"Ecouuuteuuuh, maman est près de toiii ?"

Je raccroche le téléphone illico, mais bien sur, l’aire de rien ! Je n’allais pas faire peur à une gamine avec des suppositions inutiles… déjà qu’elle restait là, cramponnée à mon pied ! L’intelligence de sa mère a fait de moi un héros venant d’une autre planète pour la sauver ! Et mes habilles la laissaient croire que j’étais vraiment, un prince venue d’ailleurs ! Drôle de situation, mais surtout, je n’arrivais pas à prédire l’expression de mon visage ! C’est vrai que je porte une jacket en cuire noir, je n’avais tout de même pas la frimousse d’un enf**** ! Regardant la gamine, je soupire et me déplace en tirant le pied, vers le canapé. Me laissant tomber lourdement, tête dans les mains. Amusant !

‘Kyoko…’ Murmurais-je épuisée. ‘Je serais ton prince ! Mais peux-tu lâcher mon pied ?’ Ajourais-je désespérée. Je n’allais pas la faire pleurer, pas avant la fin de la mission… au moins ! Elle me relâcha. Monta sur mes genoux et prit ma tête dans ses petites mains fragiles ‘Tout ira bien ! Je ne laisserai pas le méchant t’avoir !’ Me déclara-t-elle avec toute la sincérité qu’elle put. Je sentis mon cœur battre à coup sur ! Ce genre de sincérité n’existait presque plus dans mon monde à moi. Embarrassée par cette bouffé de pureté, je détourne le regard. Ça, était une chose, mais l’autre, le vrai problème qui me tourmentait c’est ce qu’on donnait à cette fille lors des repas ? Des contes de fées ? Idiotie ! À force de vouloir convier de bonnes croyances à ses enfants on les détache de la réalité ! *J’espère au moins que sa mère lui a dit que je viens du SOLEIL !*

Un appel téléphonique de nouveau. Je la pris et la dépose sur le canapé, puis me rend pour répondre. L’inconnu encore une fois. Je fixe Kyoko un instant, lui fis signe de venir, elle s’appliqua. Je lui murmure quelques mots à l’oreille, et comme par magie, elle obéit. Tenant l’appareil, elle répondit :

‘humm ?’

‘Maman est près de toii ?’

‘Non, maman n’est pas là ! Qui est-ce ?’ répondit-elle. Il raccrocha. L’idiot ! J’observe la salle entière, s’il avait raccroché, c’est qu’il n’était pas loin et qu’en effet, il se mettra en action ! Je soupire, fixe kyoko un instant. Sa mère n’était pas là, sinon elle n’aurait pas accepté ce que j’allais faire ! Surement pas.

‘Kyoko ! Veux-tu aider S’hira ?’ Demandais-je en me baissant à sa hauteur. Elle acquit d’un mouvement de tête. Je n’en étais pas autant fière ! J’allais utiliser la gamine pour mes propres fins ! Mais comment faire pour savoir s’il avait kidnappé ou massacré les autres victimes ? J’appelle son téléphone, et lui demande de le garder sur elle ; Rester en communication avec elle. ‘Ce ne sera pas facile !! Kyoko ! Tu auras peur !’ Annonçais-je. ‘Mais tu viendras me sauver !’ Rétorqua-t-elle. Certes, je n’avais pas le droit à l’erreur ! Je lui explique brièvement ce qui arrivera, elle écoutait. Pour une gamine de dix ans, elle était obéissante ! Je me retire ensuite la laissant jouer avec ses poupées. Et je me mis à l’observer de loin.

Quelques minutes passèrent en parfait silence, jusqu’au moment où quelqu’un frappa à la porte. Elle se leva et partit ouvrir, je ne la quittais pas des yeux. Un homme attendait à l’extérieur, elle ouvrit, il lui sourit, elle recula me cherchant à l’intérieur, elle n’arrivait pas à me voir ce qui la perturba immédiatement. Regardant l’homme, il lui demanda de l’accompagner, ce qu’elle fit à contrecœur. Il lui tient la main, se dirigea vers une voiture. Elle écoutait, parfaitement ses instructions. Je compris qu’il lui avait caché les yeux… puis… l’appel fut coupé !

‘Merde’ Dis-je, sortant en toute discrétion. La voiture partait, parfait ! La poursuite commençait. Mais, certes, j’étais doté d’une vitesse hors humaine ! Mais d’ici à rattraper une voiture… Je rentre à la maison me dirige au garage. J’avais loué une moto pour la mission. Sortant à toute vitesse, je m’appliquais à une leçon que je venais tout juste d’apprendre ce matin. Conduire une moto ! Appuyant le plus que je pus sur l’accélérateur, je sortis, crossant non comme un expert devait faire, mais comme une parfaite débutante qui faisait la même faute qu’avant : Foncer sans connaître où se trouvent les freins ! J’arrive par contre à tourner suivant la voiture et espérant qu’il ne se rendrait pas compte de moi. Mais ce fut raté ! Sa vitesse augmenta… La rue était longue et un seul choix de chemin et une tournure à droite, aucune autre piste. J’accélère le plus que je pus. Heureusement, cette moto était bien meilleure que sa voiture, je le rattrapais, un sourire s’empara de moi. Sa voiture tourna à droite, ma moto frôla le coffre avant d’aller directement s’écraser dans le bois.

L’enfant commença à pleurer ne comprenant parfaitement pas ce qui arrivait. Le kidnappeur, lui, souriant de merveille continuait son chemin vers son repère. Arrivant à un vieil entrepôt, la voiture s’arrêta. Il alluma et éteignit les lumières des phares de la voiture donnant un signe. Deux hommes sortirent prendre la fillette vers le rez-de-chaussée. Celle-ci se débattait inutilement. Elle rejoint quelques dizaines de gamines de son âge.

‘Quand est-ce qu’ils arrivent ?’ Demanda l’un des hommes.

‘Dans quelques heures ! Ils seront heureux de recevoir une gamine de plus !! Ce marché est vraiment payant !!!’ Rajouta l’autre ricanant de joie tendis que les gamines pleuraient, presque toutes, l’incompréhension. Le temps se faisait lourd. Et le silence de la nuit faisait encore plus peur que sa noirceur ; Toutes les mauvaises choses arrivent au silence ! Deux hélicoptères atterrirent sur le toit de l’entrepôt… voilà ce qu’était donc derrière l’histoire ! Un marché noir ! Pas la peine de s’incruster dans les détails du choix de l’horaire et de l’endroit ! C’était loin, calme, ne recevait pas de visiteurs, et le voyage en avion donnait directement sur l’océan ! De si jeun âge, ces filles se font kidnappées et utilisées cruellement ! Voici, la réalité du monde ! Différente, entièrement, des contes de fées !

Mais peut-être cette fois, y’avait-il une exception ?

Alors que les hommes discutaient affaires, quelque chose de très grave se tramait. Un prince, était venu à la rescousse de sa princesse ! Pas que ce soit vraiment vrai ! Mais chose promise chose due !

Me rendant sur les pointes des doigts vers le bâtiment, je cherche tout d’abord à calculer le nombre d’hommes. Très minus ! Six hommes, huit si on compte les pilotes. Première chose à faire ? Empêcher toutes les personnes ici de s’enfuir ! Donc, empêcher les avions de décoller, pour les voitures, c’était déjà fait. Me dirigeant vers le plafond, je n’émis aucun son, me rendit au premier véhicule, l’examiner, l’observer… * ?????* Déjà avec les voitures, j’avais galéré… mais là, *Putain, qu’est-ce qu’ils font à inventer des engins de plus en plus étranges ?*. Soupirant, je me décide de saccager les commodes. Et donc d’attaquer les pilotes. Ouvrant la première porte, l’homme étonné n’eut pas le temps de réagir qu’il dormait déjà sur ses commodes. Un seul coup, un seul ! Et un autre pour tous ces boutons inutiles ! Surtout que l’avion n’allait pas décoller cette nuit là. L’autre pilote s’était rendu compte que j’étais là, descendit…

‘Que fais-tu là ?’ Demanda-t-il en tirant un revolver de sa ceinture. ‘Je suis là pour t’arracher les intestins !’ Répliquais-je, le regard cruel. Il tira, mais dans le vide, je m’étais déplacée à forte vitesse à ses cotés, un ‘coup de main’ droit aux intestins, comme dit. Il se plia en deux, tomba sur ses genoux, yeux blanc. Je ne faisais pas mumuse avec ces créatures répugnantes !

Impitoyables étaient-ils dans leur acte, impitoyable étais-je dans mon châtiment !

Les autres, avertis par le coup de pistolet me rejoignirent en haut. ‘Heh’, *Bien pour moi… ça m’évite le déplacement inutile !* Ils prirent le soin d’observer la scène pendant une seconde, puis deux d’entre eux m’attaquèrent des bâtons en main. J’évite le premier coup de justesse en me laissant tomber en arrière, je le balayais tout en m’emparant du pistolet à terre. Toujours au sol, je vise le moteur de l’avion, et BANG. Ma première fois à utiliser un pistolet, coup raté ! L’homme toujours debout frappa avec son bâton d’acier vers mes cotes, j’évite en roulant à droite avant de parer le coup avec mon pied, bloquant l’arme avec l’autre, je le tire vers moi ; Il lâcha prise de l’arme et fut déséquilibré. C’est moi qui avais le pistolet, il recula. Le moteur de l’avion était mis en marche… ‘Tsh… ptain, où faudrait-il que je tire ? maintenant ?’ Je grimace, me relevant, laissant aussi le pistolet tomber à terre avant de l’écraser. Délivrant deux coups de pieds aux deux hommes avec moi, je saute vers l’hélicoptère, descendant sur le rotor principal, et ‘BANG’ Dis-je un large sourire sur le visage. Rien de mieux, vraiment rien de mieux qu’un coup qu’on livre nous même ! J’avoue, l’impacte n’étais pas facile, heureusement que ça prenait juste vitesse…

Une fois que mes amis furent tous attachés à toute vitesse, je me dirigeais en bas. J’avais une raison d’accélérer ! Le kidnappeur en personne manquait à l’appel ! Vers le rez-de-chaussée, la porte était ouverte, les filles y étaient encore, toutes ! Toutes sauf… *Ma princesse !...* Je vide ma rage en frappant la porte. ‘Ptin de M****, Où est Kyoko ?’ Demandais-je aux filles. Aucune ne répondrait, aucune ne connaissait Kyoko d’une part, d’une autre… avec mes manières ! Je retire le téléphone de ma poche, compose le numéro de la police et déclare l’endroit tout en courant un peu partout cherchant ma gamine. Le bâtiment entier était vide. Personne ! Je sortis à vive allure. Mon téléphone sonna. Répondant à l’appel…

‘Maman est près de toiiii ??’ Entendis-je. Crispant ma main, et cherchant des yeux une lumière quelconque…

‘Ptin de m**** ! Vas chercher ta mère qu’elle te rééduque ! C*****’ éclatais-je. ‘Si tu touches à un cheveux de Kyoko…’

‘Derrière la voiture !’ ‘Slaap’ Entendis-je, puis l’appel fut coupé. Derrière la voiture ? Je courus. *L’en***** !* à quelques mètres de la bagnole, je saute et atterrit au dessus de l’engin. Il était là, tenant Kyoko par son coup un couteau en main… Et ce, sous mes yeux grandement ouverts ! Il allait subir le sort, *Vais te faire vomir tes organes un par un… *. Sautant de nouveau, je l’envoie contre un tronc d’arbre avec un coup de pied bien enragé. Filant un léger regard à l’enfant… c’est à cause de moi qu’elle a subit une telle horreur ! Les larmes aux coins de ses yeux… ‘tsh… t’es vraiment nulle ! S’hira !’ Marmonnais-je à moi même en lui ouvrant mes bras. Elle se redressa lourdement et m’enlaça fragilement. La seule chose que je pouvais bien faire était cela, la réceptionner aussi chaleureusement que je pouvais.

‘Je suis désolée !’ Lui murmurais-je. ‘Je savais que tu allais venir’ Déclara-t-elle, s’endormant presque. Me rendant vers le kidnappeur, je pose mon pied sur son épaule, l’autre au-dessous de son bras, en levant celui-ci, son épaule fut brisée.

‘Comment as-tu fait pour nous suivre ?’ Demanda-t-il, le souffle coupé.

‘Je suis un maître ! Même les accidents entrent dans mes plans !’ Répondis-je, observant son visage baigné de sang mais aussi de surprise. Je suis un maître, certes... mais je me demande ce que j'allais faire pour payer la moto!

‘Ta mère n’est pas près de toi ! Alors fais pas de bêtises !’ Lui ordonnais-je avant de quitter. Le coup de pied peut être l’avait remis en état de marche avec tous les dégâts que j'avais causé… quand à son bras, la prochaine fois avant de tenir la main d’une fillette, il pensera à la confiance que celle-ci lui offre, sinon, son autre bras sera un assez bon prix à payer !

La police allait faire son travail, et moi… je jouerai encore au prince jusqu’au lendemain !