Le vent soufflait fortement, encourageant les fleurs de cerisier de lâcher prise sur les branches. Le ciel était dégagé et d’un bleu qui annonçait une magnifique journée, et ça l’aurait été, si Kitsune n’était pas tombé sur des voleurs.
La Renarde sous l’apparence d’une jeune fille abordant les atouts de son animal avait voyagé longtemps et était épuisée. C’est sur un sentier bordé par de larges cerisiers en fleur qu’elle c’était assis contre un tronc pour se reposer. Elle joua avec le collier à son cou en forme de Lune tous en regardant devant elle l’air absent, ces pensés divergant vers son maître décédé. Cela faisait quelques mois qu’elle avait quitté le Temple, non sans regret, pour parcourir le monde, sans rien d’autre que le Kimono qu’elle avait sur le dos, son collier et son éventail. Kitsune voulait découvrir, c’était plus fort qu’elle. Ce monde, elle le savait, était vaste et dangereux, mais la mort n’était pas quelque chose qu’elle craignait particulièrement, son désir de tous connaître par elle-même était plus fort que ça. La Dôkeru leva un peu ses yeux fins abordant des iris dorés sur un Cerisier.
Comment elle avait si bien perçu, une ombre c’était glisser derrière celui-ci. Kitsune ondula un peu la queue d’un geste nerveux et se releva tranquillement.

(Un animal ? Non, trop grand...)

Pensa-t-elle en redressant ses oreilles, à l’affût. Entendant du bruit derrière l’arbre où elle s’adossait, elle se retourne pour percevoir l’intrus tout en reculant au milieu du sentier. La jeune fille fût rapidement encercler par quatre homme, un à sa Gauche, un à sa droite et les deux autres devant et derrière-elle, lui refusant ainsi toute retraite. Ses oreilles de Renard se penchèrent vers l’arrière, sur la défensive. Pas besoin de les toucher avec son Don pour comprendre leurs intentions à ceux-là, ils n’allaient sûrement pas lui offrir un Thé.

(Mais pourquoi moi ? Je n’ai rien sur moi à part…)

Kitsune portant une main à son pendentif. Il aurait une valeur si grande à leurs yeux pour l’attaquer à quatre ? Non, c’était sûrement autre chose, mais la Dôkeru n’avait pas le temps de réfléchir, les Bandits sortaient des couteaux suisses de leurs poches, celui derrière-elle un Katana de son fourreau. Malgré la situation, elle garda un visage neutre, même si ses oreilles décrivaient bien l’émotion qu’elle ressentait à cet instant. Kitsune n’avait aucune chance contre eux, mais elle allait tenter tous de même une sortie ; par la voie des airs. Elle ne pouvait par voler très haut, mais juste assez pour pouvoir au moins éviter quelques coups de couteaux, c’était pour l’instant sa seule solution. Elle était dans une véritable impasse.