L’hiver, une saison qu’on aime ou non, arrive et part chaque année comme toute les autres. À beaucoup d’endroit, elle semble éternelle ou dominant le printemps et l’été. En Europe, il est surtout décrit comme « chiant » et il faut dire que tout le monde le pense ou presque. Un pays de ce continent voyait une de ses petites villes d’une cinquantaine de kilomètres attaquer par un près-démon friand des 70 000 âmes qui y résident. Une équipe de Shibusen fut envoyé sur place trois jours auparavant. La cible c’était terrée dans une portion de la ville abandonnée, dira-t-on, par ses habitants. La recherche était difficile pour les élèves, les bombes n’arrangeait pas les choses. Et c’est lors du matin du troisième jour qu’un seul sorti de la rue en courant et jeta la feuille de mission dans une poubelle avant de quitter le pays. La poubelle se renversa et roula un moment, passant de nombreuse rues vident avant de faire tomber Guro en frappant dans ses prothèses. Il regarda alors la poubelle avec rage avant de la frapper d’un bon coup de pied de bois pour l’envoyer dans un mur. C’est à cette instant que le papier tomba aux prothèses de l’arme qui le ramassa et le lit un instant. Souriant à l’idée de se faire une âme sur le dos de l’école, une goutte tomba sur le papier et interloqua son nouveau propriétaire. Il ne pleuvait pas, il ne neigeait pas, impossible qu’une goute se retrouve là. Il leva la tête et fixa ce qui semblait être un près-démon qui venait de trouver sa nouvelle proie.

"Eeeet merde…"

Ça ne dura qu’un instant, le monstre laissa tomber des bombes sur l’estropié qui s’était mit à courir à travers les ruelles en tentant d’éviter les attaques ennemis. Les explosions soulevait le peu de neige qu’il y avait et les murs des maisons s’effondraient un à un sous le passage du près-démon. La ville qui était réputée pour ses monuments en voyait une partie finir en ruine. Si Guro était venu, c’était en souvenir de sa seule manieuse qui aimait ces endroits et y jouait des tours aux touristes comme une enfant. Le propriétaire de l’hôtel où ils étaient descendus se souvenait d’eux avec un sourire amusé. La serveuse du café d’en face s’était invité à sa table pour parler de la sorcière. Il aimait ces endroits simples, et c’était sans doute les seuls personnes qu’il appréciait dans ce pays. La course poursuite continuait. Il s’était décidé à monter sur les toits pour pouvoir faire face à son poursuivant. Son bras affirmait ce qu’il était et une flèche attendait de se loger en la bête. Celle-ci jeta ses bombes autour de lui pour éloigner l’arme. Il profita des nuages de fumé pour changer de toit et sorti le Katar qu’il avait gagné à Marseille il y a peu. Une flèche frôla la nuque du près-démon qui se tourna vers le tireur, enragé d’avoir une proie aussi peu docile. Il n’était pas de Shibusen, il n’avait pas d’honneur à défendre, ni besoin de protéger des gens. Son âme était sienne et non pour servir autrui.
Il décocha trois nouvelles flèches sur le démon qui en évita deux, la dernière s’étant logée dans le mollet droit. Combattre sur les toits n’était pas chose facile face à quelqu’un qui détruisait ceux-ci un par un. De plus en plus affamé, la bête se décida à viser les édifices avec ses meilleurs bombes. Un écran de fumé l’entoura, ne voyant plus l’arme nulle part. Soudain, un bruit métallique qui frappait le sol. Il tenait sa proie, il l’avait entendu. Sans plus attendre, il jeta trois nouvelles bombes sur lui et fit voler en éclat un nouveau bâtiment. Soudain, l’arbalète sortie d’une autre direction et fonçait droit sur le près-démon. Il le frappa avec ses prothèses en visant principalement le visage. Les chocs métalliques contre la mâchoire du près-démon se faisait de plus en plus rapide, jusqu’à le lever quelque peut du sol. Guro frappa encor une fois le visage du fou avec le canon de son bras et tira un projectile d’âme qui fit voler la cible plus haut dans les airs. N’étant pas mort, il se saisit d’une de ses bombes à sa ceinture et tenta de la lancer sur l’arme mais des flèches lui transperçaient les explosifs restant. Il n’était pas une arbalète chinoise pour rien, et la grande explosion au-dessus de lui l’avait prouvé au près-démon. Son âme tomba lentement devant Guro qui l’attrapa en souriant un peu et regarda vers une église plus loin. Sa fuite les avait éloignés de l’hôtel et du café où il avait été aux côtés d’Elinsa dans le passé. Il neigeait enfin sur Bamberg, et le près-démon n’était plus là pour admirer la ville allemande sous son meilleur jour. Il descendit comme il pouvait du bâtiment et se dirigea vers le derniers qui avait explosé le fouiller un peu. Il ressorti des décombre son Katar. Voilà donc l’origine du bruit métallique, qui aurait pu deviner dans le feu de l’action. Sa chemise était couvert de poussière, il s’en était sorti presque indemne on dirait. Guro se décida à partir dans une ruelle, s’éloignant de ses souvenirs et se dirigeait vers la sortie de la ville, une âme dans la main.