Voyez-vous tendre amis, nous étions un Jeudi. Un pauvre Jeudi hivernal où le froid faisait des ravages. Voyez-vous chers amis, nous étions en hiver. Un hiver pas aussi rude que les autres, il en va de soit. La température était juste un chouilla en dessous de zéro et les personnes qui se plaignaient de cette froideur était bel et bien des imbéciles. Bon, certes, j'étais avantagée comparé aux autres, mais qu'importe. Avec toutes leurs fourrures, ils pouvaient au moins se taire et souffrir en silence.

Mais que diable, vous vous demandez sûrement mes amis, qui suis-je ? Actuellement, je ne suis qu'un lama dans un parc à dix heures du matin, à regarder un arbre devant moi. Très bel arbre d'ailleurs. Il était si grand, si brun et si puissant pour porter toutes cette neige. Le seul hic, c'était les feuilles. Quel idée de perdre son feuillage en hiver ! Vraiment, je ne comprendrais jamais les arbres. C'était un peu comme un humain se promenant à poil dehors part moins cinq degrés. Enfin, tout nu, vous me comprenez.

Donc, j'en étais à ce splendide arbre sans feuille que je fixais par m'égare en observant la beauté de ces branches totalement défeuillé. Un arbre magnifique, soit-disant passant. Quoi, je l'ai déjà dis ? Et bien redisons le. Il était magnifique et je sais parfaitement que vous vous fichez de cet arbre. Hors, cet arbre était important. La raison ? Je ne la connaissais pas encore, mais je comptais bien la découvrir dans les instants qui allaient suivre. Mais voyez-vous, je n'étais pas tranquille. Trop de personne autour de moi. Oui, un lama, cela ne court pas les rues. Surtout un lama tel que moi. Je suis un digne lama magique, comprenez donc l'envie de toutes ces personnes à me voir et peut-être même me caresser. Hors, je ne laisserais pas cela passer. Ma fourrure ne devait absolument pas être sali par une de ces mains enfouit dans un gant. Qui sait quels microbes je pouvais attraper.

D'ailleurs, saviez-vous que j'étais un lama ? Oui, vous vous en doutiez. Mais, saviez-vous que j'étais le lama ? Celui qui passe dans les pubs pour dentifrices. Quoi, c'est un être humain ? Mais non voyons, c'est moi : Viktoria Vorsch, le lama. Je sais, vous me prenez pour une folle, vous vous dîtes que vous ne lisez pas tout ces mots, mais je vous assure que si. D'ailleurs, je vais vous révéler un autre secret : un lama a des poils. Avouez, ça vous épate. En plus de ça, je vous laisse en parler aux autres. Quoi ? Je parle toute seule ? Pas du tout. Je parle juste mentalement avec quiconque m'entend. Hého, quelqu'un m'entend ? Non. Tant pis. Je rumine. On se moque de moi, je suis sûre que quelqu'un m'écoute et m'espionne !

▬ Schrmsch

Oui, je rumine. Tendre ami, que croyez-vous, je n'allais pas le faire silencieusement, cela ne colle pas à ma personnalité si peu délicate et tellement brusque. Avouez-vous, vous me prenez pour une folle, mais non, ce la n'ai que le fruit de votre imagination. Ce que vous lisez là mes chers, est vraiment ce que je pense, ou du moins, si l'on part sur le principe qu'un lama glama puisse penser. Mais si je ne pensais pas, pourquoi diable liriez-vous tout cela ? Ou pourquoi même fixerais-je de cette manière mon pauvre arbre qui … Seigneur ! Mon arbre, cette créature pudique a osé ! Un chien. Pauvre chien. J'ai toujours maudis les chiens. Et celui encore plus. Ce chien venait de vider sa vessie sur mon arbre. Hors, c'était mon arbre et j'emmerdais ce chiant. Oui, je l'emmerdais. Un lama aussi peut chier, c'est connu.

D'ailleurs, pour la peine, je vais bouger. Parce que ce chien veut sûrement être en ma compagnie. Alors oui, je vais bouger. Pour lui enlever cette choix qu'il s'était accordé sans même me demander. Je fais donc quatre pas en sa direction, la tête haute, le naseau bien droite. Je le regarde avec un dédain hors du commun. Il me fait chier. Oui, je n'aime pas ce chien. Vous l'avez compris, certes, mais je ressens le besoin urgent de le dire. Alors, je le dis. Non, je le montre. Je contracte mes lèvres dans une sorte de sourire à moitié forcé et, comme si cela ne suffisait pas, je lui crache à la figure. Oui, seul l'acte compte, voyez-vous. Le sourire, c'était juste pour le style, pour montrer mes dents bien blanches. Oui, après ce geste qui eut l'effet de faire fuir le chien, je me suis mise à sourire à pleines dents. Et quelles dents !

Bon, ce n'est pas tout, mais je commençais à avoir froid moi. J'avais des poils certes, mais je pouvais aussi avoir froid pour la simple et bonne raison que j'étais Viktoria. Ou ViKtoria pour les intimes. Mais qu'importe. J'avais besoin de me réchauffer. Alors, comme le lama que je suis, je me suis dirigée vers une gamine qui devait avoir seize ans. Oui, c'était une gamine, que voulez-vous. Mais qu'importe, je m'étais donc rapproché de cette cible et avec ma mâchoire, j'ai attrapé son bonnet qui tomba sur mon museau. J'appuyais donc mon museau sur son dos pour remonter, en faisant rouler le bout de tissu, le bonnet jusqu'à mes oreilles. J'étais tout simplement une génie ! Bon, après le bonnet, l'écharpe. Alors, de nouveau, je mordis dans l'objet en question pour tirer dessus, étranglant au passage la personne qui tentait de se débattre mais qui faute de choix, du l'enlever elle-même pour éviter de mourir étouffer. Les gens étaient si sympathique de nos jours qu'elle m'aida même à la mettre autour du cou, serrant un peu trop fort l'écharpe. On aurait presque dit qu'elle voulait m'étrangler, mais pensez-vous, j'étais un lama, jamais elle n'aurait osé.

Toute fière de moi, je me retourne sans même prêter garde à l’enfant qui s'écrasa par terre comme une grosse merde. Pauvre fille, elle n'était vraiment pas agile. Quoi, c'était à cause de mon poids ? Tendres amis, vous savez très bien que cela ne peut-être possible. Je suis si légère qu'une fourmi pourrait m'écraser. Mais une fourmi ne voudrait pas m'écraser voyons, je suis tellement lamatique pour ça.

Donc, j'en reviens à mon arbre. J'étais retournée l'observer, car désormais il n'y avait plus un chien autour. Ni trois, ni deux, ni même un tout autre nombre. Il n'y avait tout simplement plus de chien. J'étais fière de moi, je l'avais fais fuir. Je me suis donc assise par terre et je me suis remise à fixer mon arbre. Quel arbre. Un arbre nu, sans feuille. Et le pire dans tout ça, c'était cette écorce écorchée. Un pauvre fou avait du écrire son amour dessus, amour qui avait terminé en fumée. Qu'ils étaient niais, les jeunes de notre époque. Qu'ils étaient bêtes. Heureusement que j'étais là. Oui, heureusement que j'étais un lama.

Je m'étais fais écrasé par une inconnue aux cheveux bruns. Oui, on avait osé m'écraser. Qui diable était assez bête pour ça ? Je ne cherchais pas à savoir, hop, je lui crache dessus. Elle m'a fait mal, je me venge. Pour qui se prenait cette inconnue qui m'abordait d'une façon si peu délicate ? En tout cas, maintenant, elle avait un beau mollard dans l’œil.

En tout cas, alors que je pensais m'être débarrassé de ce petit gêneur qui n'allait sûrement pas tardé à battre en retraite, je me pris une rafale de neige en pleine poire. Nous fûmes donc enfouit sous cette texture blanchâtre et froide. Et j'avais toujours froid. Cette fois-ci à cause de cette enfant. J'espère que bonnet n'allait pas être pris sous la neige sinon elle m'entendrait crier. Oui, elle m'entendrait hurler comme jamais. Néanmoins, je ne savais pas encore si c'était le cas où nous, alors je me suis levée d'une façon vaillante, sur mes quatre pattes, faisant tomber la neige qui nous recouvrez alors que l'enfant était sur mon dos, à moitié allongé.

Je ris mentalement de cette jeunesse ne sachant même pas comment monter un lama puis je me décale de quelques pas pour ne plus être dans ce tas de neige. Une fois un peu plus loin, je pose mes fesses sur le sol et fait en sorte que la gamine tombe de mon dos d'une façon sympathique. Il ne fallait pas qu'elle ai mal, la pauvre serait bien embêté. Mais alors que je me remettais à fixer mon arbre je ne pus m'empêcher de regarder un peu plus en détail l'enfant qui était tombé sur moi un peu plus tôt et qui sanglotait à grosses larmes. Pauvre fille, elle semblait si normale avec ses cheveux, sa tenue brésilienne et ses cornes.

Attendez … Ai-je bien dis ce que j'ai dis mes amis ? Ces cornes ? Elle avait des cornes. Elle était habillée comme au carnaval. Ce n'était pas normal voyons. Mais qui sait, peut-être était-ce un simple déguisement … Oui, un déguisement d'été en hiver, on y croit ! Pauvre enfant. Pauvre enfant. J'avais une soudaine envie de la prendre dans mes bras et de lui dire que tout allait bien, que j'étais là et que si elle avait un soucis, mon pelage serait présent pour lui servir de mouchoir. Mais je ne pouvais pas parce que de un : je n'avais – sous cette forme – pas de bras et de deux mon pelage ne pouvait pas servir de mouchoir vu à quel point il était doux et soyeux.

Donc pour essayer de changer une bonne partie de ce problème, je me suis changée en magnifique humaine avec les petites oreilles bien mignonnes de lama. Mais elles n'étaient pas mignonnes : elles étaient viriles et sexys. Of course. Donc oui, j'étais sous ma forme humaine et regardait la pauvre enfant pleurer en silence. Qu'avait-il bien pu lui arriver. Je ne cherchais pas à comprendre, une telle tristesse dans ses larmes ne pouvaient être soignée que par une chose : un câlin. Alors, j'ouvris mes bras vers elle pour l'attraper et le serrer contre moi d'une manière maternelle en lui susurrant des mots doux et rassurants.

▬ Tout ira bien, je suis là va.

Pauvre enfant, elle semblait si frêle dans mes bras. Oui, pauvre enfant. Elle devait être drôlement choquée et égarée pour pleurer ainsi. Ou alors, elle devait avoir mal. Oui, tomber d'une telle autour faisait mal. D'ailleurs, elle avait cassé une branche de mon arbre. Je me vengerais. Mais pas tout de suite, je suis occupée. Oui, occupée avec cette demoiselle tellement adorable que j'avais envie de lui tirer les joues et faire « SOURIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIS ». Oui, je voulais voir sourire cette gamine qui reniflait douloureusement ses larmes. Pauvre enfant tellement adorable.

▬ Merci … Même si je sais pas t'es qui, merci.

Je souris, passant ma main dans les cheveux de cette brune. Elle semblait tellement adorable, à croquer. Comme la fleur qui se trouvait dans ses cheveux. Oui, j'avais envie de mordre dedans et mes yeux ne pouvaient pas la quitter. Quelle belle fleur rougeâtre. Elle devait être excellente … Mais état-ce une vraie … ? Mon estomac criait vérité, hurlant au passage famine. Fichu estomac, laisse moi donc un peu tranquille pour une fois.

Mais qu'importe là, je passais délicatement ma main dans les cheveux de cette gamine et frôlait parfois ses cornes. Je me demande bien quel animal pouvait se cacher derrière ce minois. Une bouille d'ange qu'on a envie de charrier toutes les cinq minutes avec une jolie trace de crachat dans l’œil. Je gère tellement. Je suis tellement douée quand je vise. Faîtes moi des fleurs, aimez moi chers amis, je suis sûre que vous ne pourrez pas résister à mon don hors du commun lorsqu'il s'agit de cracher sur les gens.

Chers amis, actuellement, je me tâte pour savoir si je vais lui dire qui je suis. Je suis une star après tout, mais voyez-vous, elle mérite peut-être de savoir à quel point elle a une idole devant les yeux. Mais elle ne me l'a pas demandé. Non, elle a juste dis qu'elle ne savait pas qui j'étais. C'était vrai. Elle n'avait aucune idée de quel genre de personne elle avait devant elle. Je me devais de la mettre au courant. Parce que oui, on m'a bien élevé.

▬ En effet. Je me présente : Viktoria Vorsch, je suis un lama et mon véritablement nom est Schrmsch mais dis ViKtoria, c'est pour les intimes, vois-tu.

Là, j'avais envie d'avoir des lunettes. De belles lunettes pour me donner un genre et les faire briller à la lumière des lampadaires. Oui, là, j'avais une seule envie : passer mode agent secret pour ne pas avoir l'air secret car c'est bien connu, les gens louchent ont des lunettes. Mais je ne suis pas louche, moi, chers amis. Loin de là. Je suis un lama. Un lama crevant la dalle, certes, mais un lama quand même.

Mon ventre gargouille de nouveau. Fichu ventre. Tais-toi, pour quoi me fais-tu passer ? Une goinfre ! Je l'avoue mais pas en publique. J'attendrais que cette enfant ne soit plus là pour aller manger. Ou alors, je pouvais sortir mon porte monnaie et lui proposer d'aller acheter du foin quelque part. Oui, elle dirait sûrement oui vu que nous étions sûrement toutes les deux des herbivores.

▬ Manger un bout avec moi, ça te va ? Enfin, je dis ça je ne dire. Ne prends pas pour une pédophile lesbienne, je suis sûre que certaines personnes font ça mieux que moi.

Je ne savais pas quoi penser. Je ne savais pas quoi dire. Je n'arrivais pas à le croire. Cette enfant si jeune et innocente semblait être corrompu par l'être humain. Que diable lui avait-il fait ? Que diable l'Homme avait-il fait à cette pauvre enfant ? J'aurais tant voulu savoir. Tant voulu pouvoir l'aider, lui faire comprendre que c'était mal. Qu'elle ne devait pas. Un restaurant … Non. Ce n'était pas possible. Elle ne pouvait … Pauvre enfant, j'avais tant de peine pour elle. Sa façon d'être me faisait douloureusement mal. Dire qu'elle aimait ce genre de chose alors qu'elle était comme moi, un animal. Avec des cornes. Bon, je n'ai pas de cornes mais qu'importe, elle était comme moi. Je ne pouvais pas la laisser se détruire la vie en la laissant manger … La nourriture cuisinée par l'être humain.

Cette enfant me faisait beaucoup de peine. Vraiment. J'avais vraiment envie de lui dire que l'Homme faisait à manger avec nos confrères et qu'ils en étaient fiers. Mais je ne voulais pas briser les doux rêves de cette demoiselle que je ne connaissais pas. Alors, je décides donc de ne pas en parler. De plutôt répondre à l'autre sujet. Le truc, c'est qu'elle avait remarqué la façon dont j'avais de la regardé et avait cru avoir quelque chose sur le nez. Pauvre enfant. Ce n'était pas sur mais dedans ! Ton odorat, ma chère, devait être fortement abîmé pour pouvoir sentir la nourriture humaine. Et dire qu'elle se frottait le nez. Ma pauvre, ma pauvre. Ne cherche plus, je suis là pour te guider, t'apprendre, te montrer à quel point l'herbe est bonne même en hiver. A quel point la nourriture humaine ne vaut rien comparé à celle que nous offre la terre. Je t'apprendrais tout, je te le jure. Je te le promets. Peut importe comment, je le ferais. Soit en fière, ma chère, je n'ai pas l'habitude d'avoir ce genre de relation, mais ta bouille est adorable alors, je ne vois pas pourquoi je ne te permettrais pas de revenir sur le droit chemin de la gourmandise.

▬ Non, n'ai crainte, tu n'as rien sur le nez.

Je me devais de la rassurer, lui dire que tout irais bien, que ce n'était pas grave. Qu'elle n'avait rien sur son nom et que la maladie dont elle souffrait se réglait rapidement à l'aide d'un régime gustatif unique au monde. J'allais lui réapprendre la douceur de la pelouse sous la mâchoire, la fraîcheur de l'haleine après un gazon. J'allais lui montrer le monde ! Lui faire revoir les choses ! Lui ouvrir la vue, lui faire comprendre que tout irait bien, que tout allais toujours bien. Que dorénavant, j'étais là pour elle. Que je l'aiderais pour son ventre, pour sa faim, pour ses goûts. Mais d'abord, je me devais de l'amadouer. Faire en sorte qu’elle ne se doute de rien. Je devais me faire silencieuse, mystérieuse.

Et j'avais tout ce qu'il fallait pour ! Je sortis dont on ne sait où – avouez, cela vous intéresse de savoir – une magnifique cape à la Detective Conan ainsi qu'une casquette de journaliste bouffante, rajoutant par dessus tout cela une paire de lunettes de soleil. Elle me reconnaîtrait, mais j'allais ainsi avoir un air bien plus mystérieux qu'avant. J'allais pouvoir me mettre n'importe quoi car j'étais désormais incognito.

▬ Dyl ? Qui est Dyl ? Dyl comment ? Dyl pourquoi ? Dis moi tout, peut-être pourrais-je t'aider. Peut-être, c'est pas sûr, mais on sait jamais. J'adorerais t'aider, tu sais ? Tu le sais, hein ? Non. Maintenant tu le sais. Dis moi tout, allais.

Je ricanes mentalement. J'ai l'impression d'être un pédophile, un vrai. C'est tellement bizarre. Mais qu'importe, nul ne me connaît, moi, la grande lama. Moi, ViKtoria ! Nul ne pourrait savoir qui je suis dans une telle tenue et d'abord, qui voudrait savoir ? Personne. Et celui qui le voulait allait se retrouver avec un magnifique mollard dans la tronche. Mais d'une puissance. Après tout, je ne supporterais pas d'être dérangée dans une telle situation. J'allais faire ma bonne action de l'année après tout. Après, plus rien ! Juste moi, l'herbe, la vie, mes dents, la pub. Je serais célèbre !

D'ailleurs … Comment se nommait cette enfant ?

Je me suis fais emporté par une enfant, comme si j'étais un sac que l'on ne voulait pas lâcher. Un sac plein d'herbes, bien sûr. Mais je m'étais quand même fais entraîné dans la ville par cette yokai qui n'avait répondu à aucune de mes questions. Qu'importe, c'était des questions de changements de sujet alors on va faire comme si je ne m'étais pas prise de vent. Je ne me suis pas prise de vent. Je ne me suis pas prise de vent. Je ne me suis pas prise de vent. Je ne me suis pas prise de vent. Je ne me suis pas prise de vent. Je ne me suis pas prise de vent. Je ne me suis pas prise de vent. Je ne me suis pas prise de vent. Je ne me suis pas prise de vent. Je ne me suis pas prise de vent. Je ne me suis pas prise de vent. Je ne me suis pas prise de vent. Je ne me suis pas prise de vent. Je ne me suis pas prise de vent. Je ne me suis pas prise de vent. Je ne me suis pas prise de vent. Je ne me suis pas prise de vent. Je ne me suis pas prise de vent. Je ne me suis pas prise de vent. Je ne me suis pas prise de vent. Je ne me suis pas prise de vent. Je ne me suis pas prise de vent. Avouez, vous me bénissez de vous faire chier. Je ne me suis pas prise de vent. Je ne me suis pas prise de vent. Je ne me suis pas prise de vent. Je ne me suis pas prise de vent. Je ne me suis pas prise de vent. Je ne me suis pas prise de vent.

Qu'importe, j'étais dans les rues avec la jeune fille qui ressemblait à une enfant cherchant son idole dans une foule énorme. Elle cherchait de le nourriture humaine, je devais faire en sorte que cela ne se produise pas ! Mais, je n'y suis pas parvenue. Je n'ai pas réussi à la détourner d'une odeur nauséabonde de … De … Hot dog ? Seigneur, elle n'allait pas manger ça ! Elle se jetait déjà dessus et je ne pouvais rien faire. Pauvre de moi, je devais l'empêcher de commettre une grave bêtise. Une bêtise que nul ne pardonnerait. Alors, je lui mords royalement ses couettes pour empêcher cette main de toucher toutes cette graisse. Elle n'a pas l'air de comprendre le véritable sens de mon geste.

▬ Aïe, Viki stop ! C'pas la peine de me manger les couettes, tes cheveux sont bien assez jolies comme ça tu sais ... Et arrête de me regarder comme si tu comprenais pas ce que je dit !

Elle me fixe avec de gros yeux. Comme si j'avais fais la pire boulette de ma vie. Mes cheveux sont beaux, je sais … Attendez, on parle pas de ça là. Donc oui, elle me fixait avec de gros yeux, comme si j'avais fais la pire boulette de ma vie. Alors, je lâche ma prise. L'observant d'un air grave derrière mes lunettes. Je sors une pipe à bulle de ma poche et me met à faire des bulles de savons. D'où l’intérêt d'une pipe à bulle d'ailleurs. Mais bon. On ne peut pas vous en vouloir, chers amis, si vous ne connaissez pas ceci.

Je tapote doucement ma pipe à l'envers, comme pour vider le tabac, au lieu de ça, c'est le liquide qui tombe sur la neige froide. Que cette neige aille au diable, je ne l'aime point. D'ailleurs, je lui crache dessus. Oui. Je crache. Je lui crache dessus parce que j'en ai envie. Mais mon crachat est super puissance. Il fait pousser de l'herbe. J'avoue, c'était mon but. Mais qu'importe. Je remets ma pipe dans ma bouche et me pense pour ramasser l'herbe dans mes mains, je passe ensuite mon bras autour du cou de l'enfant et lui met l'herbe devant le nez. Et d'une voix grave, je dis.

▬ Avoue, tu en veux, hein ? Dis moi que tu la veux. De la bonne herbe bien fraîche, bien verte. Dis moi que tu veux, c'est tellement meilleure que ça … DIS MOI QUE TU EN VEUX, FUCK.

Je regarde stupéfaite l'herbe dans ma main, en train de brûler à petit feu. Je l'observe, silencieuse, le cœur gros, ayant une folle envie de pleurer toutes les larmes de mon corps. Elle a osé. Je n'y crois pas. Une vengeance, elle s'est vengée … Une larme coule long de ma joue, une larme virile bien entendu, je suis ViKtoria après tout. Rien ne peut me faire pleurer comme une tapette. Alors, je ravale vivement mes larmes, fixant derrière mes lunettes de soleil la demoiselle. Je prends ma pipe dans ma main et là range dans ma poche. J'enlève même mon chapeau, le mettant contre mon cœur, comme lors d'un enterrement. Elle avait brûlé ces douceurs, ces sucreries, cette herbe.

Je la regarde donc en silence, sans pour autant enlever mes lunettes. Je pleures en silence et silencieusement je pleures. Je ne sais quoi faire, le doute me dévore petit à petit. Cette enfant est perdue, mais je ne veux y croire. Elle semblait – au premier abords – si douce et voilà qu'elle me crache dessus comme si j'étais un monstre. Je ne peux pas y croire, cela m'est impossible. Mais, je dois lui faire comprendre que ce qu'elle vient de faire est mal. Alors, je lui crache dessus, sur le front. Pour lui montrer ma colère, ma haine. Et ensuite, je me retourne, dictée par mon cœur. Je me retourne et je cours. Je fuis sans l'attendre. Je souffre, j'ai peur. J'aimerais tellement qu'elle me comprenne, mais cela est impossible. Pauvre enfant. Pauvre enfant. J'ai pitié d'elle.

Mes pieds sont de plus en plus rapides, mes enjambés le sont aussi. Je me sens si mal, si … Si lama. Et j'ai toujours l'herbe avec moi. Alors, en plein milieu de ma cours,e je m’arrête, je fous l'herbe en feu dans la neige pour l'éteindre, je la reprends et je me remets à courir. Mais en courant, je mange. Les gens me voient manger l'herbe et j'en ai strictement rien à foutre. Je mange et je les emmerde. Là j'ai la dalle, j'ai envie de pleurer et je cours, donc j'ai le droit.

Je vois le paysage défilé. Je n'y fais pas attention, mes yeux sont bien trop embué par mes larmes retenues. Je ne peux pas courir plus longtemps, alors je m’arrêtes. Je ne sais pas où je suis. Je regarde autour de moi et je vois une boutique rouge. Une vente de cacahuète. On ne m'a jamais donné de cacahuète. La gamine en avait-elle déjà mangé ? Si ça se trouve, c'est moi qui avait tord … Non … Je ne peux pas le croire. La nourriture des Hommes ne peut-être bonne. L'herbe est bien meilleure !

Et puis merde, c'est pas ma journée à moi. Vivement ma prochaine pub quoi.

Cette gamine m'avait retrouvée. Je ne sais pas si je devais en être heureuse ou non. D'un certains côté cela voulait dire qu'elle m'appréciait mais d'un autre, je ne savais pas vraiment si j'avais envie ou non de la voir avec son foutu hot dog. Mais elle ne m'avait pas demandé mon avis pour revenir et nous faire étaler comme deux imbéciles par terre. Elle ne m'avait d'ailleurs pas non plus demandé mon avis lorsqu'elle essaya de me faire avaler le hot dog. Seigneur, je ne veux pas. Je n'aime pas ça. Je ferme les dents rapidement, ne croquant qu'un petit bout de viande et de pain, le reste s'écrase sur mon visage et j'ai l'impression qu'elle ne s'en rend pas compte. J'ai l'estomac tout retourné, il bouge de gauche à droite, remontant doucement. Je crois que je vais vomir. J'ai mangé de la viande. De la viande. J'ai mangé mes confrères.

Lorsque l'impala sembla avoir compris cela, elle retira son sandwich de mes dents et le dévora, descendant au passage de moi. J'en profite, plus vite que n'importe qui, je me retourne vers la chaussé et je vomis. Le coups horrible est encore sur ma dentition et mon estomac hurle d'espoir. J'ai … Seigneur. Je n'arrive pas à croire ce qui c'est passée. Alors, je pleur, silencieusement, certes, mais je pleur quand même. Je me sens mal, si mal. J'ai les tripes retourné. J'ai envie de vomir. Je n'ai plus rien à vomir. Je dois être pathétique, si quelqu'un passait il se moquerait de moi. Que les paparazzis ne soient pas là. Qu'on me laisse en paix. Qu'on ne dise rien à propos de cette scène si désobligeante. J'avais besoin de solitude et d'herbe. De dentifrice aussi. Je n'avais pas de dentifrice. Je devais trouver un moyen d'enlever la mayonnaise de mes dents avant que je ne tombes malade. Et là, l'idée germa comme une évidence. C'était de sa faute. Ce sera elle qui nettoierait. Je me relevais titubante. M'approchant d'elle doucement, faisant craquer la neige sous mes pieds, je suis dernière, pour ne pas qu'elle me voit. Je tombe au sol, à genoux, à quelques pas d'elle. Juste assez proche. Mes mains passent derrière son haut et je me mets à frotter mes dents dessus. Vengeance. Vengeance. Vengeance. Elle allait payer. Je lui salirais son habit pour m'avoir sali moi. Pouvoir ainsi souillé. Elle verrait à quel point on ne se moque pas de moi, qu'on ne rigole pas de moi.

Non mais, pour qui se prenait cette gamine pour me faire ainsi avaler cette chose ? Moi, star de la publicité. Elle allait le payer, le regretter. Je ne lui pardonnerais jamais. Enfin, pas tout de suite en tout cas. Je suis trop énervée pour ça.

Mes yeux s’écarquillèrent lorsque je senti la neige se jeter violemment sur ma chevelure. Elle est froide, glacial et possède un faible parfum d'amertume. Je ne sais que faire. Comment réagir. Je n'ai pas l'habitude de ça. Était-ce encore une vengeance, me déclarer la guerre en bataille de boule de neige ? Certes, c'était une solution, mais je la trouvais drôlement bizarre … Mais gentiment bizarre. C'était mieux que les poings mais peut-être pas aussi bien que de l'herbe, mais si cette enfant n'aimait pas cela, je ne pouvais la forcer à en manger alors que nous venions de rencontrer. Enfin, je pouvais, mais j'avais peur. Qu'elle ai la même réaction que moi plutôt, oui. Et cette peur me mordait petit à petit l'estomac sans prévenir, détruisant un peu de ma sûreté naturelle. Un jour peut-être m'autoriserais-je à lui remplir la bouche dans son sommeil avec cette précieuse verdure. Mais faudrait-il d'abord que je la vois dormir. Ce n'est pas gagné. J'y arriverais. J'en suis sûre. Je ne sais pas pourquoi, mais c'est un sentiment que j'ai dans mon ventre et dans ma gorge, ce nœud qui se serre quand je me dis que cette enfant semble si innocente et fragile et prend tout pour un jeu. Elle est adorable, je ne peux le nier.

▬ Viki, viens m'aider à faire un lama de neige!

Mes oreilles de lama se redressent. A-je bien entendu ? J'en aurais presque perdu mes lunettes. Quelle drôle de pensée cette enfant avait là. Je ne pus néanmoins m'empêcher de tourner la tête pour regarder mon « amie » de ce jour. Elle rit. Elle sourit. La joie de vivre. Je connais cela aussi, mais pas d'une telle façon. Et elle, elle sourit juste pour faire ressentir ce sentiment. C'est si … Mystérieux. Je ne comprends pas. J'ai besoin de comprendre. Je me mords la lèvre inférieur, l'observant se remettre sur pieds et ouvrir grand les bras en disant ses mots. Elle est si calme, si … Je ne sais pas comment la décrire. Le terme enfant devait être parfait pour parler d'elle. Un enfant yokaï, le genre de chose dont nul ne veut s'approcher. Elle avait du en voir de toutes les couleurs. Seule. Depuis combien de temps vivait-elle dans le monde des humains ? J'avais besoin de savoir, pour sûr.

Je bouge ma tête de gauche à droite pour faire tomber la neige qui s'est entassée sur mes cheveux et dans mon cou. Elle avait juste voulu me faire réagir, que je me rendes compte qu'elle était là. Je l'avais vu. Je ne la laisserais plus seule. Je le jure. D'ailleurs, nous devions trouver un moyen de se le promettre. Je m'approche d'elle, silencieuse et je l'enlace dans mes maigres bras. C'est une drôle d'enfant que j'ai en face de moi. Je l'aime bien. Beaucoup même. Je souris calmement, enfouissant mon visage dans le creux de son cou sans geste sous-entendu. Par pur amitié. Et c'est d'une voix fluette que je dis :

▬ Okay … Si tu veux, après on ira manger des cacahuètes.

On a réussit. Oui. On. Elle et moi. Nous avons fait un magnifique lama et je fus la modèle. Gentille fille, belle demoiselle. J'étais heureuse, je me sentais joyeuse. Vraiment, je m'étais rarement sentie ainsi. Sereine. Le terme était parfait. Doux et calme, comme un ciel d'été sans nuage. Sans vent. Tranquille et miroitant. J'aimais beaucoup cette sensation, je ne pouvais le nier. J'aimais beaucoup de choses aujourd'hui. J'en appréciais d'autre. Et il y en avait même certaines que je détestais. Mais Dieu, que je me sentais bien. Sans que je pense sans arrêt au travail, travail et encore au travail. Maintenant, je pensais à elle. A notre après-midi de course poursuite, de broutilles et de neige. Je pensais à cette enfant dont je ne connaissais l'existence que depuis peu. Cette âme perdue qui cherchait juste réconfort au fond d'elle-même. Elle semblait si douce, si tendre et si charmante. Je l'appréciais comme j'appréciais peu de gens. Je n'avais pas envie de l'ignorer et je doute qu'elle me l'aurait permis. Elle avait du sentir nos ressemblances comme je sentais nos différences. Oui, elle avait du se rendre compte de nos nombreux points communs ainsi que ce qui nous rendaient différentes. Elle avait du. Tellement du. Et elle avait peut-être même cerné la joie dans mon regard lorsque j'observais cette sculpture de neige si enfantine mais qui me semblait tellement belle. Sûrement dû à l'amusement. Je ne savais pas ce que c'était, mais désormais, j'étais sûre que ce mot me deviendrait un peu plus familier de jour en jour. Elle sourit. Je souris. Nous sourions.

Je passe doucement ma main dans ses cheveux avant de lui attraper la sienne. Si frêle, si fine. Je me sens si grande. Elle est comme une petite sœur pour moi. Comme un enfant à qui je dois offrir de l'amour tout en la protégeant. Une sorte de cocon fragile qui se doit d'être protégée. Je souris encore. Il est si rare que je ne me force pas pour sourire. Peut-être que tout cela ne tarderait pas à changer. Je l'espère. Doucement, je la tire vers la boutique de cacahuètes, lui laissant choisir la taille du pot. Le plus grand. J'aurais du m'en douter. Nous aimions toutes les deux cacahuètes. Une ressemblance, encore. Elle prend le pot de sa main libre et moi, je pais. Nous sortons après un bref au revoir, avec la nourriture chaude dans les mains ainsi qu'un doux goût d'euphorie au fond de nous. Nous marchons, vers l'horizon. Parlant de tout et de rien, la questionnant pour en savoir plus. Azariah Mina Dholak. Elle devait avoir un doux passé derrière. Une douce histoire à me compte. Je veux savoir, la connaître. Mais nos mains sont occupés à manger. Nos bouches à mâcher. Peut-être n'est-il pas l'air pour de moi de tout savoir d'elle. Peut-être y a t-il autre chose derrière tout cela. Je ne sais plus où j'en suis. Je ne veux pas savoir. Je désire juste profiter de toute cette joie sans rien dire, en me taisant en silence pour que ma vie n'en soit que plus belle. Pour que notre Histoire n'en soit que plus calme. Un beau conte que je nous pourrions écrire là. Ensemble.

Nos pas continuent à avancer, vers l'avant. Vers là-bas. Et le soleil se couche tout doucement, calmement. Je me sens joyeuse, sa main dans la mienne, un sourire sur mes lèvres, les idées de en place. Je ne me souviens même plus des accidents du jour. Le soleil couchant me fait tout oublier. J'ai l'impression d'être Lucky Luck. Peut-être bien, j'ai étais tellement chanceuse de la rencontrer aujourd'hui.