New-York, une ville qui regorge d’histoires. On en compte sur des dizaines de mains. Drogue, meurtres, complots, tout y passe. Les Gratte-ciels ne cachent pas les baffons qui caractérisent bien le pays. Une brume noirâtre y était presque persistante, le soleil n’atteignait pas tout. En parlant de cette face riante, il était bien haut dans le ciel, tapant fort comme si c’était le Sahara. Un type monté sur deux jambes d’acier se baladait dans la ville en quête de choses à faire. Il ne se passait rien à cette heure de la journée. On y mange comme on y trafique des choses. C’était pour cette dernière activité qu’il était là, un objet démoniaque serait en vente dans un coin reculé de la ville. De tels biens était monnaie courante pour les Anti-Shibusens, c’était un moyen rapide et simple pour devenir plus fort ou avoir un atout en plus. Mais très vite, c’était devenu une nouvelle source de combat entre les deux camps. On entendit souvent parler des AS qui ont récupérés des objets, et moins de ceux qui sont morts pour eux. La convoitise est ce qui fait un être humain ce qu’il était. Le marché noir, les familles mafieuses et les gangs ont pu investir ce marché de l’ombre et en devenir maître. Guro savait bien tout ça, il y a été plongé très vite en étant aux côtés d’une sorcière et a pu garder des contacts peu connu. C’était l’un d’eux qui avait demandé à larme de venir voir. « Dire que j’aurais pu prendre le train pour y aller…Tiens ? ». Un attroupement de personne attira son œil, quelqu’un semblait demander de l’aide. Demander de l’aide, il en a bien bonne lui. La seule aide que l’on reçoit dans une ruelle ici, c’était de reposer au plus tôt. Il s’approcha du groupe et se fraya un chemin jusqu’à l’imbécile. Étonnement, c’était une jeune fille abordant le blason de Shibusen sur sa jupe. Les blessures semblaient grave mais les bleus attiraient le regard plus qu’autre chose. Des marques bien grande, à croire qu’on l’a frappé avec une barre en fer. Mais l’arme semblait plus attirer par le visage de l’élève et par son apparence. Une longue chevelure verte claire, des yeux d’un orange presque vif et presque les mêmes larmes. Guro n’y croyait pas ses yeux, cette élève avait le même visage qu’Elinsa. Son premier réflexe alors était de lui venir en aide, l’aidant à se relever en la portant un peu. Le sang de la victime passait sur la chemise, elle n’ira plus très loin. Il réussit à la porter vers un coin plus calme des rues. La déposant contre le mur, il commença à retirer ses gants, puis à dérouler ses bandages pour les enrouler sur les plaies de la manieuse en coupant des bouts du tissu avec son Katar. Elle regarda l’arbalète, essoufflée et encor en larme. « Laissez moi mourir….il est mort sans que j’aille pu faire quoi que ce soit…je veux… ». Elle ne pu finir sa phrase, la tête appuyer sur l’épaule de l’arme qui semblait se retenir de faire quoi que ce soit de plus. L’élève était devenue un peu rouge et se dégagea gentiment de l’étreinte de l’AS qui le ramena à la réalité.
« Qui est-ce qui vous a fait ça ? »
« Un près-démon…nous avions été envoyé ici pour l’éliminer et récupérer un objet en sa possession…mais nous avons échoués. »
Se relevant sur ses prothèses, Guro remit ses gants en regardant le fond de la rue du coin de l’œil. Les membres remplaçants choquèrent un peu la manieuse en mauvaise état. Il avança de quelque pas et se s’arrêta. Un petit rire s’échappait de la ruelle, à la fois strident et dingue. Se découvrant peu à peu au soleil, son costume blanc semblait éclaté à la lumière. Son visage était laid, sans nez, bavant et des canines d’un monstre. Le reconnaissant tout de suite, la Shibusen mit en garde l’arbalète sur le chapeau du près-démon, bien qu’elle ignorait comme celui-ci faisait. L’ennemi commença un pas de dance tout en avançant vers sa proie, sans regarder celui qui lui faisait face. L’idée de manger une âme de manieuse semblait lui être alléchante. Il leva une de ses jambes le plus haut qu’il pouvait avant de l’abattre sur l’élève. Au même instant, Guro frappa avec sa prothèse droite pour bloquer l’attaque. Le style du près-démon sautait aux yeux de l’arme et comprit que ça ne serra pas simple d’abattre ce monstre. Celui-ci recula d’un bon, fixant son opposant en grognant. Il se mit en position de combat, faisant signe à l’handicapé de venir. Prenant bien appui sur ses prothèses en acier, l’arme bondit en avant et tenta de frapper dans le ventre du près-démon. Mais voyant le coup venir, il frappa la prothèse avec un coup de pied montant et écrasa au sol son ennemi en l’abattant sur l’arme. Il cracha quelque goutes de sang et braqua son ennemi avec son bras arbalète. Le coup parti tout seul et la cible s’éjecta dans un mur en ruine qui tomba sur le coup. Ils se relevèrent tout deux en se fixant avec un sourire aux lèvres. Courant l’un vers l’autre, le combat continua sur des échanges de coups de pieds et de prothèses. Le près-démon avait l’avantage de la technique mais Guro de la force et du matériau. Les grimaces du type en costume blanc à chaque coup en était une preuve. Ce même costume se retrouva très vite avec du sang, du sang qui venait non pas du près-démon mais de l’arbalète. Celle-ci cru alors trouver une ouverture et frappa dans cette direction. C’est alors que le fameux flash l’éblouit et l’obligea à reculer en se couvrant les yeux. « Je t’ai eu ! Je t’ai eu ! Tu ne vaux pas mieux que le chtit frère de cette c* nne ! Vous êtes tous pareil vous les Shibusens ! ». La réplique de Michael Jackson enchaîna alors sur des coups de pieds sur l’arme, riant à chaque fois qu’il faisait reculer un peu plus son nouveau jouet. Il frappa Guro au visage de plein fouet, lui arrachant les bandages qui se faisaient vieux et l’écrasa au sol, le sang couvrant la bouche. Le près-démon leva alors la tête vers l’élève de Shibusen qui ne pouvait plus bouger dans son état. Il avança en riant de bon cœur, un rire grinçant et strident qui résonnait dans la rue. La bave lui coulait d’avantage de la bouche. Il tendait lentement sa main vers sa victime, assuré d’avoir gagné. « Tu as fait deux erreurs… » , il se stoppa net, ne bougeant plus. « La première, t’attaquer à cette fille et manger son petit frère devant elle. La seconde… ». Le près-démon reçu un coup métallique derrière la tête, l’envoyant s’écraser contre un mur en se râpant le visage au sol. « C’était d’avoir dit que j’étais un p**in de Shibusen ! » , Guro hurlait presque aussi fort que le rire du près-démon il y a peu. L’élève de l’école regarda l’arme, ne comprenant pas comment un type comme lui pense ainsi…et l’aider surtout. Il courra vers le près-démon, voyant parfaitement avec son autre œil découvert et son Katar en main. La cible se releva difficilement et se prépara à baisser son chapeau. La lame de l’arme d’argent fendit le visage du près-démon et lui arracha le chapeau de la tête. Pas encor décidé à clamser, la réplique d’un chanteur célèbre tenta de frapper avec les poings, mauvaise idée. L’arbalète enfonça le Katar dans le poing de son ennemi et lui colla le canon à la figure avant de tirer un projectile qui le frappa contre un mur proche. Une carte étrange dans la main gauche, le Katar ensanglanté dans la droite et le visage en sang, Guro fixa l’âme du défunt copieur avant de ranger le tout dans sa sacoche. Il s’approcha de l’élève et s’arrêta devant elle, du sang coulant toujours en petite quantité de sa bouche. Il l’a regardait encor un peu avant que celle-ci ne ferme ses yeux avec un sourire, laissant à son tour une âme derrière elle.
Le lendemain dans le journal, on voyait en gros titre un trafiquant d’armes démoniaques arrêter dans un restaurant. Une addition salée. L’arme lisait l’article en se tenant à la sortie de la ville. Il ne pourrait pus compter sur ce type on dirait. Bien qu’il pensait qu’il manquerait à personne, l’arbalète était désolé pour le trafiquant. L’âme de la manieuse a été alors découvert parmi les autres sans qu’on ne le sache, elle n’ira pas dans le ventre d’un démon celle-là. Il n’avait sans doute plus rien à faire maintenant. C’est en jetant le journal derrière lui qu’il s’en alla loin de la ville, loin de cette rencontre étrange dû à un hasard bien sadique.
