Une explosion retentit, explose une façade, et quelque chose semble tomber du deuxième étage, avant de s'éclater lourdement sur le sol, cette chose a mal à l'épaule et se relève péniblement, malgré tout, elle y parvient et regarde ce qui semble être l'endroit duquel elle vient de s'extirper. Vu le trou béant de le mur, cette personne (car c'en est bien une) aurait pu finir bien plus mal...Mais comment tout ça avait commencé ?

Tout d'abord, il faut expliquer cette étrange journée depuis son tout début. En se réveillant, Soul, masse ronflante dans son sommeil qui ne savait pas encore que quelques heures plus tard, elle allait se retrouver éjectée d'un hôtel interdit aux mineurs, ouvrit paresseusement une paupière, se massant les yeux avec ses mains, il se redressa à moitié sur son lit, s'asseyant, il n'entendait rien, et ce qu'il voyait était flou. Sa vue s'habitua peu à peu à la pièce, sur cette nouvelle vision qui s'offrait à lui, il poussa un léger soupir, avant de déclamer, avec son ton habituel.

-Encore une journée d'école...C'est naze.

Quelle tirade mes aïeux ! Enfin bref, il n'avait pas tort, aujourd'hui, il avait cours, mais pour parer à ça, il avait prévu de se prendre une mission avec mademoiselle Maka Albarn, sa manieuse qui...Qui n'était pas là. Elle aurait surement fait un boucan du tonnerre comme tout les matins si elle était là, à tester des nouveaux plats pour le petit-déjeuner. Mais visiblement, pas un seul bruit, elle n'était pas là...Quand elle partait ainsi aux aurores, il n'y avait d'habitude qu'une seule explication : Elle avait un examen, et elle allait réviser Dieu seul savait où (Soul savait, mais il ne pouvait pas se l'avouer...Pour une raison simple, il avait encore envie de dormir, et donc, son esprit était un peu embrumé. Le rapport ? Aucun, il ne savait juste pas pourquoi il ne pouvait se l'avouer lui même, voilà tout ! ) et Dieu seul savait quoi. Lui s'en fichait, mais c'était son tour à elle de faire à manger, et il n'avait aucune envie de s'y mettre, surtout si ce n'était que pour lui. Il se leva péniblement, exécuta les tâches habituelles rapidement, en 10 minutes chrono, il était déjà lavé, habillé, brossé, et tout ce qui peut s'ensuivre en dix petites minutes en tout cas. Il prit la direction de la porte, l'ouvrant à la volée, il ne prit pas la peine de la refermer, si quelqu'un venait voler ici, il savait ce qui l'attendait de toute façon. Descendant les escaliers dans un bruit de pas sourd qui annonçait son arrivée à des kilomètres à la ronde, il prit instinctivement la direction de l'institut dès qu'il parvint à la route, d'un geste rapide, il était pressé d'arriver devant le hall des missions, si Maka révisait, elle ne serait pas chaude pour en prendre une, et donc, il fallait qu'il se dépêche avant qu'elles ne soient toutes prises...Si il voulait rater les cours en tout cas.

Il pressa le pas, passant devant Black*Star sans ralentir, sans prêter attention à quoi que ce soit, il ne savait même pas si Tsubaki était là, il lui avait semblé que non, mais il avait entendu un "Ya-hooooooo", cri du Black*Star, petit animal à pelage bleu qui s'excite pour tout et rien, et ce petit bout de phrase (si c'en était une) avait suffit à le convaincre que si il lui disait bonjour maintenant, il n'arriverait jamais à temps pour une mission. Il courait à perdre haleine, et à la vue du tableau, une boule se noua dans sa gorge, ce qu'il craignait était bel et bien arrivé ! Il n'y en avait plus une seule de libre. Si ! Une ! Peu importait ce que c'était, il fallait qu'il saisisse sa chance ! Trop tard, un crétin s'approchait déjà, il fallait faire vite. Repérant une chaise juste à côté, sur laquelle, merci Seigneur, personne n'était assit, il en saisit le barreau, l'envoyant contre ce qui semblait être un intello de la plus pure espèce, celui qui se rapprochait de la mission restante. Le meuble de bois éclata dans un bruit sec de planches pourries sur sa cible, la faisant s'écrouler au sol dans un cri d'effroi et de surprise (surement de dégout, deux des trois pieds restants de la chaise étaient pleins de moisissures), mission accomplie. Et non ! Quelqu'un d'autre s'approchait, un grand costaud cette fois, une chaise ne le ferait pas tomber. Se transformant en faux, car il était désormais assez près, le jeune homme aux dents de requin effectua un bond, tournoyant dans les airs, sa lame vint se figer en plein dans l'intitulé de mission, juste avant que le gros balèze ne puisse poser la main dessus. Le visage de l'arme humaine apparut sur la lame, comme une figure sur un miroir, avant de s'exclamer, d'une voix renvoyée par une sorte de léger écho, comme celui qu'on peut entendre au bord d'une falaise.

-Désolé mon gars, mais je tiens à tout prix à éviter les cours. Et ça, c'était la dernière mission, sans rancune.

Dans un juron, celui qui venait de se faire devancer s'en alla, tandis que Soul reprenait son apparence normal, il détacha la mission du mur, avant d'afficher un air hébété, il avait mal calculé quelque chose dans tout ça...

Code:

------------------------- mission :
------------------------------------nom de Ernest Arlaw est recherché par la loi
 ---------------------- âmes non-listées! A ce rythme, il
 -------------------------------------------...Il est vrai qu'il est assez faible, mais il possède ----------------------------------------------------------------------------------- Elles collent et
 ------------------faites attention! Mais sinon, vous avez toutes vos chances. ------------------------------------------------------

Une grande partie était illisible, pour une bonne raison qu'elle était absente. La lame de la faux avait supprimé une bonne partie du texte en déchiquetant la petite pancarte. Avec ça, il n'irait pas loin...Bon, au moins, il connaissait le nom et le prénom de sa "cible", il n'y avait pas à s'en faire de se côté là mais...Qu'est-ce qui pouvait coller et qui pouvait nécessiter de faire attention ? Surtout quand la phrase d'avant était "il possède"...C'était louche tout ça. Mais bon, maintenant qu'il l'avait pris, il ne pouvait pas faire demi-tour. Il avança d'un pas plus calme vers le comptoir de réservation, déposant le carton défiguré par une cicatrice indélébile, il fit en sorte de la réserver...Désormais, il pouvait partir ! Tout de suite, arrêter ce gars, et jouir de toute la tranquillité qui lui irait pour le reste de la journée.

Bon, maintenant, il fallait qu'il trouve ce fameux gaillard...Hermès Law...Un truc comme ça. Il n'arrivait plus à s'en souvenir, il n'avait que survolé la demande de mission, sans y prêter attention. Ce n'était pas malin, vraiment pas, déjà qu'il n'avait pas beaucoup de précision, si en plus il ne faisait pas attention à ce qu'il avait, il ne pourrait pas vraiment mener tout ça à bien...Tant mieux dans un sens, plus elle durerait longtemps, moins il aurait besoin de bosser. Il se mit donc en quête de son larron, se dirigeant vers la ville, il vit de nouveau Black*Star en sortant de Shibusen, pectoraux et biceps gonflés à la vue de tous, devant une assistance qui l'observait d'un œil morne, au milieu des "Yaa-houuuuuu ! Touche ça mon gars ! Le biceps qui surpassera les Dieux ! " de la tornade bleue et les "Wooooooooooooaw..." des nouveaux, qui ne savaient pas qu'ils devraient apprendre à le connaitre et à comprendre que c'était là son tempérament habituel, il continua sa course avec un léger sourire, gratifiant son ami d'un signe de main, il regrettait de ne pas pouvoir s'arrêter maintenant, car il avait le temps, mais il sentait bien qu'il ne serait pas réellement le bienvenu, tout attaché à son auto-contemplation, il y avait peu de chances que le manieur de Tsubaki lui accorde un réel intérêt. Descendant les escaliers, il aperçut une fille qui semblait le draguer depuis une bonne semaine...Étrange, mais de toute façon, peu importait, il ne la connaissait pas, et tant qu'elle ne viendrait pas lui parler...Mais non ! Il ne fallait pas qu'il commence à penser aux filles là, déjà, ce n'était pas spécialement son genre, et en plus, il avait une journée pépère à passer après avoir chopper son larron ! Vite quoi !

Il accéléra la cadence, manquant de s'éclater dans la descente des escaliers, vu qu'il avait raté une marche. Il prit un petit temps pour retrouver son équilibre, et reprit sa course. Il finit tout de même par arriver en ville, d'après ce qu'il avait cru comprendre des informations annexes, le type se trouvait dans la ville...Et cela, malgré son besoin de se transformer en kishin, franchement, si ça, c'était pas une invitation pour se faire chopper. Il se rendit aux portes de la ville, il allait quasiment toujours là bas pour se renseigner, les gens qui arrivaient, ceux qui partaient aussi, tout ça, c'était toujours bon, et en général, les informations échangées à la va vite étaient les plus fiables. Il s'approcha vite fait d'un passant, lui posant une question toute simple, à savoir "connaissez vous Hermès Law ? ", le type prit peur avant de s'enfuir à toute jambe...Crétin. Il fit chou blanc pendant près de deux heures, les gens n'en savaient rien, où soit, quand il fallait vérifier, il se rendait compte qu'il avait été lancé sur une fausse piste. Alors que les deux heures de l'après-midi commençait à sonner, il se rabattit sur un coin de la rue, abattu, se demandant qui il pouvait bien interroger pour trouver maintenant, quand une femme, assez corpulente, avec un ruban jaune sale attaché au niveau de sa tête, s'avança vers lui. Il lui fit un bref salut sans y prêter attention, pensant qu'elle allait passer son chemin, mais elle s'arrêta juste devant lui, le fixant dans les yeux. Légèrement intrigué, il s'apprêtait à lui dire quelque chose, mais n'en eut guère le temps, elle le coupa alors même qu'il semblait ouvrir la bouche pour commencer à parler.

-J'ai entendu dire que vous cherchiez Ernest ? Même si pour ne pas éveiller les soupçons, vous avez volontairement modifié son prénom...Finement joué, heureusement que j'étais là pour m'en rendre compte.

*Volontairement modifié son prénom...Quel intérêt je pouvais bien tirer de ça ? *

Heureusement qu'elle ne pouvait lire dans les pensées, car dans les siennes, la phrase qu'il venait de débiter était lâchée sur un ton assez cassant et froid. Elle n'avait pas l'air vraiment saine d'esprit, mais au moins, elle avait l'air de savoir quelque chose...et puis de toute façon, au point où il en était, une fausse piste de plus ou de moins, qu'est-ce que ça pouvait bien faire, hein ? Il l'écouta parler de tout et de rien pendant une bonne vingtaine de minutes, elle semblait avoir oublié le sujet premier, lorsqu'elle revint sur ce qui était vraiment intéressant.

-Oui, donc, Ernest, je sais où il se cache !
-Où ?
-Au sommier éclaté, un hôtel des quartiers...Disons, chauds de la ville. Il se cache là bas en espérant que les jeunots de Shibusen n'envisagent pas cette éventualité.
C'était assez idiot en soi...Les gens de Shibusen avaient un accès quasi illimité et même les endroits pour mineurs ne leurs étaient que très rarement fermés. Mais bon, en règle générale, il n'y avait jamais de vraies raisons d'y aller, alors, c'était peut-être compréhensible. Cependant...Quelque chose le dérangeait, une ombre au tableau, quelque chose qui vous titille quand c'est trop beau pour être vrai, et là, c'était le cas.

-Et...pourquoi venez vous me dire tout ça ?
-Ça fait trois jours qu'il dort sans payer ! Ce sale goujat ! Et pas un seul vigile de disponible, tous occupés qu'ils sont à courtiser les demoiselles, tous des obsédés cela, tiens, d'ailleurs, vous savez jeune homme, ça me fait penser que moi aussi, quand j'étais jeune, j'avais une voisine qui s'appelait Micheline, et bien elle même avait un rat, domestique j'entends, mais le sujet n'est pas la vous comprenez, et bien en fait, elle passait sa vie...

Il n'écouta pas la suite, la poussant légèrement de sa main, il passa en courant près d'elle, allant directement vers les quartiers pour adultes, il allait lui faire sa fête, et bouffer son âme. Il esquivait les badauds avec une dextérité féline, les obstacles vivants semblaient légèrement inquiets de voir un enfant si jeune partir avec tant d'empressement vers un endroit où ne régnait que luxure et débauche. Il parcourait les enseignes avec un empressement digne de quelqu'un qui cherche un endroit pour faire la grosse commission, et finit par trouver ce qu'il cherchait, les toilettes pour un constipé, le graal pour un chevalier, et enfin, dans ce cas-ci, la tanière du renégat pour le faucheur d'âmes. Devant lui, rigide, pendouillant d'avant en arrière, juste devant l'escalier de l'hôtel gisait le corps encore branlant de ce qu'il cherchait, une enseigne marquée "Au sommier éclaté".

Le jeune homme s'avança et poussa doucement la porte de la main, à l'intérieur, le spectacle était affreux. Une véritable orgie, dans la bière, les excréments et le foutre s'ébattaient des tas de couples, constitués pour la plupart d'énormes porcs (ou plutôt, des hommes qui en avaient l'apparence) repoussants, chevauchant (ou se faisant chevaucher) par des hôtesses toutes aussi grassouillettes et laides. Il ne put réprimer un haut le cœur, mais personne ne lui prêta attention, comment des gens pouvaient venir ici ? Et surtout, payer pour ça...L'odeur qui régnait dans la pièce était un mélange de tout ce sur quoi les animaux de débauche sexuelle collective se vautraient, un concentré qui semblait s'immiscer dans votre peau, le genre d'odeur que vous ne pouvez enlever qu'au bout d'une dizaine de bains épiques. Il s'avança doucement, prenant garde à ne marcher sur rien de suspect, ni sur personne. Il prit la porte qui menait à l'escalier, satisfait de ne pas rester plus longtemps au beau milieu de ce spectacle atroce, dont il savait qu'il ne serait jamais l'acteur...Il était déjà allé au cabaret où le père de Maka restait tout le temps fourré, encore, il était plutôt cool celui là, les filles étaient jolies, et personne ne s'envoyaient en l'air en plein publique...Du moins, pour ce qu'il avait pu en voir. Enfin bref, il fallait qu'il se concentre sur sa mission. Il parvint jusqu'au premier, et des chambres fermées s'élevaient des cris qu'il aurait pu reconnaitre, et il n'avait aucune envie de rentrer dans une de ces salles qui offriraient surement un spectacle aussi immonde que celui d'en bas.

Il gravit donc le deuxième escalier, en colimaçon, et, pendant son ascension, heurta une femme en uniforme, l'air blasée, qui semblait se demander ce qu'elle avait foutue de sa vie. Il s'excusa bien bas et elle lui posa la question qui était plutôt naturelle, vu la situation, à savoir, ce qu'il faisait là. Il n'y prêta guère attention et s'empressa de demander des renseignements à propos d'Hermès...Non ! Ernest ! Ernest ! Elle lui répondit assez vite, comme quoi il était au second, dans la seule chambre de cet étage d'ailleurs, et que, heureusement, il ne "commandait" jamais de filles pour "s'amuser", il avait l'air tout le temps stressé ce type, pas possible, mais plutôt glauque. Il semblait redouter quelque chose. Remerciements vite fait, Soul gravit le restant des marches prudemment, jusqu'à atteindre la porte derrière laquelle se terrait sa proie. Il s'approcha à pas de loup, et, sûr qu'il pouvait y aller sans crainte, effectua un saut pour la défoncer d'un coup de pied. Elle alla s'écraser contre la vitre, dans un bruit sonore de verre brisé, Ernest semblait stupéfait, il était sur son lit, en train de béquotter la fille qui draguait la faux (du moins, du point de vue de cette dernière), tout en la pelotant sans se gêner. Pas d'uniformes comme la fille dans les escaliers, elle devait surement être sa petite amie...Dommage, elle était mignonne, mais il n'allait pas foirer sa mission pour elle, cependant, elle n'avait, logiquement, rien fait de mal et elle serait donc une plaie de plus à gérer dans l'affrontement.

-Ernest Arlaw je présume ? Je suis de shibusen, et je vais prendre ton âme.

Ouais ! Ça c'était cool ! Il en jetait un max ! Sauf que pendant qu'il s'émerveillait devant sa propre tirade, il aperçut du coin de l'œil deux petites bombes atterrir près de lui, il était trop tard pour les repousser, il se jeta contre le sol, s'attendant à une explosion dévastatrice, mais tout ce qui sortait de ces bombes était de la fumée. Une fumée basique, mais pour s'échapper, elle était plutôt commode, Ernest avait pigé ça et, abandonnant sa gueuse, il se précipita vers la porte, pensant avoir mis l'arme humaine hors d'état de nuire. Le jeune homme de Shibusen se redressa d'un bond, freinant l'avancée de sa cible d'un coup de latte dans l'estomac, le repoussant un peu plus loin, haletant. La jeune couillonne, elle, sur son lit, criait à tue-tête, sans rien comprendre, et, profitant d'un moment d'inattention chez le pré-démon, Soul se jeta tête baissé vers lui. La proie se recula de deux longs pas vers la fenêtre et lança d'autres bombes, cette fois-ci, quelque chose disait à l'arme qu'elles étaient bien explosives. Il s'apprêtait à esquiver d'un bond, quand il remarqua la pisseuse sur son lit, cette idiote allait se faire exploser si il ne faisait rien...Comme il l'avait pensé, une plaie de plus. Il effectua bien un bond, mais dans sa direction, juste au moment de l'explosion, il lui servit de bouclier avec son corps, et se retrouva projeté contre le mur. Ça lui faisait un mal de chien et le sol était complètement éclaté, malgré ça, en bas, les gens continuaient de s'envoyer allègrement en l'air, comme si tout ça était courant.

Laissant la jeune gêneuse dans son coin, il lui somma de partir et se rua de nouveau vers son adversaire, accélérant en transformant ses jambes en lames de faux, il s'approcha vite fait, et, une fois à portée, modifia son pied droit en manche, le même que celui qu'il avait en se transformant totalement et son autre peton retrouva son apparence normale. Il lui décocha un coup en plein dans une côte, avant de donner une impulsion de sa jambe libre pour lui envoyer un coup de poing en pleine figure. Ainsi envoyé contre le mur, Ernest cracha une gerbe de sang, il n'était pas très fort, mais ses explosifs étaient dangereux. D'ailleurs...Il fit semblant de tomber, sonné par le coup, mais au lieu de ça, s'engouffra dans un trou de la garde de Soul, s'éloignant ainsi prestement, il lança au moins cinq bonnes bombes à la figure de son opposant...Et là, vous connaissez la suite, elle a déjà été narrée. Il a traversé le mur pour choir au sol, douloureux, mais vivant, les grenades avaient explosé avant d'être suffisamment près pour faire quelque chose de vraiment crade. Voila comment tout ça avait commencé, il avait mal géré son truc là...Il poussa un léger soupir, il s'était réceptionné sur l'épaule et maintenant, elle lui faisait un mal de chien. Le pré-démon, sûr d'avoir la victoire désormais, effectua un bond en direction du blessé et lançant d'autres explosifs, il n'en avait pas marre ? Se propulsant dans les airs à la force de ses jambes, dont les pieds s'étaient transformés pendant quelques secondes pour lui permettre une saut plus important, il transforma sa main droite en faux incurvée vers l'arrière, l'autre toujours normale. Il trancha les projectiles qui s'explosèrent sur le sol avec un petit bruit de malade, et, arrivé devant le futur mort, celui-ci, médusé comme jamais, Soul lui décocha un coup de poing en pleine mâchoire, et tandis qu'ils retombaient, lui planta sa lame dans le torse, avant de lui retomber lourdement dessus, quand ils heurtèrent le sol. Le corps devint tout noir et prit l'apparence d'une sorte de membrane sombre, se mettant à tournoyer autour d'une petite sphère rougeâtre, pleine de croutes, puis, il s'évapora. Soul rendit son apparence originel à ses membres et saisit la nourriture entre sa main droite, celle où son épaule criait sa souffrance, et l'avala tout rond.

-Je t'avais dis que j'aurais ton âme mon gars, t'aurais dû te laisser faire.

Du coin du mur défoncé, au deuxième étage, Kanna (tel était le nom de l'ex petite amie du propriétaire de l'âme qui reposait désormais au creux d'un estomac satisfait) adressa un petit sourire gêné et un signe de la main à son sauveur, en guise de remerciement. Celui-ci le lui rendit en faisant volte-face, son T-shirt était déchiré et, lors des deux explosions, des pierres lui avaient lacéré le dos. Il s'en retourna à Shibusen, sans se retourner, et alors qu'il allait se rendre dans la Death Room (il avait oublié de composer le numéro de Shinigami devant un miroir dehors, et dans l'institut, il n'avait aucune envie de le faire...C'était plus simple ainsi), il se fit agripper par Sid, qui déposa sa grosse main bleuâtre au niveau de son épaule. Il tourna le regard, observant son professeur et, sans qu'il puisse comprendre, celui-ci se mit à le trainer.

-J'emmenais toujours les élèves en cours, c'est le genre d'homme que j'étais.
-Hé le zombie ! Lâche moi ! J'ai mon rapport de mission à faire !
-Et bien je le ferais pour toi, j'ai toujours été quelqu'un de serviable.

Sentant qu'il ne pourrait protester, il se laissa donc trainer, sans se retenir pour autant de pousser des protestations qui atterrirent comme dans l'oreille d'un sourd. Il était déterminé, ouais, c'était le genre d'homme qu'il était, Sid.