La neige avait cessé de tomber dans une région d’Asie, le printemps y avait prit place en à peine une semaine. Il n’est pas nécessaire de dire que la nature reprenait vie, c’est un peu cliché et on connait le refrain par cœur à la longue. Bref, c’était plus blanc mais vert. Et dans un coin de la région, Guro avait élu séjour dans une forêt de bambous assez vaste. Après ces derniers combats, sa réserve de prothèses avait diminué de plus de moitié et ne restait que ceux fait de métaux. Le bois qu’il utilisait habituellement n’était vraiment pas fait pour supporter des impacts sévères, alors leur utilisation présentait un risque. Il était donc dans cette forêt pour s’en fabriquer en bambou, étant certain de leurs solidités. Mais en y réfléchissant un peu, il y avait un élève à chaque fois qu’il a fait fasse à un près-démon ou presque. Il avait donc rendu service à Shibusen. Ce détail l’énervait, il n’était donc pas assez fort pour être seul. Il ne l’était que depuis 2 ans après tout et handicapé par la même occasion. Mais même à l’époque, il avait presque le même style de combat et maintenant, il est grand temps de changer ça ! Les conseils de Kazama, le dernier élève de Shibusen qu’il a rencontré vont enfin être utilisé. Combattre une autre arme indépendante l’avait bien aidé en même temps. Son problème était donc de trouver un moyen de faire des frappes rapides et puissantes comme la sulfateuse.
Mais y penser est une chose, le faire en est une autre et Kurosubou n’avait aucune idée de technique à l’esprit. Les seules qu’ils possèdent, Firework et The Rain, avaient besoin de trop de temps pour pouvoir être utilisés. Il lui fallait donc se concentrer sur la rapidité de chargement sans que cela lui fasse du mal. Bien qu’il était capable de façonner ses projectiles de l’âmes comme il le souhaitait, il y avait une limite à ne pas franchir et celle-ci pouvait presque le tuer sans l’aide d’une personne le maniant. Pour commencer, il fabriqua une sorte de croix en bambou qu’il planta au sol qui était censé représenter un être humain normal. C’est alors qu’il remarqua que la nuit allait bientôt tomber, il lui fallait faire vite. Il se plaça à une certaine distance du mannequin et changea son bras sous sa forme d’arme et braqua la cible en activant le mécanisme. Il se concentra, tentant de visualiser son projectile et de la façonner. Cela prenait trop de temps ! Il allait se résigner à tirer quelque chose sans but jusqu’à ce qu’il remarqua des formes brumeuses entre les bambous. Aussi colorées que des aurores boréales. Guro oublia alors son projectile et se focalisa pendant quelque seconde sur des semblants d’être…et lâcha le mécanisme qui le fit tirer.
À la seconde suivante, l’arme humaine fut repoussée par un choc violent qui l’envoya contre des bambous plus loin derrière lui. Il se tenu l’arrière du crâne à cause de la douleur et remarqua quelque chose à sol, juste aux bouts de ses prothèses en acier. Des mini-sillons partaient de l’endroit d’où il avait tiré jusqu’à celui où il fut envoyé. Une fumée comparable à celle des formes qu’il vu l’instant d’avant. Il regarda le mannequin, qui lui n’avait rien. C’était donc le recul du projectile qui l’avait repoussé à ce point mais sans pour autant tiré quelque chose, un tire à vide qu’il ne voulait pas vraiment. Kurosubou se releva et regarda encor vers les bambous et constata qu’il n’y avait plus rien. Son regard alla donc vers le mannequin. Son avant-bras reprit une forme humaine, jusqu’à ce que le canon de l’arbalète sorti de la paume dans un petit *Clic ». Il dirigea sa main derrière lui en fixant toujours son œuvre de bambou et repensa aux formes boréales. Juste en tirant, il se retrouva dans le mannequin en ayant pu freiner avec ses prothèses. Il fit déplacer le canon jusqu’à son coude et se prépara à frapper le mannequin avec le même projectile qui l’avait amené en face de lui. Il le frappa, l’envoyant se fracasser contre un rocher qui dépassait à peine du sol et hurla un bon coup. Ce n’est pas sans douleur de frapper un truc pareil avec une telle vitesse et il se frotta les mains pour faire partir la douleur. Après plusieurs tentatives après ça, il apprit à se diriger un peu avec ce tire. Son nom sera Hokkyo-Dream, d’Hokkyokukou pour aurore boréal et de Dream pour l’impression d’avoir rêvé les formes de brumes. En regardant une nouvelle fois le ciel, Guro prit ses affaires et les bambous qu’il avait coupé pour aller à son campement en étant content d’avoir enfin quelque chose de mieux que ce qu’il avait.
