Résumé de l’épisode précédent :
Après s’être chauffé la coigne au soleil pendant un bout de temps, Drake a dérouillé plein de garde et libéré un vieux maître Yoda-bis d’une prison miteuse dans le désert. Ce dernier lui a promis de lui enseigner les ‘’monolithes’’
-Les monolithes ? C’est quoi un monolithe ? Demanda Drake, que la perspective d’obtenir du pouvoir motivait plus que tout
-Un monolithe, jeune padawan, commença Yoda, est un monument de pierre de noire, où figure des inscriptions qui révèlent le futur si l’on sait les lire. Mais c’est également un très bon relais pour la folie. Ils sont indestructibles, inamovibles, peuvent pousser même sur la banquise et, si on sait y faire, peuvent apparaître dans le vide.
-Et concrètement, ça sert à quoi ?
-Tu peux rediriger ta gravité vers eux, et prendre de fameuses accélérations en les touchant. Bien, trêves de billevesées, commençons tout de suite. Lève-toi, et concentre-toi pour essayer de capter les pulsations de folie qu’émet l’énergie des monolithes. Ils sommeillent en terre et n’attendant que toi pour s’élever.
Obéissant à la lettre, Drake se releva et tenta de se concentrer sur « les pulsations de folie ». Plus facile à dire qu’à faire, avec l’énergie des pauvres hères encore enfermés dans les cellules, on pouvait pas capter grand chose. Il fallait donc qu’il disparaissent. CQFD. Sous le regard incompréhensif de son maître, Drake retourna dans la prison. Il retourna là où des nombreux Kishins s’étaient amassés. Et de longues plaintes, de terreur et de douleur mêlées déchirèrent la quiétude du désert, rendant le soleil lui-même nerveux. Après sa petite séance torture, Drake ressortit, couvert d’un sang neuf, et se replanta devant Yoda. La perception de la folie était plus simple maintenant. Il sentait les pulsations dans la sol, dans l’air… Tout lui était clair, alors que ce n’était pas le cas il y a encore 30 secondes. Au bout d’un temps, il parvint à attraper mentalement une sorte d’orbe d’énergie, et le tira à lui d’un coup sec. Et d’un coup, une pierre énorme d’une noirceur absolue, parsemée de symboles lumineux, sorti du sol à quelques centimètres de lui.
-Trop long tu est mon disciple. Plus vite, tu te dois de faire pousser le monolithe…
Bah voyons qu’il se mettait à faire des rimes celui-là… Drake réessaya, symbiosant son esprit à la folie qui l’environnait. Il re-attrapa un orbe, et retira dessus, faisant émerger la pierre juste sous ses pieds. Désarçonné, Drake chuta de son piédestal, en s’écrasant violemment sur le sol. Mais Drake s’était mis cet objectif en tête ! Il allait les maîtriser, ces bons sangs de monolithes ! Et il réessaya, encore et toujours, pour être plus rapide, plus précis. Mais ce n’était pas chose aisé. En plus d’attraper le bon nœud de folie, il fallait le faire pousser au bon endroit et dans le bon sens. Faire pousser un monolithe droit à l’endroit voulu était vraiment coton et difficile. Mais au bout de deux bonnes heures d’entraînement, il réussit à en faire pousser un. Mais point de félicitations ou de congratulations de la part du maître juste un commentaire :
-Plusieurs à la suite, tu dois créer, si quelque chose, tu veux en tirer…
Pendant un instant, la perspective de déchiqueter ce vieux plouc fit sourire Drake. Mais autant éviter, et obéir bien gentiment. Bon, le premier monolithe venait très facilement. Pour les autres, c’était plus compliqué… Il avait tendance à les faire pousser les uns en dessous des autres, et ça servait pas à grand chose… Encore plusieurs heures de labeur furent nécessaire pour réussir à créer sans effort des suites de monolithes. Son « maître » l’exhorta à tenter de les utiliser. Drake posa un pied sur la surface noire d’une des pierres. Il tenta de marcher dessus, et tomba comme une vieille bouse. Il réessaya, encore et encore, acharné comme un chien sur son os à utiliser ces foutes pierres de folie. Son travail finit par être récompensé, et parvint à faire quelques pas sur le monument… Avant de se re-viander pitoyablement. Et il s’acharna le Kishin, et finit par atteindre son but, il pouvait marcher, courir, dormir dessus même. L s’accorda d’ailleurs une petite pause dodo avant de continuer.
Mais la pause fut de courte durée, et le retour au travail obligé. Cette fois, il devait, en plus de prendre appui, produire de fortes accélérations, « aussi rapide qu’une Harlay Davidson, tu seras » lui avait promis le maître. Mouais, il avait quand même un doute.
Bon eeeeuuh… Comme il marche ce truc ? Faut sûrement utiliser les pulsations de la folie, c’est logique. Mais la folie ne l’étant pas, logique, était-ce logique que la folie fonctionne logiquement ? Mais on pouvait toujours essayer. Il sauta de nombreuses fois sur la surface de son caillou géant, le Kishin, sans parvenir à avoir un coup de boost. Il avait beau essayer, rien n’y faisait. Drake commença à réfléchir (et oui ça lui arrive) et tenta de faire passer sa propre longueur d’âme dans le monument. Bingo ! Il la sentit qui lui revenait dessus. Il commença la circulation, comme pour faire le Pays des Merveilles (dont le film est sorti d’ailleurs récemment), et l’effet fut presque immédiat : les symboles à la surfaces de la pierre s’illuminèrent, formant un genre de cercle magique sous ses pieds, qui se rétracta en un instant, et le propulsa à une vitesse dingue. Lorsqu’il s’écrasa une fois encore, le constat se fit de lui-même. Il fallait bien doser la quantité d’énergie utilisée, ou ça devenait incontrôlable.
Sous la bénédiction ronflante de son maître assoupi, Drake dit tout une pléthore de test : rebondir de monolithes en monolithes, se servir de plusieurs monolithes empilés comme rampe de lancement, toutes les fonctions dérivées y passèrent. Et au bout d’un moment, alors que Drake s’tait accordé une pause, Yoda se réveilla.
-De dormir, le temps tu n’a pas !
-Et vous alors ? Vieux chnoque…
Sans trop savoir comment, Drake eu d’un coup un choc à la tempe. Un tout petit monolithe, pas plus grand qu’un carreau d’arbalète, venait de lui foncer dessus.
-Hey mais c’est quoi ça ?
-Un minilithe. Les apprendre aussi, tu dois… Et après, à lancer des monolithes depuis le vide, tu apprendras…
Drake se mit à l’œuvre, tentant d’extraire des nœuds de folie des monolithes en plus petit. C’était beaucoup plus simple. Les faire pousser en masse était facile comme bonjour. Bon, à présent, fallait apprendre à utiliser les nœuds présents dans l’air, d’après les dires sibyllins du vieux chnoque rabougri qui lui servait de précepteur. Logiquement, il ne fallait pas tirer sur le nœuds, plutôt les étaler. Drake tenta d’étaler un nœud pour créer un monolithe. Contrairement aux minilithes, il ne pouvait en créer qu’un à la fois, en monopolisant plusieurs nœuds… Pour les minilithes c’était plus simple. Il ne parvenait à en créer dans l’air au-delà de l’envergure de ses bras. Pour les lancer maintenant… Une petite impulsion ? Bingo ! Les minilithes partirent comme des flèches. Il avait réussi. Il avait ENFIN réussi, après une dizaine d’heure de travaux, à créer ces saloperies de monolithes, que ce soit sur l’air ou sur le sol…
De nouvelles stratégies s’ouvraient à lui… Et son pouvoir avait augmenté d’autant. Gare à vous, Shibusen ! La mort arrive sur vous !
