La sonnerie de fin des cours. Enfin. Toute ces leçons sur les âmes, les pré-démons... Ça me fatiguais à un point critique, moi il me fallait de l'action, que je pratique si je voulais bien apprendre, pourquoi ils font pas des cours spéciaux pour les non-théoriques ? Enfin bref, j'agrippais une des bretelles de mon sac et le porta à mon épaule, je sortis de la salle de classe en même temps que les autres, mais en dernier, je détestais me trouver dans une foule de singes complètement excités rien qu'à l'idée que se soit enfin terminé. Je longeais les couloirs pendant une bonne minute lorsque soudain, une horde d'élèves fixaient un message accroché sur le mur des missions de l'académie. Intrigué par ce remue-ménage, je voulais vérifier de quoi il était question : Un meister plutôt connu dans l'enceinte de l'établissement proposais un combat au premier qui le mettrait au défi. Hum, il était plutôt sur de lui ce gamin dénommé Gryan. Je fixais quelques secondes le papier placé en plein milieu du tableau puis je sortis de ce couloir pour me diriger vers la sortie. Quand soudain, un élève me perçais les tympans à hurler sur la terrasse face à l'entrée de l'académie. Il prononça alors son nom : « Gryan le Grand ». Alors c'était lui, le fameux manieur qui savait manier sa longueur d'onde ? Intéressant, un petit combat pour se décrasser de la journée de cours épuisante ne serait pas de refus.

« Eh toi ! C'est bien toi qui proposais le défi, non ? Je l'accepte »

Le silence s'installa. Tout le monde me fixais du regard, surement par-ce qu'ils me prenaient peut-être pour un fou, mais peu m'importait. Je posais mon sac pendant que mon adversaire faisait craquer ses doigts et son cou. Les autres élèves s'écartèrent alors jusqu'aux extrémités de la terrasse, mais restaient tous pour visionner le spectacle. Le vent se mit à souffler, mon ennemi prit alors une position bien étrange : Il pliait ses membres gauches et tendait ses membres droits vers moi, les doigts de sa main repliés, la paume bien ouverte, un sourire narquois se dessinais sur ses lèvres. Un des élèves s'avança alors, informant qu'il donnera le coup d'envoi. Il fouilla alors dans sa poche et y sortit une petite pièce et la posa sur le bout de son pouce. J'avais compris, dès que la pièce touchera le sol, le combat aura commencé. Il claqua alors du pouce et la pièce s'éleva dans les airs avec un tintement de métal et tournait sur elle même. Lorsqu'elle redescendit, j'avais l'impression qu'elle tombait au ralenti, qu'elle perdait de la vitesse à chaque secondes. Soudain, un second tintement retentit : Le signal de départ. Je pris appui sur mes jambes et m'élança vers le manieur, tendant mon genou. Il toucha a peine ce dernier avec sa main droite et pivota en se baissant puis se releva derrière-moi, un coup de poing se dirigeant vers moi que je bloqua avec ma paume gauche. Il voulu alors donner un coup de pied, je m'agrippais à son poing et prit appui sur ce même bras pour effectuer une acrobatie, comme avec les barres symétriques, une fois mes pieds à terre, je gardais toujours son bras et effectua une prise de judo basique pour le projeter devant-moi. Il fit une pirouette dans les airs et retomba sur ses pieds, mais sans lui laisser le temps d'attaquer, je courrais vers lui, tendant ma paume droite et chargeant un Soul Strike. Je me baissais et plaqua ma paume sur son abdomen et une sensation étrange parcouru mon corps. Je voyais ce qu'il se passait : Ma longueur d'onde s'emmagasinait dans son corps et il y mélangea la sienne, puis elle se redirigea violemment vers moi, me causa une douleur intense dans tout mon corps et m'éjectant plusieurs mètres plus loin.
Ce type avait raison, il maitrisait parfaitement sa longueur d'onde, il me l'avait renvoyé entièrement en ajoutant la sienne. J'étais déjà presque battu par ce simple coup. La douleur me brulait les muscles, mes membres commençaient à trembler. Il n'y avait aucun doute là dessus : Il était fort. Il se précipita vers moi et voulu me tendre un autre coup de poing que je bloquais avec difficulté. Sous un sourire narquois, il tenta un second Choc d'Âme mais je ne laisserais pas faire, voyons lequel des deux maitrisait le mieux cette attaque. Je lançais en même temps que lui cette attaque et l'air se fendait en deux, la pression augmentait fortement, la douleur sur mes muscles se faisait encore plus ressentir. Lorsque soudain, quelque-chose me frappa à la tête, mais pas un coup physique. Quelque-chose s'emparait de mon esprit, les Ténèbres m'engloutissait, m'avalait et me consumait. Je ne voyais plus rien, mon adversaire avait disparu, ainsi que tout autour de moi, je flottais dans le néant, dans le vide, dans les ténèbres. Soudain, trois yeux rouges verticaux me fixèrent, mais ils ne regardaient pas que mon corps, il sondait mon âme, la mesurait, la détraquait. Je ne pouvais plus bouger, j'étais paralysé, impossible de ne lever ne serait-ce qu'un doigt. Les yeux continuaient à me fouiller, à disséquer mon âme et à y infiltrer sa folie.
Non, hors de question de sombrer dans la folie, je refuse ! Dans un effort plus qu'humain, je levais mon bras et agrippais ce voile noir qui s'infiltrait en moi.

« C'est mon âme, n'y touche pas ! »

Dans un hurlement d'effort, je retirais ce drap des ténèbres qui enveloppait mon âme, et la lumière se propagea, dissipant peu à peu l'obscurité. Les images devenaient plus net, plus vives et je vit Gryan par terre, avec quelques blessures sur le corps. Qu'est-ce que j'avais fait ? J'avais encore la sensation d'avoir frappé quelqu'un, cette douleur que l'on à sur les poings quand on cogne sur un corps humain. Je ne sentais plus mes douleurs musculaire de tout à l'heure... Que s'était-il passé ? Les spectateurs n'étaient plus là. Je ne comprenais pas. Mon adversaire tentait de se relever, et j'accourais vers lui pour lui tendre ma main et l'aider à se lever.

« Waw, t'es fort ! J'ai rien pu faire ! Pourquoi t'a pas commencé par là ? »

Je ne répondis pas, la situation était trop floue pour que je puisse lui répondre clairement. Il tapa alors sur mon épaule et il me donna rendez-vous à cet endroit pour qu'il m'apprenne certaines choses sur la longueur d'onde, en me soulignant que pour l'instant je m'y connaissais comme un nouveau-né, que je ne l'utilisais que de façon primitive, enfin ça, ce ne sont pas les mots exacts... Il reparti, et je regardait mes mains qui tremblaient encore. J'en suis sur... C'était lui. Maudit Asura, il essayais de s'emparer de moi... Se doutait-il de quelque-chose ? Impossible, ce n'est pas un dieu qui entend et qui voit tout ! A moins qu'il ne l'a vue à travers mon infime folie qui se propage à travers moi ? Espionnerait-il chacun de mes actes ? Il ne payerais rien pour attendre ! Je baissais les bras et frappa le mur contre lequel je m'étais adossé.

« Merde... Pas maintenant... »