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 Garçon, un verre } Adonis J. Redwood.

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MessageSujet: Garçon, un verre } Adonis J. Redwood. Garçon, un verre } Adonis J. Redwood. EmptyDim 20 Mar - 23:02

Il n'avait pas été difficile d'obtenir l'emplacement exacte de Shibusen, le voyage, en revanche, c'était révélé beaucoup plus complexe. Il aurait été sans doute plus simple d'employer des moyens de transport modernes qui lui auraient permis d'atteindre sa destination en deux temps trois mouvements pour profiter d'un repos bien mérité, ou pas. Malheureusement, elle ne pouvait guère se permettre de se payer ce luxe et elle avait du se contenter des moyens beaucoup plus basique, comme par exemple faire plus de la moitié du chemin à pied, à savoir une bonne centaines de kilomètres voir plus. Elle avait bien failli abandonner l'idée de rejoindre Death City un jour, après tout, c'était plus ou moins compréhensible, le trajet allait être long et fatiguant. Elle n'avait néanmoins pas l'habitude de rebrousser chemin si facilement et surtout pour si peu et devoir marcher durant des jours et des jours était loin de l'effrayer à ce point. Elle avait coutume de voyager de villes en villes et elle ne restait jamais plus de deux mois au même endroit, elle avait prévu depuis un bon bout de temps de quitter le village et elle avait décrété que Shibusen serait sa prochaine destination. Et elle ne revenait jamais sur sa décision. Décision qui s'était d'ailleurs prise sur un coup de tête alors qu'elle se trouvait en plein travail ...

*~*

Debout derrière un comptoir, tapotant machinalement ses doigts sur la surface boisée, Bellatrix attendait patiemment - ou du moins c'est ce qu'elle laissait paraître - le plat qu'un client, tout aussi patient dirons nous, avait commandé il y avait de cela une bonne vingtaine de minutes maintenant. Un coup d'œil vers ce derniers lui avait appris qu'il était loin d'être disposé à attendre plus longtemps, et qu'elle allait essuyé, une fois de plus, les remontrances d'un client qui déboucheraient, à coup sûr, sur celles du patron. C'était tous les jours le même manège et comme à chaque fois qu'un plat tardait trop à arriver, elle se voyait obliger de prendre les choses en main. D'un pas précipité, ne cherchant même plus à masquer son agacement, elle pénétra dans les cuisines enfumées, vide, évidemment. Pestant mentalement contre ce gros tas de graisse qui passait plus de temps dehors à fumer et boire qu'à faire son travail, elle prit la porte qui menait à l'arrière cour et se dirigea non sans crainte vers un groupe d'individu, tous presque saoules mais bien décidés à apprendre la vie à cette petite gamine. Silhouette frêle, presque fragile, elle semblait écrasée par la masse et la taille de ces opposants, cela ne l'empêchait pas de rester droite et fière. Pas une once de peur sur son visage, juste une totale assurance.

« Alors ma jolie, on s'ennuie ? On cherche un peu de compagnie ? »

Il n'avait fallut qu'une poignée de minutes pour se débarasser du premier venu. Le deuxième n'attendit pas pour passer à l'action, il tendit une main aussi grosse qu'un battoir dans sa direction, elle n'avait eu qu'à se glisser sur le côté, aussi vive qu'un serpent, attraper son bras pour l'accompagner dans son élan et il s'était étalé quelques mètres plus loin, sonné par sa chute. Déroutés, les autres hésitèrent une fraction de seconde face à cette jeune fille pleine d'énergie sauvage qui ne semblait pas vaciller face aux nombres de ses adversaires. Fraction de seconde qu'elle mit à profit pour s'approcher de l'homme qui l'intéressait et enfoncer brutalement son genoux dans son entre-jambe, lui coupant le souffle. Satisfaite, elle se glissa, aussi silencieuse qu'un rêve et aussi insaisissable qu'une brise hivernal, entre les différents protagoniste et retourna dans le restaurant, apaisée par ce geste. Sans aucune hésitation, elle décrocha son tablier, qu'elle balança par dessus son épaule, et partie par la porte d'entrée à grande enjambé sous le regard de son employeur, abasourdi. Il tenta de la retenir en lui saisissant le bras sans ménagement mais elle se dégagea prestement de sa poigne de fer et lui cracha sans vergogne à la figure.

« Il faudrait gérer mieux ton personnel »

*~*

Il lui avait fallu trois semaines pour faire le chemin jusqu'à Death City. Trois semaines ou elle avait marché, mais surtout ou elle s'était délectée de sentir chaque muscles réagir à ses moindres solicitations. Elle n'avait fait que très peu de pause, avait dormi à la belle étoile, parfois dans une auberge quand elle pouvait ce le permettre, et avait surtout profité du paysage. Elle s'était sentie revivre comme à chaque fois qu'elle entrepenait un tel trajet mais elle était toute de même soulagée de l'avoir enfin terminé. Mais son soulagement se mêla à la surprise lorsqu'elle découvrit les ruines, parce qu'elle ne trouvait pas d'autres mots pour définir ce qu'elle voyait. Des pans de murs entièrement détruit, des montagnes de gravats et une absence totale de présence humaine. Elle aurait presque put se croire sur un champ de bataille, si elle n'avait pas noté l'absence de sang ou de cadavres. Alerté, elle traversa de part en part la ville, chercha une quelconque trace de vie, en vain. Fatiguée, assoiffée, énervée, déboussolée, elle entra dans l'un des seuls batiments encore intact qui semblait être un ancien bar. Sur le comptoir usé par le temps trainait une clochette et, dans l'espoir d'être entendue, elle appuya dessus à plusieurs reprise.

« Tout le monde est mort ou quoi ? Je crèves de soif moi ! »
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MessageSujet: Re: Garçon, un verre } Adonis J. Redwood. Garçon, un verre } Adonis J. Redwood. EmptyLun 21 Mar - 12:52

Plusieurs semaines sans mission valable. Les seuls qu'il avait pu trouver...franchement, vous voulez en entendre parler ? Abattre un chat qui aurait malencontreusement mangé une âme humaine et s'en était trouvé dépendant, vaincre une petite vieille qui avait tué son mari par empoisonnement et se cloitrait dans sa maison, armée, pour résister aux assauts des forces de l'ordre, ou encore un village de péquenauds fanatiques à décimer. Rien de tout ça ne sentait le VRAI affrontement, rien de tout ça ne titillait vraiment Adonis, il avait envie de quelque chose de plus...palpitant. Tout seul, dans son misérable studio, il repensait à son ancienne maison...Elle était beaucoup plus spacieuse, ici, il n'avait qu'une seule petite pièce, qui lui servait de chambre-sale à manger-cuisine-salon, et une sale de bain qui faisait également toilettes. Il aurait de quoi se payer mieux, mais à quoi bon dépenser son argent à acheter quelque chose de plus grand, lorsqu'on est seul ? Sa solitude lui revenait de plus en plus souvent en tête ces temps-ci, mais il ne pouvait rien faire contre ça. Cela faisait longtemps qu'il était seul, et il commençait à désespérer qu'un jour, il puisse trouver qui que ce soit pour parcourir ce tortueux chemin de la vie à ses côtés. Il se retourna sur son matelas, en rigolant doucement, avant de se redresser.

-Voilà que tu philosophe, Adonis. Qu'est-ce qui peut bien t'arriver ?

Parlant pour lui-même, il n'eut pour seule réponse que celle du silence, qui se faisait pesant. Il n'allait tout de même pas rester là comme ça, il lui fallait bouger. D'un geste fluide, dont il avait prit l'habitude, il se releva d'un bond, et se glissa sous la douche, après s'être mis à nu. Sa main fit tourner la molette pour actionner le tout, et le pommeau de douche débita tranquillement ce pour quoi il était créé. L'eau chaude roulait sur la peau du manieur, qui levait la tête vers le plafond, soupirant légèrement, les yeux fermés. A cet instant, profitant de la chaleur de l'eau, il se mit à réfléchir. Réfléchir sur son passé, qui lui paraissait si lointain, réfléchir à son présent, qui lui semblait inaccessible, ou son futur, incertain et flou. Penser à sa vie le ramenait forcément à penser à ses combats, et en pensant à ses combats, il repensait à sa famille. Sa famille...il n'y avait plus rien à en dire, semblait-il, que dire sur des personnes qui nous avaient quitté ? Adonis ne se sentait pas mal de ce qui s'était passé, il savait avoir fait le bon choix mais...c'était bien de sa main qu'ils avaient trouvé la mort, et c'était normal qu'une pointe de honte et de haine envers lui-même le tourmente. Plus aucune famille, peu d'amis, il ne lui restait que trois chose. Le combat, Naya, et Elle...mais il préférait ne pas parler de cette dernière, le souvenir qu'il en avait été fugace, bien qu'intense, et il n'était pas sûr qu'un jour il lui serait donner de revoir cette personne. Se donner un espoir n'était que s'octroyer une occasion supplémentaire de se le faire enlever. C'était pour ça qu'il fallait l'oublier, pour ne pas se mettre à espérer. D'un coup, l'eau s'arrêta de couler. Juste après qu'il ait finit de se savonner et de se rincer...mais toujours est-il qu'il en profitait tranquillement, et que ce soudain arrêt avait le don de l'horripiler. Il tapa deux petits coups sur le pommeau de douche, tenta de jouer avec les molettes, rien du tout...Foutue plomberie mal réglée ! Il poussa un juron un peu étouffé, et sortit de sa douche, se nouant une serviette autour des hanches. Avec une autre, il s'essuya les cheveux, jusqu'à ce qu'ils soient plus ou moins sec, puis le torse, et les jambes, avant de se coiffer, vite fait. D'un doigt distrait, il caressa le tatouage sous son oeil gauche, pour y ressentir, comme d'habitude, une douce chaleur qui en émanait. Quand il y touchait, il avait toujours l'impression de se faire étreindre par une présence doucereuse, pendant un instant qui lui semblait toujours trop court, par une présence qu'il ne connaissait que trop bien. Il retira ses doigts presque à contre-coeur...il ne fallait pas qu'il s'apitoie sur son propre sort, et cette impression de tendresse oubliée lui picotait les yeux, en lui rappelant ce qui n'était plus.

Tentant de ne plus y penser, il finit de se préparer. Le jeune homme enfila un haut du style oriental noir-bleuté, sans manche, il faisait chaud, dehors, ainsi qu'un pantalon noir, avec une ceinture assez simple et blanche. Sortant de la salle de bain, il prit un sac en bandoulière, avec lequel il se trimballait parfois, pour prendre quelques affaires quand il vadrouillait, et aujourd'hui, c'était un peu ce qu'il avait en tête. Mais avant, il voulait voir Naya. Peut-être pourrait-il lui proposer un partenariat longue durée, auquel cas, il pourrait enfin se considérer comme faisant partie d'une vraie équipe, au lieu de se servir d'elles pour quelques missions. C'est donc dans cette optique qu'il prit la direction de Shibusen, non sans avoir prit une bouteille d'eau isotherme, deux paquets de marshmallows, un paquet de petits bonbons de toutes les couleurs, ainsi qu'une boisson gazeuse dans un petit sac pour préserver sa fraicheur, après tout, il faisait chaud, dehors ! Cette remarque à lui-même lui fit prendre une petite serviette, pour la transpiration, savait-on jamais. Immédiatement, il prit la direction de Shibusen, cette fameuse institut. C'était là qu'il avait le plus de chance de trouver Naya. D'un pas décidé, une fois arrivé devant les marches -Shibusen n'était pas loin de chez lui-, il les gravit sans peine, à l'aide de grandes enjambées, jusqu'à parvenir devant le somptueux édifice. Le soleil était situé sur le côté de la bâtisse et allait en se couchant, le visage tiré par la fatigue, et sa lumière vacillante éclairait toute la ville d'une lumière orangée tranquille. Ce fut à ce moment là, subjugué par la beauté toute simple de ce paysage du jour tirant vers sa fin, qu'il comprit qu'il avait fait le tour du cadran au lit, ou qu'il n'était pas passé loin. Peut-être ne trouverait-il pas celle qu'il cherchait...tant pis, il n'avait après tout rien à perdre. Une fois rentré à l'intérieur, il se dirigea vers les salles de classe. Pas de Naya. Toilettes, pas de Naya...mais un couple qui faisait exploser leur amour...passons. Il continua à chercher, pièce par pièce, jusqu'à aller dans la Death Room. Comme à chaque fois qu'il y entrait, il ressentait comme une vibration solennelle le prendre au corps, c'était toujours quelque chose pour lui, de rencontrer Shinigami...Il ne l'avait vu que quelques fois, de façon fugitive, au détour d'un couloir par exemple, ce qui était rare, ou en image. Cet icône de l'école lui était tout de même inconnue. S'avançant pas à pas, il s'était bien décidé à aller le voir. Il se doutait que quelqu'un de cette puissance ne pouvait être qu'une personne douée d'une sagesse incroyable, et d'un mental d'acier et.......

-Shinigami chooooop !


........déception. Il voyait le grand Shinigami s'escrimer contre le vide, et son masque prenait un air étrangement contrarié, alors que Spirit évitait ses coups. Sur le miroir devant lui, il y avait des images d'un combat qui devait sans doute se passer au même moment, mais il ne donnait pas l'impression d'y accorder beaucoup d'importance. Au moment où il parvint finalement à étaler sa main sur sa Death Scythe, pour la clouer au sol, une petite fontaine de sang dégoulinant du haut de son crâne, il se tourna vers le manieur, figé devant cet étrange entrée en matière, ayant retrouvé son air...habituel, sérieux ne serait pas le bon mot. Sans attendre, il tendit son gros doigt blanc vers lui, et entreprit de se présenter, comme si de rien n'était.

-Viens, viens. Adonis, non ?

Abasourdi. Shinigami connaissait son nom...malgré son idiotie apparente, il semblait voir que ce n'était qu'une façade. Un idiot ne pouvait pas connaitre le nom de tout ses élèves ainsi. Adonis se rapproché de quelques pas, les mains dans les poches, il savait garder contenance, si si.

-Enchanté de vous rencontrer enfin, Shinigami-sama...je cherchais Naya, une arme de l'école, pour lui proposer de devenir la mienne...mais elle a dû rentrer chez elle, je ne vais pas vous déranger plus longtemps.

Faisant volte-face, il entreprit de partir dans l'autre sens, au moment où il sentit la main de celui avec qui il venait de parler se déposer sur son épaule. Il n'allait sans doute pas pouvoir partir aussi simplement.

-Pas si vite, Adonis ! J'ai remarqué que tu n'as pas eu de mission depuis bien longtemps, et j'en ai justement une qui ne peut pas attendre.

Une mission donnée directement par Shinigami ? C'était un grand honneur...Il ne faudrait pas le gâcher.

-Près des terrains dévastés, nous avons eu vent de plusieurs disparitions. Il semblerait que quelqu'un capture et tue les humains dans les parages à la recherche d'âmes pures, et d'étudiants de Shibusen. Aucune onde de folie n'a été remarquée, et peut-être qu'il préfère attendre avoir un bon nombre d'âmes, pour ne pas se faire repérer, mais ça ne peut plus durer. Cette mission est urgente, dans la mesure où il n'y a pas de chiffre exacte concernant les disparitions. Je compte sur toi.

Hochant doucement la tête, le manieur prenait en tête les quelques renseignements de la mission. Sans hésiter, il l'accepta d'un hochement de tête, avant d'annoncer qu'il y allait. Aucun mot supplémentaire ne fut échanger entre les deux hommes.

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Les terrains dévastés. Combien de fois il avait put en entendre parler sans jamais y avoir mis les pieds ? Des ruines pitoyables qui n'étaient que les pâles reflets d'une beauté passée et disparue depuis longtemps. Décombres, silence, solitude, un désert de bâtiments où la nature reprenait ses droits peu à peu. Sortant sa bouteille de son sac, Adonis prit une gorgée, puis la rangea, avant de tirer un sac de bonbon, du genre Dragibus©, vous savez, les trucs qu'on trouve pas dans Death City...un des principaux objets pour lesquels Adonis se ruine en importation. Ouvrant son paquet, il commença à s'envoyer quelques petits bonbons, tout en avançant, restant tout de même sur ses gardes. Ce qu'il mangeait lui sucrait les papilles, et il appréciait ce goût discret qui se répandait à l'intérieur de sa bouche. Il ne sentait rien dans la zone, mais c'était visiblement le bon endroit pour qu'un Akuhei se nourrisse...quiconque passait par là ne devait pas être vraiment inquiété par un dérangement venant d'en dehors de la zone, mais cela faisait qu'il en était de même pour ceux qui se nourrissaient des innocents. Un peu plus loin, Adonis apercevait un bâtiment qui semblait en meilleur état que les autres. Un genre de bar...un pas. C'est ce qu'il fit dans sa direction. Au moment même où son pied toucha le sol, il entendit une voix sifflante, juste derrière lui, finalement, il avait trouvé sa cible.

-Il serait dommage que tu t'en ailles comme ça...Tu ne veux pas rester avec moi, dis ? Je suis siiiiiii seul.

Il n'avait pas eu à attendre longtemps, finalement. A peine la phrase finie, la créature bondit sur lui, dans son dos. Posant délicatement son sac sur le sol, pour ne pas remuer sa boisson, il enfourna deux dragibus©, tout en se penchant en avant pour éviter le coup. Son pied remonta immédiatement dans le foie de son adversaire et, d'une torsion du bassin, il fit pivoter son buste pour lui coller un puissant crochet du gauche, en pleine mâchoire. Un bruit satisfaisant de fêlure se fit entendre, en même temps que l'agresseur se retrouvait projeté, quelques mètres plus loin. Lentement, il se releva. Son apparence était pitoyable...C'était un grand type, tout maigre, qui se courbait vers l'avant. Ses cheveux sales retombait sur son visage famélique en grosses grappes répugnantes. Dans ses mains reposaient deux dagues rouillées et ensanglantées, alors que les grèves de combat qu'il portait aux pieds grinçait à chaque mouvement que son corps malingre lui autorisait. Un filet de bave coulait le long de son menton, et ses vêtements en loques étaient recouverts de sang, sûrement celui de ses précédentes victimes. Adonis afficha une mine dégoutée, face à cette erreur de la nature.

-Si tu n'es pas un Akuhei, tu en as au moins l'apparence...Tu vas disparaitre, pour toutes tes victimes innocentes.

Aucune réponse, juste un grognement rauque, au moment où l'autre se jeta sur lui. Il avait faim. Faim d'âme. Il avait déjà dû en ingurgiter quelques unes, pour être dans un état pareil, même si il ne semblait dégager aucune folie. Pas très rapide, il tenta tout de même de s'immiscer dans la garde d'Adonis, et ce dernier le laissa faire. De sa poche, il extirpa son canif et en tira la lame, bloquant sans mal un coup de son opposant, alors qu'un coup de genou le fit reculer de quelques pas, le nez éclaté, en sang. Un nouvel assaut de la part du blessé, qui lança son attaque en basculant tout le poids de son corps pour trancher le manieur, le bras tendu. Celui-ci lui attrapa le poignet en se décalant sur le côté, plia son membre maigre vers le bas et, tout en donnant un coup violent du tranchant de la main dans la gorge de sa cible, pour la repousser, il lui brisa durement ce qu'il tenait, avec un coup de genou ravageur. Nouveau bruit de cassure, plus satisfaisant que le précédent, mais avant qu'il n'ait l'occasion de crier, Adonis se saisit de la dague qu'il avait laissé tombé, pour lui découper le bras intact, et la gorge, dans le même mouvement. Il jeta la dague salie, et, tout en faisant un bond en arrière, lança son canif, au moment même où le corps pourri se décomposait en une flasque ombrageuse, dévoilant son âme corrompue. Le couteau se ficha en plein milieu de la petite sphère rougeâtre et croutée, et immédiatement après ça, elle perdit de sa couleur, avant de disparaitre en implosant. L'exécutant se rapprocha tranquillement, enfournant de nouveau des bonbons, et se pencha pour récupérer son arme, pestant légèrement contre lui-même.

-Je l'ai surestimé...Du coup, j'ai raté l'occasion d'attraper un embryon de démon...merde !

La mission était accomplie et s'était passée sans un bruit. Il n'y avait pas à chercher plus loin. Il ramassa son sac, en finissant son premier paquet de bonbons, qu'il ficha dans ce qu'il venait de récupérer, et se mit en tête de partir, au moment d'entendre une cloche. Une espèce de son, fatigué et qui semblait avoir traversé des temps bien plus durs que ceux-ci. Ce n'était pas tant le son qui dérangeait Adonis, mais le fait qu'il soit présent...une cloche ne s'actionnait pas seule. Peut-être celui qu'il venait d'éliminer n'était pas seul...Le son venait vraisemblablement de ce petit bar, qu'il avait remarqué plus tôt. Il fallait rester prudent. Rengainant son canif, il le glissa dans sa poche, et pas-à-pas, prit la direction de la bâtisse qui ne semblait demander qu'un coup de vent pour s'écrouler. Il rasa les murs, et poussa doucement la porte, se glissant à l'intérieur, juste au moment où il entendait une voix féminine s'exprimer d'une façon qui l'était peu. Rougissant légèrement, il fut totalement pris de court. Il ne s'était pas attendu à croiser quelqu'un ici, et encore moins une jeune femme. Elle faisait un étonnant contraste dans cet endroit délabré qui l'entourait, même si quelque part, il sentait qu'elle avait quelque ressemblance avec ce bar...sans pouvoir mettre la main dessus. Il se rapprocha d'un pas, tentant de reprendre son assurance, il sortit de son sac ses deux bouteilles, affichant un sourire qu'il voulait tranquille. Il n'avait pas une tâche de sang sur ses vêtements, pas une poussière, comme d'habitude contre ce genre d'adversaire, cela ne se voyait même pas qu'il venait de se battre.

-Évidemment que tout le monde est mort, par ici, ce sont les ruines de Death City, les très vieux quartiers.

S'approchant encore, il déposa les deux bouteilles sur le comptoir, et se saisit de deux verres poussiéreux qui trainaient par là, en enlevant la saleté avec une serviette, il en posa un devant elle, tout en lui demandant ce qu'elle voulait.

-Serait-ce indiscret, de demander ce qu'une jolie demoiselle fait dans ces parties mortes de la ville, en fin de journée ?

Il tendit immédiatement sa main vers elle, s'appuyant le bassin contre le comptoir.

-Adonis James Redwood, au fait, enchanté.


[Ps : Voilà la tenue d'Adonis : http://www.zerochan.net/315067#full ]
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MessageSujet: Re: Garçon, un verre } Adonis J. Redwood. Garçon, un verre } Adonis J. Redwood. EmptyJeu 12 Mai - 21:16

Elle appuyait avec acharnement sur cette pauvre sonnette, qui ne demandait qu'à rendre l'âme soit dit en passant, comme si chaque son dorénavant étouffé par la rouille qui rongeait le mécanisme était un appel au secours n'attendant qu'une oreille attentive. Si elle avait pu, elle aurait sans doute réveillé les morts, rien que pour pouvoir comprendre ce qui s'était passé dans cette ville. Malheureusement, ce n'était pas en son pouvoir et même si cela avait été le cas, elle n'était pas sûre de vouloir réellement côtoyer une horde de zombies en décomposition. Elle n'avait, pourtant, pas meilleure allure qu'eux. Si son corps était, serte, entier, ses vêtements étaient toute fois en piteux états, parsemés de ci de là de tâches de terre, de boue, de verdure et de ce qui semblait être vraisemblablement du sang séché. Elle avait quelques trous sur son tee shirt, comme s'il s'était accroché à quelques barbelés ou autre s'étant dressé sur son chemin et son visage était loin d'être propre, même s'il était plus recouvert d'égratignures que de saletés. Le pire était sans aucun doute ses cheveux, qui ressemblaient plus à présent à une masse de nœuds compactes qu'à une chevelure de jeune fille. Elle les avait donc attaché en une espèce de chignon énorme, mais quelques mèches persistaient à descendre le long de son visage pour s'éteindre au niveau de sa poitrine. Ainsi vêtue, à taper inexorablement la clochette de comptoir, elle ressemblait à une sauvage. Elle était aussi peu délicate dans ses gestes que dans ces propos mais elle ne craignait guère d'être vue. Malgré tout, elle avait eu ce sentiment de malaise qui s'était installé lorsqu'elle avait arpenté les ruelles silencieuses du village, et même maintenant, alors qu'elle était à peu près sûre d'être seule, cette angoisse subsistait car elle avait eu la vague sensation d'être observée durant une fraction de seconde. Et cette fraction de seconde avait suffit à lui donner la chair de poule.

Ce fut surement pourquoi elle fit un saut monumental à l'approche du jeune homme. Ayant mis son malaise sur le compte d'une hallucination, elle avait relâcher son attention et avec tout le boucan qu'elle avait fait, elle n'avait rien entendu. Ni le léger grincement de la porte tournant sur ses gonds branlants, ni le changement imperceptible de l'air qui s'engouffre dans le bâtiment. Et debout, les poings placés devant son visage dans une pose qui se voulait défensive, elle fixa l'inconnu avec arrogance non sans prendre le temps de l'observer. Il était grand, c'était la chose qu'elle avait tout de suite remarqué chez lui, sans doute parce qu'elle - même était assez petite. Puis il y avait sa chevelure grise, qui palissait par endroit et tirait vers le blanc sous l'effet des rayons du soleil, tout aussi désordonnée que la sienne. Ses yeux, d'une couleur tout aussi froide que sa tignasse mais qui se voulait chaleureux. Sans oublier une propreté impeccable. Et enfin, cet étrange tatouage sous son œil gauche qui émettait d'étrange vibration qu'elle pouvait ressentir, sûrement parce qu'elle avait un lien infime avec la magie - ce qu'elle ne savait pas - ou parce qu'elle avait cette étrange intuition qu'il n'était pas là juste pour décorer. Tatouage ou pas, l'impression qu'il dégageait était tout sauf hostile, ce qui ne l'empêcha pas de reculer lorsque celui ci plongea une main dans son sac pour en sortir .... deux bouteilles. Immédiatement, ses muscles se détendirent, ses bras retombèrent mollement le long de son corps et ses yeux pétillèrent de bonheur à la vue des boissons, tandis que ses joues se couvrirent brusquement de rouge. Il l'avait entendu ! Il l'avait peu être même vu vociférer comme une paysanne, toute seule, au milieu des ruines. Quelle honte !

Néanmoins, elle retrouva très vite sa constance habituelle. N'était-elle pas la meilleure pour jouer la comédie ? Elle se força à respirer calmement, priant pour que les battements affolés de son pauvre petit cœur ne s'entendent dans le silence pesant qui venait de s'installer. Allons bon, elle s'était trompée de chemin ? Peu importe, elle n'était pas très loin et si elle se trouvait dans les vieux quartiers de Death City, il ne lui restait que quelques heures de voyages tout au plus. Mais bien qu'elle se sentait capable de marcher une journée de plus encore, elle ne pouvait s'empêcher de loucher sur ces miraculeuses bouteilles dont elle avait tant rêvé durant son périple. Sa gorge était sèche et sa gourde terriblement vide, s'était donc un véritable supplice de regarder sans broncher le délicieux nectar qui glougloutait dans son enveloppe plastique. Elle tenta d'en détacher son regard pour se concentrer sur l'inconnu, ce qui n'était pas si difficile vu qu'elle s'intéressait tout autant à lui qu'aux boissons et elle crut défaillir de bonheur lorsque, avec gentillesse, il lui en proposa. Ne sachant pas ce que les bouteilles contenaient, elle restait un long moment à observer leur contenu, tout en écoutant d'une oreille attentive ce qu'il disait. Elle fit mine de réfléchir encore un peu, bien que son choix s'était portée sur le liquide gazeux ; elle voulait seulement le faire patienté un peu, pour son simple plaisir personnel. Enfin, après ce qui semblait être une intense réflexion, elle désigna ce qu'elle voulait et s'installa sur un tabouret bancal, attendant d'être servie, comme s'il n'avait rien de plus normal que de boire un verre dans un bar abandonné, au milieu d'une ville en ruine et déserte, avec une personne qu'elle ne connaissait même pas.

    « Malheureusement, cela ne regarde que moi. Disons qu'une personne importante m'a demandé de faire quelque chose d'important. Je ne peux pas vous en dire plus et je comprendrai que vous ne souhaitiez pas m'en dire d'avantage à propos de vous. Néanmoins, cela m'intrigue de savoir ce qu'une personne vient faire ici, dans ces vieux quartiers inhabitables ... »


Elle avait opté pour un personnage froid et plutôt distant, sûrement parce qu'il l'impressionnait et qu'elle ne désirait pas montrer son malaise. Elle regrettait toute fois d'avoir fait ce choix à présent, surtout parce qu'elle n'avait pas du tout l'air crédible dans le rôle de la fille sur d'elle et difficilement impressionnable avec sa face rougit par la gène. Inutile de préciser qu'elle piqua un fard lorsque ce derniers, Adonis J. Redwood, lui tendit sa main. Elle expira lentement, avant de tendre à son tour sa main pour serrer fermement la sienne.

    « Bellatrix, Bellatrix Oswald. Enchantée aussi de faire votre connaissance et un peu soulagée je dois dire. Vous avez du comprendre ..... en m'entendant ... que j'avais perdu mon chemin et je suis contente d'apprendre que ce ne sont pas les ruines même de Death City, j'aurais été très embêtée !»
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MessageSujet: Re: Garçon, un verre } Adonis J. Redwood. Garçon, un verre } Adonis J. Redwood. EmptyDim 15 Mai - 16:02

Qu'attendait-il en se rapprochant de ce bar ? La réponse était assez simple. Il venait d'achever un embryon de démon, mais celui-ci était ridiculement faible. En entendant du bruit, il avait cru se tromper de cible, et s'apprêtait à remédier à ce qu'il avait capoté. Comment, vraiment, comment aurait-il pu deviner qu'il tomberait sur une fille, perdue dans un bar miteux et en ruine des terrains détruits non loin de Death City ? Le manieur ne pensait pas qu'il y avait encore âme qui vive ici (tous tués par le temps ou par cet Akuhei en carton), et il pensait encore moins qu'il y aurait une âme vivante potentiellement intéressante. Une fille était assise là, juste devant lui, à peu près de son âge, les cheveux coiffés en un chignon étrange et à base peu esthéthique, mais qui reflétait tout de même un charme bizarre sur la jeune femme, avec les mèches qui retombaient pour encadrer son fin visage. Il approcha d'un pas, silencieux comme une ombre régnant sur ce petit bar, la porte grinçant à peine malgré son ancienneté, elle menaçait de tomber à chaque instant, mais pour l'instant, elle tenait bon. Pendant une fraction de seconde, il se dit qu'elle était peut-être hostile, que c'était peut-être un autre Akuhei à un stade de transformation moins morbide. Il s'imagina se glisser dans son dos avec le No Limit et lui briser la nuque, avant qu'elle ne devienne un danger. Il s'imagina aussi la combattre, ce qui aurait pu être intéressant. Mais un coup d'oeil vers elle chassa ces idées étranges, et le persuada qu'elle n'était pas une ennemie. Ne serait-ce qu'à ce qu'elle dégageait. Adonis était sensible à la folie, et il n'en détectait quasiment aucune trace (le minimum détectable dans ce monde) sur ce joli petit brin de demoiselle perdue. Il approcha de nouveau d'un pas, et elle le remarqua. Elle se tendit pour lui faire face, les poings devant le visage sur lequel s'était dessiné une fausse expression belliqueuse. Elle avait un quelque chose de touchant, sans qu'il puisse mettre le doigt dessus. Des cheveux ayant souffert d'un voyage visiblement long sans soins particuliers, une peau légèrement bronzée par le soleil qui avait dû être un compagnon perpétuel pour elle, de grands yeux d'une couleur attrayante et délicate. Elle était belle, malgré tout ce qui semblait crier le contraire. Son attitude n'avait pas été très féminine avant qu'il arrive, mais cette petite pose qu'elle avait en ce moment était touchante, dans sa simplicité et sa naïveté. Quand il sortit les bouteilles, son tatouage pulsa doucement, émettant une chaleur tranquillisante dans sa joue, comme à chaque fois qu'il venait de tuer un Akuhei. Instinctivement, il porta la main à sa joue, effleurant du bout des doigts son tatouage, fermant les yeux l'espace d'un instant.

Quand il rouvrit les yeux, il aperçut qu'elle rougissait, depuis certainement un bout moment déjà. Sortir les bouteilles avait calmé ses ardeurs et lui avait montré qu'il ne lui voulait pas de mal. C'était logique après tout, pour la bonne raison...Qu'il ne lui en voulait pas. Polichant les deux verres en attendant qu'elle se décide, il continuait de la détailler tranquillement, tentant de se demander d'où elle pouvait bien venir comme ça. Et pourquoi Death City l'intéressait autant. Cette dernière question était moins compliquée que les précédentes, car après tout, pourquoi les gens venaient-ils ici la plupart du temps ? Sûrement pas pour la protection de Shinigami, car il y avait déjà eu de nombreux incidents, et même si quelque part, on n'était jamais mieux protégé qu'à l'endroit où il avait les gens pour se battre, on pouvait aussi se dire qu'aller à un endroit comme Death City, où les assauts étaient quelque chose de tout à fait normal, en raison du but de l'institut, ce n'était pas un malin quand on tenait à sa peau. En somme, cette ville n'était ni plus dangereuse ni plus sûre qu'aucune autre. Il n'y avait donc qu'une seule autre possibilité. Elle était soit une arme, soit une manieuse. Adonis n'avait pas d'arme. Il aurait été confortable qu'elle en soit une...Presque sans y penser, rêveusement, il écouta ce qu'elle lui avait dit, juste après avoir choisi ce qu'elle voulait boire. Les verres bien nettoyés, il lui servit le sien, et se servit exactement la même chose, trinquant doucement en la regardant droit dans les yeux. Rigolant légèrement, il prit une gorgée de sa boisson bien rafraichissante, son regard ne quittant pas le sien.

-Ainsi donc, je n'ai pas le droit de savoir ce qui amène cette douce inconnue, mais elle aimerait en apprendre plus de moi ?

Doucement, il hocha la tête, buvant une nouvelle petite gorgée. C'était assez étrange comme cadre pour une nouvelle rencontre avec quelqu'un comme ça, il ne s'était certainement pas attendu à voir quelqu'un d'autre ici qu'une cible à éliminer. Cette mission avait eu ses avantages, finalement, bien qu'elle ne lui ait pas permis de récupérer un embryon de démon.

-Et bien, pour tout dire, je suis un manieur de Shibusen, sans arme, malheureusement. J'étais venu pour éliminer un Akuhei qui s'en prenait aux touristes et aux voyageurs.


En la voyant rougir de plus belle quand il lui tendit la main, il ne put réprimer un nouveau rire, la trouvant de nouveau touchante, à jouer la dure. Pour la taquiner un peu davantage, il se pencha légèrement en avant, pour lui déposer un baiser sur le revers de la main, ses cheveux lui caressant le poignet. Lentement, il releva ensuite le visage, son regard allant de nouveau caresser le sien, alors qu'il gardait sa main dans la sienne, sans la serrer, la tenant avec douceur, la regardant avec des yeux tendres et un sourire doux comme le plus délicieux des nectars. Malgré toutes les apparences, elle tentait de se donner une apparence sûre d'elle, et ça avait quelque chose de vraiment touchant, tellement on se rendait compte avec une facilité déconcertante que ce n'était pas vraiment elle.

-J'ai moi-même voyagé énormément dans ma vie, et je sais qu'il est compliqué et embêtant de se rendre compte que l'endroit où nous sommes n'est pas celui désiré. Mais la ville est toute proche et je me ferais un plaisir de vous y emmener.


Il se prit une nouvelle gorgée, sans détourner son regard du sien, posant son coude sur la table, ses doigts pianotant doucement sur le comptoir poussiéreux alors qu'il réfléchissait. Arme ? Il fallait qu'elle en soit une, ç'aurait été arrangeant.

-Mais...Je ne suis pas à l'aise avec le vouvoiement. Se tutoyer ne serait pas plus agréable...et convivial ?
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