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 [MISSION] Un dernier numéro (Place fréquentée de Death City)

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[MISSION] Un dernier numéro (Place fréquentée de Death City) Empty
MessageSujet: [MISSION] Un dernier numéro (Place fréquentée de Death City) [MISSION] Un dernier numéro (Place fréquentée de Death City) EmptyDim 9 Mai - 23:58



Un début d’après-midi. Il pleuvait. J’en étais à mon douzième jour en tant qu’Arme de Shibusen et je repensai à Bob, ce jeune serveur de Bikini Bottom qui avait bel et bien marqué mon esprit, ce brave gars naïf mais plutôt cool…Il n’empêchait qu’il pleuvait depuis presque deux jours, et les mioches de Shibusen semblaient chacun d’un intérêt d’autant plus médiocre que je les voyais souvent en cours. De plus ca faisait un bail qu’il fallait que je m’occupe du cas de mon Manieur, que je n’avais toujours pas croisé… puis, me remémorant l’affaire Patrick Krabs, la pensée me vint que mon entraînement avait à peine commencé ; si je voulais atteindre mon but, et devenir assez fort pour défier les sorcières, il me fallait démontrer à l’école ma discipline et ma persévérance. Deux notions bien étroites en un sens, mais nécessaires pour atteindre le sommet colossal que je m’étais fixé. Je me levai donc de mon siège, assis seul dans un coin au réfectoire, regardé par certains pigmés à l’œil sombre qui avaient probablement entendu parler de moi. Je leur jetai un regard d’acide puis me dirigeai vers la sortie. Ce n’était pas tout de fesser les vilains petits canards de Shibusen, il fallait aussi prouver sa valeur…je me dirigeai donc d’un pas large et modéré vers le hall des missions. En chemin, je croisai deux gamines qui me regardèrent discrètement en passant, croyant que je n’avais pas vu leur petit sourire timide. Je plaisais toujours au moins, même par temps de pluie. Bonne nouvelle. Mais alors que je ressassais en moi ce fait agaçant de n’avoir toujours rencontré aucune fille potable dans cette école, j’arrivai devant les rangées des petits écriteaux enluminés des missions de rang D. Regardant lentement les différents résumés, mon regard accéléra sa course, jusqu’à ce que j’arrive au sommet des toutes ces rangées, désappointé et profondément frustré.
Toutes les missions étaient prises !

J’émis un râle de déception lorsqu’un professeur arriva, que je n’avais encore jamais eu en cours, celui qu’on appelait…Franken Stein, c’est cela. Il me regarda de haut en bas avec un air interrogateur, puis me sourit en disant :

" Ah ! Bonjour, tu dois être Durandal-kun…"
Je répondais un "Ouaip…" qui resta suspendu dans l’atmosphère quelques secondes avant que cet étrange professeur à l’allure de jeune laborantin au crâne traversé par un clou géant ne me sourit à nouveau en me tendant une plaquette :
"Je vois que tout est déjà pris, prends donc cela.
-Oh…euh, merci…"
Mince ! Alors qu’il poursuivait sa route, je me tournais pour le regarder s’éloigner…c’était lui, le meilleur Manieur de Shibusen. Purée ce qu’il avait l’air cool ! Impressionné, je recentrai mon regard vers la plaquette qu’il venait de me donner, me sauvant en quelque sorte de l’impossibilité d’effectuer une mission. Quelle destination aurait donc mon avion aujourd’hui… j’avouais que, même si j’avais fait de nombreux voyages, enchaînant les moyens de transports, il n’était tout de même pas dans mon habitude de prendre six fois l’avion en une semaine !...Quatre. Cette mission se déroulait à Death City…La poisse ! Je levai inutilement un regard désespéré vers la vitre. Il pleuvait des cordes. Avec cette averse torrentielle, je rentrerai bien trempé. Enfin…résigné, je lus l’intitulé. Un pré-démon dans un cirque…au moins serai-je à l’abri une fois arrivé…un pré-démon, voilà qui changeait de la routine ! Une première âme dont les pouvoirs seraient miens, enfin ; il faudra que je prenne le carnet que mon père m’avait offert à cet usage. Réservant la plaquette à mon nom, la posant sur le tableau, je m’en allais chez moi récupérer des affaires, avant de pouvoir commencer mon enquête…



Des gouttes d’eau tombant de mes cheveux gonflés d’eau comme des éponges, un sac à l’épaule, j’arrivai là où avaient été installés les chapiteaux du cirque. J’avais fini par abandonner le combat face au temps désastreux et renoncé à allumer une cigarette. Traversant le parking, dépassant le chapiteau principal où devait se dérouler le spectacle, je me dirigeai vers le plus petit chapiteau, non loin duquel se trouvaient les roulottes saugrenues et colorées des artistes. J’enjambais les barrières tranquillement, elles n’étaient pas surveillées. Par réflexe, j’avais gardé une allure redressée et détendue malgré la perpétuelle cascade d’eau qui me tombait dessus, ce qui eut pour effet de ralentir ma course pendant l’escapade et de me prendre deux fois plus de flotte que si je m’étais dépêché. Regardant en soupirant vers le haut, je constatai que la noirceur des nuages empêchait totalement de savoir où le soleil en était dans son parcours. La protégeant de la pluie avec un pan de mon manteau qui n’était plus à présent propre à être appelé « imperméable », je sortis ma montre à gousset. Seize heures quarante-quatre. Le spectacle commençait à dix neuf heures, mais le temps passait vite. Je me dirigeai donc en redressant mon sac vers la roulotte la plus proche, un genre de caravane à gros gabarit peinte en couleurs chaudes et taguée de manière plutôt artistique. Deux gardiens que je n’avais pas vus m’interpelèrent alors en s’approchant :
"Hey, vous êtes qui vous, qu’est-ce que vous faites là ?"
L’un d’eux sortit une matraque. Je levai alors haut les bras et me tournant vers eux, criant pour couvrir le bruit de la pluie :
"Pas d’inquiétude les gars, je suis en mission pour Shibusen !
-Pardon ?
-L’école a reçu une demande d’enquêter sur le vol d’un objet très précieux volé vraisemblablement par l’un des membres de la troupe. J’ai pour mission d’enquêter.
-On n’a jamais entendu parler…
-Si si, t’inquiète pas Fred, il raconte pas de conneries…
L’autre type s’était avancé pour arrêter son collègue.
-Par contre, j’ai déjà eu affaire à des élèves de Shibusen en mission, et il m’a semblé qu’ils étaient bien plus jeunes que vous. Vous êtes un jeune prof’ ou quoi ? C’est si grave que ça ?
-Il n’y a pas de danger normalement, et je suis élève à Shibusen, répondis-je avec un sourire en coin. Une Arme précisément. Je peux vous le montrer, mais pourrait-on s’abriter un peu, je commence à me les geler depuis une demi-heure."

A l’abri sous le préau de l’entrée surveillée par les gardiens, nous discutâmes de la situation. Apparemment, personne parmi l’équipe de surveillance n’était au courant du vol du joyau mystérieux, sauf celui qui avait arrêté son confrère un peu trop impétueux. Celui-ci faisait partie d’une équipe chargée d’enquêter et de retrouver le joyau, et c’était cette même équipe qui avait envoyé, en espérant un retour, une demande d’aide à Shibusen. Il y avait deux autres endroits où la pierre pouvait avoir été emportée, là où se trouvait le reste de l’équipe. Wedge faisait cavalier seul pour enquêter sur le cirque, même s’il y avait de fortes chances pour le joyau se trouve là, car il avait espéré la venue d’une délégation de l’école d’Armes et Meisters pour l’aider. Ce personnage sympathique était toutefois quelque peu désappointé de me voir arriver seul, car il considérait l’affaire avec anxiété. La pierre volée recelait selon les propres documents de l’agence d’enquête des pouvoirs mystiques correspondant à une légende inquiétante, celle d’un psychopathe tueur en série qui aurait eu le don de changer de silhouette. Enfin c’est ce que certains vieux journaux peu fiables avaient raconté dans le temps, il était peu probable que le voleur ait en sa possession un pouvoir aussi dangereux, mais on n’était jamais trop prudent. Je devrai donc agir de manière discrète, mais comment procéder lorsque le seul moyen de le savoir était d’interroger les suspects ?
L’enquêteur ne pouvait que me conseiller d’être prudent, et de ne pas trahir sa couverture de gardien. Mais il me vînt une idée. Pourquoi ne pas revêtir l’uniforme de l’enquêteur et prendre son badge afin d’opérer sans le mettre en danger ? Il approuva ma proposition, et me donna sa carte d’enquêteur ainsi qu’un uniforme qui m’allait plus ou moins. Pour me différencier un peu du personnel de surveillance, il nous fallait également piocher dans les rebus des déguisements de la troupe du cirque, une grande caisse que l’enquêteur avait remarquée en vérifiant la roulotte que j’avais vu tout à l’heure. Certains effets ajouteraient probablement à l’air sérieux et policier de mon accoutrement.

"C’est la caravane de Layla, elle doit avoir votre âge. Ayant discuté un peu avec elle, je n’ai aucune raison de croire qu’il s’agisse de la voleuse, avait commenté Wedge. Nous allons vous accompagner afin de vous aider à la persuader de coopérer."



Un instant plus tard, je frappai sèchement à la porte en tôle ondulée de la bicoque sur roues. La porte s’ouvrit, laissant entrevoir un intérieur confortablement aménagé et rempli d’un tas de vêtements féminins plus ou moins intimes ainsi que du matériel de maquillage en abondance, au-delà de la silhouette bien plus captivante de la jeune Layla. L’acrobate, à mon souvenir. Ses compétences en équitation et en divers tours de voltige s’expliquaient de manière plutôt brusque à la vue de ce corps aux courbes plutôt parfaites aux proportions à couper le souffle. Je me retins d’expirer bruyamment, la température de mon corps ayant brutalement augmenté. Des yeux turquoise encadrés de grandes boucles brunes me fixaient avec curiosité et amusement, entourés d’un maquillage en parfaite harmonie avec son teint mat et ses lèvres pulpeuses surlignées de rouge à lèvre. Clignant des yeux, je me concentrai à nouveau. La mission. Ne pas se perdre dans les détails.
"Qu’y a-t-il messieurs ? Un problème ?
Allons bon, il fallait qu’elle ait cette voix douce et suave à présent. Je feignis avec toutes les difficultés du monde une indifférence totale en répondant :
-Mademoiselle, je suis en mission en tant que représentant de l’établissement du Shinigami, je travaille sur une enquête très sérieuse et j’aurais besoin que vous m’aidiez sur plusieurs points dans ma tâche.
-Avec plaisir jeune homme, messieurs, entrez donc…"
Nous entrâmes dans la roulotte, la demoiselle s’excusant du désordre qui y régnait. Quelque peu gênés par la présence de soutiens-gorges et autres « atours » en pagaille, nous fîmes comme s’il n’en était rien et nous assîmes tous les trois face à elle. Ce genre de chose que vous ne remarquez pas forcément lorsque vous assistez à un spectacle de cirque, loin de la scène, c’est à quel point les vêtements collent au corps des artistes, féminins surtout, et combien de parties du corps se trouvent dénudées à cause de la particularité de leurs costumes. A ce que je pouvais constater, les deux hommes étaient aussi incommodés que moi par la tenue pour le moins légère de la jeune femme, que l’on avait probablement dérangée en train de s’habiller. J’arrivais à garder mon sérieux, lui exposant la situation, incluant le fait que je souhaitais qu’elle joue le jeu de mon côté. Du moins je parvenais à conserver une expression impassible lorsqu’elle ne me fixait pas intensément de ses prunelles troublantes. Lorsque son visage se tournait vers les deux gardiens, je constatais qu’elle semblait assez naïve et surprise face à l’affaire du vol, mais cette observation s’altérait grandement lorsqu’elle s’adressait directement à moi, comme si elle me considérait d’un œil intéressé, une sensation que je ressentais presque comme de l’appétit.
Je me pinçai mentalement à plusieurs reprises. Il ne fallait pas que je flanche au premier obstacle, aussi peu habituel soit-il. Mais il fallait avouer que le corps de cette jeune acrobate n’avait rien avoir avec les couettes-couettes à dent de lait de Shibusen.

Finalement, elle me laissa fouiller la caisse dont avaient parlé les hommes qui m’accompagnaient. Je fus attifé d’une redingote noire plutôt élégante et adéquate, ainsi que d’un chapeau sombre et large à la Van Helsing "pour un effet plus impressionnant", affirmèrent les trois individus qui pouffaient de rire en me tendant une arbalète factice. Ne tenant pas compte de leur remarque, je gardai tout de même la coiffe et commençai l’interrogatoire de la jeune dame. Ne se sentant plus vraiment utiles et devant regagner leur poste, les deux bonshommes nous saluèrent et s’en allèrent prestement, un sourire au coin des lèvres.
*Ne me laissez pas seul avec cette-#Clac !#- allumeuse…*
L’interrogatoire fut, en un sens, très agréable. La pertinence de mes questions fut rapidement perturbée par certaines mimiques et divers mouvements de la jeune demoiselle, qui prenait un malin plaisir à utiliser le spectacle des gestes sensuels de son corps pour détourner mon attention. J’avais encore deux questions d’une importance relative à poser lorsque son pied qui titillait depuis un moment ma jambe se mit à remonter un peu trop haut. Je sentais que la chaleur allait me faire perdre la tête. C’était ou lui retourner sèchement un refus ou céder au vice. Je fis ce que, dans ce genre de situation, je n’avais encore jamais fait. Je refusai.
Je me levai brusquement pour l’arrêter mais elle se leva en même temps et fut plus rapide que moi. Ouvrant la bouche pour la sommer d’arrêter, je ne put articuler une seule syllabe du fait de l’invitée qui s’y était introduite, ressentant d’autre part une étreinte douce et langoureuse ; je m’abandonnais un instant, sur le point de fondre comme une glace abandonnée sous la caresse du soleil. Mais réalisant la situation, je me focalisai sur quelque chose pour à tout prix me sortir de cette cage de plaisir et de sensualité. Ma mère, la sorcière, la maison en flamme. Moi tuant ma mère.
Je m’extrayais soudainement au baiser de l’artiste. Furieux, mon expression se figea un instant en une expression de stupeur. C’est comme si je venais de voir la silhouette de quelqu’un se refléter dans l’iris de celle qui m’enlaçait une seconde plus tôt. Secouant brièvement la tête, je m’adressai avec indignation et gêne à la fille :

"Bon sang, tu vas arrêter de me draguer, on a le même âge mais c’est pas une raison !
-Mmh, mon corps ne te plaît pas jeune homme ? Aurais-tu trouvé cela…désagréable ?
-Arrête avec tes airs de séductrices, résistai-je plus que quelqu’un de ma trempe ne l’aurait humainement pu. Je ne suis pas venu ici pour une partie de jambe en l’air avec le personnel du cirque, j’enquête sur une affaire dangereuse !
-Mais je t’ai aidé, non ? fit-elle avec une moue provocante. Et puis je m’attendais à un petit cadeau de la part d’un beau jeune homme comme toi…
-Ne me touche pas ! Arrête avec ces caresses stupides !
-…Dommage, car si tu change d’avis, je ne serai peut-être plus disposée, moi. Et puis tu n’auras pas ta chance avec le reste de la troupe qui est entièrement masculine…
-Je n’ai aucune envie de ça ce soir, maintenant, si tu veux bien me laisser continuer mon enquête…
-Tu me quittes déjà ?soupira-t-elle. Puis elle s’approcha de moi et me susurra à l’oreille :
Si jamais tu me désires encore après le spectacle, je serai toujours là, promis…
-Fous-moi la paix ! "



Je sortis en vitesse de la roulotte, rageur. Au moins ne me suivait-elle pas sous la pluie…
Me dirigeant vers les autres roulottes, je tombai successivement sur le clown, un type très sympathique et possédant, évidemment, beaucoup d’humour, puis sur Rayzan, un type sombre qui semblait avoir roulé sa bosse armé de son impressionnant arsenal de poignards, et qui possédait un certain charme, et enfin sur Lord, un prestidigitateur qui commençait à voir apparaître sur sa barbe les premiers poils blancs, et dont les réponses ne pouvaient me permettre de le soupçonner comme étant le voleur. Cependant quelque chose chez lui ne tournait pas rond, il me semblait l’avoir déjà vu quelque part…La rencontre la plus étrange fut celle de celui qui dirigeait la troupe, le colosse qui soulevait des poids incroyables. Je l’interceptai alors qu’il organisait le mobilier du chapiteau principal, prêtant main forte au personnel. Quoiqu’impressionnant et à l’allure plutôt primitive, il s’avéra être un homme doté d’une extrême gentillesse, mais aussi et surtout, d’une grande anxiété.


"Je ne sais vraiment pas ce qui leur arrive en ce moment, mais mes compagnons deviennent un peu louches en ce moment, peut-être parce que nous recevons du monde ce soir. Mais tout de même, nous ne sommes plus des débutants…Une affaire de vol de joyau vous dites ? Je ne sais pas si les autres sont au courant, ils ne m’ont rien dit là-dessus…Moi je viens de l’apprendre par votre bouche, je suis vraiment désolé de ne pouvoir vous aider de ce côté-là, mais d’un autre côté, je peux vous dire que les membres de la troupe ont changé depuis peu de caractère. Ça a commencé avec Lord, d’habitude toujours réservé en discussion, il s’est mis à se rapprocher de Layla. C’est vrai qu’elle est bien faite, çà, mais la différence d’âge est un peu énorme…n’empêche qu’ils ont commencé à être très proche il y a deux semaines. Ensuite ça a été le tour de Clownay, pas si esthétique que ça vous me direz, mais Layla à commencé à l’accoster de manière plutôt…enfin bon vous voyez ! Et puis, probablement qu’ils ont couché ensemble, mais elle s’est mise ensuite à fricoter avec Rayzan, un vieil ami à moi que je ne comprends plus depuis cinq jours. Ils sont tous devenus un peu lunatiques, sauf Lord, qui a seulement acquis une capacité à bavarder qu’il n’avait pas auparavant…Les gens changent comme on dit…"

En moi-même, je savais qu’il était inutile de se voiler la face comme le faisait ce Bordwell. Les gens peuvent changer du tout au tout en peu de temps, mais dans des circonstances particulières et souvent à cause d’évènements marquant. Or sur le calendrier, le seul évènement marquant des deux dernières semaines était, comme par hasard, le vol de la pierre. Juste avant que Lord ne commence à agir de manière étrange…
Cependant l’homme d’un certain âge avait peut-être été influencé par la jeune acrobate et non l’inverse. A ce que j'avais pu constaté, la jeune femme ne lésinait pas sur les méthodes de flirt et de séduction. Il se pourrait que ce soit elle le pré-démon, car elle avait selon moi le comportement le plus « agressif » de la troupe. Tss, il fallait vraiment que je me change les idées. Heureusement que les dires de Bordwell venaient à défaut de le rectifier, mesurer mon jugement…
Ce dernier m'avait offert une place gratuite pour le spectacle de ce soir. Bien sûr, les deux heures que je passerai à la place du spectateur me serviraient seulement à observer le comportement de chaque artiste. Allant réserver ma place auprès du personnel directement sur la scène, leur posant des questions sur la troupe, je me dis que celui qui était le plus digne de confiance était à coup sûr le chef de la troupe aux muscles surhumains. Je sortis de ma poche ma montre à gousset : dix-huit heures dix-neuf. Quarante minutes avant le début du spectacle. Me dirigeant vers la sortie après avoir inspecté le chapiteau où aurait lieu le spectacle, ma pensée fut d’autant plus troublée que je surpris, au détour d’un couloir, Rayzan et Bordwell pris dans une discussion à voix basse plutôt animée. Passant près d’eux comme si de rien n’était, je les vis presque se taire à mon approche, ne comprenant que les mots "fouiller dans nos affaires". Bordwell avait dit ça sur un ton conspirateur. En allant prendre ma place, dans l’attente du spectacle, je soupirai : compteur remis à zéro !




Les gradins étaient bondés lorsque débutèrent les premiers tours. Le premier artiste à entrer en scène fut Bordwell qui s’amusa à soulever des trucs étonnamment lourds en effectuant quelques figures esthétiques. Bien trop lourds d’ailleurs, même pour un culturiste. A vue de nez, même si je n’étais pas un connaisseur, cette puissance qu’il déployait semblait dépasser de loin les limites du possible. Seulement à présent que le spectacle était en cours il était un peu tard pour agir. Cette question me trotta dans la tête pendant toute ca présence dans le chapiteau : avait-il feint l’inquiétude, raconté un gros bobard sur sa troupe pour détourner mon attention de lui-même ? On dit toujours qu’il ne faut jamais se fier aux apparences…
Les premiers applaudissements couvrant le départ du colosse me tirèrent hors de mes pensées. J’aurai dû me demander avant ce que comptait faire le pré-démon maintenant qu’il avait une pierre mystérieuse avec lui et deux cents spectateurs servis sur un plateau…Même si la seule à savoir qu’il venait de Shibusen était Layla, cela ne pouvait confirmer l’identité de l’œuf du Dévoreur s’il n’agissait pas pendant le spectacle. Peut-être préparait-il autre chose, mais s’il prévoyait de tuer les autres membres de la troupe maintenant, on se rendrait compte de quelque chose sauf…s’il venait de sortir ou s’il était en fin de liste ! Qui donc étaient les deux suspects…J’empruntai un programme à une vieille dame assise à côté de moi : Bordwell en premier puis Layla, Lord, Clownay et enfin Rayzan, les deux comploteurs étaient donc potentiellement pré-kishin en se référant à ce schéma… De toute façon, il fallait aller vérifier ce que faisaient les artistes en coulisse dès maintenant. Mais alors que j’allais me lever, les projecteurs furent tamisés sur l’entrée de la scène, pour laisser entrer la ravissante Layla sur un étalon noir. Fasciné, je me rassis malgré-moi, comme si une force implacable me commandait de rester à regarder ce corps sublime effectuer d’impressionnant numéros de voltige. Je sentais une pesanteur dans l’atmosphère, et remarquait le silence absolu qui régnait à présent dans la salle. Chaque personne s’était tue, femme, adolescent, gamine et vieillard, pour admirer la virtuosité des mouvements de la jeune femme. Étant au premier rang, mon cœur faisait un bond lorsqu’à chaque tour elle passait devant moi, les sabots de son étalon claquant sourdement sur le plancher de bois recouvert de sable. Puis soudain, alors que ma main se dirigeait avec un mal de chien vers ma joue pour la pincer, comme si un bras puissant la retenait, elle repassa une fois devant moi, penchant la tête à mon niveau, croisant mon regard. Ce que je vis, pendant une fraction de seconde à peine, suffit à me faire l’effet de mille pincements simultanés. La silhouette que je voyais quelques heures plutôt dans ces yeux s’étaient légèrement précisée, et je venais d’y voir une personne tenant une canne au bout de laquelle brillait –et je savais que c’était elle- la pierre volée. Mais ce qui m’avait réveillé par-dessus tout était cette lueur rougeoyante dans ses yeux.
Des yeux de démon.
Avant que je puisse intervenir, il fallait que j’atteigne les gardiens postés en haut des gradins. Wedge, que j’avais prévenu juste avant le spectacle, attendait mon signal pour faire évacuer le chapiteau. Mais je dus essayer de m’y retrouver dans l’obscurité la plus totale, bousculant les gens, trébuchant, alors que le numéro de la jeune femme se terminait. Lorsqu’enfin j’arrivais au niveau de l’enquêteur, qui s’était légèrement avancé vers moi, les applaudissements s’effaçaient alors que disparaissait la séduisante Layla, laissant place à Lord. Alors que, haletant, je donnais l’ordre au gardien de faire évacuer les spectateurs, je regardais entrer le magicien. Je dus m’arrêter de parler pour me reconcentrer sur lui et examiner son accoutrement. Ce fut comme un éclair de lumière dans mon esprit. Une cape large, un col extravagant, une stature droite, tenant un sceptre brillant de mille feux, la lumière venait de…ce joyau !
Étouffant un cri de surprise, je regardais l’expression du voleur. Il avait l’air fortement désappointé, comme si il n’avait pas obtenu ce qu’il voulait. Il se passait quelque chose dans les coulisses.
Soudain, il prit la parole, sans micro, mais sa voix sembla résonner comme depuis le fond d’un immense puits :

"Bienvenue, mesdames et messieurs, au grand festin des âmes ! "

Ce n’était pas bon du tout. Le magicien commença à psalmodier des paroles furieuses, ses traits se tendirent. Les spectateurs croyaient à un tour impressionnant à venir, ce qui était sûr c’est qu’ils vivraient peut-être bien la dernière et plus grande peur de leur vie si je n’agissai pas ! Je vis des volutes de fumée sombre sortir du plafond du chapiteau tout autour de la scène illuminée. Criant des ordres précipités à la volée, je me précipitai vers la scène. Les volutes s’approchaient, telles des tentacules sur le point de s’emparer de deux cent proies crédules et vulnérables. Alors que j’arrivai en bas des gradins, posant un pied sur le rebord du cercle qui délimitait le futur terrain de combat, je vis s’avancer Layla sur sa monture élancée, accompagné de Clownay cette fois, montant un morse légèrement disproportionné…les quatre êtres possédaient un regard de pré-kishin…Aurais-je à affronter quatre monstres? Et quel était le rôle de Lord dans tout ça, qui ne semblait pas animé du même regard, mais qui pourtant avait invoqué ce piège de brume? Qu'importe, il fallait agir. Sortant mon scalpel, me libérant de mon blouson de gardien et de mon chapeau inutile je sautai dans l'enceinte illuminée de la zone de spectacle, m'illuminant moi-même afin de réveiller un peu les spectateurs.

"Supernova !"
J'atterris sur le sable fin, devant Lord qui me regarda d'un air ennuyé, entouré de l'acrobate, du clown et de leurs montures au regard empli de folie.
"Kishins, votre compte est bon!"
C'était comme si l'aura de paralysie qui tenait la salle sous son joug depuis le début venait de s'évaporer. Appuyant ma déclaration quelque peu improvisée, la voix de Fred résonna dans le magnétophone:

"Mesdames et messieurs, veuillez sortir le plus rapidement possible, un piège a été tendu par des pré-démons infiltrés dans la troupe, veuillez vous déplacer vers les sorties dans le ca-"
Le reste fut couvert par les bruits de peur des spectateurs qui furent eux-mêmes aussitôt couverts par un grondements terrible. Le magicien frappa durement le sol de sa canne, le choc soufflant le sable autour du bâton. Regardant derrière moi, je vis ce que le pouvoir du joyau avait provoqué. Une double cage de ténèbres empêchait les gens de s'échapper et les empêchaient de rejoindre le cercle tamisé par les projecteurs. J'étais seul face à eux.



"Maintenant amusons-nous, petit élève de Shibusen, siffla Layla, s'arquant sur son cheval d'un air menaçant.
-Maître, Bordwell ne veut toujours pas céder, ricana le clown au visage déformé par son maquillage et son sourire sadique.
-Je vais m'en charger avec Rayzan, il sera bientôt des nôtres..."
Bordwell était innocent!
Mais tous les autres étaient impliqués...Je me mis en position de combat, puis m'élançai afin de stopper Lord au plus vite, seulement le morse me barra la route, et je manquai de me faire arracher la tête d'un coup de crocs; je roulai au sol, alors que derrière moi se cabrait le cheval pour m'écraser. Je fis un roulé-boulé pour éviter d'être piétiné, puis me relevai, acculé contre la barrière d'ombre par les quatre monstres.

Le combat pouvait commencer.

"Runic, Supernova!"
Les glyphes apparurent sur mon corps en même temps que je fonçai, me précipitant sur le morse en aveuglant mes adversaires. Esquivant un coup de patte, me retrouvant devant sa gueule, j'évitai de nouveau de me faire embrocher en demeurant immobile. Ses crocs se plantèrent de part et d'autre de moi, m'offrant son museau. Je le saignai au scalpel sans hésiter alors que la lueur de mon corps disparaissait. Le morse se cabra, faisant chuter son cavalier qui se rattrapa habilement et fonça sur moi, armé d'une rose pourpre. Sentant venir l'attaque, j'achevai d'abord la bête en effectuant un salto et me transformant simultanément en épée, coupant sa gueule en deux. La rose du clown se transforma alors en un fouet épineux, qui me saisit au vol sous ma forme d'arme et m'envoya avec force au sol, me tenant toujours. Le cheval vint me piétiner, attendant que je reprenne forme humaine. J'activai mon pouvoir à nouveau:

"Supernova!"
J'aveuglai le canasson qui se cambrait et se décalait pour ne pas regarder la lumière que je dégageais. Je changeai alors de forme, profitant de la distraction des ennemis pour me libérer du fouet, le tranchant avec mon scalpel mais m'écorchant profondément à plusieurs reprises avec ses épines. Je relançai plusieurs fois mon aveuglement, jusqu'à ce que je sois libéré. Layla avait néanmoins prévu mes actions, et était descendue de cheval, deux massues de jonglerie munies d'une pointe à leur extrémité, pour m'achever. Je me relevai rapidement, évitant encore une fois d'être étripé, puis relançai mes runes de combat afin de faire face aux trois adversaires restant. Je me jetai sur la demoiselle démoniaque, la poussant violemment au sol. Je me tournais ensuite vers le clown qui me prit de cours, propulsant depuis une fleur un jet d'eau puissant qui me projeta à toute vitesse contre la paroi formée par le mage. Je me relevai en hâte, en même temps que Layla, puis esquivait et bloquait tant bien que mal ses coups de massue, évitant ses coups d'estoc, voyant le clown contourner sa complice en quête d'un angle d'attaque, de même que le cheval. Mais j'étais acculé contre la paroi. Ayant une idée, je saisis les massues alors que Layla m'attaquait puis, sautant et m'appuyant contre la paroi, je lâchai une des massues, rectifiant la prise en main de mon scalpel, et me propulsai sur elle, bras tendu en avant; le scalpel lui traversa la poitrine, et je m'effondrai au sol avec elle. Cependant elle ne disparut pas et se mit à rire, d'un rire froid et terrible, alors que ses mains lâchaient ses armes et commençaient à m'étrangler. J'essayai de les retirer, mais le clown vint la rejoindre, compressant ma gorge. J'eus l'impression que mon gosier allait éclater en morceaux tant la pression des mains des deux démons était énorme. Je me transformai alors en épée.
"Super... nova!"

Je me changeai derechef en humain, les deux ennemis ayant lâché prise. Retirant mon scalpel du corps de la pré-kishin, je la lacérai puis lui coupait la gorge, pour ensuite me jeter sur le clown. Mais lorsque je me retournai, je ne trouvai pas Clownay, mais l'étalon au regard de braise qui s'apprêtait à m'écraser. Roulant de côté, j'évitai un coup violent, tombant aux pieds du clown. Celui me prit par le col et me souleva comme une plume, puis m'envoya en l'air à toute vitesse. Je cognai violemment le plafond du dôme spectral, mais alors que je retombai, une énorme plante carnivore se dressa pour m'engloutir, invoquée par le clown. Plongeant dans sa gueule, je me transformai encore, la sectionnant de mon tranchant jusqu'à la racine. Déjà épuisé, je me changeai une fois encore en humain, baignant dans la sève collante de la plante dont chaque partie coupée s'étalait de part et d'autre de la scène. Le cheval fonça sur moi à une vitesse effrayante. Je ne pus l'éviter. Son cou de tête m'envoya à l'autre bout du plancher recouvert de sable, presque inconscient. Le choc m'avait enfoncé l'estomac et, en remontant, la tête du destrier avait percuté ma joue où se formait un hématome. Comme si les nombreuses blessures que j'avais déjà ne suffisaient pas. Me relevant, j'esquivai un poing disproportionné lancé par le clown, puis m'accrochai à lui alors qu'il retournait à l'envoyeur comme s'il était pourvu d'un ressort. J'arrivai sur le clown étonné, scalpel toujours en main, et lui défigurai le visage, poignardant sauvagement celui-ci sous les cris effrayés de son propriétaire, qui s'effaça en volutes noires avant même d'avoir effleuré le sol. Suspendu à un mètre de hauteur dans le vide, je retombai lourdement sur le sol. J'entendis des bruits rapides de sabots se rapprochant. Je me transformai en épée pour ne pas avoir les os broyés par les jambes de l'étalon infernal. L'attaque des sabots contre ma lame fut tout de même douloureuse, et je sentais que si je ne terminais pas le combat bientôt, la monture au crin ténébreux, elle, m'achèverait sans se faire prier. Alors qu'elle revenait sur moi, je me transformai en humain englué de sève, puis plongeant une dernière fois, je revis la scène de la mort de ma mère. C'est exactement ce qui se produisit ici: je heurtai de plein fouet le torse du cheval sous forme d'épée, l'embrochant littéralement de part en part, le fauchant de front dans sa course. Il fit quelques pas encore avant de s'effondrer puis s'évapora en une brume violacée. Je me changeai finalement en humain épuisé. Mais Lord et Rayzan couraient toujours, ils allaient faire du mal à Bordwell. Me relevant au bout d'une minute, je marchai en tremblant et en titubant vers le couloir qui menait aux coulisses et aux antichambres des artistes.

Boitant, saignant en plusieurs endroits, recouvert d'une colle qui gênait mes mouvements, et ayant probablement fracturé une fois de plus la cotte qui n'avait pas guéri depuis l'affrontement avec Jikernann, je traversai les couloirs à la recherche des trois hommes. Alors que j'y repensai, j'aurai dû voir apparaître au milieu de la scène quatre âmes corrompues d'Oeuf du Grand Dévoreur, mais il ne s'était rien passé de tel...Comme si ce n'étaient pas les vrais démons...
Au détour d'une allée, j'aperçus enfin une porte entrouverte d'où s'échappait une voix furieuse. Celle de Bordwell. Des bruits de bagarre retentissaient également par-delà la porte. Même si le colosse avait une constitution de titan, celle d'un pré-kishin relevait d'un tout autre ordre. Je fis irruption dans la pièce, où Lord se tenait assis, les coudes tranquillement posés sur une table, alors que Bordwell était tenu par Rayzan qui le menaçait d'un couteau à la gorge. Une seringue contenant du fluide bleu était posé sur la table. Ce fluide ressemblait à celui des âmes d'humains purs! Je me tenais à moitié mort dans l'encadrement de la porte, sous les yeux étonnés des trois individus. N'obéissant plus qu'à l'instinct, je me jetai sur le bâton de Lord avant que celui puisse s'en emparer, et le menaçai de mon scalpel. Bordwell en profita pour donner un cou de coude dans le foie de son ancien camarade et se libérer, puis projeta le lanceur de poignards à l'autre bout de la pièce. Celui-ci s'écrasa lourdement contre le mur du fond, à côté du magicien dépourvu de son sceptre. Lançant l'artefact au chef de la troupe, je poussai Lord dans un coin et me jetai sur le pré-kishin. Dans mon élan, je me transformai juste à temps pour ne pas être transpercé par les multiples poignards que Rayzan fit jaillir des ténèbres. Une fois l'assaut terminé, je le prenais la gorge, lui donnant un coup de tête, perturbant ainsi le contrôle de ses mains. Sa prise sur le couteau qu'il tenait se relâcha. J'en profitai pour saigner la main tenant l'arme avec mon canif, récupérant le poignard et l'enfonçant avec mon arme dans le cœur du démon. Mais celui-ci s'évanouit dans les airs sans laisser d'âme derrière lui, encore une fois. Je me précipitai alors sur Lord tremblant de peur, privé de son joyau.


"Maintenant tu vas m'expliquer ce que tu as fait à la troupe!"
Une voix caverneuse emplit la pièce comme quelques minutes auparavant dans le chapiteau:
"Le joyau m'a permis d'étendre la corruption de mon âme à ceux dont j'ai aspiré l'essence vitale pour me renforcer, conservant leur corps comme des intermédiaires qui pourraient récolter pour moi les âmes sans que je doive me salir les mains. Mais tu les as détruit, mes pantins! Sois maudit!!"
Ne lui laissant aucun champ d'action, je l'exécutai sommairement. Son corps disparu, et la pierre de la baguette que tenait Bordwell stupéfait sembla s'illuminer un instant, puis passer d'une couleur de rubis à une teinte transparente et incolore. Il ne restait plus du pré-démon que son âme suspendue dans l'atmosphère. Exténué, je sortis lentement mon carnet noir, l'ouvrant à une page au hasard. Je souffrais de tous mes membres. Mon sang s'écoulait de plusieurs plaies. Et je m'effondrais finalement en sombrant dans l'inconscience devant le malabar interloqué alors que disparaissait l'âme corrompue, aspirée par mon carnet où s'inscrivait le nom de Lord Van Huyganz.

Le fin mot de l'histoire: un arrière-goût amer...


Ce que j'appris le lendemain? Que Lord avait bel et bien essayé d'asservir toute la troupe, essayant d'injecter des âmes pures dans le sang de Bordwell pour qu'il soit corrompu et puisse être sous le contrôle du joyau. Le musclé du groupe utilisait apparemment des amphétamines en plus de son entraînement, afin de supporter des charges surhumaines. La discussion que j'avais surprise entre Rayzan et le colosse avait pour dessein de savoir si je n'enquêtais pas sur les amphétamines. Lord, qui fournissait la marchandise, avait prétendu que le fluide était un concentré d'amphétamines plus performantes, mais Bordwell avait d'abord voulu discuter de leur comportement étrange à tous. J'étais apparemment arrivé au moment où le pré-kishin avait perdu patience, prêt à dévorer l'âme de l'artiste plutôt que d'en faire son jouet.

Bordwell serait malheureusement inculpé pour trafic illicite, mais au moins il avait la vie sauve. Avec le sentiment amer d'avoir été trahi peignant son visage, il m'avait remercié de lui avoir permis de survivre à cette catastrophe... La victoire n'avait pas que du bon dans les missions de Shibusen...
On m'emmena par la suite à l'hôpital de Shibusen. On prévint immédiatement Shinigami-sama que l'affaire du vol du joyau mystérieux était réglée, malgré des dommages collatéraux plus que désolants...
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[MISSION] Un dernier numéro (Place fréquentée de Death City)

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