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 {PAST/Mission} Belle Belle Belle Comme Le Jour

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MessageSujet: {PAST/Mission} Belle Belle Belle Comme Le Jour {PAST/Mission} Belle Belle Belle Comme Le Jour EmptyLun 29 Aoû - 17:30

"Il faut que je vous chante pour oubliiier...!!"

Cette voix était tout simplement insupportable. Il fallait bien un point noir dans cet après-midi plutôt chaud et ensoleillé. Mais quelle horreur ! Tournant le dos à la scène du bar, installé sur une table dehors, Ray tentait de siroter un café en toute tranquillité. Lui qui avait prévu d'être au calme pour réfléchir à sa mission, voilà qu'un survolté faisait trembler les planches d'une scène en tapant violemment un rythme horriblement commun de pop-soupe avec ses pieds. Sans parler des paroles douteuses sur les yeux et le front d'une Belinda. Bon sang, cela ne donnait vraiment pas envie de la connaître, ni même de la chercher. Cette mission commençait vraiment mal !

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Une affaire de harcèlement. C'était tout ce qui restait sur le mur pour les missions de rang D. Ray n'avait plus rien à faire à Shibusen en ce moment. Les entraînements avec son meister se faisaient rare tandis que ce dernier rentrait dans une phase de flemme intense. Mais cela faisait plusieurs jours où l'arme était restée enfermée à l'école, n'ayant que pour seule distraction la lecture et les heures de sommeils durant les cours. Il devait optimiser ce temps libre, et ce, même s'il devait partir sans son meister. Après tout, il avait rempli la condition imposée par Shinigami. Plus rien ne l'empêchait de partir en quête d'âme. Et cette affaire de harcèlement valait mieux que de pourrir à Shibusen.

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Sur la table où reposait sa tasse vide, le journal était ouvert sur un article liant les disparitions d'enfants à la multiplication de mangeurs d'âmes dans les rues de Death City. C'était inquiétant, d'autant plus que les cibles semblaient précises. Les mangeurs d'âmes étant sensibles à la folie, la faim irréfléchie qui les rongent encouragerait souvent ces derniers à commettre des erreurs. Pourtant, les disparitions sans explications de petites filles ne cessait d'augmenter. Pour Ray, le responsable était soit un mangeur particulièrement méthodique, donc d'autant plus dangereux, ou un simple criminel. Quoi qu'il en soit, les réponses manquaient, et seul le responsable de ces affaires pouvait renseigner l'arme. Il devait lui tendre un piège.

"Elle A. Les yeux BLEUS. BELINDA !"

"Bordel, il me gonfle celui-là !"

Tout en lâchant ces mots entre ces dents serrés par l'agacement, Ray balança les pièces pour son café (pas assez fort au passage) sur la table et y laissa le journal. De toute façon, il n'y avait plus rien à faire. L'heure du rendez-vous n'était pas encore arrivée, mais tout était mieux que de supporter ce chanteur extravagant. Ray a toujours été très difficile en musique, encore plus au niveau des chanteurs. Selon lui, une musique atteignait l'excellence que lorsqu'elle était dépourvue de chanteur. D'autant plus d'un chanteur habillé en flashy et qui remue comme un ver de terre ! Quoi qu'il en soit, il devait rencontrer l'auteur de cette mission. Une certaine Sakura.

L'adresse fournie par cette femme désignait une humble maison à deux étages. Un petit jardin fleurit bordait deux petites allées montrant le chemin vers une porte de bois. Une petite couronne de roses y était accrochée. Une maison où l'innocence elle-même pouvait résider. Et pourtant, le mal y rodait, comme une odeur de tabac froid dans une chambre d'enfant. Comment ne pas vouloir fumer devant un tel spectacle ? Mais ce n'était pas le moment, malheureusement. En poussant un soupir de lassitude, Ray s'avança vers la porte et toqua. Voulant gagner du temps, il sortit sa carte d'arme de sa poche. Quelques minutes passèrent sans réponses. Hésitant, l'arme épée frappa un dernier coup. Soudain, la porte s'ouvrit rapidement, à moitié, laissant apparaître une longue chevelure rose surmontant un visage fin creusé par la méfiance et l'inquiétude. La jeune femme lui lança ces mots sur un ton agressif:


"Qui êtes-vous ? Que voulez-vous, enfin ?!"

Surpris, Ray haussa les sourcils et présenta bien visiblement sa carte de Shibusen. Avec un tel accueil, le jeune homme ne put s'empêcher d'être sarcastique:

"Je sais, même moi je me fait peur avec cette photo. Il ne faut pas être trop émotive, surtout pas quand une aide sonne à votre porte."

"Oh non ! Pardonnez-moi, je suis vraiment à cran. Je vous en prie, entrez."

La porte s'ouvrit alors totalement, laissant apparaître complètement la jeune femme. Elle était habillée d'une robe blanche admirablement propre. Ses cheveux étaient attachés par un long ruban tout aussi blanc. Sa beauté était contrastée par quelques cernes montrant un visage fatigué. Elle conduisit Ray dans une salle à manger décorée avec des meubles d'art nouveau, où reposaient de plantes et de fleurs diverses. Une odeur digne des serres agressait les narines de l'arme tandis qu'elle s'asseyait à une table sous l'invitation de Sakura. Elle lui proposa du café. Même si Ray aurait préféré la permission de fumer chez elle, il accepta. Alors qu'elle se réfugia dans la cuisine, la fille de Sakura fit son apparition dans le salon, curieuse de voir qui était cet invité mystérieux. Elle salua Ray d'une politesse qu'il trouva exagérée. Elle s'appelait Mikoto et était le portrait craché de sa mère, autant dans le physique que dans sa manière de s'habiller. Sakura, elle, revient rapidement à table et posa une tasse de café en face de l'arme épée. Elle s'assit en face de lui, à côté de sa fille.

"Excusez-moi pour l'accueil, mais vous êtes sûrement le plus apte à me comprendre, monsieur..."

"Rayruko D.Chaser. Appelez-moi Rayruko ou Ray, ça suffira. Bon si vous le voulez bien, on va faire tout ça au plus vite. J'imagine que ça vous arrangera aussi de régler cette affaire rapidement. N'hésitez pas à me confier toutes les informations que vous possédez, donc tout ce qui vous semble lié à celui qui vous harcèle."

"Merci Ray. Vous avez raison. En fait, comme je l'ai signalé à Shibusen, un homme nous appelle quotidiennement et commence à chanter lorsque ma fille décroche. Ce qui me fait peur, c'est que je ne suis pas la seule mère à connaître ça. Tous les enfants ayant disparus ont décroché plusieurs fois et ont tous entendu cet homme qui chantait. Il avait une voix plutôt aiguë et portante. Si, au début, elle est agaçante, elle devient vite angoissante. Et puis, ce n'est pas tout. Tous les enfants enlevés avaient un point commun: ils étaient inscrits à un club de danse. Le même que celui où se trouve Mikoto. Je l'ai désinscrite récemment, mais apparemment, ce n'était pas suffisant. C'est, malheureusement, tout ce que je peux vous dire."

La danse. Voilà un détail qui allait s'avérer fort utile. Ray tenta d'en savoir plus sur ce point. Il posa des questions sur des inscrits ou des parents suspects, un entourage du club louche etc. Mais ni Sakura, ni Mikoto ne possédaient de pistes. L'homme recherché semblait minutieux et terriblement discret. Un peu comme un rat. D'ailleurs, la méthode pour attraper un rat n'est pas bien compliqué. Il suffit de construire le piège adéquat. Ray avait déjà réfléchit à cette option, mais tout ce qui lui manquait, c'était le fromage pour attirer sa proie. Maintenant, il avait une idée du profile type des cibles de l'homme recherché, une petite danseuse. Tout ce que Ray devait faire, c'était d'attirer sa proie à agir. Il fallait que Mikoto danse pour cet homme, pour que ce dernier se décide enfin à la kidnapper. Et là, le piège se refermerait.

Mais un tel plan ne serait jamais accepté par une mère de famille apeurée. Pour agir librement, Ray allait devoir mentir aux deux. Aussi, il leur exposa un semi-mensonge sur son plan. Il allait jouer le rôle de garde du corps pour Mikoto, il la surveillerait et arrêterait le kidnappeur avant qu'il ne lui arrive quoi que ce soit. Aussi, il demanda l'autorisation de loger dans le salon, et de connaître l'ensemble des descriptions des pièces de la maison. En réalité, la seule pièce qui l'intéressait était la chambre de Mikoto. Sakura, malgré quelques hésitations, finit par accepter.

La chambre de Mikoto était au premier étage. Se fenêtre donnait sur la rue. C'était un emplacement parfait pour observer les passants. Mais également pour que ces derniers vous espionnent. C'était un accès direct pour l'homme qui désirait kidnapper Mikoto. C'était donc l'emplacement rêvé pour poser un piège. Il fallait mettre Mikoto en avant. Ray finit par passer l'après-midi avec la petite famille, attendant le soir, un peu nerveux. Pour détendre l'atmosphère, Sakura tenta plusieurs fois de parler avec lui, demandant des nouvelles de Shibusen, des renseignements sur la vie de Ray là-bas, ce qu'il en tirait etc. Mais Ray n'étant pas du genre bavard, les discussions s'arrêtaient rapidement et souvent, l'arme épée sortait pour fumer, ou pour s'isoler quelques instants. Tout allait se passer ce soir. Il fallait être patient, même dans cet atmosphère qui empestait les fleurs. Ray en avait la nausée. C'était durant cette longue attente que l'arme épée n'eut jamais autant désiré la fin de cette mission. Quelle corvée ! Dire que son meister était à Shibusen en train de roupiller. Il se promit de lui régler son compte une fois rentré. Ça n'aurait pas été la première fois, d'ailleurs.

Le soir était enfin arrivé. Sakura semblait accablée par des nuits sans sommeils. La rassurant du mieux qu'il le pouvait, Ray encouragea la jeune mère à aller dormir. Elle finit par céder, laissant Mikoto et Ray seuls dans la chambre de la petite fille. Ray tenta de se montrer joviale et à l'écoute de la petite fille. Aussi, il fit semblant d'être curieux et demanda à Mikoto qu'est-ce qu'était la danse pour elle. Aussi, il lui demanda de lui faire une démonstration, de faire comme si elle était sur scène. Aussi, l'arme épée alluma un spot de la chambre et le dirigea vers la jeune fille placée devant la fenêtre. Pour l'encourager, Ray laissa choisir Mikoto pour la chanson sur laquelle elle danserait.


Que le Kidnappeur aperçoive le Lapin Blanc

Mikoto se prêta au jeu. Passionnée par la danse, il ne fallait pas la prier. Voulant l'encourager à donner le meilleur d'elle, Ray tapa le rythme de la chanson avec ses mains. Alors, Mikoto semblait être transportée dans un autre monde. Cette transe faisait bouger son corps désireux d'exprimer des sensations que les mots ne peuvent décrire. Ce spectacle, pour sûr, ne pouvait pas laisser indifférents ceux qui passaient devant la maison, pouvant apercevoir la jeune fille dansant dans sa chambre, à la lumière de son spot. Une ombre charmeuse de serpent. Le kidnappeur ne pourrait résister à un tel appel. La danse se termina. Le piège était à présent en place.

Les rideaux se fermèrent. Il était temps pour Mikoto de dormir tranquillement. Le danger n'était pas loin, mais elle s'endormit rapidement, apaisée suite à sa danse et rassurée par la présence de Ray. Lorsqu'elle eut rejoint le monde des rêves, l'arme épée éteignit toutes les lumières et sortit tranquillement de la maison. En face se trouvait une boutique fermée. Dans la ruelle, une échelle permettait de monter au toit de cette dernière. Un emplacement de rêve pour attendre l'arrivée du rat. Enfin, Ray passa la nuit sur le toit, fumant cigarettes sur cigarettes, attendant impatiemment la présence du kidnappeur. Il fallait espéré que la danse de Mikoto l'avait encouragé à l'enlever. C'était un pari risqué. Mais c'était la marque de fabrique des plans de Ray. Et ce soir, la chance était de son côté.

Une ombre finit par se diriger vers la maison de Sakura. Aussitôt, les sens de Ray se tournèrent vers cette silhouette. Elle déverrouilla la porte facilement, et pénétra dans la maison. Toujours assis sur le toit, Ray eut soudain un air de musique trottant dans sa tête. Riant face à cette ironie, il ne pouvait s'empêcher de murmurer les paroles:


"Elle a les yeux bleus, Belinda..."

C'était donc lui. Le chanteur ridicule. Voilà un étrange client pour du kidnapping. Mais les réponses viendraient rapidement à partir de maintenant. Il suffisait de refermer le piège. Enfin, le kidnappeur sortit de la maison, Mikoto endormie (ou assommée ?) sous son bras, et se précipita dans les ruelles. La chasse commençait. Il allait sûrement mener Ray là où il retenait les autres enfants. C'était faire d'une pierre, deux coups. Suivant son allure, Ray le suivait, passant de toit en toit assez facilement, car les maisons étaient très proches les unes des autres, et les ruelles étroites, ce qui ralentissait parfois l'allure du kidnappeur. C'était donc facile pour Ray de le poursuivre jusqu'à son repère.

Ce dernier était apparemment l'école de musique de la ville, qui avait finit par faire faillite, selon quelques articles dans le journal que Ray avait lu quelques jours auparavant. Le kidnappeur entra par une porte à l'arrière du bâtiment. Se disant qu'il l'avait sûrement fermé derrière lui, l'arme épée décida de rentrer par le toit. En effet, il y avait un vieux velux mal entretenu qui menait au grenier. En voyant la faible épaisseur du verre, Ray comprit qu'il pouvait facilement le briser avec un bon coup de pied. Une fois à l'intérieur, l'arme épée dut éviter le contact avec les vieux instruments en réserve, afin de faire le moins de bruit possible. Comme un voleur, il tenta de chercher où pouvait bien se diriger cet homme.

Enfin, une occasion inespérée se présenta à Ray. Une voix aiguë et forte se propagea dans tout l'établissement. Cela venait du sous-sol. L'arme épée n'en espérait pas autant. Et le pire, c'est qu'il continuait. Mais Ray devait se dépêcher, car l'homme semblait violent et autoritaire comme un général de l'armée. L'arme devait absolument l'empêcher de dévorer l'âme de Mikoto.

Les hurlements amenèrent l'arme dans un sous-sol humide et glacial. Au bout du couloir desservi par les escaliers, une lumière jaune tremblante indiquait que la pièce était occupée par plusieurs personnes. En s'avançant prudemment, Ray put observer le chanteur blond, tournant le dos à l'arme et faisant face à un petit groupe d'enfants alignés les uns à côtés des autres. Tous portaient des habits déchirés et sales. Mikoto était assise au fond de la salle, pleurant toutes les larmes de son corps en entendant crier le chanteur:


"Bon sang, je ne vous demande pas la lune, bande d'incapables ! Ce ne sont que des pas de danses ! Comment voulez-vous que je devienne enfin célèbre si vous n'y mettez pas du cœur ! Vous n'avez pas le choix, c'est moi qui vous nourrit ! Obéissez, et répéter vos pas encore une fois ! Toi, Marjorie, tu es trop lente, tu peux dire adieu à ta part ce soir ! William, la même chose ! Allez, le reste, dépêchez-vous ! On répète "Le Téléphone Pleure !" En place ! Allo ?"

"Écoute, maman est prêt de toi..."

Soudain, tous les enfants retinrent leur souffle. Ray s'était discrètement faufiler derrière le chanteur blond. Ce dernier n'osa pas bouger, constatant que sous sa gorge étaient posées des feuilles de lauriers tranchantes.

Les Fleurs du Mal

"La répétition est terminée, les enfants. Maintenant, c'est moi, votre nouveau professeur. En tant que tel, je vais vous obliger à quitter cet endroit immédiatement. Aidez ceux qui ne peuvent plus marcher. Oh, et n'oubliez pas de prévenir la police, en leur disant simplement de venir ici. Allez, oust les nains ! ON DÉGAGE !"

Alors tous les enfants se précipitèrent vers la porte derrière Ray. Certains enfants en aidaient d'autres qui semblaient assommés, Mikoto était parmi eux. Une fois qu'ils se retrouvèrent seuls, Ray parla au kidnappeur:

"Une véritable réserve. Tu voulais faire quoi ? Les mangers tous d'un coup ? Attendre que ton assiette déborde pour t'empiffrer ? Pourquoi des danseurs ?"

"De quoi tu parles ? J'ai besoin de danseurs pour devenir célèbre ! Je suis un artiste, et ce ne sera pas un pauvre inconnu qui m'empêchera de devenir une star !"

Ray n'avait pas remarqué au début que le chanteur avait une canne dans sa main gauche. D'un rapide mouvement, il sortit une fine lame de sa canne et tenta de se retourner rapidement et asséner un coup horizontal à Ray. Ce dernier fit un rapide pas sur la droite et se protégea au dernier moment avec ses feuilles. La légèreté de la petite arme déséquilibra le kidnappeur, permettant à Ray de s'éloigner de plusieurs pas de son adversaire. C'était un fourbe, mais il n'avait rien d'un œuf de Kishin. Il n'en avait ni l'aspect, ni le comportement de folie. Était-ce juste un inconscient ? Un idiot ? Il y avait un problème.

"Je ne te laisserai pas gâcher ma merveilleuse carrière !"

L'inconscience était telle qu'il fonça sur Ray comme un cinglé. Ses coups étaient rapides, mais sa portée faible, à cause de sa petite lame. L'esquive n'était pas la bonne solution, car le kidnappeur réussit à égratigner l'arme épée à l'épaule et au bras alors que cette dernière tentait d'éviter ses coups. Il devait contrer. Tentant un coup horizontale, Ray se baissa le plus possible, mais le kidnappeur réussit tout de même à couper quelques mèches de ses cheveux. Furieux de louper ses coups, le chanteur tenta un coup verticale. Ayant mis ses fleurs de lauriers sur sa tête, la petite lame ne résista pas au choc contre les fleurs de Ray, et déséquilibra son manieur. Aussitôt, Ray écrasa de toute ses force le pied gauche de son adversaire. Pris par la douleur soudaine, le chanteur lâcha sa lame. De son pied libre, Ray l'écarta au loin. Ce moment distrait, l'arme épée le paya en subissant un coup de poing au visage. Reculant sous le choc, les deux adversaires étaient à présents éloignés et, tentant chacun de surmonter les douleurs (Ray retransforma ses bras afin de masser sa joue), ils se lancèrent des regards de haine. Enfin, dans un élan de rage, le kidnappeur fonça tête baissée, poing prêt à frapper, vers son adversaire. L'occasion était trop belle. Au dernier moment, alors qu'il dirigeait son bras vers le kidnappeur, Ray transforma son bras en feuille laurier. Ces dernières transpercèrent le chanteur au niveau de ventre, paralysant ce dernier. Aussitôt, Ray le dégagea d'un coup de pied qui fit tomber le kidnappeur à terre. Il perdit rapidement son sang. Laissant son adversaire à terre, Ray vit petit à petit son âme se matérialisé. Une âme pure. Ray n'en croyait pas ses yeux. Il avait raison, ce n'était pas un œuf de Kishin. Il n'avait dévoré aucune âme pure. Il avait fait tout cela pour rien. Sous le poids de la fatigue et de la surprise, l'arme tomba à genoux. Tout ce qu'il ressentait à ce moment-là, c'était de la rage. Une rage tellement forte qu'il ne put s'empêcher de hurler comme un possédé. Tous ses efforts pour au final, ne manger aucune âme. Il était hors de question de manger une âme pure, criminelle ou crapule, cela ne changeait rien. Enfin, les agents de police finirent par arriver sur les lieux du crimes. Heureusement, grâce à sa carte de Shibusen et plus tard, au témoignage des enfants, de Mikoto et de Sakura, Rayruko fut blanchi.

Ce n'était pas un échec total. Les enfants étaient sauvés et la vague de kidnapping avait enfin cessé. Malgré un goût amer de défaite, Ray fit son rapport à Shinigami dès sa libération:


"Je vois, je ne te félicite qu'à moitié, mais bon. Même s'il n'était pas un œuf de Kishin, son comportement laissait présager un futur y ressemblant. Rentre au plus vite à Shibusen. Ne sois pas trop déçu. Ah et la prochaine fois, essaie de faire bouger ton meister ! Allez, à bientôt, fonce et arrête de fumer, Rayruko-kun !"

Avant son départ pour Shibusen, Sakura voulut remercier Ray en lui offrant un cadeau emballé dans du papier doré. Ce dernier n'eut même pas eut l'occasion de refuser, tellement la reconnaissance de la jeune femme était immense. Laissant le cadeau de côté, l'arme décida de l'ouvrir à son retour. Tout ce qu'il désirait, c'était du calme et du repos. Un canapé et du tabac pour digérer sa pauvre rentrée.

FIN
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