Asken se promenait. Tranquillement, c'était à dire sans ennuis. Son chat sur l'épaule, un livre dans la main droite, son rouleau précieusement accroché à sa ceinture, le jeune homme s'avançait dans les rues désertes, insensible à ce qui l'entourait, évitant on ne savait comment les obstacles les lus divers : poteaux, carcasses d'immeubles effondrées, et tant d'autre objets qui auraient normalement du se trouver au beau milieu de son chemin. Il pénétra dans un hôpital désaffecté, dont la façade partait en ruine, et rangea son bouquin dans une des poches de son manteau. Il avait atteint sa destination. Il lâcha un soupir prolongé, et se gratta le nez. Son chat miaula d'indignation, et Asken comprit qu'il voulait descendre, mais était trop flemmard pour sauter. Il s'accroupit au niveau du sol, laissant la boule de poils blanche gambader tranquillement. Celle-ci regarda les alentours, et décida finalement d'aller explorer l'extérieur de la battisse, après avoir sans doute décidé que ce lieu insalubre ne convenait pas à sa noble personne. Asken n'y fit pas attention, se disant qu'il était bon que la bestiole se dégourdisse les jambes après ce long voyage. Il descendit au sous-sol, passant par de longs couloirs délabrés, dont le papier peint s'écorchait, et dont la peinture banche n'avait plus rien d'aseptisé depuis longtemps, dans lesquels encore les néons ne brillaient plus et pendaient, tels des charognes accrochés à un pieux de boucher, inutiles. Et dans lesquels encore les fenêtres étaient recouvertes d'une épaisse couche de crasse, jetant un éclairage sale et imparfait sur les lieux. Peu lui importait. il ouvrait les portes les unes après les autres, cherchant visiblement avec empressement quelque chose de précis. Il tomba sur la salle du commutateur général, et actionna ce dernier, ramenant un semblant de lumières. Les néons ne brillaient que par intermittence, mais c'était mieux que rien. Il sortit de la pièce, et poursuivit son investigation. Il ouvrit enfin la porte de la salle des archives, après l'avoir enfoncé car cette dernière était hélas bloquée à cause de ses gonds rouillés. Sans faire attention au bruit énorme qui résonna dans le bâtiment abandonné, Asken pénétra dans la pièce, et sorti une lampa portative d'une de ses poches. Il ouvrit le premier tiroir des archives, passant nerveusement les mains sur les feuillets poussiéreux, cherchant visiblement un document en particulier. Il s'arrêta à la lettre V, et commença à compulser plus frénétiquement encore les pages poussiéreuses. Soudain il se stoppa, un sourire se dessinant sur ses lèvres. Si celui-ci n'était pas visible à cause de sa longue écharpe, d'un bleu foncé et non pas rouge pour une fois, l'expression de triomphe qui se lisait dans ses yeux était amplement suffisante. Il ne put s'empêcher de lire le document pour être sur de ne pas commettre d'impair. il y avait bien une bonne dizaine de feuillets, aussi s'assit-il sur un siège, après l'avoir secoué pour en faire tomber la poussière. et passa les premières pages, qui ne contenaient aucune info nouvelle pour lui. Il commença sa lecture à partir du verso de la troisième page :

Valaska, jour 7, entrée 3, 22h59 :

Je reprends la plume pour écrire et poser mes impressions sur ce papier, comme d'habitude. Le sujet numéro 17 se porte bien, et ne semble pas présenter de signe inquiétants particuliers. Le sujet 8, le sujet 19, le sujet 20, le sujet 21, et ce jusqu'au sujet 36, sont morts. Tous de la même façon. La tension monte dans l'hôpital, et je ne sais trop comment gérer mes unités médicales. Nous devons accélérer les recherches, où nous courrons au-devant de graves ennuis, car...

Asken jura. La suite du feuillet était tachés de sang, et le texte ne reprenait qu'à la page suivante. Il tourna

Valaska, jour 9,entrée 1, 7h24 :

Nous avons contenus à grand peine la rébellion de ces derniers jours. Il y a à peine dix minutes, un cobaye m'a attaqué. J'ai du le tuer d'une balle, et son sang a taché de nombreux documents. Je ne sais pas comment gérer tout ça, mais le clan risque d'être furieux. Le rouleau...

Un bruit de métal tira le jeune chercheur de ses lectures. Il rangea prestement les documents dans une poche intérieure, et rabattit sa capuche sur sa tête. si quelqu'un arrivait, le fait qu'il ne puisse pas immédiatement reconnaitre le visage d'un des alliés des sorcières lui donnerait quelques secondes d'avances bien précieuses. Il retourna dans la salle du commutateur, et coupa le courant, diminuant du même coup fortement l'intensité de la lumière qui baignait les lieux. Bon, lui portait des lunettes noirs, ce qui n'arrangeait pas les choses, mais il faudrait faire avec. Il refusait de toute façon de dévoiler ne serait-ce qu'une infime portion de son visage. Il remonta les marches qui menaient au rez de chaussée, lentement, avec précaution. pas un bruit, pas un souffle. la porte s'ouvrit lentement, quelques marches au dessus de lui. e jeune homme se ramassa sur lui-même, prêt à bondir, tendu comm un ressort. il frapperai d'aord d'un coup puissant du genou, qu'il plaquerai sur le torse de son ennemi, puis attraperait son col, et se laiserai tomber en arrière tout en prenant appui de se sa jambe libre sur le sol, avant de le projeter au bas des escalier. Une chute douloureuse qui ne laisserai pas ses os en état de fonctionnement Le rai de lumière de la porte se fit plus large, Et quand Asken voulut fondre sur sa proie, il dut se retenir...

" Captain, c'est toi ? Imbécile de chat. pourquoi je te trimballe toujours avec moi, hein ? "

La bestiole souffla, indiquant sa profonde indignation face à l'insulte qui lui était adressé, et alla se loger dans la capuche du jeune savant. Génial, il était dégueulasse comme jamais auparavant. Et c'était qui qui allait se taper le pressing ? C'était tonton Asky... Si seulement il pouvait le bouffer en ragoût... Le chercheur haussa les épaules, résigné. Il était temps de se tirer de là. Après tout, l'antre de Shini se trouvait pas très loin, et il valait mieux éviter ce coin peuplé d'ignares certes, mais d'ignares ignorants et donc vindicatifs. Asken n'avait que ça à faire, de se battre. Et pour cause : il devait rassembler des fragments d'un journal vieux de six décennies, recouper les informations, les utiliser pour augmenter ses pouvoirs et finalement devenir encore plus génial qu'avant. Ouais. Il retourna dans le hall d'entrée, pousant la porte métallique, crissant des dents à l'entente du son intolérablement désagréable qu'elle produisait. Finalement, il se retrouva dans cette même pièce, mais en compagnie. ainsi, son instinct ne l'avait pas trompé. Devant lui se tenait une jeune personne,encore une enfant. Il la fixa un court instant. Aucun intérêt, mais il fallait donner le change pour ne pas alerter les manieurs. Un individu, étranger de surcroit, qui cache son visage, qui fouille dans un hôpital abandonné et qui repart aussitôt, c'est louche. Asken prit la parole, et fit un petit geste de a main, souriant :

" Salut petite, t'es perdue ? Tu veux que je te ramène à 'entrée des quartiers abandonnés ? "

L'idée de la supprimer vite et bien effleura l'esprit du gardien. mais il ne pouvait pas courir le risque d'attirer l'attention sur ce lieu en agissant de manière imprudente. Il regarda la jeune fille, même si on ne voyait rien de son visage : ses cheveux étaient cachés sous son bonnet, ses yeux sous ses lunettes, et tout ce qui se trouvait en dessous du nez sous une épaisse écharpe. Il espérait juste qu'il n'aurait pas l'air louche ou bizarre aux yeux de la gamine.

La journée était bien avancée en ce lieux pourtant si sombre. Autour ? Des ruines. En dessous ? Des ruines. Oui. Ici, c'est les Terrains Dévastés, un lieux autrefois florissant de Death City, mais qui sont maintenant en ruine. C'est cela. Des ruines. Rien que des ruines. Cet hôpital n'est rien que les vestiges du passé. De ce qu'il était avant. Alors pourquoi était-elle là ? Cette enfant aux cheveux de la couleur de neige ? Cette gamine aux yeux azurés, possédant un visage stoïque, qui plus est, seule ? Eh bien. Pour cela, il faudrait remonter plus tôt dans la journée.

Oui, en effet, la jeune Kounoru est très susceptible. Il est donc aisé de comprendre sa réaction, si je vous raconte ce bref passage.

Alors qu'elle sortait d'un quartier peu fréquenté pour un où les enfants de tout âge traînait, pour son plus grad malheur d'ailleurs, une ribembelle de petits démons passait par là. PEtits démons... Enfin... Du même âge qu'elle, bien qu'ils fassent plus jeune, ou plutôt, c'était Kounoru qui faisait plus vieille.

- Alors, Tsubasa ! Il avait prononcé ce nom avec mépris. Tu viens de l'Artique, pour avoir cette peau aussi pâle qu'un mort ?
- ET aussi, avec des cheveux de cette couleur, t'es un monstre ? reprit un deuxième.

Kounoru essaya tant de bien que de mal de garder son calme, cependant, elle bouillait à l'intérieur.

- C'est quoi, ces yeux ?

Ce fut le mot de trop. La fillette de douze ans laissa un de ses bras prendre l'apparence d'un sabre de couleur noire, et fit deux pas en directions de la bande de chenapan. Ces yeux prirent une teinte noire dans l'ombre du bâtiment.

- Attention, elle va nous éventrer !!

Les gamins s'en allèrent en courant, riant aux éclats. Kounoru les regarda partir, sans faire l'esquisse d'un moindre geste, puis soupira en reprenant sa forme initiale. Elle partit en suite d'en l'autre sens. UNe seule direction, une direction que personne n'empruntait. Celle des terrains dévastés. Un lieux désertique et chaotique, que peu fréquentait.


Arrivée à sa destination, elle évalua d'un rapide coup d'oeil la façade du bâtiment. Bien qu'il présentait de nombreuses fissures, il était risquer d'y grimper, aussi se résolut-elle de monter de la manière... Hmm. Normale. Elle pénétra donc dans le bâtiment. LA plupart des portes étaient défoncé et cabossé, voir même étalées à terres. Le reste, les portes n'étaient même plus en état de les appeller ainsi, ou alors, pour les rares tenant encore debout, elles étaient rouillées et donc intilisables. L'arme se dirigea un peu au hasard dans la batisse en cherchant les escaliers qu'elle parvint enfin à trouver, et les grimpa pour finalement se retrouver sur le toit. la porte menant à l'extérieur était dans un état déplorable, et semblait avoir été poussé sans ménagement pour aller se fracasser contre le mur.

La jeune fille avança donc et s'assit, contemplant ce ciel diurne qui était pourtant si trompeur. La très faible luminosité de l'intérieur du batiment contrastait nettement avec l'éblouhissante lumière du jour, aussi la gamine fut-elle aveugler de longues minutes, bien qu'en cet instant précis, elle n'en avait rien à faire, de sa vue. Combien de temps resta-t-elle immobile ainsi, allongée sur le dos, semblant endormie malgré ses yeux ouverts ? Je ne saurais le dire. Kounoru se releva cependant, croyant entendre quelque chose venant de l'intérieur du batiment. Elle secoua la tête, se disant que c'était absurde, puisque personne ne venait jamais ici. L'arme resta debout, tentant de se persuader que ce n'était que son imagination lui jouant des tours, mais elle était sûre d'avoir entendu quelque chose. Elle refit face à la réalité lorsque, un peu plus tard, un bruit métallique retentit. La gamine rebroussa donc chemin, c'est-à-dire qu'elle pénétra à nouveau dan le sombre hôpital. Ses craintes, enfin, si on peut dire ça comme ça, furent en effet justifier, il y avait bel et bien quelqu'un. Du haut des escaliers, elle persevait une lueur, certes faible, cachée par la distace et les angles présents entre elle et la jeune fille. Kounoru Tsubasa se mit donc à marcher dans cette direction, et finit par se retrouver dans une petite pièce, dénudée d'intérêt à première vue, et qui pourtant était emplie de nombreuses liasses de papier. Un homme était là également, caché dans son manteau. La gamine n'essaya pas plus de le détailler.

" Salut petite, t'es perdue ? Tu veux que je te ramène à l'entrée des quartiers abandonnés ? "

Elle ressentit quelque chose chez lui un court instant, comme une intention néfaste. Kounoru n'avait cependant pas du tout envie de se battre. Elle répondit.

"Je connais le chemin. Tu n'es pas d'ici, non ?"

Ca ? C'était évident pour elle. Elle qui ne supportait pas d'être enfermée, il est plus probable de la trouver en vadrouille plutôt qu'enfermée devant un cahier à apprendre des choses qu'elle voit en cours. Non, ce n'est pas du tout son genre. La gamine ferma les yeux un instant et pencha la tête sur le côté, la remettant droite tout de suite après. Simplement sa manière de dire qu'elle ne voulait pas combattre.

"Je suis Kounoru."

[Court T^T Et zappage de Rp, vraiment désolé]