L'aube se levait, la lune au sourire stupide et crachant du sang laissant place à un soleil souriant et portant des lunettes de soleil. Dans un appartement, un réveil sonna. Une petite main livide sortit de sous la couette, et envoya d'un coup de poing parfaitement (Ahem, je dirais plutôt [s]pas du tout[/s]) calculé le réveil contre le mur. Réveil qui en profita pour se casser en... Beaucoup de morceaux et d'engrenages éparpillés au pied du mur. Pas très solide, le réveil !

- La ferme ! Fit une voix à moitié endormie, venant de sous.. Une montage de couette ? Montage dans laquelle retourna d'ailleurs la main qui était venu frapper le pauvre réveil innocent, qui ne ce qu'on lui avait demander, c'est à dire sonner à une heure précise afin de réveiller son utilisateur... Ce qui fut d'ailleurs un échec, à en juger par le petit soupir qui poussa celui -ou celle- qui était sous sa couette, se rendormant. Cet être se dissimulant sous sa couette, refusant de bouger d'un poil de là, n'avait pas l'air d'avoir l'intention de se lever, si bien que les minutes passèrent, s'en suivirent les heures. Puis, le soleil arriva à son apogée, puis, les douze coups de cloche retentissant à midi sonnèrent. A cette occasion là, les rayons du soleil daignèrent de traverser les volets pour inonder la petite pièce. Enfin, un petit gémissement se fit entendre de la part de l'être de la montagne de couette. Il -ou elle- daigna de se lever, réveillé par le bruit des cloches qui sonnaient et par la lumière inondant désormais sa chambre. Cet être se révéla être une fille. Une gamine, à peine onze ou douze ans. Sa peau était pâle, vraiment très pâle. On pourrait croire qu'elle est malade.. Ce qui n'est point le cas. Ses cheveux lui descendaient bien jusqu'en bas du dos, ils étaient aussi blanc que la neige de coton qui se déposait par terre et sur les toits, l'hiver. Mais là.. Bien qu'on soit encore
en hiver, on ne pouvait pas dire qu'il faisait très froid. L'adolescente, vêtue jusqu'alors d'une simple chemise de nuit, enfila une tenue... plus présentable, pour se rendre à la fameuse école d'armes et de manieurs, Shibusen. Malgré la saison qui incitait plutôt à sortir dehors avec un manteau, elle sortit dehors avec une tenue simple et moulante, quoi que plus chaude que celle qu'elle prenait habituellement. De toute façon, elle n'avait pas froid. Elle sortit de la demeure, prenant soin dans un premier élan de lucidité de la journée, d'ouvrir les volets... Et de fermer la porte à clef, derrière elle. Ce n'était que lorsqu'elle fut dehors qu'elle se rendit compte... Qu'il était déjà midi. Elle passa donc s'acheter de quoi manger en chemin vers l'institut. Sur le chemin, elle vit une assemblée, et essaya donc de léviter en faisant un détour. Avant de se retourner pour changer de chemin elle crut voir quelqu'un -ou quelque chose- qui avait la tête en bas.

*Oh, une chauve-souris !* Pensa-t-elle.

Sur cette pensée quelque peu... Prémonitoire, peut-être, Kounoru Tsubasa, puisque c'est ainsi que s'appelait cette fillette aux cheveux blancs se rendit finalement à Shibusen. Une fois qu'elle y fut arrivée, afin d'éviter une quelconque remarque ou un quelconque reproche, elle se dirigea tout de suite vers le panneau des missions. Pas trop bien réveillée, elle chercha une mission ne nécessitant pas de combat. Des yeux, elle parcourra les missions pour finalement tomber sur celle-ci :

Citation :

« Un drôle d'individu fait
parler de lui en ville (à Death City). Plusieurs personnes sont
tombées dans le même piège et se sont retrouvées pendues par les
pieds. L'une d'entre elles est restée deux heures dans cette
position avant d'être retrouvée.
Agissant même en plein jour,
le responsable ne s'est pas dévoilé et est d'un étonnante
rapidité, ce qui signifie que vous devez soit être plus rapide que
lui (donc trèèès rapide), soit vous allez devoir user de toutes
les ruses de votre petit répertoire. Une seule chose: ne vous faites
pas prendre au jeu ! »

- Ah, c'était ça, la chauve-souris de tout à l'heure...

Sans plus vraiment réfléchir, la gamine prit la mission et se dirigea donc vers les rues de Death City... Partant à la chasse au, humm... Transformateur de Chauve-Souris ? Oui, pourquoi pas, après tout....

Une fois au cœur de Death City, encore à moitié endormie, la jeune arme ne put retenir un bâillement. Au même moment, elle vit une corde attachée à un poteau... Et ligoté à cette corde, voyons voir.... Une chauve-souris ? Elle était un peu grosse, cependant, pour être une chauve-souris. Kounoru décida donc de s'en approcher.. Pour s'apercevoir que c'était un humain qui était pend ainsi.

- Eh,jeune fille, tu pourrais pas me détacher ? C'est pas tout ça, mais... J'ai encore du pain sur la planche, et le sang commence sérieusement à me monter à la tête.
- Qui est-ce qui t'as ligoté comme ça ? Demanda la fillette en détachant l'homme. Celui-ci répondit, trop heureux d'enfin pouvoir retourner deux pieds sur terre.
- C'était trop rapide. A peine que je me suis aperçu qu'on me ligotait que je me suis retrouvé suspendu ici....

Pas de doute, c'était bien celui qu'elle recherchait. Quelque chose passa, en coup de vent. C'était rapide, si bien qu'elle n'eut pas le temps de voir quoi que ce fut. Qui venait de passer en trombe ? Peut-être quelque chose comme... Un guépard ? Non, il n'y avait pas de guépard à Death City... Et encore moins de zoo. Il était donc impossible que ce soit un guépard. Décidément, Tsubasa aurait mieux fait de rester coucher...

Ce n'est qu'un quart d'heure plus tard, après s'être demander et redemander ce qui venait de passer, qu'elle fit la liaison entre sa mission et l'être qui venait de passer. Se résignant à lui donner la chasse, elle chercha un endroit légèrement plus peuplé. Il était inévitable qu'il frappe où il y avait du monde. D'ailleurs, aussitôt dit, aussitôt fait ! Cela ne manqua pas. Un peu plus loin, alors que quelqu'un -un jeune homme tout juste sortit de l'adolescence, et qui plus est pressé- passa, il pendit cette personne. La tête en bas, bien évidemment... C'était vraiment quelqu'un qui transformait le gens en chauve-souris !

La gamine réagit donc au quart de tour, prenant à peine le temps de transformer son bras pour trancher la corde au passage, et se lança à la poursuite de sa proie maniaque des chauves-souris. Après dix bonnes minutes de courses en donnant tout ce qu'elle avait dans les jambes, le voyou aux chauves-souris s'arrêta et se retourna pour la narguer. L'arme ne l'écouta pas vraiment, et alors qu'elle pouvait l'attraper elle lança :

- Je t'ai.... eu.

Sa phrase s'acheva en un gros « paf ! ». Kounoru venait de trébucher sur une dalle mal enfoncée, ou sur un quelconque autre objet traînant sur sa trajectoire.

- Hahaha !! Tu crois pouvoir m'attraper, mais tu ne tu ne tiens même pas sur tes jambes !

Étant tombée la tête la première, non seulement elle allait avoir un gros bleus sur le front pendant deux semaines, mais non seulement cette fois-ci elle était en rogne. Distinguant à peine les pieds de la crapule de bas-étage, la pauvre arme se retrouva pendue... La tête en bas. Elle essaya donc de défaire ses liens pendant deux ou trois bonnes minutes, en vain. La gamine aux cheveux blancs inspira un bon coup, pour e calmer et y voir plus claire. Cette fois-ci, elle était bien réveillée, c'était sûr... Repensant à sa nature, elle se concentra sur ses membres... Pour prendre l'apparence de deux katanas, un noir et un blanc, reliés par une chaîne. Ce qui eu pour effet qu'elle tomba par terre, libérée de ses liens... qui retombèrent à leur tour au sol, la recouvrant. La fillette reprit son apparence humaine,
enfin... A moitié seulement. Elle laissa un de ses bras transformé, c'est-à-dire qu'à la place de son bras se trouvait une chaîne, et
qu'au bout de cette chaîne se trouvait un sabre noir. Volontairement, elle le laissa traîner au milieu de la ruelle, qui
était d'ailleurs sombre, très très mal éclairée. Elle ramassa la
corde; sachant déjà qu'est-ce qu'elle allait en faire... Un plan machiavélique de vengeance se forma dans son esprit. Kounoru se dissimula dans la pénombre de la ruelle, derrière une plie de
cartons entassés là à la va-vite. Et lorsque celui contre qui était tourné sa vengeance repassa dans la ruelle, il ne manqua pas de trébucher contre son bras... Ou plutôt son sabre. L'arme en profita pour se précipiter sur lui. Posant son pied sur le dos du fanatique de chauve-souris, elle fit reprendre à son bras son apparence normale, puis le ligota. Comme il avait l'habitude de le faire, elle fit son nœud près des pieds de celui qui l'avait importuné.. En veillant à bien avoir serré la corde. La gamine traîna ensuite, tirant de toute ses forces, son butin vers un lieu plus à découvert, où elle ne manqua pas de l'attacher.. La tête en bas. Ramassant un bout de craie qui trainait non loin, l'arme prit le plus grand soin d'écrire sur lui « Je suis celui qui vous a attaché la tête en bas ». Suite à cela; elle rentra chez elle, ignorant les cris de supplication du chasseur devenu proie, ou toute excuse. Il fallait y réfléchir avant !

Se rappelant de la manière -ou essayant de se rappeler- où elle avait été attaché, Kounoru Tsubasa pensait pouvoir en tirer une technique... La douleur ressentie lorsque le sang lui était monté à la tête (ou plutôt descendu) lui revint, et la gamine posa sa main sur son front.. Quoi que un peu brutalement. Ce qui eu pour effet de réveiller la douleur du coup qu'elle avait reçu sur le front, en tombant. Elle posa donc son autre main sur sa première main et rentra chez elle, penaude. Décidément, elle aurait mieux fait de rester au lit ! La gamine changea de tenue pour sa chemise de nuit et s'enfouit sous sa couette, bien qu'il ne fusse que le début de soirée.