*Flash back* Mes pauvres petites chéries!!!! Oh retrouvez les je vous en priiie!!!*fin du flash*
Ouais c'est ça ouais! Ils savent que cette maudite forêt est grande? De toute façon, j'ai accepté, il n'y a plus moyen de faire machine arrière.
Je marche depuis plusieurs heures sans trouver la moindre trace des vaches. Mais qu'est ce que je raconte? Il y a tout un tas de traces! Mais quelle est la différence entre les traces d'une chèvre, d'un bouc, d'une biche et celles d'une vache? Je ne suis pas trappeur moi!
Après plusieurs autres heures de marche, je sens une odeur bizarre tout à coup. En fait, plus j'avance, plus l'odeur passe de bizarre à nauséabonde! Je débouche sur un petit chemin avec au milieu, à quelques mètres, une bestiole par terre. A son niveau, tout devient plus clair... Je vomis un bon coup puis regarde de nouveau: c'est une vache éventrée qui dégage la pire odeur qui puisse exister dans ce monde!
Je me demande qui aurait pu faire une chose aussi horrible. Sachant que tout le monde n'en a rien à faire des vaches, pourquoi l'éventrer? Est- ce une vengeance personnelle envers les vaches ou un fanatique des abattoirs? Ma deuxième explication me paraît plus probable. Je m'éloigne de la bête en m'enfonçant un peu plus dans la forêt.
J'arrive dans une clairière avec au fond, une sorte de grande cabane. En fait, je pourrais l'appeler maison, mais je ne pense pas que le lieu où elle est et son état le mérite: à moitié détruite avec des bouts de bois éparpillés un peu partout. Je suis sûr que cette cabane est inhabitée. En me dirigeant vers elle, j'entends un souffle roque... haletant... comme un... un chien! Je me retourne instinctivement et me retrouve nez à truffe avec un monstre bavant! J'ai beau l'appeler monstre, je ne vois que ses yeux en fait. Je n'arrive pas à m'en détacher.
J'entends alors un coup de fusil qui me réveille. Mon flingue! Je le sors et le pointe sur la bête qui a reculé à cause du coup de fusil. Je tire à bout portant, mais il a déjà disparu! Je souffle de soulagement et reprends de nouveau mon chemin. Une bête ressemblant exactement à celle de tout à l'heure était par terre, la tête explosée. Devant elle, un homme pointe son arme sur elle comme pour s'assurer qu'elle ne bougera plus. Puis il me regarde avec des yeux perçant avant de me lancer:
"Qu'est ce que tu fais là gamin? Tu ne sais pas qu'au fin fond de la forêt, c'est le lieu où le mal règne?
- Euh... Je... Et vous? Qu'est ce que vous foutez là? Et c'est quoi ces monstres?
- Je ne connais pas leur nom, mais j'aime à les appeler les petits toutous. Ils sont au nombre de trois et quelque chose me dit que les deux autres vont rappliquer, alors on va discuter dans ma maison."
Même à l'intérieur c'est une ruine! Je n'ai jamais vu une personne vivre dans un lieu si délabré! Et dire que c'est de son plein grès! En effet, cet homme vit ici depuis plusieurs années et combat les monstres qu'on a vu tout à l'heure. Sa maison en est la principale victime, mais il n'est pas près d'abandonné son "petit coin".
Elle a déjà été détruite plusieurs fois par le passé par toute sorte de chose, mais il l'a toujours reconstruite. Les petits toutous ne sont pas ses premiers ennemis, il y a eu la nature avec des inondations, des feus et d'autres catastrophes encore. Mais aussi des animaux sauvages qui voyaient sa maison comme une intrusion dans la forêt.
"Vous n'auriez pas vu des vaches par hasard?
- Y en a une qui s'est noyé dans le lac en face, mais sinon, aucune autre.
- Chiotte!"
Il se lève alors et vas regarder par les stores de sa fenêtre sans vitres.
"Tu devrais te dépêcher de décamper avant qu'ils ne reviennent parce que je sens que cette nuit va être rude!
- Il n'en est pas question! Je suis crevé, j'ai marché toute la journée! Et il n'est pas question que je regagne la ville sans les vaches.
- Comme tu veux, mais il faudra te battre aussi. Ton petit jouet ne fera rien contre eux, prends plutôt ça"
Il me tend un fusil à pompe et des cartouches. J'ai jamais touché à ce genre d'arme... quelque chose me dit que la nuit va être longue...
"Ils arrivent!"
Je n'ai pas peur! Je ne dois pas en tout cas vu qu'on s'est bien barricadé. La porte barré de multitude de planches et les fenêtres aussi. On a des armes et des cartouches pour tenir un siège d'au moins une semaine sans interruption. Mais quand une des bêtes a commencé à défoncer la porte en cognant dessus, je n’ai pas pu m'empêcher de lâcher un cri de surprise. Le gars m'a regardé avec un air dépité.
Je commence un peu à paniquer: la porte semble vouloir céder à son agresseur! Quelque chose me dit qu'elle ne va bientôt plus tenir et je n'aime pas ça!
"Viens, on va ramener un truck d'en haut." Me dit l’homme
A l'étage, tout est encore plus en ruine qu'en bas! Je marche en rasant le mur de peur de marcher sur un sol moins solide qu'il n'y paraît. Il entre dans une pièce au bout du couloir et en ressors avec une énorme arbalète à roue. Il le fait rouler jusqu'aux escaliers où je l'aide à le descendre en bas.
Il le met juste devant la porte comme d'une sentinelle, mais je sais très bien pourquoi il fait ça: il sait que la porte ne va jamais tenir et qu'il va falloir se battre. En attendant, il veut au moins se débarrasser de l'un d'eux. Armée, l'arbalète géante est prête à accueillir les assaillants! C'est bien sûr l'homme qui va tirer.
"Comment vous appelez vous? Demandai- je
- Je m'appelle Alfred, mais appelle- moi Al"
La porte cède enfin! Je ne saurais dire pourquoi avoir attendu cela avec beaucoup d'impatience, mais j'en suis soulagé: les choses sérieuses pouvaient commencer!
Dès que le premier monstre apparait, Al tire son unique flèche qui rate sa cible! On n’est pas dans la merde! Je saute sur Al et le pousse avant que l'énorme chien ne lui explose son crâne avec son énorme patte. Ce dernier n'ayant aucune cible sous les pattes, trébuche au vol sur l'arbalète et tombe en faisant une belle roulade avant de s'étaler par terre sur le dos, la langue pendante. Alors Je prends mon fusil et le vise, mais un deuxième entre avec une entrée fracassante, fracassant l'arbalète en mille morceau, fracassant tout courage en moi! Mais Al n'en démord pas, il défonce la fenêtre avec une chaise et me balance dehors avec beaucoup de classe!
"Pourquoi dans toutes mes aventures il faut qu'on me jette dehors comme un malpropre!?
- Cesse de te plaindre et prends ton arme, il arrive!"
Je tire sur la bête mais n'atteint que son épaule. Comme je l'ai déjà dit, je ne maîtrise pas cette arme. Heureusement, le monstre s'est écroulé par terre en léchant sa plaie. Il se relève au moment où Al est passé par la fenêtre et me lance un regard qui me tétanise quelques secondes en bavant comme un enragé! Il est enragé!
Il profite de ces quelques secondes pour s'approcher de nous en quelques bonds puis lève la patte pour l'abattre sur moi. Al, à son tour, me sauve la vie, mais à quel prix! Il est blessé gravement! Mais moi je ne fais que m'en douter car je suis face contre terre. Cependant, Je remarque la flèche perdue plantée par terre et saute sur elle au moment où le monstre en faisait de même avec moi.
Heureusement, il ne fait que planter ses griffes dans mes jambes qui deviennent de plus en plus douloureuses. J'attrape la flèche et essaie de me retourner vers la bête, mais impossible! C'est là que j'entends le même coup de fusil qu'hier. Un cri monstrueux s'élève juste derrière moi. Je ne sens plus les griffes qui étaient plantées dans mes jambes. Je retourne alors pour voir ce qu'il se passe et l'horreur de la scène me glace d'effroi! Al, fusil pointé vers le monstre, lui faisait face avec un regard déterminé. Alors que la bête s'approche de lui, je me relève puis cours vers elle. Je saute sur son dos et lui plante la flèche dans le cou, le tuant sur le coup.
"Ca va Al?
- Ouais, t'en fait pas petit, j'ai vu pire! Et si tu..."
Il n'eut pas le temps de terminer sa phrase, l'énorme chien qui était tombé dans les pommes précédemment sort de la maison en titubant. Dès qu'il nous voit, il vient vers nous tout doucement, comme s'il prenait son temps pour bien savourer sa victoire. Moi, j'avais trop mal pour bouger, Al est plus en mauvais état que moi et nous n'avons plus de cartouche.
"Je l'avais oublié celui là!"
Pourtant, il passe juste entre nous et continue son chemin. On aurait dit qu'il ne nous avait pas vus! La bave ne coulait plus de ses babines! Je me demande s'il n'est pas bourré ou un truck du genre.
Le lendemain, je me suis bien remis. Al était aussi étonnamment en forme pour quelqu'un qui était près de l'agonis!
"Tu devrais aller voir un médecin. Dis- je au petit déjeuner.
- Non, la forêt me guérit d'elle-même."
N'ayant pas compris l’allusion (si quelqu'un a compris, qu'il m'envoie un MP), je change de sujet.
"Vous allez rester ici? Votre maison est pire qu'hier et je ne pense pas que les dangers vont aller en diminuant pour vous.
- Hé hé, t'en fais pas, j'ai l'habitude maintenant, je vais reconstruire ma maison et continuer ma petite vie.
- Petite vie... je ne pense pas! Mais c'est vous qui décidez! Vous savez ce qu'on dit des vaccinés.
- Non.
- Tant pis"
Je me suis mis en chasse de la bête en suivant ses traces faciles à suivre juste après.
La tanière du monstre est une énorme grotte où la lumière n'y a jamais pénétré. J'avance dans cette pénombre inquiétante avec une peur que je ne me connaissais pas. Je trouve alors le monstre allongé contre le fond de la grotte. Quand j'arrive à son niveau avec une certaine prudence, je remarque qu'il recommence à baver.
Seulement, sa tête est collée à la paroi du fond comme s'il essayé de passer à travers. Il pousse des petits gémissements pathétiques qui donneraient envie à n'importe quel inconnu le croisant de lui faire une caresse. Moi je sors mon gun et lui tire une balle dans la tête. Sauf qu'il continue à gémir mais cette fois- ci, en se secouant dans tous les sens.
Après avoir vidé trois chargeurs sur lui, je décide de m'en aller et d'oublier cette maudite mission. J'entends alors des beuglements de vaches... Les vaches! Je monte sur le monstre et pose l'oreille contre la paroi juste au- dessus de la tête de la bête, croyant qu'ils étaient de l'autre côté. Sauf qu'il n'y a pas de paroi à l'endroit où je pose ma tête et je tombe de l'autre côté. En me relevant, je vois tout un troupeau de vache qui broute de l'herbe dans un pâturage couvert à moitié par une sorte de coupole en pierre.
Après une observation attentive des lieux, j'ai reconstitué un petit scénario des aventures des vaches:
Alors qu'elles étaient perdues dans la forêt ("MEUSECOURS!!!") Les trois chiens les ont trouvé et ont essayé de les tuer pour des raisons qui les concernent. Ils ont eu juste l'un d'eux mais les autres ce sont enfuit vers cette grotte, les bêtes à leur poursuite. Elles passèrent de la même façon que moi mais pas les trois monstres qui étaient trop grosses.
Celle- là, dans sa dernière tentative désespérée, il se coinça la tête dans l'ouverture. Tout s'explique!
"ANNABELLE, SACHA!!! OU SONT MES DEUX AMOURS????"
On n’est pas sortis de la bergerie!
