Alala...Il fallait que ça commence tout ça, il était temps non ? Depuis combien de temps avait-il eut l'idée de monter ce projet, sans jamais réellement y arriver, ni même s'y mettre pour de bon ? Depuis...Bien trop longtemps lui semblait-il. Il avait eut ce projet en tête depuis son enfance, et il n'avait toujours pas vu le jour, cela, il le regrettait. Il fallait qu'il fasse quelque chose pour ce monde qui partait dans un sens qu'il ne comprenait pas, il n'avait pas été l'homme le plus motivé de l'univers pour accomplir les choses qui lui tenaient à cœur dans sa vie, mais ça, oh oui, ça, il voulait à tout prix le mener à terme. C'était quelque chose d'important pour lui, et peut-être reverrait-il Lya...Il fallait bien que sa route recroise la sienne un de ces jours, après tout, il avait le même sang qui coulait dans ses veines, il fallait bien que leurs routes se confondent de nouveau. Mais aujourd'hui, ce n'était pas la rencontrer qui lui importait, il ne l'avait bien sûr pas oublié (il ne pourrait jamais ! ), mais aujourd'hui, il a quelque chose à accomplir. Quelque chose d'important, cette fois-ci, il n'aura pas le droit de se rater. Tout ce qu'il fait, il le fait car cela lui semble juste, il sait très bien qu'il peut se tromper, que peut-être, tout ça n'est qu'une chimère, une idée pré-reçue, que ça ne fonctionnera pas, que personne n'adhérera, qu'on n'aura pas confiance en son jeune âge. Tout pleins de facteurs lui disaient que ce n'était pas la peine d'essayer. Partisan du moindre effort, en général, il aurait écouté ces choses qui lui criaient d'arrêter son projet de fou, mais il ne pouvait pas...Il était sûr d'une seule chose actuellement...

-Ça va me faire pas mal de boulot tout ça...

La nuit commençait à tomber. Il était au milieu d'une grande place, dans une ville abandonnée, quelque part en Europe. Il ne connaissait plus le pays où il était, pour la simple raison qu'il était arrivé ici par hasard, à force de faire parler de lui un peu partout, il avait fini par ici. Il n'avait pas fait parler de lui en mal, non non, c'est son idée dont tout le monde parlait en ce moment, dans ce qu'il appelait "le milieu". Pas la pègre (même si ils en faisaient un peu parti), mais plutôt le monde "caché", que Shibusen n'arrêtait pas de poursuivre. Il avait fait courir un message d'espoir aux recherchés, les réseaux de gardiens Itinérants avaient aidé à faire passer le message, certaines sorcières honnêtes qui lui devaient un service (non pas gentilles, mais honnêtes, ce qui est différent) également. Il était donc là, au milieu de cette sorte de place de granit, en équilibre sur un poteau qui menaçait à chaque instant de rendre l'âme définitivement, il était droit comme un "i", un pied sur le bout du poteau, l'autre dans le vide, pas pendouillant, juste appuyé sur rien. Comme ça, libre. Il regardait droit devant lui, en attendant, il espérait que beaucoup de personnes viendraient. Il espérait également que shibusen n'en avait pas entendu parler, mais Shibusen n'étaient pas le seul problème, la deuxième principale ombre sur ce tableau, déjà oh combien trop noir, c'était Shinigami. Ce maudit Shinigami, avec son masque au sourire éternel.

Le renard plia sa seule jambe qui avait un appuis, et donna une forte impulsion sur celle-ci, partant en arrière, décrivant une courbe majestueuse en plein air, retombant plus loin derrière, en position assise sur une sorte de grande marche surélevée, sans doute une bout de mur brisé. De nouveau, il avait un pied déposé sur le support, l'autre touchant presque le sol, un bras passé autour de son genou, le menton déposé dessus. Il attendait, il ne faisait que ça depuis qu'il était arrivé. Son unique œil lançait de petits regards furtifs en direction des pierres, y cherchant des silhouette, des ombres, des gens. Son bandana pendait mollement au niveau de son cou, ainsi, il avait le visage complètement dévoilé, si il voulait convaincre aujourd'hui des gens de le rejoindre, il fallait qu'il reste à découvert, sans artifices, il fallait tout simplement qu'il inspire confiance. C'était son but, mais c'était aussi son envie. Il verrait tout de suite ceux qu'il recalerait, car il en recalerait surement, il ne voulait pas de personnes trop dangereuses pour son équilibre, à lui, mais aussi celui de son groupe futur. Il poussa un petit soupir qui se transforma en buée, décidément, il faisait un froid glacial aujourd'hui, il n'en laissait rien paraitre, mais bon Dieu, il aurait mieux fait de choisir une bonne journée d'été.

Encore une fois, il attendait, il attendait, encore et toujours. Regardant de nouveau droit devant lui. Si quelqu'un essayait d'arriver par un angle mort, il se ferait tout de même bien accueillir. James était prêt à trancher le premier qui s'opposerait à lui cette nuit, et ses deux gros conteneurs de sabres n'étaient pas là pour le contredire. Il avait l'ouïe fine et les sens exacerbés, il savait très bien que si quelqu'un venait, il l'entendrait...Ou si il ne pouvait pas et bien...Cela ferait toujours une bonne recrue pour lui ! Il perçut un bruissement de feuille non loin, la place était rongée par la verdure il fallait dire aussi. C'était sans doute ça qui avait accéléré la ruine. Ce bruit là n'était cependant pas causé par le vent, ni par un animal. Ou peut-être par un gros. L'Homme. Bon, comme on dit...Let's start !

[Ps : Pour l'ordre de passage, je dirais le même ordre que les citations de noms dans le titre du sujet. Si vous voulez changez, voyez entre vous, mais prévenez les autres (et moi), c'est quand même mieux. ]

Une silhouette se faufila parmi la foule de passant, cape noire, capuchon rabattu, on ne discernait rien de ses traits. Elle marchait tranquillement devant les étales de marchand, ne s'arrêtant qu'une fraction de seconde pour observer la marchandise, avant de continuer sa route. Si on pouvait voir son visage, on aurait vu un large sourire se dessiner sur ses lèvres alors qu'elle darda son regard sur une petite tarte qu'un boulanger venait de sortir de four pour la poser sur sa table, avec d'autres friandises. De nouveau, elle reprit son chemin immédiatement après, pour passer cette fois ci devant un vendeur de fruit qui hélait les passants pour vendre ses quelques pommes et poires qu'il avait récolté durant plusieurs jours. Les fruits étaient brillants, odorants, nul doute qu'ils devaient être succulent et frais, exactement ce qu'elle aimait. Un cri s'éleva, d'abord seul, puis accompagné de ceux des autres commerçants qui hurlaient à l'unisson << Oh voleur !>>. La silhouette se retourna vers la source du bruit et observa le forain qui vendait ses tartes regarder d'un air perplexe le papier emballage vide ou il avait juré avoir poser sa nourriture quelques secondes plutôt. Les gens devenus méfiants lançaient des regards autour d'eux, cherchant l'éventuel brigand. Voyant l'agitation causé par le vole, elle repéra sur la montagne végétale une pomme appétissante. Sa main fusa, trop rapidement pour être aperçut par les yeux affolés des badauds, ses doigts se refermèrent agilement sur le fruit et elle fourra son gain dans sa poche, avec le gâteau qu'elle avait récupérée un peu plus tôt. Jugeant surement que rester ici devenait trop dangereux, elle traversa la marée humaine, évitant agilement les planches qu'on transportait et les poings indignés qui se levaient au ciel, pour gagner une petite ruelle. Une main se referma sur son épaule, faisant tomber sa capuche, dévoilant une chevelure rousse et des yeux émeraudes fichés sur un petit visage enfantin ou se lisait agacement et impatience. L'homme mesurait presque deux mètres de hauts et son corps était bien bâtie, surement un bûcheron ou un maçon. Elle, était frêle et minuscule face à lui, pourtant, on ne lisait aucune peur sur son minois surmonté de deux petites oreilles.

-Une minute ma ptite dame, on est pressée ?

Soupire. Sourire. Elle agrippa d'une main collante le poignet de l'inconnu, bien trop gros pour elle, et lui lança un clin d'œil qui eu pour but de le déstabiliser. Elle se dégagea de l'étau de fer qui la retenait, grimaçant lorsque cela manqua de lui déboiter l'épaule avant de prononcer quelque chose d'inaudible et d'escalader souplement ce dernier. Debout sur lui, elle posa un pied sur sa tête et poussa sur sa jambe. Elle s'éleva dans les airs comme si elle n'avait rien pesé et atterrit tel un chat sur le toit ou elle entreprit une course effrénée visant à l'éloigner le plus vite possible de cet imbécile. Voyant que personne ne l'avait poursuivit, elle s'arrêta, s'assit sur le bord de la maison, tout en laissant ses gambettes pendre dans le vide. Elle sortit son maigre butin de sa poche et mordit goulument dans sa bouillie qu'était devenue son gâteau. Il était encore chaud et lorsqu'il n'en resta plus rien, elle se lécha les doigts, regrettant de l'avoir manger aussi rapidement. Au moins, cela avait fait taire l'horrible gargouillement de son estomac. Son oreille droite se dressa lorsqu'elle entendit quelqu'un demander une information sur un certain recrutement qui devait avoir lieu aujourd'hui. Qui disait recrutement disait argent et elle se leva immédiatement, cherchant le propriétaire de la voie. Elle le retrouva, un peu plus loin, réitérant sa question à un autre passant. Il possédait de long cheveux, plus long que les siens, et portait une arme sur lui. Elle aurait put le prendre pour une femme avec sa taille fine et son visage fin, si ce n'avait été la voie grave et profonde typique du sexe masculin.

Elle le suivit, cachée par son vêtement, glissant dans l'ombre des bâtiments et autres. Elle avait l'habitude de chasser, et se faire aussi discrète qu'une souris était devenue une seconde nature pour elle, elle ne fut donc pas repérer par l'étranger. Non pas qu'elle faisait quelque chose de mal, mais elle préférait rester invisible, au cas ou elle n'était pas la bienvenue. Elle se terra pendant plusieurs heures en se maudissant d'avoir prise cette décisions insensée, voyant bien qu'il était aussi pommé qu'elle. D'ailleurs, qu'était-ce exactement ce rassemblement ? Où était l'emplacement que personne ne semblait connaître ? Qu'elle sorte de personne y était invité ? Et surtout, serait-elle payée si elle rejoignait leur rang ? Elle avait eu le temps de cogiter dans sa tête durant le voyage, le temps lui apparaissait d'ailleurs lent, recroquevillée dans son arbre, espérant pour le centième fois une réponse positive au question du garçon. Elle faillit presque rester allonger dans les branches, où le vent était frais et l'air agréable. Elle faillit mais abandonna cette idée lorsqu'elle entendit parler d'une vieille citée devenue poussière. Était-elle loin ? Parce que les grondements de son ventre avaient repris. Elle n'avait mangé qu'une minuscule tarte et marcher pendant des heures avait réveillé la faim qui la tiraillait depuis ce matin, tordant son estomac dans tout les sens. Heureusement, elle aperçut bien vite les ruines de l'ancienne ville et elle vit, en son centre, un homme à la tignasse flamboyante, la tête posée sur son genoux replié, l'autre jambe pendue dans le vide. Il ne semblait guère méchant même si son bandeau sur l'œil lui donnait la chaire de poule. James ? Jamais entendue parler, néanmoins, il n'avait pas l'air de viser des personnes en particulier. Le moment de sortir de sa cachette était arrivé et elle s'avança à la suite du garçon pour se placer à côté de lui. Elle dévoila son visage aux autres, un sourire carnassier dessiné sur ce dernier, croquant dans la pomme qu'elle avait sortie.

-Je pourrais me joindre, si toute fois cela me rapporte quelque chose.

Trois je dirais, oui, trois jours que phantom cherchait désespérément ce gardien aux idées utopiques, enfin c'est ce qu'on disait de lui. On disait aussi qu'il était actuellement en Europe à la recherche de membres. Plutôt intéressant... Enfin, cela valait toujours le coup d'aller à sa rencontre, ne serait-ce que pour discuter. Encore fallait-il le trouver, ce qui n'était pas une mince affaire. Il fallait de toute façon que le yakuza fasse un tour en Europe pour récupérer un colis personnel. Il profita donc de son court séjour pour prendre contact avec ce fameux Green James. Il devait être 22 heures lorsque Phantom entra dans cette petite brasserie un peu glauque, sans âme.
il avait abandonné, après deux jours de recherche, l'idée de dénicher le gardien. En même temps, vu l'ampleur qu'avait prise cette histoire de recrutement pour une organisation anti-shibusen, il avait plutôt intérêt à se faire tout petit en attendant de pouvoir rivaliser avec l'école des manieurs.

Un barman vint alors à lui. Phantom était assis au bar, il tournait le dos à deux tables et face à un homme, trapu, avec un air ahurit . Il ne pu s'empêcher d'en rire discrètement. Il passa commande, et se tourna ensuite vers la vitrine qui laissait apercevoir, par transparence, une place peuplée de groupe de gens, par-ci par là et un attroupement de mouton tous focalisé sur une sorte de magicien, enfin un charlatan surement. Mais en y regardant plus attentivement, il vit une silhouette se dégager du lot furtivement. Ceci attira son attention.

La silhouette rejoignit deux autres personnes. Vu la corpulence on aurait tendance à croire que c'est une femme et cette hypothèse se confirma lorsqu'elle enleva la capuche qui masquait son visage.
C'était bien une femme. A vrai dire, c'était même une femme canon! A la vue de ce visage d'ange Phantom décida de se diriger vers le groupe, après avoir terminer son verre, bien entendu. Verre qu'il attendait toujours d'ailleurs. On peut dire que le service était aussi naze que l'ambiance dans ce bar. Il n'y avait personne mise à par lui et le serveur qui était à moitié endormi. Il était en train de lui amené à boire, enfin. Mais arrivé au niveau de phantom, l'imbécile de serveur trébuchât, éclaboussant au passage sa veste.

Si il y avait bien une chose qu'il ne pouvait pas supporter c'était qu'on tache ses vêtements...Il enleva alors sa veste, sans un mot en regardant toujours la fille de la place. Il prit en main la veste, la posa sur le comptoir et se leva, tranquillement, sans bruit. Il saisit son uzi avec sa main droite, et tandis son bras, plaçant ainsi le canon de l'arme en plain devant les yeux du barman, apeuré. Après quelques secondes, il pressa la gâchette, repeignant ainsi le mur d'un beau rouge foncé, brillant de mille feux, dans une détonation sourde. C'était un bruit qu'il avait appris a aimer. Il sortit alors du bar, laissant derrière lui sa veste, avec pour objectif de séduire la jeune femme au regard félin.

Il s'approcha alors du groupe jusqu'à ce qu'il puisse poser sa main sur l'épaule d'un rouquin assis, face à la jeune femme. Il jeta un regard sympathique à l'autre homme avant de sourire à la demoiselle. Il se pencha alors pour demander à l'homme assis:

"Heu j'peux vous l'emprunter, juste une minute?"

[EDIT Mendel: Phantom, as tu lu les postes d'avant ? Il me semble dur de suivre quelqu'un qui suit déjà quelqu'un d'autre, surtout quand cette personne est cachée, ton poste n'est donc pas très cohérant. Je te demanderais de respecter ce que les autres ont écris s'il te plait ^^]

[Petit détail pour Phantom : ça se passe bien loin de n'importe quel bar possible...On est dans une petite ruine, éloignée des villes ]

Il ne s'attendait pas à une foule grandiose. Il savait très bien qu'il ne fallait pas se voiler la face, ils seraient surement peu à venir ce soir. De toute façon, si ils n'étaient pas trop cons, ils éviteraient les déplacements de masse, forcément, ça se faisait remarquer plus facilement qu'un petit mectonse tout seul, marchant tranquillement dans les rues. Il avait été là chaque soir, depuis...Il ne se rappelait plus, mais il savait que ça commençait à faire longtemps, sans voir personne. Son projet était peut-être tout simplement trop proche de l'utopie ? Il n'avait peut-être tout simplement aucune chance d'y parvenir, au final ? Il ne voulait pas y croire, il y arriverait, à rassembler des gens autour de lui, et si ça devait échouer...Il ne lui resterait plus qu'à partir en croisade, seul, avec Ginji pour arme et comme seul soutien. Sans aucun doute se briserait-il contre Shibusen, seul, mais il n'était pas effrayé à cette idée. Si il ne pouvait réussir, autant mourir pour ses idéaux. Il n'aurait jamais pensé atteindre ce genre de réflexion, franchement, c'était loin d'être son genre (et ça l'était sans doute toujours), si bien qu'il se surprenait à penser que, pour cette cause, qui n'était pas directement liée aux sorcières, il pourrait très bien aller au devant d'une mort certaine...Mais non, ils devaient venir ! Il devait y avoir des gens pour croire encore à quelque chose de juste...Non ? Il poussa un soupir, le vent frais du soir déposait sur lui un manteau frais et doux qu'on ne pouvait connaitre que dans une telle nuit. Pas trop froid, juste assez pour vous rafraichir sans vous frigorifier. Il aimait bien ça, mais ce soir, il aurait préféré quelque chose de plus tonique dans cette brise, pour lui redonner un peu de peps.

Il redressa très légèrement la tête, il venait d'entendre un bruit, un bruit de pas, bien caractéristique d'une espèce animale très recherchée par le jeune gardien : L'humain. Humain, kishin, sorcière, dôkeru, tout ça, il s'en fichait, du moment qu'ils ne menaçaient pas l'équilibre qu'il voulait instaurer. Qu'une seule personne dise ce qui était juste et ce qui ne l'était pas c'était...Irrationnel ! Lui-même, si il venait à arriver au pouvoir, il ne pourrait pas y rester, de peur de se trouver corrompu par cette puissance nouvellement acquise, à laquelle si peu d'hommes avaient résisté jusqu'alors. Il voulait juste...Remettre les compteurs à zéro, en quelque sorte, se débrouiller pour prendre le pouvoir, et le laisser s'en aller. Il serait toujours là certainement, pour empêcher la refonte d'une école dans ce style, bonne ou mauvaise, mais au final, il laisserait plus ou moins le monde dans une sorte d'autonomie, sans réelle leader au niveau de la puissance militaire ou du régime politique en place...Il ne savait pas comment expliquer cela, mais ce qu'il voulait faire, au final, c'était tout simplement empêcher les abus, chose trop fréquente dans le monde actuelle, de son point de vue. Il allait rebâtir tout ça selon son point de vue, à une condition : Être rejoint par suffisamment de monde. Il était d'accord pour mourir seul si il le fallait pour faire valoir ses idéaux, mais si il n'avait pas suffisamment de monde à ses côtés, il ne pourrait pas mener son projet à terme, possible ou pas...Cela voudrait dire que son idée ne plaisait pas, et il ne voulait rien imposer, du moins, il voulait le faire le moins possible.

Légèrement inquiétant vu ainsi, l'œil lançant des éclairs de jade, les cheveux jurant avec l'obscurité de la nuit, son cache-œil sombre, il n'avait rien du vrai James. Enfin, pas en apparence. Il savait très bien qui il était, et sans doute prendrait-il la parole avec le sourire, comme il savait si bien le faire, mais là, à première vue, rien ne laissait penser qu'il était quelqu'un de facile à vivre, de bon, et toutes ces choses là...Il écouta le gardien sans lui répondre, il tentait de deviner ce qu'il était. Lui n'avait aucune idée de ce qu'il pouvait bien être. Gardien, manieur, simple humain, dôkeru, peut-être même...Sorcier ? Il ne savait trop vers quel choix pencher. Au final, il se décida pour gardien, car ce type-là avait le profil type du gardien...Pourquoi ? Oh rien, juste que le renard roux se disait que ce serait bien d'avoir comme première recrue (officielle) un gardien. Pourquoi n'avait-il pas répondu à part ça ? Il vu une autre forme se dessiner, celle d'une jeune femme, avec, dans les yeux, quelque chose de...Différents. Quelque chose...D'animal. Celle-là, c'était une "dôkerette", ça faisait pas un pli à ses yeux. Soit ça soit une sorcière, mais il ne ressentait aucune aura de jeteuse de sort dans les parages. Il la salua, elle en même temps que celui qu'il avait déjà nommé "gardien n°2", d'un hochement de tête.

Il esquissa un fin sourire, et alors qu'il s'apprêtait à dire un mot, à faire une salutation que tous pourraient entendre, jusqu'à ce qu'il perçoive des bruit dans son dos. Décidément, ils étaient nombreux à la fête ! L'homme en question (à la main déposée sur son épaule, il pouvait savoir que c'était un homme...Une sensation qui ne pouvait être que masculine lui dérangeait l'épaule). Sa main était, depuis qu'il avait entendu ce bruit de pas, déposée sur le manche de l'arme dans le fourreau qui lui ceignait les hanches, l'arme qu'il avait toujours là, pour les actions qui nécessitaient une rapidité plus importante que la moyenne. Une arme plus facile d'accès que le reste. Sans qu'il ne fasse un seul geste, les banderoles se décollèrent des bacs pour aller encercler la zone, encouragées par la longueur d'âme du gardien. Il leva la tête vers celui qui avait déposé sa main sur son épaule...Il n'avait pas l'air motivé lui...Bref...Il laissa basculer sa tête an arrière, un grand sourire lui illuminant le visage, et la laissa se replacer correctement.

-Bonsoir, bonsoir, bonsoir vous trois...Je vais donc répondre à vos questions tout d'abord, vu que j'en ai eu deux...Dont une qui ne semblait pas intéressée réellement par le côté "gardien" de la chose...

Si "monsieur le pervers", celui qui venait de se faire attribuer son surnom et qui avait eu la main sur l'épaule du borgne décidait que, finalement, il n'était pas fait pour être là...Il devrait le tuer. Lui ou n'importe lequel de ces larrons. Il le savait, et ça lui faisait mal, mais il fallait qu'il puisse tuer n'importe qui désormais, la pitié lui coûterait cher...Et là, il ne pouvait pas trop laisser s'ébruiter de nouvelles sur ce qu'il était en train de monter. Non, vraiment pas. Il laissa son regard pivoter vers le premier arrivé, avec le même sourire lui illuminant le visage.

-Donc, pour te répondre, oui, je suis bien James Green. Le fait de m'avoir trouvé sans te faire suivre est déjà une épreuve suffisamment intéressante je pense...Ce n'était pas si facile, il me semble. Ça prouve bien que vous êtes motivés !

Il se garda bien de remarquer que la dôkerette s'était visiblement faite suivre, et que cet espèce de type qui l'avait touché n'était là que pour la baise, au final. Il tourna son regard sur la tigresse, sans se départir de son sourire.

-Et bien, je suis à la base un garde du corps, un tueur à gage...Un gardien quoi. Donc bien sûr, j'ai un bon petit fond de financement pour mon...Groupe. Et je compte bien continuer à en gagner, sans un appui budgétaire, pas de possibilités de s'imposer.

Il se retourna ensuite vers le dernier arrivé, l'air légèrement agacé. Si il venait à s'en aller, il ne le tuerait pas...Mais il pourrait le retrouver, si il venait à parler.

-Je pense que toi, tu n'es pas là pour les mêmes raisons, non ? Tu peux y aller...Tu verras plus tard avec celle que tu convoites si tu peux la voir, ça ne me regarde pas. Mais là, vois-tu, on va parler de quelque chose d'important...

Il attendait une quelconque réaction du nouveau venu pour continuer...Mais avant, il voulait tenter demander quelque chose, de banal, mais qui pour lui était important.

-Au fait, vous vous appelez comment ? Vous connaissez mon nom, alors...Et à part la donzelle, qu'est-ce qui t'amènes ici ? .

Il avait dit "tu", car il s'adressait uniquement au premier arrivé. Le dernier n'avait pas l'air...Intéressé. James, ne voyant toujours aucune réaction émanant de ce déchet informe et inconsistant qu'était cet archétype de la perversité se saisit d'un de ses bacs contenant ses katanas et, en prenant son corps comme pivot, envoya valser l'autre idiot en dehors de la zone délimitée par ses banderoles. Il se contenta ensuite de rire doucement, avec un petit sourire.

-Il n'a pas dû avoir trop mal mais...Je préférais rester seul avec les réels intéressés.

Je voulais à vraiment rejoindre ce groupe, une organisation neutre qui luttait contre les abus de Shibusen. J'avais choisi de rejoindre ce goupe plutôt que de défendre une sorcière seul, j'étais une exception dans ma famille qui avait toujours gardé des sorcières. Cependant, mon objectif était le même que ceux de mes ancêtre, vaincre Shibusen mais, malheureusement, ma famille n'avait jamais été asser puissante pour atteindre ce but. Ce groupe était pour une réelle occasion de me rapprocher de mon but et j'espérais être accepté dans ce groupe. Je n'avais jamais été dans un groupe, je ne savais absolument pas comment cela s'organisait mais, il faut une première fois à toute chose. J'étais à la fois excité et stressé néanmoins, aucune expressions n'étaient visibles sur on visage, je ne voulais pas que l'on puisse lire ce que je ressentais sur mon visage alors que c'était notre première rencontre, c'était la première impression qui devrait compter pour ma future adhésion au sein du groupe. J'avais demandé de manière très direct à James, si c'était bien le vrai James Green et si je pouvais rejoindre son groupe. Il ne me répondit pas ou du moins, pas tout de suite.

J'étais arrivé le premier cependant, je fus vite rejoins par une fille aux cheveux roux et aux courbes sensuelles. Elle voulait elle aussi rejoindre le groupe mais à une condition : l'argent. Elle n'avait pas les mêmes envies que moi, elle voulait surtout de l'argent ce qui était compréhensible. Elle aussi avait dit à James qu'elle voulait faire partie de son groupe mais il ne lui répondit pas tout de suite à elle aussi. Il attendait peut-être qu'il y ait plus de monde. La jeune fille était placée près de moi et je n'eue même pas le temps de la contempler qu'un autre individu arriva. Celui-ci suivait apparemment la rousse que j'avais rencontrée il y a quelque minute. Il ne semblait pas motivé pour être recruté, il voulait plutôt rencontrer celle qu'il devait suivre depuis longtemps. Le pervers posa sa main sur l'épaule du fondateur du groupe, James Green. James affirma ce que je savais depuis longtemps, c'était bien lui, James Green. Il fit aussi un petit commentaire pour dire que nous avions déjà prouvé notre motivation et notre envie de rejoindre le groupe en réussissant à la trouver dans cet endroit où il n'y avait que des ruines. Le rouquin n'avait pas l'air d'apprécier la présence d'un être plus intéressé d'une fille que de son groupe. Alors, il lui dit tout de suite que cela n'allait pas être possible cependant, l'homme n'eu aucune réaction et cela agaça James, il lui donna un coup de bac -ses bacs en acier contenant ses armes- qui fit virevolter en arrière le jeune homme. Il partit très loin, on n'allait pas le revoir de si tôt, c'était sûr.

Cela devait être bon, plus personne ne devrait arriver pour le recrutement -même si nous n'étions que deux - Nous pouvions maintenant parler de choses plus sérieuses, le groupe et son recrutement. J'essayais de deviner par où allait commencer James mais je ne trouvais pas, tous se mélangeait dans ma tête, c'était peut-être l'excitation ou alors la fatigue que je ressentais à force d'attendre quelque chose que je désirais depuis déjà un moment. Et James commença pas une question très simple a laquelle je n'avais pas pensé. Et oui, je ne m'étais pas présenté et la fille qui m'accompagnait non plus. Manque de politesse ? Ou plutôt manque de temps à cause de cet individu qui 'était venu perturber notre soirée.

« Je m'appelle Mile Blacks mais, appelle moi Mile, je suis un gardien, tu devais t'en douter. » dis-je d'une vois clair en m'inclinant doucement.

Je me tournai vers la jeune fille en attendant qu'elle se présente. A ce moment_là, j'étais soulagé, je devrais rejoindre le groupe sans problème à moins que James nous cache quelque chose, une épreuve mais j'en doutais après l'avoir entendu. Il paraissait sympathique et semblait n'avoir aucun critère de recherche pour son groupe.

Yeux rivés vers l'inconnu-au-cheveux-flamboyant, sourit large et estomac apaisé par ce qu'elle venait d'avaler, elle observait celui qui, peut être, lui permettrait de se procurer de la nourriture légalement. Elle n'aimait pas l'idée de se mettre au service de quelqu'un, de faire sagement ce qu'on attendait d'elle mais elle n'aimait pas non plus l'idée de vivre toute sa vie comme une paria, une vermine. Voler était son métier, mais elle ne volait que se dont elle avait besoin, même si de temps en temps elle s'accordait quelques petits plaisirs. Elle ne regrettait donc pas de laisser ce chemin derrière elle pour avancer vers celui que lui offrait l'homme-à-un-œil. Elle ne savait pas encore vers où cela la mènerait, elle ne connaissait même pas le but de cette organisation, néanmoins elle n'avait rien à perdre et si jamais cela ne lui plaisait pas, elle s'estimait libre de partir lorsque l'envie lui en prendrait. Après tout, elle n'appartenait à personne et elle ne dépendait de personne, elle n'avait ni signé de contrat ni juré sur sa vie et elle ne le ferait sans doute jamais. C'est sans doute pourquoi ses oreilles se plaquèrent contre son crâne, tout comme son corps se rapprocha lentement du sol prête à bondir et que ses yeux lançaient des éclairs tandis qu'un grondement sourd s'élevait de sa poitrine, menace évidente qu'elle proférait à l'encontre du nouveau venu qui s'était placé derrière James et qui posait nonchalamment sa main sur l'épaule de ce dernier, comme s'ils se connaissaient depuis toujours. Positionnée ainsi, elle n'avait plus rien d'une jeune femme innocente, elle avait perdu son côté enfantin et n'affichait à présent qu'une irrépressible colère doublée d'une envie de meurtre. Elle avait bien envie de l'étrangler avec ses propres boyaux pour avoir eu l'audace de croire qu'elle était un objet qu'on échangeait après une bonne poignée de mains, mais il n'en valait pas la peine.

Avec la plus grande difficulté, elle se redressa, reprenant une position descente bien que ses oreilles restèrent couchées et qu'elle montrait toujours les crocs, pleine d'agressivité. Une fois de plus, son instinct animal avait prit le dessus et elle aurait aimé dévoiler ce qu'elle était un peu plus tard, espérant que sa nature n'était pas un obstacle pour intégrer leur groupe. Elle pressentait, bien qu'elle pouvait complètement se gourer, que Green était un gardien, ou peu être un manieur, bien qu'elle excluait cette dernière hypothèse puisqu'il était rare que des meisteurs créent leur propre clan alors qu'ils avaient Shibusen. Elle pouvait aussi éliminer le statut d'arme, parce qu'elle trouvait ridicule l'idée qu'une arme démoniaque en possède alors qu'il pouvait très bien s'utiliser lui même. Dôkeru aussi était à oublier, elle l'aurait senti si cela avait été le cas, pareil pour un sorcier ou un kishin, les âmes étaient trop voyantes. Il ne restait donc plus que gardien et c'était la réponse la plus plausible. C'était en partie pour ça qu'elle s'inquiétait, car l'homme qui se trouvait à côté d'elle aussi semblait l'être. D'ailleurs, celui-au-cheveu-de-feu venait en quelque sorte de répondre à sa question muette, puisqu'elle avait clairement entendu le mot "gardien" dans sa phrase. Peu importe, le rejoindre n'était pas une question de vie ou de mort, juste l'assurance d'avoir de quoi manger à sa faim.

Elle aurait sans doute sourit à la remarque du jeune homme si elle n'avait pas été aussi irritée. Si le fait de le trouver était une épreuve suffisante et plus que réussit, il était pourtant évident que celle de ne pas se faire suivre avait été un total échec puisqu'elle même avait été suivit en suivant l'autre inconnu, bien qu'elle avait juré être restée dans l'ombre durant tout le trajet. Surement l'avait-il remarqué lorsqu'ils étaient arrivés dans les ruines, puisqu'elle n'avait plus vraiment tenu à cacher sa présence, mais peu importait. Elle utiliserait ses plus grands atouts pour s'unir à lui, vu qu'il avait clairement fait comprendre que le métier de gardien rapportait de l'argent et que par chance, il l'était justement. Elle avait donc vu juste et ne s'étonnait pas que l'autre le soit aussi. Le seule petit problème, c'est qu'elle n'accepterait pas que l'autre imbécile puisse les rejoindre, se voyant mal l'esquiver pour éviter de tenter de le tuer. Heureusement, le-borgne-au-cheveux-rouge ne semblait apprécier ni son comportement, ni le fait qu'il ne réagissait pas à sa remarque et ne s'adressait donc plus à lui lorsqu'il demanda de décliner leurs identités. Elle laissa l'honneur au garçon de commencer, bien que la politesse voulut que les femmes passent en premier. Son flair ne se trompait jamais, il n'y avait que des gardiens ici ! Lorsque les regards se braquèrent sur la jeune femme, celle ci se sentit gênée d'être le centre de l'attention, bien qu'elle s'était détendue lorsque le garçon-aux-intentions-mal-placées avait fait un monumental vol plané à la suite du coup du gardien-à-un-œil. Elle ne doutait pas une seule seconde qu'il fallait énormément de force pour soulever les objets-de-métal dont le nom lui échappait. Elle replaça une mèche rousse derrière son oreille et regarda tour à tour les deux jeunes hommes.

-Je m'apelle Onin, juste Onin pour l'instant .... Vous êtes surement assez intelligent pour comprendre que je ne suis pas une humaine mais une dôkeru, j'espère tout fois que cela ne dérange personne.

Sa voie était fluette, chantante, elle avait retrouver sa constance et son visage était redevenu celui d'une gamine, souriant et pétillant. Juste fatiguée par le voyage, elle ne fit pas de manière et s'installa en tailleur sur le sol, révélant une longue queue tout aussi orangé que sa chevelure, s'enroulant et se déroulant à la manière d'un serpent. Elle aimait beaucoup James, même si elle ne le connaissait pas, elle se sentait presque rassurée d'être ici. Surement à cause du fait qu'il s'était vite fait bien fait débarrassé de l'homme-à-l'esprit-pas-très-catholique mais aussi en partie parce que ses cheveux rouge et tout son être lui criait qu'il était comme un phare, un guide, rassurant et apaisant.

Ce mini groupe était assez rassurant pour un début. Il se sentait bien, un sourire satisfait se dessinait sur ses lèvres mais il tentait de garder un tant soit peu de sérieux, il ne pouvait pas se laisser aller à la grosse déconnade non plus, à partir de ce jour, il y avait des chances pour qu'il devienne le chef de ce qu'il allait monter. Il fallait qu'il fasse figure d'autorité, il faudrait qu'il réussisse à jongler avec le pouvoir tout en restant sympathique, il ne voulait pas dégouter ceux qu'il recruterait. Ce n'était pas là le but, remplir son organisation pour qu'elle se vide, une fois le pouvoir monté à sa tête...quel aurait été l'intérêt de tout ça, l'aboutissement de son projet, si ça devait se finir d'une façon aussi idiote ? Tout simplement le néant. Il retournerait à la case départ...ou la case prison. Du genre "ne passez pas par la case départ, ne prenez pas deux milles euros, et suivez le programme "j'échappe aux violeurs jours et nuits" une fois à l'ombre". Ouais, pas à dire, il voyait le genre et ça ne lui plaisait pas. Il zyeuta encore une fois les deux nouveaux...non, les deux réels premiers venus. Il fallait qu'il réussisse à les jauger, qu'il parvienne à voir si il pouvait leur accorder sa confiance, c'était assez dur lors d'une première rencontre, mais il tentait de se faire un premier avis le plus juste possible. La dôkerette tout d'abord, mignonne (ce n'est pas le sujet James...), l'air athlétique et souple. Le visage innocent d'une petite fille et la rage d'un tigre...elle semblait motivée par l'argent, ou par un quelconque gain, c'était ce qu'elle avait dit. Les gens comme ça s'en allaient souvent pour un rien, juste par petite contrariété, mais tant qu'il y avait une récompense au bout, ils restaient généralement fiables...la technique de la carotte en gros quoi. Un très bon élément.

L'autre type au cheveux long. Mile Blacks avait-il dit, un gardien. Intéressant, James était lui aussi gardien à la base, et si de nombreuses sorcières venaient à le rejoindre, ce serait intéressant qu'il ne soit pas le seul prêt à en protéger. Il avait l'air un peu trop doux à vrai dire, du genre qui n'ose pas achever son adversaire. Le roux espérait se tromper, ce n'était jamais agréable de tuer, il le savait, il n'aimait pas ça, mais quand obligation il y avait, une petite amputation de la tête ou d'un organe vitale pouvait être cruciale. Entre la vie et la mort, pour un combattant, il n'y avait qu'une infime barrière, et cette barrière était souvent appelée "pitié". Si on ne pouvait pas porter le coup final, si on en était pas capable, on se retrouvait souvent avec quelque chose de bien désagréable planté dans le dos. Le genre de truc qui ne fait pas que picoter. James en avait fait les frais, il ne souhaitait pas ça pour Mile...surtout que ça pouvait être préjudiciable dans un combat à plusieurs. Du genre "je vais le tuer, pour être sûr" et l'autre qui répond "non, pas la peine, il est hors d'état de nuire" et réponse du tac-au-tac "c'est plus sûr" et patati et patata, jusqu'à ce qu'ils en viennent aux mains, et paf ! Fissure dans le groupe ! Rien n'était plus destructeur que la mort, dans toute ses formes possibles et imaginables. Même sous la forme d'une sublime faucheuse en tenue moulante avec des formes à se faire damner un saint, en d'autres termes, la femme fatale, la mort restait le principal sujet de discorde...ça et l'amour. De vraies épines de titanes dans un pied chétif. Quand il s'était incliné en se présentant, le renard vert avait compris qu'il était d'une nature loin de celle qu'il fallait pour faire un guerrier pur et dur...en tout cas, pas pour le moment, mais il pouvait être sûr d'une chose : Il serait sûrement quelqu'un de confiance. Un autre bon élément, il restait juste à voir ce qu'il donnait en combat.

Visiblement, cette Onin s'était calmée. Une bonne chose, pour l'instant, il valait mieux rester calme, pour bien discuter et que tout le monde se comprenne bien. Il observa encore un instant la dôkerette avant de pousser un énorme rire en l'entendant parler, ne pouvant réprimer le comique de la chose. Il bascula la tête en arrière et se tapa la cuisse droite à plusieurs reprises, pour tenter de s'arrêter, ce qui, au milieu de ce refuge de silence, faisait tout de même un sacré boucan. Il parvint tout de même à se calmer et il essuya d'un revers de la main la larme qui lui coulait le long de l'œil, le seul restant...l'autre était mort, et à chaque fois qu'il pleurait ou que celui qui restait l'irritait ou le gênait, il se rappelait son enfance, et ça lui donnait envie de s'arracher le deuxième, pour ne plus avoir à y penser. Quel rapport ? Cet œil était la seule chose qui n'avait pas changée depuis le temps. Son physique avait changé, sa musculature, son intelligence, tout. Mais pas ça. Ce putain d'oeil était resté vert, du début à la fin, il était resté sensible à tout, il était resté comme au premier jour. Il trônait dans cette orbite à côté d'une autre, celle-là vide et cachée par un bandeau. Son sourire était tombé pendant un instant en repensant à tout ça genre...un millième de seconde (oui, il se reprend vite), puis, il était revenu. Toujours aussi franc qu'avant, il n'avait jamais besoin de se forcer à sourire, quand il souriait, il voyait la vie différemment, et ça lui donnait envie de sourire...un super cercle quoi. Une fois repris, il entreprit tout de même de répondre à la jeune Onin, elle n'avait pas dû trouver ça poli, ce soudain rire. Il fallait donc qu'il s'explique.

-Bien entendu que ça ne pose aucun problème ! Vu mes ambitions - que vous devez connaitre - j'ai besoin de personnes fortes et...une "dôkerette" avec un tel tempérament ? Je serais vraiment le dernier des crétins si je venais à rejeter ta candidature. C'est l'aubaine du siècle, je ne m'attendais pas à avoir un si bon élément dès le début.

Il s'accorda un petit temps de silence, pour lui laisser (leur laisser) le temps d'assimiler l'information. Il ne voulait pas couler Mile, mais il avait une idée pour la suite...marrante, risquée aussi, mais surtout marrante ! Il ne pouvait pas s'en empêcher, il venait d'y penser et l'idée ne le quitterait pas. Il se redressa, s'inclinant à son tour.

-En tout cas, enchanté de vous voir, tout les deux...même si le gardien m'a l'air...

En un instant, il se retrouva dans le dos de Mile, deux sabres dans les mains, il était dos à lui, et l'une des deux lames était plaquée sur sa gorge tandis que l'autre avait la pointe au niveau de son dos, pile au niveau du cœur...pour peu qu'il n'ait pas de malformation étrange. Son regard s'était fait froid, tout comme sa voix. Si il avait pu se retrouver directement dans son dos de cette façon, c'était grâce à sa "mélodie des corps", il l'avait cette fois utilisé en courant, ce qui avait donné cette impression de quasi-téléportation...éprouvant pour ses articulations, mais il pouvait surement le faire une ou deux fois sans danger, sans qu'ils ne s'en rendent compte.

-Trop lent, tu pensais que j'acceptais les faibles ?!

Il donna un léger avancement à son corps, comme pour le planter et en un instant, il se retrouva assit de nouveau où il était avant, les sabres rangés, tout sourire, ne pouvant réprimer un nouveau rire, plus tonitruant que le précédent. Il dût prendre...quatre bonnes minutes pour se calmer, les larmes aux yeux.

-Aaaaah, tu aurais dû voir ta réaction...

Son rire résonna de nouveau, une ou deux bonnes minutes.

-Désolé, c'était trop tentant. Très bon mouvement cela dit...Bref...Je n'ai pas vraiment de questions à vous poser, mais vous, vous devez en avoir, non ?

Une question si importante après une telle tension faisait un peu...étrange. Il était surement bizarre par moment, c'était quelque chose de certain, mais il n'avait pu résister, et il attendait de voir leurs réactions face à son drôle de caractère.