Dans la toundra, l'étoile filante [PV Keira et Hazama ~]

C’était parti pour être une superbe soirée. Plusieurs familles, couples ou personnes seules s’étaient réunis dans la neige pour scruter le ciel. Ce soir, des milliers d’étoiles filantes allaient passer dans le ciel. Les enfants qui n’en avaient jamais vu attendaient avec impatience ce grand moment. : Les adultes leur avaient décrit cela comme si une fée passée dans le ciel y avait laissé un peu de poussière magique, marquant les cieux de sillages lumineux. Au loin, on entendait les pleurs d’un bébé qui, bercé par sa mère, avait du mal à fermer ses paupières, il sentait sans doute la grande excitation qui régnait chez ses ainés. Ses pleurs s’étaient vite transformés en rires quand sa mère lui fit une grimace avant de glousser elle aussi. Certaines personnes avaient apporté des couvertures, des chaises pliantes, etc. Tout cela se passait fort loin d’une grande ville. Et il s’agissait des habitants d’un village non lointain qui s’étaient réunis ici. L’endroit était bien plus calme et cela faisait des années qu’ils y venaient pour y voir les étoiles. Ils se serraient les uns contre les autres pour ne pas sentir le souffle glacial du vent s’infiltrer sous leurs doudounes. En Russie, évidemment, ils avaient tout prévu pour ne pas grelotter.

Mais d’un coup, le silence se fit. Une étoile venait se passer dans le ciel. S’en suivit d’un grand « aaaaah ! ». Une autre encore, et ainsi de suite, une pluie d’étoiles fondait sur le ciel. Les enfants poussaient des cris de joie, les parents se taisaient, mais tous étaient éblouis par tant de splendeur, jamais ils n’en avaient vu autant ! Mais quelques-unes des étoiles se rapprochaient. Elles ne faisaient pas que passer dans le ciel, elles tombaient vers le petit bosquet juste à côté d’eux. Elles disparurent rapidement de leur champ de vue et bientôt une grande déflagration se fit entendre. Rapidement, tous se dirigèrent vers la volute de fumée qui s’élevait dans le ciel. Tous souriaient, ils allaient pouvoir voir une étoile, une vraie ! Le pas se fait plus rapide et les enfants se mettent à courir. Ils traversent rapidement le petit bosquet pour se retrouver dans une prairie, un cratère à leurs pieds. Mais ce fut le silence qui remplaça les rires et les petits cris. Et si c’était une blague, elle n’était pas drôle du tout. Au centre de ce cratère, un cercueil fermé par plusieurs cadenas et une longue barre de fer. Ce n’était pas très logique si celui qui avait fait ça cherchait à ce que le cercueil soit difficilement ouvrable de l’extérieur… Non, celui qui avait fait ça cherchait à ce que la chose que contenait le cercueil n’en sorte pas. Et ce qu’il y avait dedans, il s’agissait de moi.

Un homme d’une quarantaine d’années prit l’initiative de descendre le long du cratère fumant et de s’approcher du centre. Il posa sa main gantée sur la surface de bois du sarcophage, se demandant comment il avait pu rester intact avec un tel choc. La surface était tiède, comme lorsque l’on touche le bras de quelqu’un. L’homme entreprit de soulever la barre et de la poser à côté de lui. Il s’attela ensuite à essayer de défaire les cadenas. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’en posant sa main sur l’un d’entre eux ; il dut la retirer vivement tant la chaleur était forte. Mais il ne put retenir un cri de peur lorsque les cadenas, devenus si chauds, s’évaporèrent devant ses yeux. Il ne lui restait plus qu’à soulever le couvercle et voir ce qu’il contenait. Ses doigts se posèrent doucement sur le bord et le souleva, une chaleur l’enveloppa un instant avant de se dissiper. Un détail l’interpella directement, sur l’intérieur du couvercle, on pouvait voir de drôles de traces et un peu de rouge sur le bas. Mais ce fut avec horreur qu’il comprit ce que c’était, des traces d’ongles et ensuite de doigts, vu les traces de sang. Pourtant, la jeune fille couchée dans le sarcophage paraissait sereine, calme. Trop calme, sa poitrine se soulevait régulièrement et rapidement, elle battit des paupières, ébahie. Son souffle s’accéléra, devant rauque, paniqué elle se releva trop rapidement et perdit connaissance quelques pas plus loin. L’homme ramassa dans le cercueil ce qui ressemblait à un châle et fit signe à deux de ses amis de venir l’aider.

J’ouvris les yeux. Les formes autour de moi, d’abord floues se précisaient peu à peu. Une vieille dame était à mon chevet et devant moi, bras croisés se tenait une matrone, un enfant se tenant dans ses jupes. Elles me regardaient toues les deux d’un regard mauvais. J’étais vêtue de … Non, je n’étais même pas vêtue, seulement une peau de je ne sais quoi me couvrait et ce, seulement à partir de la taille. Je voulus soit ramener mes bras sur ma poitrine soit vouloir remonter ma couverture, mais lorsque je tendis mon bras, c’est une immense vague de protestation de toutes les cellules de mon corps qui me saisit. Je retins un gémissement qui fit sourire la matrone devant moi. Elle devait faire au moins trois fois mon poids et son teint buriné me laissait entendre qu’elle travaillait tous les jours à l’extérieur. Mais c’est son ton impératif qui me surprit et me fit bouillonner.
-Toi pas bouger. Je chasse les démons en toi !
Pardon ? J’ai bien entendu ? Cette fois-ci je sentais clairement la rage monter en moi. Bande d’ignares ! Savez-vous au moins ce que je suis ? Je sentis la peur revenir, qu’est-ce que je suis au juste ... ? Je regardai encore une fois autour de moi et un élément me sauta aux yeux : je voyais mon châle posé sur une chaise, ainsi qu’une robe qui devait sans doute être la mienne. Enfin quelque chose de familier … Mais il fallait que je me reprenne, je reposai la tête sur mon oreiller et tenta de me détendre. J’allai commencer doucement par me remémorer ce que je sais. Je m’appelle Chayana Alexandra Elvënos, j’ai seize ans, j’ai la peau très blanche, un tatouage entoure mes yeux, je suis une sorcière. Je fus prise ensuite d’une migraine, cela m’avait demandé un profond effort de concentration. Il devait bien avoir quelqu’un que je connaissais. Je refermai les yeux et un visage me vint à l’esprit. C’est un garçon, il a des cheveux assez longs, noirs et un magnifique sourire qui me fait chaud au cœur. Arthémis Barth, mon gardien, lui je le connais. J’esquisse un petit sourire, je me sens moins perdue, mais terriblement seule. Mon corps ne me fait plus mal, je me redresse sur mes coudes puis je m’assois. La vieille dame à ma gauche me lance mes affaires et se remet à son tricot en chantant un genre de berceuse d’une voix gutturale. Je m’habille rapidement et regarde ma robe. J’avais l’habitude du noir, mais celle-ci était terriblement triste, comme pour un enterrement. Le petit chapeau de tulle à côté de moi confirma ce que je pensais, j’étais habillée pour un enterrement. Je sentis le contact froid d’une lame contre ma cuisse. Au moins, je gardais une arme sur moi en toutes circonstances. La robe était fendue le long de ma jambe droite. Lorsque je voulus enfiler les escarpins qui allaient avec la tenue, la vieille dame poussa un grognement et désigna des chaussures de fourrure et un long manteau à côté de moi. Bien madame, oui madame… Ce refrain commençait à m’agacer et j’avais presque envie de les égorger et de repeindre les murs en rouge.
Je sortis de la maison vêtue comme il le fallait quand un homme m’interpella.
-Tu n’es pas la bienvenue ici, va-t-en.
Il me jeta une poignée de pièce ainsi qu’un billet de cinquante je-ne-sais-pas-quoi et me chassa de la main. Ils sont accueillants les gens de ce pays … Je ramenai mes cheveux sur le côté, et plaça mon châle sur ma tête de façon à cacher mon visage.
-Ville par là bas !
Me dit-il en montrant un petit chemin de terre. Je ne le gratifie même pas d’un sourire et m’en vais dans la direction indiquée.

Le paysage est magnifique, vraiment, mais la faim me tenaille et le froid me mord cruellement les joues. Je marche depuis plusieurs heures, mais je ne saurais pas bien dire combien exactement. J’ai perdu toute notion du temps. Je ne sais même pas comment j’ai atterri là. J’ai vaguement aperçu un cercueil dans un cratère en quittant le village. C’est de là que je me suis éveillée ? Soit j’ai passé la soirée la plus folle qui soit en faisait la tournée des bars et autres coins de beuverie soit il s’est passé quelque chose de grave.
-Death City.
Hein ? C’est moi qui ai dit ça ? D’où est-ce que ça sortait ? Je me retourne et fixe mes pas dans la neige. Non, je suis seule, mis à part les animaux autour de moi. Ce nom ne me dit rien, mais il m’est étrangement familier. Je devrai peut-être me renseigner, si j’arrive à communiquer avec les habitants. Je porte mes doigts rougis par le froid à mes lèvres et souffle dessus. Je ne les sens presque plus, pareil pour mes orteils. Je dois trouver quelque chose à manger. Je me tourne vers les arbres à la recherche d’un écureuil ou de n’importe quoi de mangeable. Mais à quoi bon, dans la toundra ? Mais un lapin blanc attire mon attention. Mon estomac gronde un peu plus fort, ni une, ni deux, je sors mon couteau et le lui lance en plein dans l’œil. Je vais chercher la bête, m’assieds sur une buche et tente de faire un feu. Je parviens à faire quelques étincelles, mais pas plus. Tant pis, va pour la viande crue, j’ai trop faim pour m’en passer. Je cherche un abri pour la nuit, et me pelotonne dans mon châle et mon manteau. Combien de jours se sont écoulés ? Deux ? Trois ? Mon avant-bras gauche me picote et je passe un doigt dessus. Une forme légèrement en relief me fait froncer les sourcils. Je sors mon bras de ma couverture et regarde mon bras. Je ne distingue pas très bien ce que je vois jusqu’à ce que je reconnaisse un miroir brisé, comme si celui qui s'était regardé dedans avait pris peur. Cette pensée me fit légèrement sourire. Encore un tatouage que l’on m’a fait sans que je le demande… Il y a aussi une série de chiffres, juste au-dessus, tant pis, je l'examinerai mieux demain. Je remets ma main le long de me corps et tente de m’endormir malgré le vent siffle dans mes oreilles et tous les bruits de la nuit.

L'ennui dans toute sa puissance est un adversaire redoutable. Certes, la journée passée a "refaire connaissance" avec son partenaire ne fut pas ennuyeuse, au contraire même. Long et fastidieux processus qui prit la journée et une bonne partie de la nuit a faire ce que les adultes font lorsqu'ils sont tout seuls sans les gamins dans leur pattes. Or, il semblerait qu'elle doive passer les heures suivantes seule, puisque l'homme venait de s'absenter une affaire requérrant son attention tôt le matin, le tirant du lit et la laissant seule dans la chambre de l'hotel qu'il louait. C'est pourquoi elle se trouvait en ce moment accoudée a la fenêtre, uniquement vêtue d'un peignoir de coton épais observant d'un oeil ennuyé et boudeur la ruelle animée en dessous. Les gens se bousculant, braillant a tout va, généraient une belle cacophonie qui refila un début de migraine a la jeune femme. Se lassant du triste spectacle, elle referma la fenêtre et alla se laisser tomber dans le lit complètement défait encore tiède pour piquer une sieste bien méritée. Vaine tentative car elle n'y parvint pas, ne faisant que reposer son corps mais pas son esprit tourmenté par l'ennui. Vaincue, elle se leva et l'envoya valser sur un fauteuil incomfortable tandis qu'elle s'attelait a retrouver ses vêtements éparpillés un peu partout dans la pièce histoire d'aller prendre l'air et dépenser un peu d'argent. Enfin présentable dans des habits normaux consistant uniquement d’un pull a col roulé noir et d’un jeans sans oublier les choses essentielles telle que les sous-vêtements. Malheureusement elle ne pu trouver une brosse a cheveux et devait donc conserver la fameuse coiffure que toutes les femmes connaissent après avoir fait de sacrées galipettes. C’est donc avec une mine plus qu’attractive qu’elle sortis de la chambre en refermant la porte derrière elle se hâtant de dégager le plus rapidement possible de cet endroi devenu soudainement étouffant et étroit.

Le bruit de ses pas lents retentissaient sur le pavé de la rue tandis qu’elle se frayait un chemin dans la foule de badaus, humains normaux, vacant a leurs occupation comme toujours, ignorant ce qu’il peut se passer autours d’eux. Le soleil brillait fort bien qu’il ne chauffait pas, la température ne devant pas dépasser les 10 degrés, la pauvre demoiselle se les caillait. Tentant de se réchauffer un peu en frottant ses bras énergiquement sans grand résultat hélas. C’est alors qu’en passant devant un restaurant avec une vaste terrasse qu’elle découvrit une ample cape rouge doublée de fourrure a l’intérieur devant surement appartenir a quelqu’un qui avait de l’argent. Observant alors les alentours elle dénicha quelques gens dispersés et assis a leur tables et quelques servers qui l’ignorèrent alors qu’elle se tenait devant eux. Elle se décida enfin a bouger et fit le plus naturellement du monde le tour de l’édifice et s’enfonca dans une ruelle attenante, sombre et crasseuse a souhait. Elle arrive alors juste a côté de juste de la porte de derrière, d’une montagne de déchets dépassant d’une benne a ordure métallique rouillée cachant astucieusement un cageot de bouteilles d’alcool et de ce qui semblait être un système de générateur electrique. Elle reporta son attention sur la benne ou du moin ce qu’elle cachait : le cageot de bibine. S’attelant donc a sa tâche, elle en déversa partout sur les ordures et traça un chemin jusqu’a la porte de derrière pour pouvoir aussi l’allumer et créer la confusion. Mais un problème se pose : comment y mettre le feu ? Elle s’approchea de la porte et croisa les doigts mentalement lorsqu’elle toqua doucement. Elle fut remerciée lorsqu’un homme, gros et laid, sortis de la cuisine avec une cigarette dans la bouche. Contente elle lui attrapa le col et le fit sortir tandis que de l’autre main elle fermait la porte. L’homme se mit alors a lui parler en russe mais a la lueur masculine dans ses yeux nul besoin de traduction. Elle grimaça de dégoût et pour la seconde fois fit usage de magie. Brisant son Soul Protect, elle activa le sortilège en marmonnant le chant.

“ Row crow, Scarecrow, Shadow of the Abyss”

Ainsi, l’ombre sous ses cheveux en battaille s’allongea et vive comme l’éclair fendis l’air et lui empala le coeur. Sous le choc, il tituba et tomba comme prévut dans la mare d’alcool, éclaboussant les alentours et forçant la sorcière a subitement battre en retraite pour ne pas se faire asperger. Elle revint néanmoin en courant pour le fouiller avec répugnance et dénicher un zippo avec lequel elle alluma l’alcool qui prit feu a l’instant. Contente de son travail, elle s’échappa de la ruelle tandis que le feu brûlait la porte, les ordures et le cadavre du cuisinier et alla gentiment s’installer a une table du même restaurant non loin de la cape rouge. Et attendit. Après a peine quelques minutes des serveurs tentaient de faire sortir les clients tandis que le feu se propageait a l’intérieur mais sans succès. Profitant alors de l’occasion, elle se leva et fendis la foule dans la direction du manteau dont les propriétaires semblaient en avoir oublié l’existence.Ni une ni deux, elle s’avança avec un naturel déroutant, oubliant momentanément le froid et s’empara de la cape comme si c’était la sienne et s’en alla sans qu’heureusement personne ne la remarque dans une telle foule effrayée. Elle s’éloigna de la foule et se dirigea vers la sortie est de la ville, la cape posée sur son bras, tandis qu’elle marchait d’un pas vif. Quelque chose attira son regard sur son coté droit et vit ce qui devait être une télévision avec un rassemblement de personnes autour. Curieuse elle s’en approchea et découvris avec stupeur ce qui ressemblait a un cratère avec au centre un cerceuil. Puis différentes images du lieu avec en arrière plan la ville ou elle se trouvait : Eternal. Cela remontait a 4 jours mais peut-être pourrait-elle trouver quelque chose d’intéressant la-bas ? Une personne venant de cet étrange lieux qui leur est commun a tous ? Cela valait donc le coup d’essayer. Mais il semblerait qu’il y aurait des gêneurs, car un groupe d’homme en noir similaire a ceux qui l’avaient poursuivie quelques jours plus tôt voulait être de la partie. Ils discutaient entre eux a voix basse jetant des regards méfiants aux alentours. La jeune femme eu alors l’idée de les utiliser comme limier pour la mener vers la personne ou la chose qui venait d’arriver en cerceuil non loin d’ici.

Elle s’éloigna donc un peu et patienta jusqu’a ce qu’ils s’en aille se mettant alors a les suivres comme ils l’avaient fait pour elle quelques jours plus tôt, tantôt se cachant tantôt se montrant, pour ne pas éveiller les soupcons et ne pas les perdre bêtement de vue.Ce petit manège continua jusqu’a la tombée de la nuit ou ils se décidèrent enfin a sortir de la ville en montant dans de grosses voitures sonores qui les emmenèrent loin de la ville vers le coeur de la forêt boréale. Comment les suivre ? A pied ? De la folie pure. Voler une voiture aussi ? Inutile puisqu’elle ne sait pas conduire. Alors la seule solution qui lui reste est de voler. A l’abris des regards, a la lisière de la ville, elle usa de magie pour la seconde fois de la journée et prononca le chant rituel créant a partir de son tatouage de larges ailes qui l’emportèrent dans le noir du ciel. A peine elle eu parcouru quelques mètres qu’elle se dépêcha d’enfiler la cape et l’enroula fermement autour d’elle avant qu’elle ne meure de froid au sens le plus littéral. Elle regarda la route en contrebas et remarqua les lueur des phares des voitures qu’elle filait. Le temps sembla s’étirer de manière totalement étrange, et ce moment passé dans les airs a voler luidonna pour la première fois le sentiment de s’emmerder profondément. Dépassée elle secoue la tête et reporta son attention sur les voitures qui venaient juste de s’écarter de la route de campagne pour s’enfoncer directement dans la forêt au fi de l’épaisse couche de neige. Intriguée elle inclina les ailes et changea de cap. Il lui était désomais extrêmement difficile de suivre leur trace a cause des branches des arbres mais elel se refusait a marcher dans la neige, ne serait-ce a cause du fai tqu’elle ne voulait pas saloper inutilement sa nouvelle cape.

Au bout encore d’une dizaine de minutes passées a jouer a cache-cache, les voitures s’arrêttèrent et les portes s’ouvrirent et des gens descendirent. Au boucan qu’ils fesaient il était aisé de dire qu’ils étaient 5. Tant mieux pour elle, ils seront plus simples a éliminer. Ainsi elle s’approcha de la clairière ou ils s’étaient garés et se posa doucement derrière une haie de petit buissons touffu et dissipa le sortilège pour ne pas s’encombrer des ailes. Ils discutèrent pendant quelques minutes, ce qui lui donna le temps de les observer a la lueur des phares des voitures qu’ils avaient laissé ouverts. Les 5 hommes étaient baraqués, des militaires peut-être ? Non, un groupe de 5 soldat sans arme, présumément, ne pourrai tprovenir d’eux. Des activistes ? Peut-être. Ils allumèrent une vielle lampe a huile ce qui confirmait ses doutes a leurs propos. Et heureusement, il était préférable de ne pas attirer l’attention de l’armée sous peine de finir comme cobaye ou auter chose du même goût. Se retournant, ils se concertèrent du regard avant de marcher lentement s’enfonçant encore au coeur de la forêt. Ainsi commenca la traque. De quoi ? Elle n’en savait rien et espérait que cela en valait la peine. On peut toujours croiser les doigts a ce sujet et avec sa chance. Il marchèrent longtemps, pour ne pas dire une éternité dans la neige entre les arbres pour finir dans la toundra et les congères et arriver a ce qui semblait être une piste plausible. Des traçes de pas sur un chemin étroit, fraîches. La sorcière se trouve loin derrière le groupe, dans l’ombre, la capuche rabattue sur la tête maugérant, impatiente. Lasse de ne trouver encore personne, la faim menaçant de faire gronder son estomac et le froid mordant finirent de la convaincre de les achever.

Quelques minutes plus tard, la neige d’un blanc pur est maintenant d’un rouge-noir profond a la lueur des étoiles tandis qu’une silhouette rouge s’en éloigne, suivant encore la piste, lanterne a la main. Elle marcha, encore et encore inlassablement pour arriver devant une scène bien étrange. Une jeune femme se trouvait devant elle, recocvillée contre elle même, étant vêtue de vêtement peu chaud tentant de survivre contre le froid. Mais ainsi vêtue c’était futile. Elle venait donc de trouver cette nouvelle personne peut-être. Elle imaginait un peu l’effet qu’elle devait lui faire, un phantôme rouge surgit de nulle part tenant une lanterne a pétrole dans la main au milieu de la toundra. Elle sourit et s’approcha encore jusqu’a pouvoir distinguer son visage correctement. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’elle distingua un tatouage bien étrange sur son visage. Ainsi, elle décida de la tester et releva son Soul Protect. Si elle était une sorcière elle devrait percevoir le changement magique et réagir en conséquence. Autrement, elle la laisserait simplement crever la, ou elle l’achèverait. A voir avec l’inspiration sur le moment apparement. Certe, tueuse, la sorcière est néanmoins polie et se présente en s’inclinant légèrement.

“ Mon nom est Keira Knowledge.. quel est le vôtre ?”

Comment décrire une nuit dans la neige à peine vêtue ? C'est plutôt simple, essayez de vous endormir dans votre frigo, la sensation est la même, inconfort, froid et réveil toutes les demies heures, car vous êtes mal installée. Sans parler de ce cauchemar qui se répétait sans cesse à chaque fois que mes paupières devenues lourdes avaient l'audace de vouloir se refermer. Évidemment, cela commençait bien, j'étais dans une pièce blanche, mais Arthémis, mon partenaire se tenait devant moi en souriant. Au fur et à mesure que je me rapprochai, il s'éloignait comme s’il glissait sur le sol. Lorsqu'enfin je le rattrape, à bout de souffle je remarque une craquelure sur sa joue et y posai un doigt pour voir si c'était bien réel. Ce simple contact suffisait à le faire grimacer et ensuite, la craquelure s'élargissait jusqu'à devenir un trou béant. Petit à petit, son visage se décomposait, ensuite son corps jusqu'à ce qu'il soit réduit à un tas de cendre devant moi. À chaque fois, je me réveillais le souffle court, et furieuse de ressentir aussi violemment la peur s'insinuer en moi.

Ce réveil-ci fut moins brutal, aucun rêve ne me réveilla, j’entendais des pas léger se rapprocher et je distinguai une source de lumière à travers mes paupières clauses. Tandis que mes sens s'éveillaient peu à peu je me demandai à combien de temps remontait la dernière nuit passée sans encombre, dans la chaleur d'un lit ou dans les bras de quelqu'un. Tout ce confort qui me manquait me fit aussi penser qu'une petite douche ne me ferait pas de mal. Je me remémorais le contact chaud de l'eau qui coule du sommet de ma tête jusqu'à mes pieds, le bruit de pluie légère que l'on entendait ! L'odeur du shampoing aussi me manquait... Je m'en voulais de penser à des choses aussi futiles alors que j'étais complètement perdue, quelque part en Russie à grelotter dans un pauvre manteau de fourrure que m'avait donné une pauvre femme dans un village paumé.

Tiens, quelque chose a changé dans l'atmosphère, je me trompe ? J'ouvris les yeux et fut surprise de trouver une jeune femme, plus âgée que moi qui me regardait en souriant. Elle tenait une petite lampe à pétrole et était vêtue d'une grande cape rouge. Elle me faisait forte impression comparée à tous ces gens que j'avais pu voir depuis mon réveil dans un cercueil. Enfin un visage agréable à regarder. Quand soudainement je compris ma grande négligence quant à la nature de la jeune femme, une sorcière ! Elle venait de relever son soul protect, ainsi s'expliquait le brusque changement d'atmosphère. Elle me fit ensuite part de son prénom et de son nom, Keira Knowledge. Bien évidemment elle souhaitait savoir le mien. J'hésitais, je lui fais confiance ou je me méfie ? La fatigue l'emporta sur la raison, vêtue comme elle l'était j’espérais qu'elle pouvait m'amener à un endroit chaud.

- Je me nomme Chayana Alexandra Elvënos. Vous aimez les cercueils vous aussi ?

C'était ma manière de lui demander si elle aussi s'était réveillée d'une façon aussi insolite il y a quelques jours.

Surpise, surprise ! Elle rit, décidément cette jeune fille avait de l'esprit. Chayana Alexandra Elvënos, qu'elle étrange jeune fille, ou sorcière en l'occurence puisqu'elle semblait avoir remarqué qu'elle avait relevé son soul protect. Des cheveux noirs, un teint pâle, un petit manteau, prostrée, elle semblait grelotter. La nuit semblait devenir de plus en plus froide et de plus en plus sombre, a ce rythme Chayana finirait par mourir d'hypothermie dans quelques heures. Ayant passé son test, elle réactiva son Soul Protect par mesure de prudence, désireuse de laisser aussi peu de traçes que possible. Déja 4 jours qu'elle se trouve cici et elle a déja 6 cadavres sur les bras, on peut dire qu'elle commencait a s'accoutumer vite la petite. Néamoin, il fallait trouver un moyen de décamper fissa d'ici. Il leur fallait donc revenir vers la capitale le plus vite possible, même si c'était relativement stupide de sa part, pour décamper par n'importe quel moyen. Elle s'approcha encore de la jeune sorcière histoire de lui faire profiter de la chaleur de la lampe a pétrole pour qu'elle ne trépasse pas a cause de sa stupidité.

“Oui apparement les cerceuils m'aiment bien aussi... en va-t-il de même pour les tatouages ?”

Question badine mais essentielle, on ne sait jamais sur quoi on peut tomber dans ce genre de rencontre.Oui, c'était de la paranoïa aïgue mais cela ne lui ferait pas de mal après tout. Il ne manquerait plus qu'elle soit un imposteur. Rien de pire pour elle que de bosser pour rien. Mais la réaction de Chayana dépendrais de la suite, et c’était un peu de sa faut à elle aussi.N’est-ce pas un peu louche de débarquer au milieu de la nuit dans un trou perdu en russie au milieu de la toundra vêtue d’une cape rouge et tenant une lampe a pétrole vielle comme le monde ? Si, ca l’était. Et les cadavres chaud, ou plutôt froid au vu de la température extérieure, n’en rajoutait pas une couche. Donc, autant faire son possible pour ne pas les lui montrer quitte a faire porter le chapeau a quelqu’un d’autre.Ah, elle se souvenait de quelque chose maintenant qu'elle y pensait. Son partenaire n'allait-il pas paniquer en voyant qu'elle n'était pas à l'hotel ? Elle prit une mine soucieuse pendant qu'elle y réfléchissait intensément, fouillant dans ses souvenirs aussi maladroitement qu'un homme qui fouille le sac à main d'une femme. Elle abandonna au bout de quelques instants passé a batailler au point d’avoir un début de migraine. Le vent se mit alors a souffler, renforçant le froid polaire qui régnait dans l’air et elle fut forcée de cacher la lampe a pétrole sous les pans de sa cape histoire qu’elle ne s’éteigne pas lamentablement, et aussi pour se réchauffer un peu demanière égoiste. Et aussi, elle ne savait aps vraiment si d’autres activistes allait se ramener, donc autant décamper le plus vite possible.

“ Je vous propose donc de continuer cette conversation dans un endroit plus chaud, mais d’abord je dois vous poser encore une autre question : Savez-vous voler ?”

Si elle savait, la providence venait de la sauver encore une fois! Priant intérieurement, elle espérait qu’elle réponde oui bien qu’elle n’y croyait pas vraiment. Si elle avait su voler, elle doutait qu’elle serait restée la a se les cailler au dehors dans la toundra. Peut-être avait elle oublié ? Possible, mais la aussi elle n’y croyait pas tellement.

Un endroit chaud ! Mais quelle bonne idée ! Je me relevai doucement, mes membres encore endoloris par le froid et la mauvaise nuit passée et m'étirai doucement. Je n'avais aucun bagage mis à part ce que je portais sur moi et un petit sac en toile que ces idiots de villageois avaient eu l'amabilité de me donner. Tant mieux, je me ferais d'autant plus discrète. Je devais être dans un bien mauvais état quand j'y réfléchissais, des cheveux pas super propres et même pas coiffés, des vêtements froissés et sans doute des cernes à faire fuir un mort-vivant, sans parler du fait que je n'avais pas croisé un seul miroir depuis mon réveil. Le petit rire que mon interlocutrice poussa après avoir entendu ma question me fit plutôt chaud au coeur comparé à tous ces regards méprisants qu'on m'avait lancé quelques jours plus tôt.

Au regard que Keira lançait de temps en temps à droite et à gauche, elle semblait désireuse de partir sur-le-champ. Chose normale après tout, elle devait avoir à sa connaissance un endroit plus agréable pour discuter qu'au beau milieu de la toundra, dans la neige, avec un vent terrible qui vous faisait presque tousser à chaque inspiration tant il était froid. Je relevai mon châle pour me couvrir la bouche, histoire d'avoir plus chaud et de pouvoir respirer plus ou moins sans difficultés. Mais la jeune femme lui posa une autre question qui concernait un moyen de partir d'ici plus rapidement, et ce, par la voie des airs. Dommage, à moins que je sois un raton évadé d'une centrale nucléaire à qui des ailes auraient poussées sous l'effet des radiations, je n'en possédais pas. Je souris un bref instant, le froid n'aidait guère à penser comme une personne normale.

- Non, je regrette, mais je ne possède pas d'ailes. Mais j'ai un autre moyen de me rendre aussi discrète qu'une ombre et je saurais vous suivre rapidement.

Bien évidemment, se changer en demi-raton n'était sans doute pas aussi classe que de se faire pousser des ailes tel un majestueux corbeau, mais il y avait de nombreux avantages à cela, à commencer par la légèreté. Parfois, j'enviais les oiseaux, voler doit sans doute donner un immense sentiment de liberté. Je relevai un instant ma manche, dévoilant le nouveau tatouage pour le prouver que j'avais moi aussi passé un bon moment dans un cercueil et je déployai mes sens pour invoquer mon totem. Ni une ni deux, je retirai mes chaussures et mes gants pour laisser l'espace à mes pattes et rangeais ceux-ci dans mon petit sac en toile. J'en profitais aussi pour changer mes oreilles, une ouïe d'animal nocturne m'aiderait surement. Je grimpai ensuite à un arbre et attendis que Keira prenne place dans le ciel. Celle-ci déploya ses ailes et s'envola vers la ville, sans doute. Je la suivais sans grandes difficultés, n'ayant pas de mal de passer d'un arbre à l'autre. Le vent faisait flotter mes cheveux et me dégourdir les jambes ainsi me procurait le plus grand bien, mais je me demandais si Keira savait quoi que ce soit à propos des cercueils, tatouages et autres signes qui montraient que nous n'étions pas d'ici.

Zut, elle ne savait donc pas voler mais si elle disait qu’elle pouvait la suivre, alors elle devrait faire avec. Au moins elle fut fixée et rassurée de voir qu’elle avait aussi un tatouage similaire au sien, seul le symbole et la valeur des chiffres changeait. Celui de la jeune fille ressemblait a quelque chose de fêlé, impossible de dire préscisément dans l’obscurité tandis que le siens représentat un emblême du crâne d’un oiseaux posé sur des plumes et des os. Charmant n’est-ce pas ? Mais ce qu’elle fit la laissa sans voix, restant simplement la a l’observer comme une abrutie qui vient de voir un fantôme. La sorcière sentis le mouvement de magie qui s’accumulait tandis que sa comparse commencea par retirer ses chaussures et ses gants. Qu’il était bon de sentir l’afflux de magie autour d’elle. Cela lui donnait presque l’impression qu’elle était rentrée à la maison bien que cela n’était pas le cas et qu’elle était toujours perdu au milieu de la toundra au coeur de la nuit. Le vent soufflait encore et toujours, leur rendant la tâche de respirer plus ardue encore. Elle serrait contre elle sous sa cape la lampe à pétrole, faisant fit de ses mains qui la brûlaient au contact du verre terriblement chaud tandis que Chayana décida d'aller escalader un arbre. Le temps était finalement venu de décamper, pas trop tôt, et puis elle doutait qu'elle remarquerait les cadavres des activistes assasinés un peu plus tôt sur le sol. Décidant de ne plus attendre pour déguerpir elle réutilisa le sortilège pour la seconde fois et entonna le chant rituel.

“ Row Crow, Scarecrow Cursed Flight! ”

Alors les pans de sa cape se soulevèrent et ses ailes l'emmenèrent dans les airs, le noir de ténèbre du voile de la nuit. Le vent lui fouettait le visage inlassablement, la forçant d'une main a maintenir la capuche de la cape en place mais ou moin le sentiment dérangeant qui l'avait hanté à l'aller n'était plus la. Rien de mieux que voler dans les airs pour se sentir libre et immortel, l'adrénaline brûlant son corps comme jamais, son coeur battant furieusement dans la poitrine, filant a pleine vitesse au dessus des arbres. Mais tôt ou tard le plaisir devrait prendre fin. Ainsi donc, lorsqu'elle apperçut les lumières d'Eternal, elle du se résoudre a se poser dans la neige et attendis que Chayana apparaisse pour continuer le reste du chemin a pied. Mieux valait ne pas attirrer l'attention en volant, même avec la faver du ciel nocturne

“ Je me demande si tout ceci n'est pas simplement un long et étrange rêve.”

Lorsque Keira se posa sur la neige, je descendis de l'arbre dans lequel j'étais perchée et remis mes gants et chaussures après avoir sentis brièvement la sensation glaciale de la neige sur mes pieds nus, cette sensation certes désagréable me sortis brusquement de ma léthargie. Il faut que je dorme, vraiment. Je rejoignis la sorcière rapidement, remettant mon châle sur ma tête afin de cacher mon énorme tatouage, lequel rappelait le masque noir qui se dessine sur la fourrure d'un raton-laveur. Je ne m'étais jamais habituée à le voir lorsque je me regardai dans un miroir, pourtant il y était depuis mon plus jeune âge. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle je grimaçais légèrement en voyant mon reflet. Bref, nous approchions des lumières d'une ville dont le nom m'était inconnu. Une ville ... beurk.

Avant, les villes m'impressionnaient, avant pour moi, elles étaient synonymes de richesse, de personnes heureuses, d'habitations grandioses et de fêtes gigantesques. À présent, je ne les voyais que comme des moisissures qui grandissent peu à peu et brisent l'harmonie de la nature aux alentours. Les gens que je croyais si heureux se pressaient sans se regarder, avec une mine boudeuse. Leur vie que j'imaginais être fabuleuse se résumait à se lever du mauvais pied, à aller travailler et à revenir crever, encore plus maussade qu'avant. Et leurs habitations ... N'en parlons même pas, il n'y avait que les riches personnes pour pouvoir se payer ce qu'elles voulaient vraiment. Nous entrons rapidement dans cette pourriture de ville en nous frayant un passage parmi les badauds. À force de marcher, je ne ressentais presque plus le froid, mais la fatigue elle était bien là et je me demandais si je n'allais pas m'écrouler tant elle était présente. Occupée par mes pensées, je me pris les pieds dans les pavés et évitai de justesse de m'écrouler par terre. Concentre toi un peu, il ne reste sans doute plus beaucoup de chemin.

Keira changea brusquement de direction pour s’engouffrer dans une petite ruelle. Le malaise qui m'avait saisie se dissipait peu à peu à force que le nombre de badauds diminuait. Je remis mon châle sur mes épaules et passai une main dans mes cheveux emmêlés. Je lui demanderai si je peux prendre une douche... Nous avançâmes en silence jusqu'à la fin de la ruelle où nous pénétrâmes dans un petit hôtel que je jugeais miteux. À l'intérieur, la musique me surprit, le son assez fort ne s'entendait pas de l'extérieur et, à en juger par la façade du bâtiment, on ne pourrait deviner qu'il y a aussi un bar.

- Keira, je ne voudrais pas vous presser, mais je suis au bord de ...

La phrase resta bloquée dans ma gorge et je m'écroulai sur le sol comme une loque.

Enfin, elle pénétrèrent dans Eternal, ville industrielle d’Europe. Il devait être passé minuit.. peut être une heure du matin qui sait. Le froid se faisait de plus en plus mordant et dur a supporter au fur et a mesure de leur progression a travers la capitale bondée, même a cette heure tardive. Elle tenait toujour la capuche rabattue sur sa tête pour masquer son visage, la doublure en fourrure l’empêchant de succomber face au froid polaire. Elle releva la tête pour observer le ciel mais ce fut inutile. Dans les grandes mégapoles telles que celles-ci, impossible de distinguer la moindre étoile, hormis le ciel d’un orange-noir sale et lugubre. L'air froid était alourdis par la pollution lui refilait une envie irrésistible de tousser qu'elle combattait tant bien que mal. Elle n'hésitait pas a bousculer les gens sur son passage, elle voulait déguerpir le plus vite possible mais elle n'allait pas plus vite tout simplement a cause de la jeune femme derrière elle, Chayana qui fatiguée comme elle devait l'être semblait difficilement capable de continuer a un tel rythme. Même elle avait du mal a tenir debout, certes elel elle avait volé, mais la magie utilisée pendant une longue période provoque une fatigue mentale presque enviable a une fatigue physique. Puis soudain, alors qu'elle venaient de passer un boulevard, un doute la saisit : Serait-elle capable de retrouver son chemin ?

Heureusement, elle aperçut la ruelle providentielle ou se trouvait, normalement, l'hotel ou elle avait passé une nuit plus que mémorable en compagnie de Hazama. Elle se hâta de s'y diriger en prenant garde a ne pas semer sans le faire exprès la jeune sorcière derrière elle. Manqerait plus que de devoir refaire tout le chemin en sens inverse pour aller la chercher et fouiller cette foutue mégapole ! Elle se retourna et vit donc avec soulagement qu'elle la suivait toujours. Ainsi, elle repéra la facade miteuse de l'hotel avec la musique qui provenait du bar à l'intérieur, très forte, que l'on entendait même dans la rue. Elle grimaça a l'idée de rentrer à l'intérieur une seconde fois, mais au moin il y faisait bien moin froid. Mais le destin ayant décidé de la mettre à l'épreuve une fois encore décida de lui jouer un sale tour. Chayana prononça une phrase qu'elle eut un peu de mal à entendre et se retourna donc pour voir ce qu'il se passait. Qu'elle ne fut pas sa surprise de voir tomber la jeune sorcière sur le sol bien crasseux. Elle soupira et se pencha pour la soulever, la tenant comme une princesse, combattant la fatigue du mieux qu'elle le pouvait continuant alors son chemin vers l'hotel. Elle poussa la porte, traversa l'acceuil sans un regard pour la réceptionniste, qui d'ailleur ne s'y trouvait même pas, et se dirigea vers d'emblée vers l'escalier pour l'amener le plus vite possible vers sa chambre. Arrivée à destination, elle referma la porte d'un coup de pied et la ferma a clé histoire de ne pas se faire déranger. Elle se dépêcha de la déposer dans le lit, plaça sa tête le plus confortablemetn possible sur les oreiller et la couvrit de sa cape doublée avec de la fourrure pour la tenir au chaud le temps de lui faire couler un bain bien brûlant. Mais la laisser dormir serait dangeureux, alors elle posa sa main sur son épaule et la secoua jusqu'a ce qu'elle rouvre les yeux.

" Hey, si tu t'endors n'espère pas revoir la lumière du jour !"

Finalement elle fini par rouvrir les yeux ce qui la rassura un peu sur son état.

" Je vais te faire couler un bain pour fair remonter ta température, j'en profiterait aussi pour te commander un bon repas chaud..."

Ayant fini de parler, elle se dirigea vers la salle de bains pour faire couler le bain le plus chaud possible. Chose finalement faite elle sortis de la salle de bain et lui fit signe de la tête pour lui signifier que c'était prêt, et si dirigeat sans un mot vers le fauteuil pour le mettre dans un coin sombre de la chambre à coté du lit et s'y installer a califourchon en attendant que la demoiselle aille faire sa toilette et que son partenaire revienne.

Quelques bribes de musique trop forte crevaient les tympans et puis plus rien, que du noir. Seul mon esprit flottait dans une marée de pensées vagues et sans but précis. C'est donc ça, s'évanouir... Je sentis qu'on me portait et j'entendis peu après le bruit sourd de quelqu'un qui monte les marches d'un escalier. Et à nouveau, du noir. Je détestais cette impression de vulnérabilité, d'impuissance. Je ne souhaitais qu'une chose, me réveiller au plus vite. Combien de temps s'était écoulé depuis que ma tête avait heurté le sol ? De temps à autre, je ressentais de brefs picotements dans mes doigts et une douleur aiguë à l'arrière de ma tête, là où celle-ci avait lamentablement rencontré les lattes du plancher. Ce plancher avait d'ailleurs une odeur infâme, répugnante et je me demandais même à quand remontait son dernier nettoyage. Peut-être n'avait-il jamais été propre...

Le réveil ne fut pas des plus doux, et ce fut le visage de Keira penchée au-dessus de moi, occupée à me secouer qui m'apparut en premier. J'avais chaud et j'entendais de l'eau couler, la jeune femme était en train de préparer un bain. Je me redressais doucement et finis par me lever. Je regardai en direction de la jeune femme, laquelle était en train de me parler. Trois mots achevèrent de me sortir de ma léthargie : bain et repas chaud. Sans un mot de ma part, je me dirigeais vers la salle de bain, fermais bien entendu la porte et me glissais dans la baignoire après avoir retiré mes vêtements. Je poussais un profond soupir en sentant l'eau chaude, je n'avais pas conscience que cela m'avait autant manqué. Seul bémol, mes multiples égratignures me faisaient un mal de chien au contact de l'eau dommage. La suite fut plutôt courte, je me lavais les cheveux et le corps, évitant de toucher aux coupures présentes un peu partout, et sortis du bain, en bien meilleure forme qu'avant. Je m'essuyais le corps en vitesse et m'habillais avec la robe d'enterrement. Je fis la grimace en me regardant dans le miroir. Certes, j'étais propre, mes cernes avaient fini par s'estomper, mais cette robe était dans un bien piètre état, déchirée même à certains endroits. Je fis de mon mieux pour le camoufler en espérant me trouver des vêtements plus appropriés ailleurs. Je regardai si mon couteau était bien en place, au cas où et attachai mon châle en biais à ma taille.

J'ouvris la porte de la salle de bain et en profitai pour détailler la pièce. Il n'y avait pas grand-chose à dire, un lit par ci, deux chaises de l'autre côté, une table... Bref, le strict minimum. De par la fenêtre, je voyais qu'un orage avait éclaté, la pluie battait contre les vitres et le grondement de l'orage faisait trembler la pièce. Je m'assis en face de Keira, laquelle était installée à califourchon sur un fauteuil. Je passai outre mon mal de tête, pris une profonde inspiration et me mis à débiter tout un fil de questions en regardant mon interlocutrice droit dans les yeux.

- J'espère que vous en savez plus que moi sur ce qui nous arrive. Où sommes-nous ? Et est-ce que vous avez déjà croisé d'autres personnes comme nous ? Quel jour sommes-nous ? Et... Connaissez-vous un certain Arthémis Barth ?

La jeune sorcière s'en était donc allée prendre un bain bien mérité pour se décrasser et se réchauffer un peu. Souriant lorsqu'elle entendit la clé tourner dans la serrure, un bon point pour elle. Il aurais mieux valut se débarasser d'elle si elle avait été négligente. Elle se leva donc pour s'approcher du telephone et passer commande auprès de l'hotel pour un repas copieux pour elles, qui devrait arriver dans une heure le temps que quelqu'un vienne remplacer le cuisinier bourré. Lasse elle reposa le combiné sur le socle et se dirigea vers la fenêtre a laquelle martelais elle observait les nuages noirs d'encre prêt a relacher leur colère élémentale a tout moment. Cela se fit au travers de la pluie qui se mit a tomber drue, au travers du vent qui soufflais plus puissant que jamais, donnant la désagréable impression que l'hotel allait s'effondrer sous une telle puissance a tout moment. Mais ce qui donna des frissons à la sorcière ce fut le déchainement total des éclairs. Le grondement lourd de menace précédant la lumière aveuglante et le son détonnant qui arrive quelques secondes plus tard. Apparement elle n'avait pas oublié son amour inconsidéré pour les orages et ce depuis sa plus tendre enfance. A la différence que maintenant, elle voulait voler, voyager en son coeur, se jouer des éclairs en domptant les courant d'air faisant fi de la pluie, pour se sentir durant quelques instants immortelle se sentant plus vivante que jamais. C'est avec un soupir las qu'elle se sépara de la fenêtre et repris son poste, assise a califourchon sur le fauteuil, croisant les bras sur le dossier, y déposant sa tête pour se reposer un peu. Elle entendais l'eau couler et se stopper, les murs étaient vraiment fait de papier ici, prudence était de mise. Il ne manquerait plus que quelqu'un écoute aux portes, ou aux murs en l'occurence. Enfin, le glougloutement cessa, s'en suivant alors un moment de silence, et dieu seul savait ce qu'elle faisait en cet instant. Elle ne peut se questionner plus longtemps car elle dévérouilla la porte et revint, bien plus propre et fraîche et qu'elle ne l'était. Elle comptait se lever pour aller se décrasser a son tour mais son attitude l'en dissuada et lui fit comprendre qu'elle devaient parler. Elle ne fut pas déçue en entendan tle torrent de question tomber sur elle, réfléchissant la manière la plus simple de lui répondre qu'elle n'avait pas autant d'informations que ça. Inpirant un bon coup elle se lançat dans sa tirade qu ipromettait d'être longue.

" Pour répondre a ta première question, je dirait que nous sommes "quelque part" de très différent de la où nous venons. Cette ville se nomme "Eternal" et nous nous trouvons en Russie, de plus il est inutile de m'en demander plus au niveau géographie. Et oui j'ai rencontré des gens qui comme nous sont arrivés en cerceuil express, d'ailleur mon partenaire est de ceux la et il est sensé revenir bientôt. Quand à la date j'en sais rien, il te faudra voir sur le journal quand le repas arrivera. Et pour répondre à ta dernière question, je n'ai jamais connu quelqu'un se nommant ainsi mais la encore tu peut poser la question a mon partenaire, il doit sûrement en savoir plus que moi à l'heure qu'il est..."

C'est alors que quelqu'un toqua à la porte de la chambre, ce qui eut pour résultat de mettre la sorcière sur le qui-vive en quelques fractions de secondes. Elle fit alors signe à Chayana de rester a sa place tandis qu'elle se dirigeait vers la porte. Elle se stopa alors juste ne face, la main sur la poignée murmurant un sort pour elle même au cas ou c'était une embuscade, et son ombre bougeat pour se dresser, pointe tendue vers la porte prête a traverser le bois miteux au moindre signe d'attaque. Elle inspira profondément et tourna la clé dans la serrure et ouvris à demi, pour se détendre face a la gouvernante agée qui poussait un chariot assez mal entretenu. Elle soupira de soulagement, bien qu'elle ne rompis pas le sortilège et d'une main, fouilla la poche de son jean pour la payer copieusement et prendre le chariot, lui refermant le plus simplement du monde la porte au nez. Ne requérant plus aucun usage du sortilège, elle le dissipa d'un geste de la main et ramena le chariot entre elles pour qu'elles puissent enfin se sustenter. Elle ramena son fauteuil, elle y prit place et découvrit non sans une grimace de dégout le contenu des plats. Advienne que pourra, si elle vomit, soit elle vomira.

Un immense grondement de la part de notre bien aimé ciel ponctua la réponse de Keira. Franchement, entre la chambre d’hôtel plongée dans le noir, l'orage qui grondait dehors et les ombres menaçantes des bâtiments alentour, on aurait très bien pu se croire en plein film d'horreur. Un éclair illumina la voûte céleste, comme dans chaque film d'épouvante bien prévisible, c'est à ce moment que le fantôme/tueur/brigand ou autre entre dans la pièce pour attaquer sa victime. Ce fut aussi à ce moment précis où quelqu'un toqua à la porte. Cela me fit sursauter légèrement et je me demandais quels genres de film destinés à faire hurler les spectateurs il pouvait y avoir en Russie. Keira se releva brusquement, manquant de faire tomber le siège et me fis signe de ne pas bouger. J'allais ignorer l'ordre, me demandant pour qui elle se prenait quand je sus exactement pour quelle raison elle m'avait ordonné de rester à ma place. D'ailleurs, une fois que je vis de quels genres de pouvoir elle était dotée, je restai figée de stupeur. Son ombre, bien en place contre le sol avait pris une forme semi-matérielle et ondulait tandis qu'elle prenait l'apparence d'un objet pointu. Je m'attardais amplement sur cette pointe que j'imaginais déjà transpercer le corps de l'indésirable personne se trouvant derrière la porte. Quand soudain, coup de théâtre ponctué d'un nouvel éclair : il ne s'agissait que de la grosse gouvernante venant nous apporter un repas fumant.

Keira amena le chariot à côté de nous pour que l'on puisse se servir allègrement. Enfin un vrai repas ! Je pensais déjà à de bons steaks de boeuf, une ratatouille avec un pain de viande, des pâtes, de la soupe ! Tous ces plats qui me faisaient saliver d'avance me firent prendre conscience que ce que j'avais à côté de moi ne correspondait pas du tout à me idéal culinaire ... L'odeur s'insinuait lentement dans mes narines et me donnait déjà la nausée, en remplissant toute la chambre d'un fumet nauséabond. L'aspect du plat état encore plus écœurant. Imaginez-vous un rat écrasé au bord de la route. Vous l'avez ? -Bien. Rajoutez par au-dessus une bonne quantité de vomi d'un lendemain de soirée arrosée où vous auriez mangé des carottes et des brocolis. Et enfin, demandez à votre beau père de 90 kilos de se soulager dessus après avoir ingurgité une dizaine de burritos d'une chaine de fast-food très connue. Voilà, vous avez sous vous yeux ~~répugnés~~ ébahis ce festin. La suite des évènements sera passée sous silence et si vous voulez en avoir un aperçu, il vous suffit d'aller voir l'état des toilettes ou du lavabo.

Keira me regardait, écœurée me diriger une nouvelle fois vers ce qui restait des toilettes alors que je voyais bien à son regard qu'elle avait grand besoin d'y retourner aussi. Après encore quelques allés-retours, nous nous sommes écroulées dans nos fauteuils, n'osant presque plus bouger tant le dégoût était présent. Heureusement, et ce après quelques verres d'eau, nous reprenions du poil de la bête. L'orage grondait encore dehors, il devait être deux heures du matin, voire plus. Je me demandais si la jeune femme ressentait le besoin d'aller se coucher ou si elle était surhumaine et qu'elle n'en avait pas besoin. Après ce que j'avais vu tout à l'heure, cela ne m'aurait même pas étonné. Encore un coup de tonnerre, mais, cette fois-ci ponctué d'un bruit de clé dans une serrure. La porte s'ouvrit, laissant apparaître un homme, sans doute du même âge que sa partenaire -je doutais qu'elle ait laissé les clés à quelqu'un d'autre-. Lorsqu'il s'avança vers un endroit de la pièce plus éclairé, je fus presque surprise de voir la personnification d'un méchant célèbre d'un comics bien connu dont le héros était un homme chauve souris. Je souris en y pensant, car tout en lui m'y faisait penser. Cela allait de la couleur verte de ses cheveux à son costard, tout en passant par sa carrure. Pourtant, je préférais m'en méfier, simple habitude, et attendre que je le connaisse un peu mieux pour pouvoir lui faire confiance.

Woooooah. Journée de ministre! Hazama, chef de la toute récemment née Brigade Prestige, avait dû faire un tour de ci de là pour récolter des informations. Informations pour quoi? Pour savoir si certaines personnes avaient vu une femme. Quelle femme? Pas Keira, non. Bien que les retrouvailles de la veille après la création de la Brigades puissent s'inscrire dans les anales (SANS MAUVAIS JEUX DE MOTS!!) cette femme lui manquait déjà. Sa malice, ses petites taquineries allant de la morsure aux caresses en passant par le souffle et les mots doux. Raaaaah, il voulait déjà rentrer!! Pour en revenir à cette femme qu'il cherchait, il s'agissait de Grenadine. Une sorte de fille pour lui. Il l'avait aider à progresser et lui avait servit de mentor autant que de parent. Et cette jeune femme lui manquait beaucoup... Il soupire longuement en voyant que ses recherches ne mènent à rien et se demande ce qu'il pourrait bien foutre maintenant. Eternal n'est après tout pas la ville la plus fun du monde... Pour tuer un peu le temps une fois ses recherches terminées, il téléphone à Musashi. Ce dernier lui affirme qu'il restera un peu dans les parages histoire de profiter des paysages et avoir un peu de temps pour surveiller les débuts de la Brigade. Aaaah, toujours aussi droit... Si il n'avait pas été avec le royaume Oriental, Hazama l'aurait gracieusement invité à rejoindre son unité. Mais on a pas toujours ce qu'on veut dans la vie!

C'est sur le chemin du retour que Hazama se sent prit de queqlues Folies. Tout d'abord, il se rappelle des lieux indiqués à la Brigade. Il semblerait qu'ils n'aient pas bougés entre le monde d'avant et celui ci... Alors bon. Avec un peu de chance, tout les trésors et butins de la toute première Brigade y étaient peut être encore? Quoi qu'il en soit, il avait profiter de l'argent encore sur lui, merci les réflèxes de mafieux de toujours avoir du liquide sur soit, pour aller acheter un petit cadeau à sa bien aimée. Pour tout dire, c'était une bague. Non, pas une bague en or symbolique d'une union matriomoniale bande de tâches! Une petite bague qui lui avait taper dans l'oeil! C'était un anneau avec dessus un serpent qui ondulait pour faire le tour et enfin se mordre la queue. Un ouroboros... Animal très admiré du gangster! Il sourit et l'achète immédiatement, commençant à rentrer vers l'hôtel. En somme cette journée ne commençait peut être pas si mal? Il avait pas eut ce qu'il voulait, mais il avait trouvé un cadeau pour palier sa tristesse en imaginant déjà le sourire qu'allait avoir sa bien aimée Keira. Cet anneau serait comme le symbole de leur union... Partenaire pour toujours~

Il finit par arriver à l'hôtel en question. Si on prenait les références, on aurait dit The House of the Dead... Et encore! Les zombies auraient même pas voulu entrer là dedans Ils sont mort-vivants mais ont leur dignité de cadavre ambulants et leurs goûts de luxe pour la chair frâiche seulement. Non, les zombies ne mange pas de cadavres. Ces exigents ces trucs! Quoi qu'il en soit, il ouvre la porte en poussant simplement cette dernière. Malgré sa délicatesse, on peut entendre une nette rupture d'acier qui deveait correspondre aux gongs, éclatés à l'unisson. Pour le grincement et le bruti sourd? Rien de plus que la porte qui tombe au sol pour se fissurer en quelques morceaux. Vu l'état des lieux il s'était étonné de pas voir tout de même cette dernière finir en un vulgaire tas d'échardes!! Il s'excuse auprès de la...le... La? Avec cette moustache?... de l'être qui sert de gérant(e). Ce dernier le regarde avec une tête proche d'une de ces tronches en noir et blancs qu'on voit sur internet. Gardant son sourire sadique et sournois, il s'enfuit gaiement vers les chambres, trouvant bien vite la sienne. Comment oublié ce lieu après la veillee qu'il avait passée~? Il ouvre la porte malgré l'orage, heureux de pas avoir finit en dessous de ce dernier et entre, tranquillement.

La première chose qu'il remarque, c'est sa partenaire! Toujours aussi élégante malgré le fait qu'il avait l'impression que la sorcière avait un teint plus pâle qu'à l'habitude. Il finit par hausser les épaules et regarde la deuxième chose qui attire son regard: L'autre fille. Une parfaite inconnue... Il hausse les sourcils et garde son sourire, s'approchant de sa partenaire en l'enlaçant d'un bras

"Hé bien, Partnair, tu t'adonne à de nouveaux types de plaisir? Tu pourrais me tenir au courant tout de même~ Il se met à rige joyeusement malgré cet air toujours aussi perfide, ajoutant alors après cette pointe d'humour Plus sérieusement, tu me présenterai cette charmante jeune femme~? Ou je me priverai d'attacher un nom à cette beauté~?"

Rofl, un petit mot de charme placé comme ça dans une phrase, il ne faut tout de même pas croire qu'il faisait ça pour réveiller sa partenaire. C'était juste une habitude. Cette dernière ne dérangeant pas Keira, pourquoi s'en priver? il sourit donc joyeusement à l'idée des futurres présentations, ayant tout de même déjà une petite idée de ce que cette fille venait faire là. Jamais Keira n'aurait amené quelqu'un part simple envie passagère. Alors quelle utilité avait-elle? Question qui brûlait l'âme du Akuhei, ce dernier allant avoir enfin sa réponse.

Immonde.
Dégeulasse.
L'ultime torture crée par un sadique culinaire.
Cuisiner une chose pareille devrait être punie d'empalment, tant cela était...tant le goût était obscène et avilissant. Rien qu'a y regarder on se doute de quelque chose... Depuis quand le pain est couvert d'une couche d'un... brun-marron complètement moisi ? Et encore, c'était la seule chose qui semblait bien sur le chariot, le reste semblait venir tout droit de... non en fait elle ne voulait même pas imaginer. Certes, jamais sa mère n'avais su cuisiner quelque chose de raffiné hormis quelques broutilles qui n'auraient pas choqué dans un hopitâl. Mais la, c'était le comble de la tortue. L'odeur lui rappelait des coprs un état de décomposition avancées qu'elle trouvait des fois dans la jardin, les créations de sa mère semblait apprécier l'odeur et le gout. Elle en frissona et de concert les sorcière prirent une minuscule part de ces "choses" et elles ne furent pas déçues. Commetre un tel sacrilège avec de la nourriture frôlait la démence à l'état pure. A peine elles déposèrent le morceau de nourriture, ou de poison selon leur point de vue, qu'elles se précipitèrent au toilettes prenant respectivement les toilettes et le lavabo d'assault pour vomir de tout leur saoul. Elle firent donc de nombreux aller retour, tous plus tuant et exténuant les uns que les autres attirant la colère des . Se tenir les cheveux mutuellements pour éviter de les salir ça crée des liens apparement. La solidarité féminine frappe toujours au moment on s'y attend le moin apparement. C'est donc au bout d'un temps qui lui sembla s'étirer sur l'éternité, et après avoir bu l'équivalent d'une piscine qu'elle s'affala dans son fauteuil, en sueur, pantelante, le diaphragme douloureux a force d'avoir vomi.

L'esprit dans les vapes, un ennemi aurait put l'envoyer valser d'une pichenette. Son teint habituellement légèrement halé venait d'en prenre un sale coup et d'après sa mémoire elle devait ressembler a un véritable cadavre, l'effet étant renforcé par la couleur noire de ses cheveux. Elle allait sombrer dans une torpeur prochainement, mais elle ne pouvait se permettre aucun accès de faiblesse devant une autre sorcière. Question de principe. Le silence retomba qui se brisa bien vite par le son d'un coup de tonnerre suivit d'un cliquetis étrange qui a fit pencher la tête en arrière afin de surveiller la porte. Il n'y avait qu'une personne qui possédait un double des clés et elle ne put s'empêcher de sourire en avançe. La porte s'ouvrit et son très cher partenaire fit donc son entrée même si il lui fut impossible a cette distance de discerner son visage. Seulement son torse et ses jambes, laissant son regard dériver, ne se lassant pas de regarder. Pas de doute c'était bien lui. Il s'avança et pris ses aises en s'approchant d'elle et ui passant un bras réconfortant autour d'elle. La suite ne la déçut pas et elle fut tentée un instant de lui faire goûter les immondices placées sur le chariot qui avait été repoussé un peu plus tôt dans le coin le plus loin de la chambre. Au final elle joua le jeu et tourna sa tête vers lui et lui adressa un sourire mutin qu'elle cacha à moitié d'une main prenant un air rêveur. La comédie ce'st inné chez les femmes qui savent s'amuser et qui ont un partenaire qui est capable de les suivre.

" Allons, allons, inutile d'étaler tout cela ici c'est fortement déplacé. La jeune femme que tu vois se nomme Chayana Alexandra Elvënos et comme nous deux, viens tout juste d'arriver ici par "Cerceuil Express."

Ainsi les choses faites, elle se leva et ne pu s'empêcher de le taquiner en baissant son chapeau d'une tape tandis qu'elle se dirigeait d'un pas léger vers les toilettes.

" Je vous laisse faire connaissance le temps que j'aille aux toi...."

Oh misère elle venait juste de se rappeller l'étalt dans lequel elles venaient de laisser les toilettes. Elle se stoppa juste deavnt et obliqua vers la porte.

"H um... aux toilettes de l'acceuil... Haha... Je reviens de suite !"

Laissant donc lâchement le soin à Chayana de lui expliquer un tel changement de comportement et le magnifique marécage qui se trouvait dans les toilettes.

[i]

Alors que j'allai me présenter, Keira prit l'initiative de le faire à ma place. Habituellement, j'aurais tiqué dessus, mais après ce qui venait d'arriver, je préférais me taire, appréhendant la prochaine fois que je devrai prendre la parole, mon estomac par encore tout à fait rétabli. Je me contentais donc de rester en silence et de les regarder tour à tour. Ils étaient bien plus proches que ce que j'avais compris et cela me fit un léger pincement au coeur. Je repensais au lien qui m'unissait à mon partenaire, il avait suffi d'un peu plus d'une année pour que je m'attache énormément à lui.Je me rendais seulement compte à quel point il me manquait, de ce vide qu'il avait laissé en moi. Mon expression resta neutre cependant, j'avais l'habitude de ne pas laisser transparaître sur mon visage ce que je pouvais ressentir. Je remerciais toutefois Keira de ne pas avoir détaillé dans quel état elle m'avait trouvée, qu'est-ce que je croyais ? Je devais déjà être dans un état d'épuisement total pour penser pouvoir dormir une nuit de plus dans la neige, affamée et frigorifiée. Je ne me rendais sans doute pas compte à quel point l'air était glacé en Russie. Enfin bref, un peu plus et j'y passais.

La sorcière dut à nouveau s'absenter aux toilettes, en sous-entendant bien sûr dans quel état étaient celles de la chambre. Une véritable décharge, sans parler de l'odeur qui piquait les yeux. Je frémis en songeant au plat infect qui se trouvait quelque part abandonné dans un coin de la chambre. Pauvre femme de ménage, si celle-ci comptait passer. Je doutais que l'hôtel en possédât une, à moins que la dernière soit morte il y a peu d'une intoxication alimentaire ou par asphyxie. Le claquement de la porte dû à la sortie de Keira me rappela à l'ordre alors que j'étais perdue dans mes pensées. Un de ces jours, mon côté rêveuse m'attirera des ennuis. Mon attention revint sur son partenaire et je plongeai mes yeux violets dans les siens. Je fus étrangement surprise, ces yeux, certes magnifique avaient quelque chose de particulier. Ils étaient d'une couleur pas banale, qui me faisait penser à une pierre dont le nom m'avait échappé. Enfin bref, ils étaient en résumé, particuliers. N'appréciant pas ce silence, je décidai de le combler en lui expliquant dans quel état était les toilettes. Sincèrement j'hésitais à le lui dire ~~ça aurait fait une très bonne blague manquant de l'asphyxier voyez-vous...~~. Je me décidai quand même à lui faire part de ce détail, considérant la farce comme trop sadique.

- Si vous souhaitez vous rendre aux toilettes, je ne vous conseille pas d'aller dans celles-ci ... Elles ont été disons, dévastées par un ... par le résultat de ceci Je désignai la charrette sur laquelle était posés les plats en contact avec l'estomac de votre partenaire ainsi que du mien. Je repris d'une voix mielleuse qui prêtait à sourire, bien entendu Je n'ai pas encore eu le plaisir d'entendre votre nom, pourriez-vous m'en faire part ?

Chayana Alexandra Elvënos hein? Jamais entendu parler... Et pourtant elle venait comme eux de l'autre monde. Très étrange phénomène d'ailleurs qu'il n'avait toujours pas réussit à expliquer et dont les circonstances commençaient à sérieusement à le frustrer. Pour un maître en informations, c'était très dérangeant de ne pas comprendre ou de ne rien savoir sur un sujet. Quoi qu'il en soit, sa partenaire le fit revenir à la réalité en jouant avec son chapeau, l'ex gangster ricanant un peu en le relevant d'une pichenette. Il observe le pas léger de sa compagne l'emmener jusqu'aux toilettes et... finalement préférer aller à celles de l’accueil. Étonné d'un tel choix, il affiche une moue avant de regarder la nouvelle arrivante d'un air dubitatif, espérant qu'elle éclaire sa lanterne. Pour l'instant la jeune fille semblait perdue dans les yeux du chef de brigade, les yeux de serpents qu'il possédait ne la lâchant pas. Elle cherchait à desceller quelque chose? Finalement non. Ce devait être un moment d'égarement... Elle se contenta de prendre la parole pour meubler un peu la conversation, le silence étant devenu pesant. Et à chaque paroles, il regardait le lieu désigné. Son regard se bloqua sur le plateau sur la charrette, poussé à l'extrême coin de la pièce. Si bien calé dans le coin qu'on aurait pu discerner la volonté de le faire passer à travers le mur. L'Akuhei se lève donc, s'approchant de cette arme de destruction organique... Il observe le plat qui pour lui semblait vivant... Sisi, quand la bouffe elle se barre sur la droite c'est que c'est pas assez cuit! Quoi qu'il en soit, cette espèce de tambouille infâme devait d'apparence être encore plus dégueulasse que la nourriture militaire improvisée... Et pourtant, Hazama saisit tranquillement une fourchette, piochant dans le plat pour en manger. Un acte irresponsable et mortel? Non. Il avale sa bouchée et affiche une moue avant de dire, simplement

"C'pas mauvais..."

Il en remange une bouchée, sans réactions à part entière... Oui, chez cet homme, transgresser les principes était une véritable philosophie. Niveau foutage de gueule, il valait des points!! Quoi qu'il en soit, son regard se reposa sur la jeune femme alors qu'il laisse la fourchette dans le plat, cette dernière commençant vraisemblablement à se dissoudre dans la mixture... Il finit par prendre la parole

"Hazama. C'est ainsi que je me nomme. Il s'avance un peu vers elle d'un pas aussi tranquille que silencieux On a un peu de temps pour faire connaissance... Tu pourrais me dire qui tu es et ce que tu viens faire ici ma grande~? Et au passage ce que tu faisais avec ma bien aimée. Ça m'arrange autant que ça m'intrigue~"

Il bondit alors sur le canapé, adossé à un accoudoir en proposant d'un geste de main fluide et élégant à la jolie Chayana de s'asseoir à ses côtés. Son sourire reste aussi étendu et perfide que tout à l'heure. À croire que cette expression était gravée sur son visage et qu'il ne pourrait jamais s'en défaire~

Il aime cette nourriture immonde ... Bien évidemment, n'importe qui se serait approché de la charrette pour se faire son propre avis sur ce plat (si on peut appeler ça un plat...), mais de là à essayer de goûter cette mixture ? Le plus étonnant encore était son avis sur ce ragoût infâme qu'il ne trouvait "pas mauvais". Deux possibilités s'offraient à moi, soit il était dépourvu de papilles gustatives et avait un problème d'odorat soit il s'amusait à me tourner en bourrique. À moins qu'il trouve cette "spécialité locale" vraiment appétissante. Étant donné qu'aucune autre réponse ne me venait à l'esprit, je décidai de laisser tomber et de le considérer comme quelqu'un dont le jugement sort de l'ordinaire. Mais n'était-ce pas justement le type de personnalité que je préférais ? À vrai dire, je trouvais les gens dits "normaux" lassant, ennuyant et n'ayant aucun jugement propre.

Hazama. Pas de nom de famille apparemment. À moins qu'il se méfie et c'est tout à son honneur. Il s'approcha de moi de quelques pas d'une démarche décontractée et me proposa d'un geste de la main de m'asseoir à ses côtés. Pourquoi pas ? Je me relevai, en profitai aussi pour m'étirer et je le rejoignis. Il se mit ensuite à me poser une série de questions. Mais l'une d'elles m'interpella, fortement « Qui tu es ? » Je n'y avais jamais réfléchi tellement ça me semblait évident, mais je venais à peine de me rendre compte que je ne savais rien. Serais-je en train de devenir folle ? Je blêmis, ma respiration s’accélérant et j'enfuis mon visage entre mes mains qui tremblaient un peu pour tenter de me calmer. Je devais bien savoir d'où je venais au moins, où j'avais grandi, si j'avais de la famille. Mais non, rien, le néant absolu. Je relevai la tête, un sourire tordu aux lèvres, le regard perdu dans le vide et fus prise d'un rire nerveux, inquiétant. Certes, je me rappelais de mon partenaire, de mon caractère, de comment je m'appelle, mais tout le reste semblait s'être envolé. Je m'arrêtai brusquement de rire et pris une grande inspiration histoire de me calmer un peu. Je devais faire peur à voir et je tentais de me ressaisir. Ce n'est pas le genre de comportement à montrer devant un inconnu.

- Je ne sais rien de ce que j'étais avant. De la famille, des amis, le milieu dans lequel j'ai grandi, tout cela m'est littéralement sorti de la tête. Évidemment, je sais encore qui je suis, quels sont mes traits de caractère, mais pour le reste ?

Je ne souhaitais pas vraiment m'étendre sur le sujet, troublée comme je l'étais. Je risquais de me rendre compte à quel point ma mémoire était en miette. Voyons le bon côté des choses, au moins je me souvenais de l'essentiel et je ne m'étais pas retrouvée le cerveau en bouillie avec un âge mental de trois ans.

- En ce qui concerne ma venue ici, je suis surtout venue chercher des réponses concernant ce qui nous est arrivé. Je n'ai eu aucun contact pendant trois ou quatre jours, vous en savez surement plus que moi. Avais-je oublié une question ? Oh et pour Keira, nous ne faisions que parler autour d'un "chaleureux repas". C'est elle qui m'a trouvée et d'une façon ou d'une autre elle m'a apporté son aide.

Ma façon de passer d'une émotion à l'autre si rapidement était assez surprenante je l'avoue. Mais si je souhaitais en savoir plus, que faire d'autre à part savourer le calme et réfléchir tranquillement sans paniquer ?

La porte se referma derrière elle, la laissant seule dans le couloir mal éclairé et au papier peint douteux. Maintenant qu'elle y pensait, une fraîche odeur de moisi y régnait. Elle plaqua sa main pour masquer son nez et sa bouche histoire de se soustraire a cette ignoble odeur. Elle n'était pas très forte, mais persistante quoi qu'elle fasse. La lumière balafarde et les lampes émettant un song grave et agaçant donnait une toute nouvelle atmosphère a ce lieu. C'est donc d'un pas rapide qu'elle se dirigeat vers les escalier qui évidemment grincèrent sous ses pas. Aucun moyen d'être discrète donc. Elle soupira, au fur et a mesure de sa descente, la musique du bar devenait de plus en plus forte, masquant presque les bruit qui indiquait qu'une beuverie typiquement russe s'y déroulait. arrivant finalement Préférant ne pas s'attirer des ennuis, elle évita d'aller aux toilettes las-bas et passa d'une démarche rapide vers l'acceuil, en passant devant la gérante et se réfugiant finalement aux toilettes. Une seule et unique ampoule d'une lumière vacillante, dans une pièce exigue et crasseuse a souhait. Epuisée, elle ferma la porte et se laissa glisser pour finir par terre pour respirer un peu. Elle resta un bon moment assise sur le sol, loin des odeurs opressantes. Elle aurait bien aimé sortir et profiter de l'orage mais dans son état c'était impossible. Finalement, elle se releva lentement et s'approcha du lavabo qui se trouvait juste en dessou d'un miroir couvert par endroit d'une couche de saleté mélangée a de la poussière. Elle s'observa quelques instants, son regard las, son teint pâle du a la lenteur de son pouls. Elle ouvrit alors le robinet d’eau, bien evidemment glaciale, et avec l’aide de ses deux main, s’aspergeat le visage plusieurs fois de suite pour reprendre du poil de la bête et aussi pour ne pas bêtement succomber au sommeil. Elle s’étira alors de toute les manières possibles pour détendre ses muscles.

Quelques secondes plus tard, la porte des toilettes claquait et elle traversait une nouvelle fois l’acceuil sous l’oeil noir et inquisiteur de la matrone. La clameur et la musique dans le bar n’avait pas cessé d’un chouilla lui vrillait les tympans. Une forte odeur d'alcool pouvait se sentir même derrière la porte. Désireuse de ne pas se faire malencontreusement aborder par un ivrogne, elle pressa le pas et grimpa les marches des escalier 2 par 2. Se croyant sauve en arrivant sur le palier de l'étage, elle soupira et s'avança cette fois, d'un pas plus mesuré. Ce fut sans compter l'arrivée d'un homme, empestant l'alcool et la sueur sortant de sa chambre. Baraqué, cheveux bruns et une barbe a la van dyke, vêtu d'une simple veste, rustique dirons-nous, et d'un jean crade et troué par endroit. Il avait l'aspect typique des hommes russes qui vivent dans les villages : dur et musclé. Presque a se demander si il n'est pas un ours dans le fond. Pas une grande menace en soi, alors elle préféra l'ignorer et continua de marcher d'un pas mesuré. Grossière erreur, a peine arrivat-elle a sa hauteur que l'ivrogne ne se priva pas de lui coller sa grande patte calleuse sur son postérieur. Surprise elle se retourna tandis que l'ivrogne en profitait largement. Furieuse, elle leva le coude et avec toute sa force l'abbatit sur son coude et dans le même mouvement se laissa tomber violement a genoux sur le sol pour augmenter l'ampleur de son coup. Un craquement sonore retentis suivit de la plainte d el'ivrogne qui avait retiré sa main trop baladeuse. Ici personne ne viendrait interférer c'est la règle. Si tu ne veut pas d'ennui ne t'en mêle pas. Alors la cavalerie arriverait quand elle le voudra bien, son partenaire devant aussi s'emmerder. Elle se releva récipitamment et fut tentée de rentrer dans la chambre, pensée qu'elle repoussa très vite, elle venait de trouver un moyen de chasser l'ennui, autant ne pas le laisser filer. Se penchant alors vers lui elle lui sussura d'une voix douce bien que les paroles ne l'étaient en aucun cas.

" Wake up, sh*t head, I'm not done yet."

Ça sent le pervers à plein nez. D'où me vient ce sentiment qui me dicte qu'un gros porc est en train de s'en prendre à une jeune et belle demoiselle ? Mais, c'est l'intuition féminine voyons ! Oui bon, d'accord c'est un peu exagéré comme explication. En réalité c'est le cri de surprise et le bruit particulier que fait une tape sur les fesses qui m'a mise en alerte. Ces murs sont vraiment en carton pour que l'on puisse entendre d'une chambre ce qui se passe sur le palier, et ce en détail ! Je bondis alors hors du canapé sur lequel j'étais installée en compagnie d'Hazama, bien décidée à aller voir, ou au moins entendre ce qu'il se passe. Je m'approchai de la porte et sans même avoir besoin de coller mon oreille à celle-ci je reconnus la voix de Keira. Le silence se fit pendant quelques secondes, brusquement interrompu par une série de bruits sourds et de grognements qu'aurait pût pousser un élan en rut tant ceux-ci étaient expressifs. Je désignai les bruits entendus comme des coups contre une surface molle et en déduis que la sorcière étant en train de lyncher un homme -sans doute russe- complètement bourré. Un sourire se dessina sur mon visage et j'ouvris la porte d'un coup de pied pour m'avancer sur le palier d'une démarche décontractée en chantonnant une petite comptine qui parlait d'une sorcière devant prendre garde à son postérieur.

La scène qui se déroulait devant moi me donnait presque envie de rire tant l'homme qui ,semblerait-il, avait osé,toucher les fesses de Keira me faisait pitié. Il peinait à se relever en jurant comme charretier. Je m'approchai un peu plus, le relevai et lui fit un immense sourire dévoilant toutes mes dents.

- Pauvre fou ! Ne connais-tu donc pas la solidarité féminine ? Dis-je dans un anglais à peu près correct.

Je l'enlaçai lentement, prise d'une idée fourbe pour lui faire comprendre à quel point son geste était déplacé. Mais qu'il empestait l'alcool et la sueur ! Je dus me retenir pour ne pas respirer. Ses jambes étaient légèrement écartées, c'était parfait pour le coup castrateur que je comptais lui donner. Lentement, je remontais mon genou droit vers son entrejambe, visualisant la trajectoire de celui-ci comme le font les golfeurs avant de frapper la balle. Je remis ma jambe en place et d'un coup sec, remontait celle-ci pour aller violemment à la rencontre de ses parties génitales. Je le lâchai ensuite, le laissant tomber à genoux à mes pieds. Il continuait de déblatérer des insultes, poussant de petits couinements de temps en temps. Idiot, je n'en ai pas finit. Je lui assénai un violent coup de pied en pleine tête pour avoir le plaisir de le voir coucher face contre terre. Que c'était bon de se défouler ! Je sortis mon couteau, prise d'une envie soudaine de mettre un terme à sa pauvre existence. Une femme, des enfants peut-être ? Tant pis pour lui. Je lui relevai la tête en le prenant par les cheveux et tranchai sa gorge. Tandis que j'essuyais le couteau et le remis en place contre ma cuisse, j'observais les derniers spasmes nerveux avant la mort. Le plancher fut rapidement repeint de rouge à l'endroit où le corps sans vie gisait. Un sourire éclatant illumina mon visage et je me retournai vers Keira, laquelle avait assisté à toute la scène, aussi sanglante soit-elle.

- De toute façon, je trouvais la couleur de ce plancher à faire fuir un monstre. Le pourpre lui donne un éclat particulier.

Aux yeux d'Hazama, les informations c'est le pouvoir. Et lui, il aime le pouvoir. Il enregistra donc chaque paroles de la belle Chayana et se rendit compte des certaines choses. AInsi, elle était sans le moindre souvenir? Pas un seul? Rien? La rencontre avec Keira, certes hasardeuse, n'était-elle pas un signe du destin? Sa partenaire ne sauverait pas n'importe quelle débile qu'elle croiserait. Cette fille devait avoir quelque chose... Enfin, quoi qu'il en soit, il trouvait lui aussi que cette fille avait un truc qui plaisait beaucoup. La chose était de savoir quoi... Plus il y pensa, plus il se dit qu'elle était sûrement comme lui. Une femme sans point de repère avec pour seule envie d'avoir un objectif à accomplir. Elle était seule, désorientée, abandonnée... Perdue. Il hésitait à lui tendre la main en finalité. Il voulait bien agrandir la Brigade, cette dernière n'étant sûrement pas constituée de feu de guerre uniquement dans l'avenir, il ne voulait pas non plus se retrouver avec dans ses premiers membres des combattants bas de gamme. En somme, il se tâtait. Il fallait voir ce qu'elle valait et encore ce qu'elle pourrait apporter. Hors de question de la faire rejoindre cette unité d'élite par pitié ou nostalgie. Il s'apprêtait à reprendre la parole lorsqu'il entendit le même bruit que Chayana: Une tape et un cri de surprise. Attendez voir... Ce truc dans le mur...C'est un trou? Le papier peint mal mit sert à tenter de cacher ça? Mais POURQUOI être venu ici déjà!? Raaaah, TANT PIS!

Il se leva un rien moins vite que la nouvelle connaissance, sachant éperdument que sa partenaire était largement capable de gérer un combat à elle seule sans faire trop de bruit ni de dégâts. Qu'en était-il pour cette Chayana? Il la suivit et observa ce violent coup de pied dans la porte. Manque de délicatesse. L'ouvrir aurait été suffisant... Elle était donc sûrement agressive. Déduction bien peu agréable. Il s'occupa ensuite de s'approcher d'elle lentement et calmement lorsqu'elle s'attaqua à la cible. Le chef s'appuya sur l'encadrement de la porte qui couina un peu. Sûrement dû au fait qu'il n'avait pas l'habitude d'avoir un poids ainsi à supporter. Au vue de la scène, il pu aisément en tirer des hypothèses et conclusion évidentes. Le mec avait vomit un flot d'insulte avec des connexions soit inexistantes soit aléatoires. Dans les deux cas, c'était évident qu'il était pas lucide. A sa tenue, on aurait pu le qualifier de "Redneck" dans ce sublime anglais. Et vu l'odeur de ce mec qui se mélangeait à celle de la salle... Il était donc russe, dans une situation paysanne et il était bourré. En plus vu ses insultes adressées à Keira, qui elle était apparemment fine chaude pour lui démolir la tronche, il devait s'être prit un coup. Et à la personnalité de sa partenaire bien aimée, il finit par déduire qu'il avait dû lui peloter le derrière. En même temps... Face à un corps aussi délicieusement proportionné, comment résister? Il faut le mériter bien sûr! Enfin passons. Hazama observait maintenant les faits.

Cette Chayana était d'une sournoiserie dégueulasse. Un nouveau point qui donnait l'impression à l'ex-gangster d'avoir été cloné... Avec des seins! Et quelle paire de seins! On arrête les divagations!! Il observa le câlin aguicheur qui finit par asséner un coup diabolique à l'adversaire, ayant sûrement dû transformer ses atouts en compote de testostérone. La suite fit un peu déchanter notre homme. Bien qu'il avait déjà tué sans merci dans le passé, il avait ses raisons. Là, par pure envie, la belle avait attrapé sa victime et venait de passer le couteau sous sa gorge pour laisser un flot de sang recouvrir le plancher. Doucement... Un crime de sang froid qui semblait avoir satisfait l'appétit meurtrier de cette jeune fille. Intriguant... Non. Normal sûrement. Elle disait ne rien avoir perdue de sa personnalité? Elle était donc une tueuse sans pitié? Soit. Cette fois ci, Hazama avait fait son choix. Dans un soupir, il se redressa, s'approchant de Chayana

"En règle, joli. Mais... Il lui décocha une gifle d'une force punitive pure, reflétant pourtant une sorte d'amour protecteur ... Tu n'avais pas à le tuer. Il était certes misérable, mais t'as gagné quoi? Tuer quelqu'un n'est rien. Je l'ai fais et plus d'une fois. Mais tuer quelqu'un qui n'avait aucuns moyens de se défendre, t'y gagne quoi? Tu ne peux même pas parler de victoire méritée: Il n'avait pas moyen de réagir au plein de ses capacités aussi pitoyables étaient-elles. Oui, Hazama avait toujours tué mais pour deux choses: La puissance et la discrétion. Il reprit Moi aussi j'ai tué des personnes de sang-froid. Mais elles pouvaient fuir. Elles pouvaient se défendre. C'est comme si tu avais tué un animal. Tu te rends compte à quel point tu te rabaisse? Lui briser les genoux et un bras aurait suffit à lui faire s'en rappeler pour deux vies. Une vraie leçon de morale! Il continuait... Tu me fais pensé à moi... J'ai massacré des centaines de personnes. Jamais sans raisons. Tu n'as plus que ta personnalité dis tu? Très bien. Je t'offre une nouvelle vie. Une famille, un endroit où vivre et un objectif. Mais crois moi que je vais t'inculquer une nouvelle éducation! La seule loi: On ne tue pas sans raisons! Il finit cette leçon en posant une main sur la tête de la jeune femme, au lieu exact ou il avait frappé, encore rouge de la gifle, venant lui dire avec un sourire calme et chaleureux La Brigade Prestige t'ouvre ses portes."

Non, il ne lui disait pas qu'elle en faisait partie. Pourquoi? Parce que maintenant que les portes étaient ouvertes, voudrait-elle les franchir pour les rejoindre? Ou rester seule après un affront pareil? En tout cas il apparaîtrait maintenant soit en tant qu'un modèle protecteur et rassurant, soit en tant qu'un homme qui a osé la frapper. Soit elle avait enregistrée ce qu'il lui avait dit, soit elle se contenterait de bêtement s'énerver. Aaaah, Hazama en justicier... NON! En moralisateur! Où vous voyez de la justice vous? Il a dégommer tout un clan! Hommes, femmes, enfants... Et puis il a dévoré sa propre soeur! Rien à foutre de la justice! Mais il y a toujours une raison derrière le meurtre. Sinon, il suffit de frapper assez fort pour que l'autre enregistre l'information au plus profond de son petit crâne torturé par la bêtise! Quoi qu'il en soit, il retira sa main pour la ranger dans sa poche, regardant ensuite le mur délabré à sa droite. Du papier peint qui fondait à moitié, un insecte s'en évada... Trop c'est trop. Il reprit la parole pour briser le silence

"Pourquoi on est là déjà? C'quoi cet hôtel à la con!? Bientôt la pluie va faire tomber le toit... On va dans un hôtel plu... à notre goût?"

Il dit cela avec un sourire amusé et élargit, invitant ainsi les deux demoiselles à s'évader dans un de ces hôtels de luxe ou la vodka vous sont servit dans les talons cirés de votre compagne. Aaaaah, l'opulence et le luxe! Qu'en diraient-elles~?

L'homme avait un genoux à terre, que faire après lui avoir éclaté le genoux ? S'en prendre au nez ? A l'oreille ou aux mains ? Le choix était difficile. Bah, tant pis, autant s'en prendre au visage tant qu'a faire. Au moins il se souviendra de la correction. Elle s'apprêtait a frapper une nouvelle fois lorsque la porte de la chambre s'ouvrit à la volée, la faisant sursauter. Chayana apparaissait dans l'encadrement et a en juger par la posture, elle venait de la faire sauter avec un joli coup de pied. Joli mais inutilement bruyant, et aussi elle ne voulait pas avoir a payer la facture de la porte. Se désintéressant dans le même mouvement de l'ivrogne qui continuait de déblatérer un flot continu de mots tous plus incompréhensibles que les autres. Mais ce qui suivit lui ôta toute envie de parler que ce soit la sorcière ou l'ivrogne. Qui aurait pu croire que Chayana s’avancerait pour l'aider a se relever et lui faire un câlin. Stupéfaite, la jeune femme perdit littéralement son souffle qu'elle retrouva par la suite très vite tellement c'était sournois et salaud. Elle lui assena un coup dans les parties bien fort comme seule les femmes savent en donner avec des talons. Elle se retenait de rire devant tant de perfidie, c'en était presque artistique en soi. Mais la suite la fit quelque peu déchanter, pour ne pas dire lui faire carrément pousser le soupir qui exprime ce qu'elle pense. Elle venait de lui trancher avec dextérité la gorge, par pur amusement, chose qui se confirma lorsqu'elle lui fit face. Tant de souvenirs lui revinrent alors en mémoire, elle resta silencieuse tandis que devant ses yeux défilait le sang versé, les cris, les odeurs. Cela lui fit l'effet d'un coup de poing dans l'estomac, et elle contint difficilement un haut-le-cœur. Elle secoua la tête alors que son regard était fixé sur le fluide vital qui se répandais doucement sur le col, le colorant d'une teinte a mi-chemin entre le pourpre et le noir.

Le temps sembla alors s'étirer à l'infini pour elle, et la voix de son partenaire la sortit alors de sa torpeur mentale. Elle releva la tête et elle le vit alors appuyé sur l'encadrement de la porte qui avait sauté il y a peu. Il se redressa alors et s'approcha de Chayana avant et faire une chose qui la surpris plus qu'elle ne l'aurais cru. Il venait tout juste de décocher une de ces gifles bien forte, qui ne laissent pas de marque physique mais qui laissent leur empreinte dans l'esprit. Elle sourit en sachant d'avance qu'il savait doser sa force avec une précision exquise. Elle se déplaça un peu pour éviter la flaque de sang et appuya sa manche contre le mur pour prendre une position plus confortable et admirer le spectacle de cette leçon de moral plus qu’inattendue, au point qu'elle regrettait presque de ne pas avoir une bouteille d'alcool et du pop-corn à disposition la maintenant. La fin de sa longue tirade était quelque peu prévisible, après tout, si elle n'y avait pas discerné du potentiel pourquoi se serait-elle donné tant de mal pour la ramener ? L'ennui ne compte pas, et elle préférerait taire ce petit détail, en préférant mettre en avant ce que la providence lui avait apporté. Mais maintenant c'était tapis sur table et il fallait attendre dans l'incertitude la plus certaine. Dirait-elle oui ? Non ? Elle s’impatientait de sa réponse, mais il fallait aussi s'assurer des chances de succès de son partenaire. Ainsi, elle s'avança lentement et elle passa lentement derrière elle parlant d'une voix calme et assurée et de manière énigmatique.

" Maintenant, il ne reste plus que toi, montre-nous tes cartes. Que caches-tu donc ? Une quinte flush royale ou une simple paire ?"

La force, la puissance et toute ces émotions qui affluent en vous lorsque vous venez de "battre" quelqu'un, toutes ces sensations exquises m'avaient quittées pour laisser place à ... Du remord. Je croyais pourtant à avoir bien fait les choses, à avoir montré que je ne suis pas si faible et pourtant j'avais tout faux. Oui, la gifle d'Hazama m'avait bel et bien remis les idées en place et je me sentais telle une gamine que l'on venait de réprimander avant de la mettre au coin. Mais n'étais-ce pas justement ce que je venais de prouver ? Que je suis une gamine écervelée qui se sens si seule qu'elle pète les plombs sans raison apparente ? Des voix toutes aussi agaçantes les unes que les autres me sifflaient "Tu n'aurais pas du le tuer !" ou encore "Il ne fallait pas défoncer la porte !" et la plus horripilante de toutes "Tu as montré à quel point tu es perdue." Après le claquement sec de la gifle, le silence se fit autour de nous, un long silence bien pesant. Il fut bientôt rompu et je levai les yeux vers l'akuhei, lequel se lançait dans une véritable leçon de morale. J'essayais de croiser son regard, il m'en dirait sans doute plus sur ses intentions mais je fus surprise d'y trouver non pas de la haine ou de la colère comme je m'y attendais mais de l'affection. Chose encore plus étrange, j'écoutais attentivement ce qu'il avait à me dire. Ce que j'avais lu dans son regard se confirma lorsqu'il reposa sa main à l'endroit où ma joue -sans doute rougie- me faisait encore un peu mal.

L'atmosphère s'était fortement allégée ces dernières minutes et je ne pus m’empêcher de pousser un petit soupir de contentement. Je m'apprêtais à me faire servir un discours haineux et qu'ils me laissent là avec un cadavre à mes pieds. Hazama avait cité la Brigade Prestige joli nom me dis-je. Et la rejoindre était très tentant. Un toit, une famille, un objectif. Ces trois choses qui me faisaient défaut pouvaient m'être offertes ainsi. Cela me semblait presque trop facile à suivre. Mais il y avait plus important encore, j'avais trouvé un modèle sur lequel me calquer. Un "maître" pour dire ça en termes exagérés. Et ce n'était pas en cherchant seule que j'avais une chance de retrouver un jour mon partenaire. Je sentis Keira se glisser derrière moi et je souris en entendant ses paroles. Elle savait manier les mots bien plus aisément que moi, c'était sur. Je baissai les yeux vers le pauvre type à mes pieds, il devait être dans les nuages depuis un bon bout de temps. Je m'accroupis et lui fermai les yeux, ce geste bien futile me faisait prendre conscience de ma stupidité lorsque je l'avais tué. Je me relevai, ma décision était prise et j'avais une dette envers eux. Je pris mon inspiration bien que ce fut inutile, je n'allais pas déblatérer un discours de trois heures parlant de ma reconnaissance envers eux et en finissant en larmes comme une miss à qui on venait d'offrir un titre ponctué d'un bouquet de fleur et d'une couronne trop grande. Enfin bref. Je me tournai légèrement pour les voir tous les deux puisque Keira était dans mon dos. Et j'esquissai un sourire en leur répondant.

- Je vous suis, et sachez que je ne vous lâcherai pas de sitôt !

Fin ~

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» "Un jour, une destruction! Ou un conseil pratique..." [ Edge & Hazama ]
» Charlie's Angels in Ireland sir ! [Alice, Keira & Astrea]
» Orage , meurtre et sorcière!(pv keira)
» -Awaking {With Keira Knowledge} [Limite : 35 lignes max]

Dans la toundra, l'étoile filante [PV Keira et Hazama ~]

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