Sortant tranquillement d'une salle de cinéma dans laquelle il avait pu voir projeté un film de qualité assez médiocre avec une fille assez banale accrochée à son bras, une fille sans trop d'intérêt qu'il ne reverrait sûrement pas et avec laquelle il avait accepté de sortir sans se rappeler pourquoi, Adonis se mit en tête de rentrer chez lui. Mais Aïri (la jeune femme), avait d'abord envie d'une petite balade romantique au parc, avant qu'ils ne se séparent...Le jeune manieur se serait bien passé de passer plus de temps en sa compagnie, mais il ne rechigna pas. Ce n'était pas vraiment qu'il ne l'appréciait pas...elle était très sympathique et assez mignonne, le seul problème...était qu'elle s'était intéressée à lui simplement parce qu'il venait de Shibusen, il l'avait rencontré sur les lieux d'une mission sans trop d'intérêt...et en plus...Elle n'était pas DU TOUT une combattante. C'était peut-être pas très très "fair-play" de la repousser pour ça, mais Adonis avait toujours vécu avec des combattants, aussi loin qu'il ait pu s'en souvenir, et ne pas pouvoir parler de tout ça avec elle le frustrait légèrement. Et puis...C'était la sœur d'un zonard, dont le pote avait formé un gang (dans lequel le frère d'Aïri était, d'ailleurs), et Shibusen avait donné la mission au manieur d'argent de mettre un terme à leurs agissements, afin d'éviter qu'ils ne deviennent des Akuheis, à force de faire les cons. Alors qu'ils marchaient, le jeune homme reporta son regard mauve sur la jeuen fille, qui rougissait quasiment en permanence à ses côtés. Il poussa un soupir, détournant le regard.

-Aïri, je crois que ça va pas marcher entre...

Pas le temps de finir sa phrase. Derrière lui, un moteur vrombissait, trois, en fin de compte, réglés visiblement sur la même vitesse. Le fameux gang...Il allait tout de même pas les démonter devant la jeune fille, qui avait déjà un problème avec les affrontements en général ?! Il se retourna, pour leur faire face, Aïri toujours à son bras. Elle semblait habituée à tout ça, mais il n'y prêta aucune attention. Il allait les accueillir tout simplement, et la renvoyer chez elle, pour ensuite...Oï, oï...L'un deux était armé, il tenait une canne dans la main, et en tirant légèrement, la lumière grisâtre de la lune renvoya le reflet d'une lame. Une épée cachée...Et aucun des trois motards ne ralentissaient alors qu'ils se rapprochaient...Ils étaient presque là. Réagissant juste à temps, le manieur n'eut le temps que de crier un ordre à la jeune femme, sauvant ainsi leurs vies à tout deux.

-Baisse toi !

La lame fila à quelques centimètres de sa tête, lui coupant le bout d'une de ses mèches...le pire, c'est qu'elle aussi, aurait pu être touché. Même si il ne lui trouvait rien de spécial, il n'appréciait guère qu'on s'en prenne aux femmes...Surtout quand celle-ci était innocente, et qu'elle appartenait au gang (par le sang) dans lequel vous vous trouviez. Les trois motards s'arrêtèrent non loin d'eux, tout sourire. Au centre, il y avait le gars à la lame, qui n'esquissa pas un seul geste. Les deux autres ressemblaient un peu à ses larbins, et ils descendirent de leurs bécanes, s'approchant doucement d'Ado. L'un des deux avait un genre de Zambato énorme dans le dos, qu'il dégaina. Cet arme devait faire environ la taille de l'exécutant de l'institut d'armes et manieurs, et il la soulevait d'une main, sans aucun problème...à bien observer, on pouvait voir une grande augmentation de la longueur d'onde, dans le bras qui servait à tenir l'âme. Une concentration d'énergie en un point précis, boostant ainsi les capacités de l'endroit ciblé. Un peu comme le No Limit, mais en plus condensé. Ça allait être problématique, tout ça...L'autre, en revanche, n'avait pas l'air très menaçant. Il avança d'un pas, passant devant Aïri, le regard décidé.

-Aïri. Reste derrière moi. Je m'en charge...

Aussitôt, il fut recouvert d'une aura bleutée, il commençait direct par un Times Three, il fallait se méfier du gars au Zambato. L'éclater d'un coup, et ce serait vite joué. Se déplaçant très près de lui à une vitesse hallucinante grâce à sa technique, il était dans une position de Close-Combat impossible à gérer avec une arme de la taille de celle qu'il se trainait. Il y avait moins d'un pas entre les deux combattants, totalement en contact. Un gros avantage pour le garçon aux cheveux d'argent. Il laissa sa longueur d'onde exploser, la démultipliant, avant de la concentrer dans sa main. Comme d'habitude, l'air autour de lui semblait plus lourd, et la gravité plus importante. Si bien que même si il avait été rapide, toute riposte était désormais impossible pour le gaillard à l'épée. Malgré tout, il ne semblait pas iquiété le moins du monde...au contraire, il souriait. Tant pis pour lui. Adonis fit pivoter son pied d'appui, prêt à taper.

-Buuuuuuurn...

Un coup de poing violent le cueillit en pleine mâchoire, le coupant net dans son coup. Puis, un enchaînement puissant le prit en plein dans le torse, touchant son plexus et son foie, le laissant tomber à genoux, impuissant. Le combo s'acheva par un middle-kick qui le toucha en pleine tête, comme il était baissé, qui le coucha directement à plat ventre sur le sol. Se relevant péniblement, il put observer le géant lever sa lame, et à côté de lui, le gars qui "n'avait pas l'air trop dangereux", ses poings américains ensanglantés, posés vaillamment sur les hanches de leur propriétaire. Son punch n'était pas vraiment d'une puissance phénoménale, et il n'avait pas l'air tellement résistant...Mais quelle vitesse d'exécution ! Adonis n'avait rien vu venir, alors que l'autre avait été ralenti par le Burnout. Une prouesse, vraiment. Mais pas le temps de se reposer, déjà, le type au zambato abaissait son arme avec violence, visiblement dans l'espoir de mettre le manieur au silence. Se décalant légèrement du point d'impact, il eut le privilège de voir avec quelle force l'arme s'abbatit sur le sol, le morcelant sans ménagement dans un fracas assourdissant. Cette attaque avait autant de puissance que le Burnout avec un multiplicateur du No Limit de un ou deux...C'était hallucinant. Heureusement qu'il l'avait évité, ou bien il ne s'en serait jamais relevé. Ça tournait mal...S'éloignant en trois bonds rapides, il prit le temps de jauger ses adversaires. A cette distance, il pouvait très bien...

-Fenton, Flenny, revenez, j'ai ce que je voulais, héhéhé.

Tels deux molosses bien obéissants, ces deux "Fenton" et "Flenny" retournèrent sur leurs bécanes vrombissantes, avant de mettre la gomme, devant un Adonis abasourdi. Sur l'épaule du chef, ligotée et bâillonnée, trônait Aïri, assommée, et des larmes coulant encore le long des joues. Il ne comprenait plus rien...Mais il était impuissant. Il tenta de les suivre en courant, en poussant jusqu'au Times Five, et il aurait pu les rattraper, sauf qu'ils avaient décidé de lâcher des petites grenades sur lui...L'explosion fut énorme. Et, sur le sol défoncé, ne restait plus qu'un Adonis diminué, sans la moindre aura, qui peina à se relever. Son Times Five avait été décimé par le bruit atroce de l'explosion, et par la douleur qu'elle avait causé. Heureusement, elle avait également servi à le protéger, en plus de ses facultés de défense importantes. Il avait pu en neutraliser deux trois avec des Ado-ken, mais pas la totalité...Il venait de se faire avoir en beauté. Il ne pouvait que regarder, impuissant, les tâches qu'étaient désormais les trois motards rétrécir, au loin, et le bruit diminuer. Impuissant était réellement le seul mot qui lui venait à l'idée, en l'état, et ça lui était insupportable. Elle venait de se faire enlever sous ses yeux, sans qu'il puisse l'empêcher. Tout ça parce qu'il n'était pas assez fort, pour le coup. Il tapa du poing avec le peu de force qui lui restait, sa vue commençant à se troubler. Il avait trop forcé...sa vue se troublait, et il apercevait des silhouettes flous se rapprocher de lui. Il ne pouvait plus se défendre, si ces silhouettes étaient menaçantes. Maintenant, il ne lui restait plus qu'espérer, alors qu'il sombrait dans les méandres de l'inconscience. /

Un éclair fugace de vitalité passa sur le visage du jeune blessé, qui, immédiatement après, porta la main à sa mâchoire douloureuse. Ce n'était pas du tout, mais alors pas du tout agréable. Se relevant dans son lit, il put voir un ange se rapprocher de lui. Sa tête était encore légèrement embrumée, mais il y avait quelque chose de logique, qu'il fallait remettre en place. Ça ne pouvait pas être un ange, sinon, dans tout ce monde de blanc, il serait au paradis, et, de un, il ne POUVAIT PAS être mort, pas à cause de ces petites racailles à la con...et ensuite...Le paradis, c'était certainement INCROYABLEMENT CHIANT !!!!!! (Non, il ne se disait pas "tiens, j'ai mal à la mâchoire, donc je vis !"). Clignant rapidement des yeux, le monde flou autour de lui revenait peu à peu à la normal, et il put remarquer sans mal la pièce où il était. L'infirmerie de Shibusen...Il avait dû prendre sévère pour arriver ici sans même s'en rappeler. Se craquant la mâchoire, il soupira devant la douleur que cela lui infligea, même si il fallait avouer que la sensation devint plus douce, petit à petit, après qu'il l'ait fait. L'infirmière se rapprocha de lui, en lui demandant si tout allait bien. A l'évidence, ça aurait pu aller mieux, mais bon...Il se contenta de hocher la tête, en même temps qu'elle passait ses mains sur sa tête, sa longueur d'onde apaisante se répandant dans toutes ses parties douloureuses...Un vrai traitement princier. Malgré tout, dès qu'elle eut enlevé les mains, il put ressentir une torpeur qui l'accueillit doucement, et quand il se laissa tomber dans son lit, il eut l'impression de se coucher dans du coton. Nouveau sommeil de plomb, sans rêve. Juste une nuit de récupération.

Le lendemain, il se réveilla aux alentours de midi. Personne pour le surveiller...très bien. Aussitôt les yeux ouverts, il bondit du lit, s'habilla avec ses vêtements de la veille, et partit en quatrième vitesse chez lui. Il se sentait parfaitement reposé, "l'ange" avait fait un travail parfait. Il arriva chez lui, prit une bonne douche, se rhabilla avec des vêtements propre et se prit un repas solide. Puis, il sortit lentement de sa maison. Une fois dehors, il ferma la porte, et garda la poignée dans sa main...Son regard se modifia d'un coup, et ses traits se firent plus froid. Sa longueur d'onde était sombre, et il prit la porte avec la ferme intention de remettre les pendules à l'heure. Il se fichait peut-être de cette fille, mais il n'allait pas laisser quelqu'un d'innocent se faire enlever, non, bon sang de bon soir ?! Il donna un violent coup dans son mur, qui se fissura largement. Avant de sortir de chez lui, bien décidé à mettre ses proies hors d'état de nuire. Il partit sans se poser de questions vers les quartiers les plus dangereux et les plus abandonnés de Death City, où il savait que la bande continuait de recruter. Il lui suffit de passer quelques demandes et de botter quelques culs pour savoir où se trouvait leur "base". En arrivant à proximité, il put entendre une musique de mauvais goût crachoté par une chaine de mauvaise qualité, suffisamment fort pour vriller les tympans d'un sourd. A l'entrée se tenaient deux "gardes" avec des armes à feu qu'Adonis ne put identifier. Il n'était pas très bon en arme à feu...il pouvait juste dire que celles-ci étaient des armes de poing, et que quand on ne sait pas viser avec, c'était dur de toucher une cible à cette distance. Les gardes le regardèrent, et lui tonnèrent de ne pas approcher. Des petits jeunots, qui ne devaient avoir que treize quatorze ans...Ils le pointèrent de leurs armes, l'air bad-boy, réitérant leur demande. Adonis se contenta de laisser grossir sa longueur d'onde, gonflée par la colère, l'amplifiant pour la rendre discernable même pour ces péquenauds sans aucune maitrise. En voyant l'air énervé sur son visage, et le fait qu'il continuait d'avancer, sans aucune peur, ils se trouvèrent vite effrayés. Les mains tremblantes, ils crièrent, une nouvelle fois, à son intention.

-Ne...n'approche pas où on tire !

Une veine de fureur pulsa au niveau de sa tempe, et deux Ado-ken peu puissants prirent forment dans ses mains. Il hurla sur les gosses, couvrant de sa voix même la mauvaise musique, qui sembla se taire pendant un instant.

-NE VOUS FOUTEZ PAS DE MOI BANDE DE PETITS CONS !!!!

Aussitôt, il balança ses deux boules d'énergie, faisant éclater les composants des armes, et l'aura bleutée le recouvrant immédiatement lui permis de se retrouver en un clignement d’œil. Il n'était pas là pour plaisanter, ils auraient dû faire feu quand ils en avaient encore le temps. Un violent coup de poing dans le foie du premier le fit se baisser, totalement hors d'haleine, tandis qu'un coud de coude du même bras en pleine nuque l'envoya au tapis, inconscient. Avant que l'autre ne puisse bouger, un violent coup de pied lui ruina les côtes, et un uppercut bien appuyé le fit tomber à genoux, avant que son corps ne s'écroule au sol, lui aussi, trop touché pour se relever avant un bout de temps. A ce qu'il savait, cette bande comptaient pour les moment trente-deux membres. Basile, le frère d'Airi, et toute la bande de suivants stupides qui allaient avec. Il contempla son poing fermé, dont les ongles entaillaient la chair de sa paume, et, pour lui même, il se fit une petite remarque toute bête, tentant de respirer et expirer lentement, pour se calmer.

-Il n'y en a plus que trente "en jeu", maintenant.

Doucement, il ouvrit la porte de leur "repaire". A l'intérieur, une fumée opaque sentant l'illégalité se répandait et réduisait le champ de vision. L'endroit était sale, mal éclairé, avec un vrai bordel à l'intérieur, des affaires en vrac un peu n'importe où, et des gars qui fumaient et buvaient en dansant de façon approximative sur une musique dont il avait certainement oublié jusqu'au rythme. L'éclairage aurait fait faire une crise d'épilepsie facile à n'importe qui, mais le manieur n'en prit absolument pas compte. Il s'approcha, et un des membres, visiblement un peu bourré, voulut l'attraper par l'épaule.

-T'as pas l'droit d'être ici, mon p'tit père, la sortie c'est...

Relevant violemment son poing sans se retourner, il lui brisa l'arrête du nez, avant d'abattre son coude dans sa gorge, sans s'arrêter de marcher. Il chercha le point au centre de toute l'attention, et remarqua sans trop de mal le Disc Jokey qui faisait un mix dont tout le monde devait se foutre. Adonis s'approcha de sa plateforme en hauteur, au centre de la pièce, et grimpa au sommet, assommant net le pauvre "artiste", stoppant la musique. Aussitôt, tout les regards se tournèrent vers lui, pour protester à cause du manque d'ambiance, certainement. Mais si on avait demandé l'avis du jeune homme aux cheveux d'argent, il aurait répondu que c'était plus un réflexe qu'autre chose. Il prit l'espèce de micro qui dormait près des platines, et le porta à distance respectueuse de ses lèvres, tapotant le bout du petit ustensile qui n'avait pas dû beaucoup servir. Il pouvait compter à peine vingt personnes ici...il aurait peut-être encore des culs à botter après ça.

-Un, deux, test. Un deux. Tout m'a l'air en ordre...Alors, écoutez moi bien...

Ses traits souriants se muèrent vite en un visage en furie, et d'un coup sec, il brisa les platines devant lui. Rendant la musique impossible à jouer pour un long moment. Il voulait que tout le monde l'écoute, et ils allaient le faire...avant de se faire démonter la gueule à coup de tatanes dans les dents.

-Hier soir, trois d'entre vous, bande de petits cons, et je pense que le chef en faisait partie, a ont kidnappé Aïri, alors que je rentrait du cinéma. C'était judicieux, de me prendre par surprise, mais les représailles sont arrivées, les sous-merdes ! Dites moi où est votre péquenaud de leader, et je frapperais peut-être pas trop fort !

Il les regardait tous, attendant une réponse. Comme il pouvait s'y attendre, il n'y eut que des insultes qui arrivèrent, il s'en doutait, mais bon...ça leur aurait évité bien des problèmes de la fermer. L'un d'eux évoqua même l'avantage numérique, ce qui fit doucement rigoler le manieur. Ils y croyaient vraiment, à ça ? Ils allaient être bien déçus. Tous en même temps, ils dégainèrent leurs armes à feu. Dans le groupe de vingt, il y en avait environ treize armés comme ça. Le reste avaient, soit des katanas émoussés, soit des canifs trop courts, ou des petit sabre à Seppuku. Une bande de bras cassés. Ils tirèrent tous en visant comme des pieds, mais le manieur était déjà en bas, mêlé dans le foule, il était aidé par cet épais nuage de fumée d'herbe, et eux continuaient à tirer en haut. Il brisa le bras d'un de ceux qui tiraient, avant d'abattre son genoux dans sa face, il en mit deux autres au tapis avec ses Ado-ken, les faisant s'écrouler net, avec un cri de douleur s'approchant de celui d'un stormtrooper, il passait dans les rangs ennemis, donnant des coups d'une précision chirurgicale, les faisant tomber les uns après les autres, faisant naitre la confusion et la peur chez ses opposants. Bientôt, il avait mis hors service tous les blaireaux armés de joujoux à distance, et il s'apprêtait à s'attaquer aux autres, les petits génies de la lame. Trois l'attaquèrent en même temps, de façon presque coordonnée. Presque. Il dévia le premier coup de lame, qui se planta dans le bras de son camarade, bloquant donc la deuxième attaque, et son pied brisa net la conscience du troisième, qui n'avait pas eu le temps de dégainer son arme. Les deux autres se prirent deux crochets à vitesse éclair, rejoignant les bras de Morphée pour une nuit qui s'avérait houleuse. Tordant le bras du prochain sur sa liste, il lui planta sa propre lame dans l'épaule, avant de l'assommer sans ménagement, en profitant pour en envoyer valser un autre, qui avait tenté de le surprendre par derrière pour le larder de coups de couteaux. En une roulade, il se trouva à portée des deux derniers sur sa liste. Il s'approcha lentement, et ils n'osaient plus rien tenter. Ils lui avouèrent même où était Basile, en espérant se faire épargner. Se rapprochant pas à pas, le manieur leur attrapa la tête, à tout les deux, avant de les fracasser violemment l'une contre l'autre, les faisant tomber en même temps dans la joie d'un court coma. Il sortit ensuite, les mains dans les poches, pas une trace de poussière ou de sang sur son corps, poussant la porte, il chercha un miroir. Là, il joignit la Death Room, après avoir fait de la buée sur la vitre, pour joindre Shinigami. Il s'inclina bien bas devant son idole, avant de se redresser, se massant la nuque, attendant les salutations habituelles du Dieu de la mort pour commencer à expliquer la situation.

-Shinigami-sama, je suis sur la mission qui concerne le "Gang à Basile", j'ai déjà mis hors service vingt-quatre des cibles, et je sais où est le reste..Il faudrait envoyer une ambulance pour le secteur quatre...J'ai dû y aller un peu fort, sur certains.

Il salua platement le fondateur de Shibusen, avant de couper l'appel, sachant exactement où aller.

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Un épais nuage de chaleur se répandait, alors qu'une nouvelle silhouette en serviette entrait. Tout le monde se relaxait, en complotant Dieu sait quoi. Ils rigolaient, tranquillement, prenant de temps en temps un air grave, profitant de pouvoir bouillir dans cette eau chaude, visiblement sans se prendre la tête. Soudain, un bruit de pas résonna dans le petit couloir qui menait jusqu'ici, avec une voix de femme qui s'amplifiait de plus en plus.

-...sieur, Monsieur, vous ne pouvez pas, c'est réservé à...

Elle ne put pas finir sa phrase, car elle poussa un cri, quand la porte du couloir vola en éclat, assommant un des hommes dans les sources. Ils tournèrent tous le regard vers le jeune garçon, qui se craquaient les poings, fixant sans problème celui qui avait la gueule du chef. Plus grand que les autres, il était aussi plus musclé, avec quelques cicatrices ça et là, des cheveux grisonnants coiffés en pique, un âge visiblement peu avancé mais qui laissait tout de même paraitre une maturité certaine. C'était peut-être le seul vrai adversaire qu'il y avait ici, et il s'étonnait que quelqu'un comme ça ait une clique de nuls dans ce genre là. Il le fixa du regard, son sourcil tiquant légèrement.

-Basiiiiiiiile...Je vais te démonter...

Le seul qui avait l'impression de comprendre était l'interpellé, les autres, totalement largués, se jetèrent tous sur lui, malgré tout. Tapant dans le pied d'appui de l'un d'eux qui était en pleine course, il le fit tomber, sa chute entrainant celle de trois autres. Se servant du même pied pour pivoter et accentuer la force de son coup, il étala son poing dans le prochain qui venait, en profitant pour assommer les trois qui étaient au sol. D'un coup de coude violent, il ouvrit l'arcade d'un de ceux qui voulait l'attaquer, l'achevant d'une balayette qui lui brisa la jambe, sa tête percutant le sol avec fracas. Courant vers le prochain, il évita son direct en se penchant sur le côté, posant la paume de sa main sur son torse, avant de lui balancer un Ado-ken qui le fit virevolter violemment à l'autre bout de la pièce. Le dernier qui arrivait ressemblait bien à Aïri...c'était sûrement lui son frère. En le voyant, pensant qu'il était derrière tout ça, il bondit, lui attrapant l'arrière du crâne pour emboutir sans ménagement son genou dans son nez, le brisant net, profitant du temps qu'il avait dans les airs pour frapper de son autre jambe, ayant encore mis une brêle hors service. Il se tourna ensuite vers Basile, réellement surpris par la vitesse avec laquelle ses hommes s'étaient fait décimer, visiblement. Il se releva, et sortit de l'eau. Il devait faire deux bonnes têtes de plus que le manieur aux cheveux argentés. Malgré tout, ce dernier ne broncha pas. Les deux hommes jugèrent qu'il n'était pas utile de parler, ils savaient déjà tout ce qu'il y avait à savoir. Bondissant au même moment, ils se croisèrent dans leur saut, retombant chacun à l'endroit où l'autre se trouvait un instant auparavant. Aussitôt, Basile porta la main à son ventre, tentant de reprendre son souffle. Adonis n'avait essuyé aucun dommage, mais il l'avait bien frappé au plexus, avec tout la force de son poing, se servant en même temps d'un Ado-ken. Il ne plaisantait pas.

Les deux se retournèrent en même temps, et c'est cette fois le chef de gang qui passa à l'assaut. Il tapait fort, et se servait de sa longueur d'onde pour multiplier sa puissance. Malgré tout, ses coups n'étaient pas à la hauteur de ceux que le manieur avait affronté la veille, et il voyait parfaitement la trajectoire des attaques. Reculant pendant qu'il parait les coups et les évitait. Il recula ainsi jusqu'à se retrouver au rebord de la source. Juste ce qu'il attendait. Basile donna un coup rapide et efficace. N'importe qui de normal se le serait pris, et les jeux auraient été fait sur cette attaque. Mais Adonis se pencha légèrement en avant, glissant le long du poing, se mettant de profil, son dos passant sous le bras de l'attaquant, il s'avança pour frapper son point d'appui, lui attrapant le bras, se servant de la force de son adversaire contre lui pour le faire basculer dans l'eau, avant de sauter sur lui, avec ses genoux joins, avant qu'il ne se relève légèrement. Sa longueur d'onde sembla grossir, jusqu'à écarter l'eau autour d'eux, dans un cercle dont Adonis était le centre. Puis toute l'énergie se concentra dans sa main, la tension de la pièce se faisant insoutenable.

-Buuuuuuuuuuuurn....

En se servant de tout son corps comme point de pivot, il abattit sa paume de main sur le torse de l'adversaire, l'enfonçant de quelques centimètre, avant de relâcher sa longueur d'onde, faisant un véritable ravage dans le corps de Basile, qui poussa un hurlement de douleur.

-Ouuuuuuuuuttttt !!!!

Toute la puissance du coup éclata à cet instant, déchainant les flots autour d'eux et fragilisant le sol sur lequel l'attaqué se trouvait. Ce dernier avait craché une grosse quantité de sang, après l'attaque, et avait perdu connaissance immédiatement après l'attaque, les yeux révulsés. Adonis le sortit de l'eau, et lui colla des baffes, jusqu'à ce qu'il se réveille, lui balançant également de l'eau glacée, le saisissant par le col. Basile entrouvrit à demi les yeux, pas réellement dans l'inconscience, pas réellement réveillé non plus. La dernière attaque aurait pu le tuer, mais le manieur n'en avait cure.

-Elle est où Basile ?! Aïri, elle est où ! Tu l'as faite enlevée hier soir ! Dis moi où elle est, maintenant, petit con !

Malgré son état, l'autre n'eut pas besoin de grand chose pour montrer qu'il était réellement surpris. Il regarda Adonis, et rigola légèrement, toussant durement après ça, comme si c'était un effort inhumain. Il rapprocha sa tête de l'oreille du manieur, n'ayant pas suffisamment de forces pour parler plus fort. Le manieur aux cheveux d'argent resta un instant de marbre, avant qu'une goutte de sueur ne commence à descendre le long de sa tempe. Il prit le temps de bien analyser l’information, avant de s'exclamer...

-QUOIIIIIIIIIIIIIIII ?!

C'était réellement un choc. Et il se sentait stupide...Basile venait de lui dire que c'était justement LE gars pour lequel il avait fondé la bande, qui avait enlevé Aïri. LE gars du genre bien pervers qui avait des vues sur elle, et avait déjà tenté de l'enlever plusieurs fois...Il avait donc tabassé tout le monde pour rien...Il relâcha Basile, et se releva, sans savoir quoi faire. Il avait réussi la mission de Shibusen, mais il lui restait une autre cible maintenant...trois autres, plus précisément, et peut-être un gang VRAIMENT dangereux, auquel il devrait faire face, pour sauver une gonzesse dont il se foutait totalement...Mais il ne pouvait pas laisser entre les mains de ces mecs là. Malgré tout, ils ne seraient pas facile à trouver, d'après Basile...le manieur sortit des sources, prêt à faire son compte-rendu à l'institut, il traquerait ce vieux vicelard, et botterait le cul à tout ceux qu'il faudrait, mais il laverait cet affront.