Elle me semble moins coupante et j’ai plus de peine à la manier correctement et en faire ce que je veux. Comme si je perdais peu à peu l’habitude de la manier ou le contrôle, si je puis dire, sur elle. Je parcourrai les rues. Dans cette ville, fleuron de la technologie, il devait bien y avoir au moins un armurier compétent, qui puisse réaliser ce que je souhaitais. Ça ne devrait pas être trop dur à demander. Déambulant dans les rues, je cherchais des yeux l’enseigne d’un magasin, ou d’un endroit qui m’indiquerait qu’on y travaille le métal et qu’on s’occupe de l’entretien d’armes. Mais la chance ne semblait pas avec moi, en ce jour ensoleillé. J’avais beau regarder de tous les côtés, je ne voyais que des magasins conventionnels, des magasins alimentaires, etc…

Je cherchai encore un petit moment puis, résignée, je m’adressai à la première personne que je croisai.

« Excusez-moi de vous déranger, mais sauriez-vous, par hasard, où je pourrais trouver une armurerie ou quelque chose d’équivalent ?»

Oui c'est moi, la jeune femme qui erre dans les villes comme un fantôme. Celle qu'on montre du doigt car la rumeur a circuler. La rumeur qui dit qu'une fille au longs cheveux noir de jais avec un bras qui se transforme en marteau traverse les villes comme une âme en peine. Tu entent dire "tient c'est elle ! Celle qui passe de ville en ville comme une vagabonde ! Personne ne sais qui elle est !". Mais je suis une vagabonde ! C'est ainsi ! Je poussa un long soupire en voyant des enfant courir et qui en me voyant s’arrêtent un instant pour me fixe puis repartent en criant. C'est déstabilisant. Même les enfant on entendus parler de moi. Je vis même une mère dire à son enfant de revenir tout en me regardant d'un œil mauvais. J'en eu des frisson dans le dos.
Surtout que je ne savait pas pourquoi je restait dans cette position. Je pourrais facilement me cacher, me faire oublier. Mais bizarrement ce n'est pas mon but. Au contraire je veux qu'on parle de moi, ou du moins mon inconscient. Et je pense savoir pourquoi. Pour que le rouquin entende parler de moi et qui se rappelle. Qu'il se rappelle de ce que nous avons voulus essayer avant qu'on ne se perde de vus. J'aimerais qu'il vienne a moi avec son sourire et qu'il me dise "tient salut, ça fait longtemps, je te cherchais" puis qu'il me dise son excuse. Je serais capable de l'accepter même si elle était bidon. Je pourrais reprendre la où nous avions arrêter. Je lui fait confiance. Il reviendra j'en suis sûr et il me tirera de la. La nature humaine de spéciale des fois. Mais j'ai absolument besoin de quelque chose auquel me raccrocher. Sinon je sens que je vais mal tourner. Je me sens a moitié vide. Ca fait bizarre. Et il va falloir que ça passe mais je sais pas comment.
Je continua donc à marcher dans la rue sans but jusqu’à qu'une jeune femme aux cheveux violet vienne m'adresser la parole. Elle avait une mine déterminé qui m'arracha un sourire.

« Excusez-moi de vous déranger, mais sauriez-vous, par hasard, où je pourrais trouver une armurerie ou quelque chose d’équivalent ?»

J'afficha une mine penaud

« Je suis désoler, je ne connais pas du tout la ville. Je n'y suis pas depuis longtemps. »

Voila tout ce que je trouva a dire. J'ai pas l'air idiote maintenant. Je suis celle qui ne sais rien et qui est incapable de se situer.

Je vis à sa mine déconfite que ce n’était pas d’elle que j’obtiendrais ma réponse.

« Je suis désoler, je ne connais pas du tout la ville. Je n'y suis pas depuis longtemps. »

Je fis intérieurement la grimace. De toutes les personnes qu’il y avait en ville, il avait fallu que je tombe sur l’une de celles qui n’ont aucune idée de la rue dans laquelle nous nous trouvons, ni même dans quel secteur de la ville nous pourrions être. Voilà qui me faisait une belle jambe. Je soupirai et je levai la tête vers le ciel. Et comment je faisais, moi, maintenant, pour trouver ce foutu artisan ? Je cherchais au petit bonheur, la chance ? Je tentais ma chance avec une autre personne, peut-être aurais-je un peu plus de succès qu’avec cette fille ? Après tout, combien de milliers d’habitants, cette ville contenait-elle ? En continuant de demande à gauche, à droite, je finirais forcément par tomber sur quelqu’un qui connait plus ou moins bien la ville et qui saurait m’indiquer la direction à prendre. En désespoir de cause, je détaillai mon interlocutrice. Elle disait ne pas être ici depuis longtemps. Possible, je n’étais pas non plus résidente depuis très longtemps. Elle aurait pu me dire qu’elle était arrivée ici hier ou il y a deux semaines, je l’aurais crue sur parole.
Elle était habillée simplement. Une robe noire avec un ruban dans le dos. Pas de froufrous prenant une place du diable ou que sais-je quelle autre décoration qui surchargerait sans aucun doute l’apparence de la personne qui la porte. Mais là, rien. Sa beauté était naturellement mise en valeur et aucun maquillage grossier ou autre n’était là pour fausser cette apparence.

« Tant pis, je suppose que je vais devoir continuer à chercher seule… Je ne suis même pas sûre d’aller dans la bonne direction. »

Je m’éloignai de quelques pas et je revins vers la jeune fille. Mes plans avaient changé. Du moment que je devais parcourir cette ville, à essayer désespérément de chercher cette armurerie, autant que je ne sois pas seule. Je ne suis pas spécialement fan de la présence d’autres personnes, mais autant mettre à profit ce temps plus ou moins perdu en ayant quelqu’un à qui parler. On a beau dire qu’il vaut mieux être seul que mal accompagné, dans mon cas, je pense que la présence d’une autre personne me sera bénéfique.

« Voudriez-vous m’accompagner ? Je chercher une armurerie ou quelque chose d’équivalent, et vous ne connaissez pas bien la ville. Peut-être qu’à nous deux, nous pourrions nous repérer et, à la limite, s’offrir une petite visite des ruelles ? »