Maudit Shinigami ! Ces deux mots et leurs dérivées ne cessaient de faire des allers et retours dans la tête de Ray. Il commençait à se faire tard, et pourtant, une chaleur étouffante persistait dans l'air du crépuscule. Était-ce aussi due à la colère montant dans le cœur de l'arme épée ? Mais cela avait que peu d'importances, car tout ce que Ray désirait, c'était un lieu calme, à l'abri des curieux et propice à ses songes. Alors qu'il descendait les marches d'un pas précipité, Ray se repassait son entretien avec le directeur de la Shibusen dans sa tête.

C'était la deuxième fois qu'il empruntait cette allée de guillotine, et Ray était toujours peu rassuré à l'idée que les lames au-dessus de lui pouvaient encore couper. Dans cette salle, il n'était rien, n'avait aucun pouvoir. Et malgré la présence de l'ombre qui se veut rassurante avec son masque ridicule, l'arme avait conscience qu'il était dans la demeure d'un Dieu. Il ne pouvait que faire profil bas, en attendant de connaître les raisons de sa convocation.

"Yo, Yosh, Rayruko-kun ! Comment va ?"

Ray ne répondit pas tout de suite, surpris de voir le maître Shinigami seul. D'habitude, la Death Scythe répondant au nom de Spirit était toujours à ses côtés. À présent, il était seul avec le dieu Shinigami, et cette idée ne le mit pas vraiment à l'aise. Tout en gardant les mains dans sa poche afin de pas exposer son stress, il répondit simplement:

"Bien, merci."

"Tu fumes toujours, Rayruko-kun, tu empestes le tabac comme le professeur Stein ! Tu devrais faire attention, crois-moi !"

"Je n'ai rien à ajouter sur ce sujet, Shinigami-sama, pardonnez-moi. À moins que ce soit, ce qui m'étonnerait franchement, la raison de ma convocation ici-même."

"Effectivement. Bon, tu sembles impatient et peu détendu, je vais donc tout te dire. Dorénavant, Rayruko-kun, il te sera interdit de faire des missions proposées au sein de la Shibusen. Saches, par ailleurs, que cette décision ne provient que de moi."

Les mots de Shinigami firent l'effet d'un choc électrique dans le coeur de l'arme. Le directeur en personne allait lui interdire la récolte d'âme, la seule raison pour laquelle il était à Shibusen. Il voulut demander pourquoi, mais Shinigami continua de parler:

"Rayruko-kun, ça fait maintenant plusieurs mois que tu suis le programme scolaire, malgré ton âge, et à ton actif, tu as déjà une âme. Étudié de près, ton dossier est plutôt intéressant. Mais dans toute l'école, les armes appartiennent, à présent, à des meisters. Tandis que toi, tu es toujours sans partenaire. Crois-tu qu'il s'agit d'une bonne philosophie de vie au sein de mon école, ou tout simplement, dans la vie ? De plus, tu es toujours tout seul en cours, pour le peu de fois où tu y assistes. C'est une situation qui, dans le futur, finira par t'empêcher de devenir Death Scythe."

"Vous me paraissez bien sévère, Shinigami-sama. Et donc, vous allez me forcer la main ? Ce n'est pas ce que je cherche, je peux devenir Death Scythe seul."

"Je vois que ton grand-père t'a beaucoup inspiré...mais je ne céderai pas. Trouve-toi un partenaire, ou tu finiras recalé. Impatient comme tu l'es, ce serait dommage, n'est-ce pas ? Allez, j'ai du boulot maintenant. Bye et arrête de fumer ! Bon courage et fonce !"

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"Maudit sois-tu, Shinigami !"

C'est en murmurant ces paroles que Ray chercha nerveusement son Zippo, une cigarette en bouche. Il était assis sur un banc qui faisait face à un terrain de basket, à présent vide car c'était le début de soirée. Il venait souvent ici depuis qu'il avait trouvé ce banc, bien à l'abri de la foule à cette heure de la journée. C'était l'endroit idéal pour réfléchir, dans le calme et la solitude. Et dans la fumée du tabac.

Alors qu'il sortit le Zippo de sa poche, il sentit une objet plat, rectangulaire, resté dans le creux de sa main. C'était son titre d'arme, WEAPON, qu'il reçut le jour de son adhésion dans l'école des faucheurs d'âmes. Alors, un grand sentiment d'impuissance envahit son cœur. C'est vrai, il savait depuis son enfance qu'il n'était pas comme les autres, et il fit de son mieux afin de le renier, pour espérer vivre normalement, comme l'avaient souhaité ses parents, et surtout son grand-père. En fin de compte, il n'avait rien à faire ici. Tout cela était la faute de cette maudite sorcière...celle qui retenait son amie en otage...C'est pour cet être maléfique qu'il devait récupérer des âmes, afin de préserver la vie de son amie. Tout cela se résumait à de la pure manipulation, et Ray en était conscient. Avait-elle prévue pour autant que Ray doive trouver un meister à présent ? Que devra-t-il faire avec lui ? L'entraîner dans cette chasse aux âmes, l'entraîner dans la manipulation de cette socière, le mettre en danger pour protéger celle qui comptait le plus à ses yeux ? Tout se mélangeait dans sa tête.

Dans sa rage, Ray jeta son titre au loin et alluma son Zippo nerveusement, prit une grande bouffée de cigarette et s'adossa contre le banc. Ses yeux se levèrent alors vers le ciel, vers les nuages qui pour lui, signifiaient la liberté. Il n'était pas ligoté, ni enfermé. Et pourtant, Ray se sentit piégé.

*Je ne dors pas, je médite.*

En réalité, je suis en pleine somnolence, mais je veux me convaincre que je ne suis pas un feignant. C'est la méthode Coué en version inefficace , hypocrite et complètement mensongère. Mais pourtant, je suis toujours éveillé et j'en suis moi- même impressionné. Tellement impressionné que je décide de me récompenser en dormant pour de bon. Et alors que j'y suis presque parvenu, je sens un objet solide me rentrer dans les côtes. Je n'ai pas mal, je suis juste dérangé. Pourtant, je ne me retourne pas et reste le visage plaqué contre le dossier du banc. Je suis complètement allongé sur mon bras et ma jambe contre le long dossier du banc pour éviter de me casser la tête à chercher une position assise adéquate pour dormir. Beaucoup de gens voulaient me faire dégager pour s'assoir, mais je me laissais toujours faire, ne bougeant pas, les yeux fermés. Ainsi, quand ils me voyaient par terre après m'avoir posé, ne bougeant pas, en train de ronfler légèrement, la pitié les faisait changer d'avis et ils me remettaient à ma place, dans la même position.
Ceux là n'ont pas l'air de cette catégorie de gens. Ils n'ont rien à faire de la place, ils veulent quelque chose que je possède. Je les ignore. Les coups se font plus intenses, plus nombreux. Je n'ai toujours pas mal, mais je n'arrive plus à me mettre en état de somnolence. *Je peux le faire, je peux le faire, je peux le faire.... Y EN A MARRE!* J'attrape mon portemonnaie et le lance vers mes agresseurs avant de perdre pour longtemps le sable du gentil marchand. Je ne sens plus rien d'un coup, on ne me dérange plus. Je crois bien que j'ai réussi à les faire partir, j'en suis heureux et me remets à chercher le sommeil. Quand j'y arrive enfin, une pensée me traverse l'esprit avant de s'éclipser pour me laisser en paix: *J'ai l'impression d'avoir perdu quelque chose d'important... mais quoi?* Mais bien sûr, je ne suis pas du genre à me laisser distraire par ce genre de futilité.

J'ouvre les yeux subitement en grand. Je suis replié sur moi- même et j'en ressens les courbatures. Je glisse de mon banc et atterri sur le ventre. Je ne suis pas habitué à me réveiller de cette manière et je ne me rappelle plus dans quel endroit je suis. C'est quand je me relève que tout me revient *Merde! Ma carte était dedans!* En effet, j'ai perdu mon titre de meister depuis que la bande de voyou m'a raquetté. Je n'ai plus qu'une chose à faire pour le récupérer ou au moins en avoir un autre et ce sera très chiant, j'en suis certain. Je me dirige illico vers shibusen qui n'est pas loin, je suis juste en face du terrain de basket et il commence à faire nuit. Je devrais me dépêcher, mais je me sens trop dans la vague, encore pire qu'un ivrogne après sa cuite. Je ne marche même pas droit et mes yeux sont très plissés. Je me cogne sur plusieurs passants, mais dans l'ensemble, le voyage se passe sans réel problème.
Devant la porte de la salle des professeurs, je me demande si j'ai vraiment envie de retrouver mon titre. *Je peux encore fuir et vivre comme bon me semble...* Mais je viens de me rendre compte qu'en fait, c'est justement la vie qui me convient. J'ai beau détester le travail intensif qu'on nous force à faire et être toujours en retard, parfois absent, pourtant j'aime cette école. Je suis chez moi et je ne compte pas la quitter, pour rien au monde. Je toque la porte et entre. Il n'y a plus qu'une personne dans la salle, je vais vers elle. Je la connais, elle m'a plusieurs fois aidé à remplacer quelques affaires égarées. Elle va m'aider encore une fois.

"Il n'en est pas question.
- Mais pourquoi? La dernière fois...
- Justement, c'était la dernière fois. il faut prendre tes responsabilités et retrouver ce que tu as perdu par toi- même. Je t'avais prévenu.
- Mais vous dîtes toujours ça mais vous m'aidez quand même!
- Et bien... Cette époque est révolue"

Elle me tend un petit sac cylindrique de la longueur de ma main ouverte, du bout du majeur au poignet. Sa circonférence est égale à celle d'un tuyau d'arrosage de taille moyenne. Elle me jète ensuite dehors en m'ordonnant de me dépêcher. Je lâche un soupir de mécontentement en regardant autour de moi blasé. C'est alors que je vois l'impensable: la bande de tout à l'heure est là, devant moi. Je ne l'ai jamais vu, mais je suis sûr que c'est eux. Je reconnais leurs voix. Je souris à l'idée de pouvoir terminer vite fait ma besogne. J'ouvre le petit sac et en sort un objet cylindrique, plutôt lourd pour sa taille. Une petite feuille tombe de l'objet et se retrouve à mes pieds. Je le prends et lis:

Mode d'emploi du stick taser...

*M'en branle du mode d'emploi, je suis plus un gamin, je vais me débrouiller*

Je me dirige vers eux et les ordonne de me rendre mon bien. Évidemment, ils ne font rien et me regarde en riant. Je tends mon objet vers eux et le secoue à plusieurs reprises. Ils commencent à rire de plus en plus fort en me voyant me dépêtrer inutilement. *Ils se moquent ouvertement de moi ces cons... je n'en supporterai pas plus*. Un claquement sec m'apprend que je viens d'enlever le lock du taser, je suppose. Je secoue une nouvelle fois l'objet et le bâton prend sa taille maximale. Sauf que c'est dans le mauvais sens: dans ma direction. Le bout du bâton me touche le torse m'électrocutant devant eux. Je tombe assommé à moitié. Ils éclatent de rire en me traitant de tous les noms puis s'en vont non pas sans avoir pensé à prendre mon arme. *Fais chier*
Une heure plus tard, je me lève et me mets en quête du banc de tout à l'heure. Qui sait le nombre d'indice que ce genre de canailles débiles laisse derrière lui. En arrivant, je remarque qu'il est occupé. Un garçon d'à peu près mon âge qui plus est, en train de fumer. Je m'en vais le questionner:

"Salut l'ami! Tu ne saurais pas où est partie la bande de voyou qui était là il y a pas... longtemps? Enfin... T'étais là quand ils m'ont raquetté au moins? Bref... J'ai perdu un objet que je tiens beaucoup et j'aimerais que tu me renseignes, parce que là, je ne sais plus quoi faire."

Pendant que je parle, j'attrape sa cigarette, l'écrase entre mes doigts, la fait tomber par terre, l'écrase de mon pied, puis du bout du pied, et la fait glisser au loin. Tout cela comme par réflexe. Je ne me suis pas contrôlé une seule fois, on va dire que c'est un instinct de préservation de l'Autre.

Il me lance un regard plein de mépris. Enfin, je crois que c'est du mépris parce qu'il n'a pas l'impression de me transmettre la moindre reconnaissance pour ce que j'ai fait pour lui. En tout cas, il pose sur moi un regard dur et imposant durant quelques secondes.

"Tu as une manière bien à toi de demander
un service. Tu devrais m'en repayer une afin que je puisse te répondre.
Tant pis. Elle était dégueulasse, de toute façon."

Pour quelqu’un à qui je sauve la vie, je le trouve bien insolent le saligot! J'ai peut- être, je dis bien peut- être, exagéré sur ce coup- là, mais il devrait m'être reconnaissant de l'aider à arrêter la cigarette. En plus, il le dit lui- même: la cigarette, c'est dégueulasse.
Il se lève, me faisant faire un froncement de sourcils à la fois intrigué et vexé, puis se dirige vers le terrain de basket. *Je commence à bien l'aimer lui... Qu'est ce qui lui prend de me foutre un vent?* Pourtant, il s'arrête et reviens vers moi en soupirant. Il ramasse un objet par terre près du banc, puis me lance tranquillement:

"Désolé pour toi, l'"ami", mais
quand je suis arrivé ici, il y a quelques minutes, personne ne se
trouvait sur ce terrain de basket. Par conséquent, je n'étais pas là
quand tu t'es fait racketté. Désolé pour toi, au passage."

Là, c'est à moi de soupirer bruyamment.*Et voilà! C'est la réponse que je redoutais! Tout ce cinéma pour ça, j'ai juste envie de lui foutre trois pains à celui- là.* Comprenez ma rage, je ne suis pas de nature patiente et il me manque un brin d'énergie pour mettre ma menace à exécution. On va donc s'arrêter aux pensées négatives et s'en aller sans bruit.
Un bruit de vent lâché, son souffle, me sort de mes réflexions. Je le regarde enlever la poussière de sa carte, sortir un objet carré de sa poche et jouer avec en le faisant tourner. *Je me demande ce que c'est*. Il se tourne vers moi sans arrêter son petit manège.

"Mais dis-moi, en quoi je pourrais t'être
utile ? Ça ne fait que quelques mois que je suis ici, je ne connais
encore très bien la populace. Je ne sais pas si je saurai reconnaître ta
bande voyous. Sauf peut-être s'ils ont un lien avec Shibusen. Et
encore.
Tu es de Shibusen également, n'est-ce pas ? Sans vouloir être trop indiscret, c'est quoi que t'as perdu ?"

Je réfléchis à toute vitesse. Je me demande qui c'est? En fait, je me fais tout un film dans ma tête, quelque chose d'absolument pas solide et de complètement aberrant. Pourtant, je trouve ma théorie plus que valable. *Attendais... il a la vingtaine, j'en suis certain maintenant... Il fume genre "adulte dépressif", avec un zippo, si s'en est un. Je pense que s'en est un, j'en ai déjà vu de pareil. En plus, il prend l'air cool avec un langage plus que correct... Ça ne peut être qu'un surveillant chargé de contrôler les insignes! Mais oui! Sinon, qu'est ce que ça peut lui faire que j'ai perdu un truc ou non? Il doit vouloir me coincer depuis longtemps déjà, je dois être prudent*

"Euh... C'est un objet très précieux pour moi, rien de vraiment important pour vous. Je... Mais si vous pouviez venir avec moi pour reconnaître les idiots qui me l'ont pris, j'en serais honoré"

Ma voix est mal assurée et je tremble un peu, mais je pense qu'il n'a remarqué que la voix partant en vrille. Je ne sais même pas pourquoi je le vouvoie, mais c'est venu comme ça depuis que je "sais" qui il est.

"Alors, ça te tente, une petite chasse ?"

Je réfléchis à toute vitesse. En fait, j'essaie de voir en mon esprit tous les avantages d'une chasse à deux, mais comme je n'ai jamais fait de partenariat, même provisoire, je ne sais vraiment pas en quoi il peut m'être utile. Je l'observe un moment en essayant de découvrir une sorte de force cachée qui pourrait révéler son utilité, mais toujours rien. Peut- être bien qu'il est gardien... Un gardien à shibusen... *Encore!? Je me demande si Steph à rameuté sa famille pour servir shibusen aussi alors qu'ils sont censés nous détruire, c'est dans le règlement... Enfin, celui qu'il y avait en m'inscrivant la première fois... Il y a quelques années... Bref*
Tout à coup, le temps se dilate. Devant mes yeux ébahis, tout passe au ralentis: la bande de racketteurs vient juste d'apparaître à l'autre bout du terrain, derrière mon interlocuteur. Je ne prends même pas le temps de réfléchir, je fonce vers eux en courant. En passant juste à côté de mon futur partenaire, je tape sans violence son bras puis lance sans m'arrêter de courir:

"Si tu veux m'aider, suis moi, je crois que la chasse a commencé!"

Sans m'occuper plus de lui, je saute par dessus la barrière entourant le terrain et m'élance vers mes agresseurs. Arrivé à leur niveau, je passe par dessus la barrière à l'opposé de la première en me propulsant avec mes mains et donne un coup de pied à la première personne passant près de moi dans la continuité du mouvement du saut. Tout le monde s'arrête et m'observe glissant pour freiner. Je me tourne enfin vers eux et leur lance mon regard le plus féroce.

"Je crois qu'on a à parler les amis!"

Immédiatement, ils me rappellent, comment avec brio, j'ai réussi à me mettre dans une situation plutôt désavantageuse il n'y a pas quelques heures en les attaquant, pour finir par m'insulter dans un parfait concerto d'idioties. En fait, même-ci je leur réponds avec la même verve, je ne suis pas de leur niveau mental. *J'espère m'en convaincre assez rapidement si je veux gagner cette bataille*. Mon allié le fumeur apparaît enfin alors que je crois qu'il ne viendra plus et a une petite altercation avec un membre de la bande des affreux. Mais dans l'ensemble, c'est cette dernière phrase qui me pétrifie:

"Eh, l'"ami", est-ce que tu sais manier une épée ?"

Je me demande s'il plaisante, parce qu'à moins que l'on ait inventé des épées miniature pour poche, il est en train de me révéler sa nature: c'est une arme! On pouvait s'en douter dès son affrontement avec l'autre vu ce qu'il a sortit comme attaque, mais je n'avais jamais vu une telle transformation partielle. J'en étais un peu sceptique. Là du coup, je le suis moins.
Je peux sauter directement sur l'occasion et voir si je peux l'utiliser, mais j'ai peur de m'humilier encore une fois si je me rate. *Et puis zut! Cessons de réfléchir pour une fois, et fonçons dans la merde à bras le corps*
Je souris à sa proposition, me tourne à moitié vers lui puis attrape son poignet de la main droite.

"Je n'en ai jamais touché de ma vie, mais on va dire que j'apprends vite"